Dossier d’œuvre architecture IA25000369 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
hôtel Chevanney
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Chevanney
  • Adresse 11 Grande Rue
  • Cadastre 1833 I2 541  ; 1994 AD 97, 98, 138
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel Chevanney
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, cour

L'hôtel a été bâti en 1582 pour Jean Chevanney des Daniel et sa femme Louise Vauldret : date, armoiries et monogrammes JC et LV sont situés sur une pierre de taille en remploi sur la façade antérieure du logis secondaire. Il possède, comme accès principal sur la Grande Rue, une porte de couloir au lieu d'une porte cochère, mais était aussi doté d'une entrée secondaire donnant sur la place du Marché (acuelle place de la Révolution) constitué d'un long passage cocher, partiellement voûté et actuellement obturé, qui débouchait dans la cour intérieure. Ce passage se signale par une façade antérieure datable de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle. Il était encore lisible sur le cadastre de 1833 avant d'être partiellement occupé par l'emprise d'une boutique. A cause du décor de sa façade principale et des inscriptions latines, l'une gravée sur la porte du couloir (Dieu donne à qui il veut), l'autre sous les armoiries (Mon Dieu ne dédaignez pas un coeur contrit et humilié), l'hôtel a été attribué à l'architecte Hugues Sambin qui travaillait à la même époque sur le second corps de bâtiment de l'hôtel de ville. L'édifice passe par héritage à la famille Mongenet au 18e siècle, par le mariage en 1716 de Marie-Caroline Chevanney des Daniel avec Etienne-Joseph de Mongenet, conseiller au parlement, mort en 1760. Ce dernier entreprend une campagne de travaux autour des années 1730, sous la direction probable de l'architecte Jean-Pierre Galezot, Mongenet étant mentionné dans l'inventaire après décès de l'architecte comme débiteur. Il serait alors l'auteur de la surélévation à l'identique du logis sur rue qui passe de un à deux étages, de la construction du logis secondaire en parallèle sur cour et de l'escalier à cage ouverte entre les deux logis, remplaçant vraisemblablement un simple escalier extérieur. Les travaux sont achevés vers 1732, d'après le marché de serrurerie fait le 10 mars 1732 à Nicolas Nicole (futur architecte) qui, à cette date exerçait encore le métier de serrurier. A la fin du 19e siècle, l'hôtel est encore surélévé d'un étage à l'identique, en supprimant le grand avant-toit qui protégeait la façade sur rue. Une aile, servant d'extension aux deux logis, est construite à gauche de la cour et des coursières sont apposées sur la façade postérieure du logis principal. En 1983, les bossages des baies du rez-de-chaussée sur rue, à droite du couloir, qui avaient été endommagées, ont été refaits à l'identique.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 16e siècle
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1582, daté par source, porte la date
  • Auteur(s)

L'hôtel sur rue, en pierre de taille, construit sur deux caves voûtées en berceau perpendiculaires à la rue, auquel on accède par un couloir en position centrale, possède trois étages carrés et un comble. Les baies en rez-de-chaussée sont décorées de bossages. Le logis secondaire, également en pierre de taille, à trois étages carrés, et construit sur deux caves, l'une voûtée d'arêtes et l'autre plus petite en berceau, est de plan en L. Une autre cave voûtée en berceau est située sous la cour. L'escalier à cage ouverte sur cour en maçonnerie puis charpente, avec rampe en ferronnerie, est prolongé à chaque palier par des coursières appliquées contre la façade postérieure du logis principal. L'extension à gauche de la cour est recouverte d'enduit. Le passage cocher offre une façade en pierre de taille située place de la Révolution dans laquelle est percée, en rez-de-chaussée, une grande ouverture en plein cintre.

  • Murs
    • calcaire
    • bossage
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, 3 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant à retours sans jour cage ouverte, en maçonnerie, en charpente
  • Typologies
    hôtel sur rue
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • monogramme
    • main
    • fronton
    • tête de femme
    • mufle de lion
    • cartouche
  • Précision représentations

    Au 1er étage de la façade sur rue : le décor se compose d'une alternance de frontons en arc de cercle et triangulaires, de cartouches encadrés d'arabesques en bas-relief, d'une tête de femme et deux mufles de lion. Un fronton triangulaire surmonte les portes du couloir, côté rue et côté cour. Sur la façade antérieure du logis secondaire : armoiries de Jean Chevanney comportant un compas et une étoile, avec son monogramme (JC) et celui de sa femme Louise Vauldret (LV) accompagné de deux mains jointes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, escalier
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1937/09/30
  • Précisions sur la protection

    La façade sur rue (rez-de-chaussée et premier étage) : inscription par arrêté du 30 septembre 1937

  • Référence MH

Cet hôtel sur rue comprend, comme plusieurs édifices de l'îlot, deux entrées, l'une par un couloir, l'autre par une entrée cochère. La façade principale et celle, étroite, de l'entrée cochère présentent des élévations remarquables. A souligner aussi la monumentalité de l'escalier à cage ouverte, presque entièrement réalisé en pierre de taille.

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine