Dossier d’œuvre architecture IA25000439 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
hôtel Alviset
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot des Martelots
  • Adresse 1 rue Péclet
  • Cadastre 1833 I2 672  ; 1974 AL 69
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel Alviset
  • Parties constituantes non étudiées
    bûcher, écurie, logement, remise, puits, parc, serre, clôture de jardin, cour

Le fonds de l'hôtel a été constitué dans la 2e moitié du 17e siècle, par le comte de Scey, grâce à l'achat de trois maisons contiguës. Néanmoins, la réunion de ces trois fonds dans les années 1688 ne semble pas avoir entraîné un remaniement total de l'hôtel puisque la façade sur la rue des Martelots présente actuellement une élévation très unifiée datable de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle. De cette époque subsiste d'ailleurs probablement le grand escalier en maçonnerie à retours sans jour. L'édifice est vendu en 1700 par Jean-Claude de Scey à Jean-François de Santans, grand archidiacre, et à Hilaire-Joseph Duban, époux d'Anne-Marie-Thérèse de Santans, nièce du précédent dont elle héritera en 1714. C'est sans doute dans les années 1720 que l'escalier d'honneur est mis au goût du jour par la destruction du mur d'échiffre en maçonnerie et son remplacement par une rampe en ferronnerie. Si l'on en croit les comptes d'Antoine-François-Sébastien Duban (petit-fils d'Hilaire), des aménagements intérieurs sont encore réalisés entre 1754 et 1755. Ce dernier revend l'hôtel en 1765 à Jean-Baptiste François Maire de Bouligney. C'est probablement aussi au milieu du 18e siècle que sont construits la partie au-dessus de la porte cochère, ainsi que le bâtiment des latrines, les deux remises et l'écurie à droite de la cour, visibles sur un plan daté 1767. En 1767, Maire de Bouligney demandait la permission à la ville de transformer une porte donnant rue des Martelot en fenêtre. C'est à lui que l'on doit aussi sans doute la reprise de certains décors intérieurs dans le style Louis XVI. En 1774, il achète la petite maison (étudiée) qui jouxte son hôtel au 21 rue des Martelots et perce une porte piétonne dans le mur de clôture au fond de la cour pour rejoindre celle de l'hôtel. Avant 1804, la demeure devient propriété de la famille Alviset, par le mariage d'Antoinette-Claire-Eugénie Maire de Bouligney avec François-Bonaventure Alviset. Avant 1833 (date du cadastre ancien), le parc de l'hôtel est agrandi d'une parcelle de jardin attenante qui appartenait auparavant à la maison que les Alviset possédaient au n° 5 de l'actuelle rue Péclet (étudiée) ; en même temps que la grille de clôture en ferronnerie, fermant ce parc, était déplacée pour agrandir la cour. En 1860, l'architecte-paysagiste Philippe Michel fournit un projet de parc à l'anglaise qui ne sera peut-être pas réalisé.

L'hôtel sur rue, de plan en L, auquel on accède par une porte cochère, est situé sur une grande parcelle de forme irrégulière. Comprenant un étage carré et un de comble, il est bâti sur un sous-sol voûté en berceau et est distribué par un escalier d'honneur en maçonnerie avec rampe en ferronnerie et par un escalier secondaire en charpente distribuant les pièces du comble. A droite de la cour, sont disposés un petit logement et deux remises, derrière lesquels sont situés une écurie et un bûcher. Le parc, dans le prolongement de la cour, est séparé de celle-ci par une grille et un portail en ferronnerie. Il comprend deux parties en dénivellé. Dans la partie basse, se trouve une serre en matériau enduit. Sur la rue des Martelots, les fenêtres du logis sont protégées par six grilles fixes ventrues en fer forgé.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • Typologies
    hôtel sur rue
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    parc, cheminée, lambris
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1937/10/28
  • Précisions sur la protection

    façades et toitures : inscription par arrêté du 28 octobre 1937.

  • Référence MH

L'édifice est remarquable à plus d'un titre, en particulier par l'ampleur de ses espaces libres et notamment du parc, la bonne conservation de ses parties constituantes et des décors du 18e siècle et l'intérêt du système de protection en fer forgé des baies du rez-de-chaussée, côté rue des Martelots.

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2006
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine