Dossier d’œuvre architecture IA25000458 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
maison de chanoines dite hôtel Bonvalot, actuellement couvent de la Sainte-Famille
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Cingle
  • Adresse 6 rue du Palais , 4 rue du Cingle
  • Cadastre 1833 K2 808 à 811 ; 1992 AM 61
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de chanoines
  • Appellations
    Hôtel Bonvalot
  • Destinations
    couvent
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, écurie, logement, remise, grange, puits, jardin d'agrément, fabrique en belvédère, cour

La maison, due peut-être au maçon et entrepreneur Perrin Maire, a été construite entre 1538 et 1544 pour François Bonvalot, oncle du cardinal Antoine de Granvelle, qui fut abbé des abbayes bénédictines Saint-Vincent de Besançon et Saint-Pierre de Luxeuil, et ambassadeur de Charles-Quint à la cour de France. Le 9 février 1540, la ville concédait à l'abbé le bois nécessaire à l'édification de l'hôtel. Au fond du jardin qui domine la ville, François Bonvalot fit construire une fabrique en belvédère décorée de devises et de peintures emblématiques qui furent décrites par Jules Chifflet en 1653 et ont disparu à une époque indéterminée. Après la mort de François Bonvalot en 1560, l'édifice passa entre les mains de divers membres de la famille ayant séance au chapitre métropolitain, avant d'être acquise par celle des Bauffremont au début du 17e siècle, et par d'autres au 18e siècle. La maison est achetée en 1809 par la congrégation du Refuge et revendue en 1819 à Hugues Touret qui la cède l'année suivante à Jeanne-Baptiste Moine et Jeanne-Claude Jacoulet, fondatrice des soeurs de la Sainte-Famille, qui la donnèrent à la communauté en 1827. Dans le courant du 19e siècle, des travaux sont entrepris pour accueillir un pensionnat, la vocation de la Sainte-Famille étant tournée vers l'éducation des filles. En 1843, le logis principal est surélevé d'un étage sur cour. Entre 1855 et 1857, l'architecte Maximin Painchaux aménage la chapelle du premier étage. La galerie sur cour, précédant la chapelle, est décorée de peintures murales signées "Roberti de Brescia" et datées 1856. En 1866, l'architecte Alfred Ducat reconstruit la porte cochère donnant sur la cour de la rue du Cingle, surélève et prolonge le bâtiment des écuries et dépendances situé dans cette même cour et construit un grand bâtiment de deux étages carrés perpendiculaire à la rue du Cingle entre les deux cours basses.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 16e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Maire Perrin
      Maire Perrin

      Perrin Maire, maçon et entrepreneur à Besançon, 4ème quart du XVe siècle-3ème quart du XVIe siècle

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      architecte (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Painchaux Maximin
      Painchaux Maximin

      Claude Maximin Painchaux : fils du charpentier et entrepreneur en bâtiment Pierre François Painchaux (1757- ?) et père de l’architecte Jean François dit Francis Painchaux (1825-1871). Elève de François Debret. Admis à l'école des Beaux-Arts en 1823. Architecte à Besançon (Doubs), architecte du département du Doubs, nommé inspecteur des édifices diocésains le 28 avril 1854. [Sources: agorha.inha.fr et gw.geneanet.org]

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Ducat Ferréol François Just Alfred , dit(e) dit Alfred Ducat
      Ducat Ferréol François Just Alfred

      Architecte. Né et mort à Besançon (Doubs). Collaborateur de l'architecte départemental Alphonse Delacroix, il lui succéda en 1855 et occupa le poste jusqu'en 1861. Il fut architecte de l'État de 1855 à 1898. Il fut nommé conservateur du musée archéologique de Besançon en 1879. Son oeuvre majeure fut la construction de la basilique Saint-Ferjeux de Besançon, commencée en 1884.

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      architecte attribution par travaux historiques

L'hôtel est situé sur une grande parcelle irrégulière présentant sur son flanc droit un fort dénivellé. Dans la partie haute (6 rue du Palais), le logis principal de plan en U délimite une cour intérieure, prolongée par un grand jardin à l'extrémité duquel est située une fabrique en belvédère. Il est distribué par une allée cochère en position centrale, à droite de laquelle se trouve un portique donnant sur la cour, et par un escalier d'honneur tournant à retours sans jour placé dans l'angle de l'aile gauche. Une chapelle, à laquelle on accède par une galerie située au-dessus du portique, a été aménagée au premier étage sur rue. A l'extrémité de l'aile gauche se trouve le bâtiment des anciennes grange et écurie. La partie basse (4 rue du Cingle) s'étend sur deux cours. Dans la première, fermée par un portail dans clôture, se trouvent un puits et une remise disposée dans le soubassement du bâtiment prolongeant l'aile droite de l'hôtel. L'édifice est construit en grande partie en moellon ou moellon enduit, sauf la partie centrale du logis principal.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie, en charpente
  • Typologies
    maison avec entrée cochère
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • rinceau
    • volute
    • ordre toscan
  • Précision représentations

    Le portique du logis principal et la fabrique en belvédère sont ornés de colonnes à chapiteaux toscans, ceux du portique sont surmontés de consoles à volutes. Le pourtour de la galerie à l'étage est décoré de rinceaux peints.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    puits, jardin d'agrément, fabrique en belvédère, élévation, portique
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1926/06/08
    inscrit MH partiellement, 1938/01/13
  • Précisions sur la protection

    la façade et le cloître : inscription par arrêté du 8 juin 1926 ; la façade et la couverture d'un bâtiment en recul sur l'alignement présent des rues et débordant sur des encorbellements dans l'immeuble sis 4 rue du Cingle : inscription par arrêté du 13 janvier 1938.

  • Référence MH

L'édifice, malgré l'évolution de certains éléments, demeure l'exemple bisontin le plus remarquable d'une maison de grand seigneur ecclésiastique du 16e siècle.

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine