Dossier d’œuvre architecture IA25000474 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
hôtel de Clévans, actuellement hôtel du quartier général
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Lecourbe
  • Adresse 4 rue Lecourbe
  • Cadastre 1833 K2 564  ; 1974 AP 4
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel de Clévans
  • Destinations
    hôtel du quartier général
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, écurie, remise, conciergerie, remise, jardin, glacière, cour, enclos, portail

L'hôtel a été construit entre 1739 (date de la requête en voirie) et 1741 (date portée par plusieurs plaques de cheminée) pour Joseph Lebas de Clévans, conseiller au parlement. Il reprend dans sa forme et sa distribution l'hôtel Matignon (1720-1723) par l'architecte Jean Courtonne. Celui de l'hôtel de Clévans pourrait être Jean Querret, architecte et ingénieur des Ponts-et-Chaussées, arrivé en Franche-Comté en 1736, et pour qui Lebas de Clévans a établi en 1744 une rente sur un capital de 8000 livres. L'hôtel est vendu en 1804 par Charles-Alexis Le Bas de Bouclans, fils de Joseph, à la famille de Germigney. Il est loué en 1818 à l'armée pour servir de Quartier général, puis acheté par l'Etat (ministère de la guerre) en 1854, pour péréniser cette affectation qui existe toujours. L'édifice n'a pas subi de bouleversements architecturaux majeurs depuis sa construction. Au 19e siècle, la galerie située au rez-de-chaussée de l'aile gauche a été recoupée en plusieurs pièces, et un couloir aménagé au premier étage pour rendre plus intimes les pièces de ce niveau. Le jardin a été transformé en parc à l'anglaise au cours de ce même siècle. Résidence du général commandant d'armes de la place de Besançon, l'édifice a accueilli entre 1873 et 1879 le duc d'Aumade (fils du roi Louis-Philippe). Le général de Lattre de Tassigny y a séjourné en 1944 pour préparer l'offensive vers l'est de la France. L'hôtel a aussi été le siège de la GESTAPO entre 1943 et 1944. Une petite pièce de l'aile gauche des communs sur cour servant de lieu de détention avant les interrogatoires a conservé sur ses murs des témoignages gravés par les détenus.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Auteur(s)

L'hôtel est construit entre cour et jardin sur un sous-sol voûté d'arêtes. De part et d'autre de la cour d'honneur sont situés les bâtiments des remises. A droite de cette cour, un passage permet d'accéder à la cour des communs dans laquelle sont situées les écuries. Dans le jardin clos de murs une glacière a été conservée.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Typologies
    hôtel en fond de cour antérieure
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fronton
    • pilastre
  • Précision représentations

    Des pilastres encadrent l'avant-corps central sur cour surmonté d'un fronton triangulaire.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, maison d'homme célèbre
  • Protections
    inscrit MH, 2001/12/18
  • Précisions sur la protection

    inscription en totalité y compris les éléments de décor immeubles par destination à l'exception de ceux de l'étage du corps de logis, les sols des cours, des terrasses et du jardin, les clôtures et leurs portes.

  • Référence MH

L'hôtel entre cour et jardin, l'un des premiers de ce type construit à Besançon dans la première moitié du 18e siècle, a conservé l'essentiel de sa distribution d'origine et l'intégralité de son grand jardin. C'est aussi un lieu de mémoire, la cellule couverte de graffitis dûs aux prisonniers de la GESTAPO durant la dernière guerre ayant été conservée en l'état.

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine