Historienne de l'art. A fait l'inventaire de la commune de Jougne en 2008-2009, avec Liliane Hamelin pour le compte de la Région Franche-Comté, direction de l'Inventaire du patrimoine.
- enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
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Mongreville JérômeMongreville Jérôme
Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mouthe
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Commune
Jougne
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Lieu-dit
Entre-les-Fourgs
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Adresse
1 place des Cloutiers
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Cadastre
1839
B
66
;
2008
AD
47
-
Dénominationsferme
De plan rectangulaire régulier, la ferme date peut-être du 17e siècle, sinon du siècle suivant. Visible sur le cadastre napoléonien de 1839, c'est alors une construction de qualité moyenne (classe 6 sur une échelle de 10), appartenant à Claude Maurice Gresset. La partie habitation est agrandie sur la place entre 1839 et 1909, créant ainsi un pignon. En 1909, le bâtiment est divisé en deux habitations : celle de Jules Bizon Gresset côté place, celle de la veuve de Ferréol Gresset sur l'arrière. Il comprend aussi à partir du début du siècle deux débits de boisson, qui subsistent jusque dans le début des années 1930 pour l'un et jusqu'en 1933-34 pour le second. La porte de grange porte l'inscription "GH 1913" : GH pour Gresset Henri et la date de l'électrification de la ferme. Au fil du temps, des bâtiments en appentis sont appuyés contre les façades : un au nord (aujourd'hui disparu), d'autres ensuite. Une forge, visible sur une ancienne carte postale, flanquait la façade nord (moellons, planches, en appentis, bardeaux). Un local pour stocker les machines à traire a été construit en 1932 devant l'entrée de l'étable, un second en 1975 devant l'entrée arrière. L'exploitation agricole s'est maintenue jusque dans les années 1990.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle, 18e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 19e siècle
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Dates
- 1913, porte la date
La ferme, aux murs de moellons calcaires enduits (avec essentage partiel de tôle sur le mur nord de l'habitation) est construite sur une place, ses murs pignons (essentés de planches en partie haute) donnant sur deux rues. Le corps principal est protégé par un toit à longs pans et demi-croupes, celui dédié à l'habitation (en retour dans l'angle sud-ouest) a une croupe ; l'ensemble est couvert de tuiles mécaniques. La partie habitation comprend deux appartements communicants, développés chacun sur deux niveaux. Le premier ouvert sur la place comprend une cuisine, une salle et un réduit au rez-de-chaussée, deux chambres à l'étage. La cuisine a conservé l'empreinte de son imposante cheminée et sa plaque datée de 1752. La porte du four à pain, détruit, a été déposée ; elle est marquée "FALLON Hte SAONE / 1". La salle conserve une alcôve et des boiseries avec un aménagement spécifique pour intégrer une horloge (cadran, balancier et poids). Cette pièce a hébergé quelques années le débit de boisson. Le réduit est une pièce au plafond surbaissé qui sert au stockage des denrées alimentaires. Le second appartement est ouvert sur la façade latérale droite. Il se compose d'une cuisine, d'une grande salle et d'une chambre au rez-de-chaussée, de deux chambres à l'étage. La cuisine conserve sa cheminée et son four à pain. La salle est chauffée par la cheminée du premier appartement. Elle communique avec ce dernier et avec la grange. La fenêtre de la salle conserve son encadrement chanfreiné. Sous la chambre est creusée une cave plafonnée, éclairée par une petite baie ouverte dans l'élévation postérieure. La partie agricole est composée d'une étable à vaches, d'une grange traversante et d'une remise. Un bâtiment en appentis (1932) masque la porte au linteau chanfreiné de l'étable. La grange s'ouvre sur la place par une porte en anse de panier et sur l'arrière par une haute porte droite. Ses vantaux, ainsi que celui de la porte de la remise, sont constitués de planches maintenues par des clous forgés à la main caractéristiques de la production artisanale locale. La déchargeuse est toujours en place : treuil devant la façade antérieure et plateforme mobile dans la grange. Sur la place, le sol devant les parties agricoles est constitué de galets provenant de la Jougnena. Les différents bâtiments en appentis, couverts de tôles ondulées, abritent du matériel agricole et du bois de chauffage.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- bois essentage de planches
- essentage de tôle
- béton parpaing de béton
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Toitstuile mécanique, tôle ondulée
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Étagessous-sol, 1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans demi-croupe
- croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Typologiesgrange traversante ; pont roulant et déchargeuse
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Statut de la propriétépropriété privée
La grange traversante est ouverte à ses deux extrémités, ce qui permettait à la charrette de sortir de la grange sans devoir faire marche arrière. Le pont roulant permettait d'engranger le foin dans les parties hautes. La charrette rentrait chargée dans la grange. Le chargement était soulevé par l'intermédiaire de poulies et de cordes tirées à l'extérieur par un cheval sur plusieurs dizaines de mètres. Le foin ainsi monté, on faisait rouler le pont sous le chargement. Ce dernier y était déposé puis déchargé dans les parties hautes. La déchargeuse est l'appareil de manutention qui remplaça le cheval. D'abord manuel, il devint motorisé.
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents figurés
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Entre-les-Fourgs [façade latérale gauche de la ferme], carte postale, s.d. [1ère moitié 20e siècle].
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.
Historienne de l'art. A fait l'inventaire de la commune de Jougne en 2008-2009, avec Liliane Hamelin pour le compte de la Région Franche-Comté, direction de l'Inventaire du patrimoine.
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.