Historienne de l'art. A fait l'inventaire de la commune de Jougne en 2008-2009, avec Liliane Hamelin pour le compte de la Région Franche-Comté, direction de l'Inventaire du patrimoine.
- enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
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Mongreville JérômeMongreville Jérôme
Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mouthe
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Hydrographies
bief de dérivation de la Jougnena
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Commune
Jougne
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Lieu-dit
la Ferrière
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Adresse
rue des Forges
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Cadastre
1839
C
31, 52 à 57
;
2008
AE
270, 279 à 281, 305, 307
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Dénominationsmoulin à farine, scierie, forge, conserverie
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Appellationsmoulin Dubrez, scierie Guyon, conserverie Gresset
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Destinationsentrepôt commercial
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Parties constituantes non étudiéesmaison, logement d'ouvriers, jardin, hangar industriel, canal, magasin de commerce
Le site est peut-être créé dans le 1er quart du 19e siècle. En 1839, date du cadastre napoléonien, le meunier Auguste Dubrez possède deux constructions de part et d'autre du canal de dérivation de la Jougnena : maison, moulin et scierie sur la parcelle C 54 (rive droite), ribe sur la C 55 (île entre canal et Jougnena). L'usine, qui chôme le tiers du temps par manque d'eau, comprend 3 scies à 5 lames et 2 roues, ainsi qu'1 scie circulaire à 1 roue. Elle est acquise par Charles et Auguste Vandel, lesquels la revendent avant 1881 à Paul Guyon. Ce dernier modifie le site vers 1906 : extension du le bâtiment initial de la scierie en gagnant sur le canal, construction d'un hangar et d'une petite maison (C 53), d'un second hangar (C 56) et d'une seconde maison, aménagement d'un "chantier de bois". De l'autre côté de la rue des Forges, il fait aussi bâtir un hangar, remplacé aujourd'hui par une construction neuve, et un logement ouvrier (C 9). Scierie et forge, l'usine Guyon (puis Guyon-Savoie) est détruite par un incendie avant la seconde guerre mondiale.
En 1946, Camille Gresset y crée une usine de conserves artisanales et transforme les lieux, avec construction de deux hangars en ciment à proximité. Son usine fabrique du boeuf en gelée, du pâté de foie pur porc et, surtout, elle conditionne des champignons, notamment les "petits gris" fournis à l'automne par des ramasseurs locaux entre Jougne et Chapelle-des-Bois. Au printemps, elle cuisine des escargots, achetés vivants en Allemagne, en Suisse et en Hongrie, d'où l'obligation d'effectuer dans la journée les différentes opérations de conserverie (ébouillantage, décorticage, calibrage, comptage, mise en boîte - à la main -, sertissage et stérilisation). La moitié des 45 employés travaille à plein temps, l'autre moitié est constituée de saisonniers. Dès 1960 la production augmente et Camille Gresset fonde une S.A. avec son fils Florent. De nouveaux locaux sont aménagés avec chambres froides (surgélation à -60 °C et stockage à -20 °C). Le matériel se modernise : le comptage devient électronique et le calibrage mécanique. Les escargots parviennent à l'usine sous forme de chair surgelée, de Turquie, Grèce, Syrie ou Iran. On produit aussi de la fondue en boîte. En 1970, la production augmente encore et la S.A. Gresset s'installe dans la zone industrielle de Pontarlier et triple la possibilité du stockage au froid. Les clients sont originaires des pays européens : France, Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne. Un atelier est ouvert aux Hôpitaux-Neufs et les trois unités (la Ferrière, Pontarlier et Les Hôpitaux-Neufs) comptent 130 salariés. Un hangar de la scierie Bertin, détruite par un incendie en 1974, est transféré sur le site. L'activité cesse en 1983 et deux ans plus tard, la commune achète l'usine, utilisant une partie des locaux pour stocker du matériel et louant les autres. En 1989, elle en vend une partie (AE 55 à 58 et 281) à une entreprise agro-alimentaire de préparation et transformation de légumes en conserves (Fermo France SARL), qui fait faillite l'année suivante. Elle rachète alors les bâtiments pour, de nouveau, y stocker du matériel et les louer. L'une des maisons (actuelle AE 226), utilisée pour loger les ouvriers, a été vendue à un particulier.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle , (incertitude)
- Principale : 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle
Les bâtiments sont protégés par des toit à deux longs pans couverts en tuiles mécaniques.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- bois
- ciment
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Toitstuile mécanique
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Étagessous-sol, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant
- escalier de distribution extérieur : escalier droit
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Statut de la propriétépropriété publique
propriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents figurés
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La Ferrière [1ère feuille], dessin, par le géomètre Henri Lucas, 1906-1907, échelle 1:1 000
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[Vue d'ensemble, depuis le sud], photographie ou carte postale, s.d. [1ère moitié 20e siècle].
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Environs de Pontarlier - Les Scieries de la Ferrière - Au fond, à gauche, Jougne, carte postale, s.d. [1ère moitié 20e siècle], Faivre-Locca éd. à Pontarlier.
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.
Historienne de l'art. A fait l'inventaire de la commune de Jougne en 2008-2009, avec Liliane Hamelin pour le compte de la Région Franche-Comté, direction de l'Inventaire du patrimoine.
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.