Dossier d’œuvre architecture IA25000825 | Réalisé par
Hamelin Liliane
Hamelin Liliane

Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.

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  • enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
maison de médecin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rougemont
  • Commune Rougemont
  • Adresse 19 route de Besançon
  • Cadastre 2009 ZH 187
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de médecin
  • Parties constituantes non étudiées
    garage, jardin d'agrément

Cette maison a été réalisée, à la demande du docteur Bourriot et de son épouse, afin d'abriter leur habitation et un cabinet de dentiste. L'architecte est Claude Brandon, de Sochaux, auteur du rehaussement de la clinique Laënnec à Montbéliard et, en 1983, de l'extension du collège de Rougemont. Brandon présente un avant-projet le 4 novembre 1972 mais les plans définitifs, datés du 26 juin 1973, connaissent encore quelques modifications le 15 janvier et le 27 mai de l'année suivante. La construction débute en 1974 et s'achève en juillet 1975. Dans son avant-projet, Brandon prévoyait un garage double sous une grande terrasse et une vaste échancrure dans la toiture afin de laisser passer un arbre, propositions non retenues par les commanditaires. Les dispositions intérieures aussi connaissent quelques modifications. Les entreprises suivantes ont participé à la construction : Germain Ricci de Villersexel (gros-oeuvre), Parietti d'Athesans (menuiserie et charpente) et Aubry de Rougemont (plâtrerie et peinture). D'après les propriétaires, l'idée a été de réaliser une réinterprétation contemporaine d'une ferme du Haut-Doubs.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1975, daté par source
  • Auteur(s)

L'édifice présente un plan en très léger L, et est construit en béton banché (pour les parties enterrées ou recevant un remblaiement) et en parpaings de béton. Il est recouvert d'une charpente en poutrelles métalliques en acier (IPN) et à pannes en bois, et sa toiture en shingle est posée sur panneaux de bois aggloméré. Le toit présente deux pans fortement asymétriques : celui orienté au nord est court et très pentu, celui au sud long et faiblement incliné. Ce dernier, formant appentis, protège une partie de la terrasse et son barbecue des intempéries. Les élévations sont percées de grandes baies en bandes disposées en travées et une fenêtre carrée isolée prend place dans les parties hautes situées à l'est, à l'ouest et au nord. A noter que celles situées sur les longueurs présentent un profil trapézoïdal en béton armé très saillant, type corbuséen se retrouvant notamment à la chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp, seulement distante de 40 kilomètres. Le vocabulaire architectural utilisé, volontiers brutaliste (dans les baies carrées), comme la mise en oeuvre sont caractéristiques de l'architecture des Trente Glorieuses. Seuls les revêtements de bois des allèges et de bardeaux bitumés d'une partie des façades atténuent quelque peu cette modernité, et confèrent une touche subtilement régionaliste à cette construction. L'architecte aurait aimé jouer avec la polychromie mais les commanditaires ont tempéré ses élans afin de mieux intégrer l'édifice à son environnement. En effet, Brandon avait suggéré que la maison soit crépie en blanc, que les allèges soient peintes en jaune "oxyde de plomb" et que l'ensemble du shingle soit noir et non marron comme réalisé. L'étage de soubassement est occupé d'un côté par la buanderie, la cave et un garage double, et de l'autre par l'escalier menant à l'habitation, la chaufferie centrale, et le cabinet dentaire. On accède à ce dernier par une porte dédiée, située au nord, donnant sur l'entrée-accueil. De part et d'autre se répartissent les deux salles de travail, la salle d'attente et le laboratoire. L'habitation occupe les deux niveaux restants. Le rez-de-chaussée se divise en deux parties isolées l'une de l'autre : un espace "jour" formé d'une entrée, d'une cuisine assez vaste pour y manger et d'un vaste séjour-salon à cheminée centrale (le foyer était initialement double), et d'une partie "nuit" accueillant trois chambres, deux salles de bains et des toilettes. Le séjour, orienté idéalement au sud et à l'ouest, est un vaste volume ouvert montant de fond, aux murs blancs et au plafond lasuré marron foncé. Dans sa partie la plus développée, cette pièce atteint 7 mètres de hauteur conférant au lieu lumière et espace. L'escalier (à garde-corps en verre et profilés d'aluminium) situé dans le séjour mène à une mezzanine réservée aux invités. Un dégagement éclairé de manière zénithale par deux skydômes (lanterneaux) donne accès aux deux chambres, à la salle de bains, aux toilettes, à un petit bureau et à un local d'archives. La décoration murale est bien dans l'esprit des "Seventies" : la palette chromatique est axée sur le marron, l'orange, le beige et le vert. Parmi les tapisseries murales, nous trouvons des papiers peints au décor cinétique caractéristique de l'Op Art (salles de travail), plusieurs sortes de motifs floraux stylisés aux couleurs vives (chambres et salle d'attente) ou encore des motifs géométriques (vagues, cercles) dans l'esprit de créateurs tel Verner Panton.

  • Murs
    • béton béton aggloméré
    • parpaing de béton
    • essentage de planches
    • essentage de matériau synthétique
  • Toits
    matériau synthétique en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Hamelin, Liliane ; Jacques, Christophe. Rougemont, petite cité comtoise de caractère. - Lyon : Lieux Dits, 2011. 80 p. : ill. en coul. ; 23 cm. (Parcours du patrimoine ; 361).

    P. 72 : ill.
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Hamelin Liliane
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Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.

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