Yves Sancey, photographe. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine. 1973-2013
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Maîche
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Commune
Charquemont
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Adresse
13 rue de la Gare
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Cadastre
2014
AI
49
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Dénominationsusine d'horlogerie, usine de décolletage, usine d'emboutissage
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Précision dénominationusine de boîtes de montre
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Appellationsusine de la société de Mécanique de précision A. Pagès & Wittver, usine de la Société des Emboutissages perfectionnés, les Emboutis, usine de la Société des Emboutissages perfectionnés usine des Ets Eugène Chapatte
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Destinationsimmeuble
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, magasin industriel, bureau
Alphonse Pagès, marié à Eglantine Quenot, fait construire vers 1911 la moitié droite (six travées de fenêtres) de son usine d'horlogerie, dans laquelle il fabrique des boîtes de montre. Il s'associe (peu de temps ?) vers 1920 avec un nommé Wittver au sein de la société de Mécanique de précision A. Pagès et Wittver SA, et oriente sa fabrication vers le décolletage et l'emboutissage. Il agrandit l'usine vers 1922, édifiant la moitié gauche (sept travées) et, au long de la rue Pasteur, le corps en retour au sud (ce dernier posé sur des pilotis du fait d'un sol marneux). Le site passe en 1925 à la Société des Emboutissages perfectionnés (un papier à en-tête de 1928 mentionne la SA d'Emboutissage de Charquemont), dont Pagès est directeur et qui donne son surnom au bâtiment : "les Emboutis". Une trentaine d'ouvriers y produit catadioptres pour vélos et motos (vendus aux Peugeot), douilles à baïonnette, fermoirs de sacs, etc. Associé à son beau-frère Charles Quenot (1892-1965), Pagès quitte Charquemont vers 1930 pour ouvrir une entreprise de découpage à Besançon (où Quenot est signalé en 1926 au 48 avenue Georges Clemenceau).
L'usine devient en 1934 la propriété de Joseph Buliard, marchand de bétail au Barboux, avant de passer en 1943 à Eugène Chapatte (un temps attesté au 11 rue de l'Eglise, dans l'usine Walcker). Ce dernier est déjà présent dans les lieux depuis le début des années 1930 : il a installé un atelier de décolletage dans le bâtiment de la rue de la Gare, d'où sortent ébauches de roues de cylindre, pitons, viroles et goupilles pour les montres, etc. L'affaire est exploitée par la Sarl des Ets Eugène Chapatte (au capital de 10 000 F), créée le 25 juillet 1944 et transformée le 23 septembre 1960 en SA des Ets Chapatte et Cie, qui travaille pour Kelton et l'Allemagne. La cheminée de la machine à vapeur est démolie et l'aile de la rue Pasteur louée à Léon Cuenot, menuisier-charpentier (qui y installe aussi son appartement). Après le décès d'Eugène, sa veuve (née Marguerite Péchin) prend la direction de la société et une nouvelle activité est ajoutée avec la fabrication des tire-nerfs et débouche canaux (marque EMC).
Le 20 janvier 1969, Michel Perrenoud fonde la SA des Ets Perrenoud (dont il apporte 70 % du capital de 100 000 F) et achète à Mme Chapatte, qui prend sa retraite, la branche décolletage de son entreprise, celle du matériel dentaire étant acquise par une société lyonnaise. Perrenoud avait débuté son entreprise de mécanique dans une remise au 10 Victor Hugo avant d'être embauché par son principal client, en l'occurrence la société Chapatte, au cours de la deuxième moitié de la décennie 1950. Il loue donc les bâtiments et installe dans celui de la rue de la Gare la mécanique à l'étage de soubassement, ses machines au rez-de-chaussée (en remplacement de l'atelier des tire-nerfs), les bureaux à l'étage ; le corps de la rue Pasteur accueille également des machines. La société se développant, elle se trouve trop à l'étroit lorsqu'elle emploie 15 à 20 personnes. Elle fait donc bâtir en 1996 une usine dans la zone industrielle du Grand Crôt, rue Pierre Mendès-France, où elle emménage la même année.
Après avoir accueilli une ou plusieurs entreprises de galvanoplastie, notamment la Sarl Galvaluxe (capital 7 000 €) et ses trois ouvriers, le bâtiment de la rue de la Gare est converti en logements, celui de la rue Pasteur est désaffecté.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques, daté par source
Le bâtiment au long de la rue de la Gare a des murs en moellons calcaires enduits ; l'aile en retour (extension) associe pan de béton armé, moellons calcaires et briques creuses. Le premier compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé (accessible sur le pignon occidental par un escalier extérieur droit), un étage carré et un comble, desservis par un escalier dans-oeuvre ; la seconde est en rez-de-chaussée, avec étage de soubassement au sud. Tous deux sont coiffés d'un toit à longs pans et pignons couverts, à couverture de tuiles mécaniques sur le premier, en acier sur la deuxième. Sur la rue de la Gare, l'usine présente une élévation ordonnancée, dont l'axe est marqué par une travée centrale sommée d'un oculus éclairant le comble. Ses murs gouttereaux sont très largement percés de fenêtres multiples.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- béton pan de béton armé enduit
- brique creuse
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Toitstuile mécanique, acier en couverture
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- noue
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre
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Énergies
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
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Typologiesbaie multiple
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont
2012-2014 -
Perrenoud Philippe, responsable de la SAS Perrenoud. Charquemont
26 mars 2014
Documents d'archives
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3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963
- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812)
- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906]
- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910)
- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963)
3 P 128/8-9 -
Papier à en-tête de la Société anonyme d'Emboutissage de Charquemont, 12 janvier 1928
Bibliographie
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Donzé, Jacques. Charquemont. Comment ? Pourquoi ? 1339-2010.- S.l. [Charquemont] : s.n. [l’auteur], 2010. 209 p. : ill. ; 30 cm.
p. 96-97, 104 : ill. -
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
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Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973. - Besançon : Université de Franche-Comté, 2003. 56 p. : ill. ; 30 cm. Mém DEA : histoire industrielle : Besançon : 2003 ; 51.
p. 30, 40 -
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991. 243 p. : cartes postales ; 31 cm.
p. 140-141 : ill.
Documents figurés
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356. - Charquemont - Rue de la Gare, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [entre 1910 et 1922], Ch. Simon éd. à Maîche. Porte la date 21 juin 1922 au verso.
Seule la moitié droite du bâtiment est construite. -
1084. Charquemont - Quartier Neuf, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle], Simon éd. à Maîche et Ornans. Aussi publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991, p. 140.
Seule la moitié droite du bâtiment est construite. -
Charquemont [la Rue Neuve et le quartier de la gare, depuis le sud], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [décennie 1910], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991, p. 141.
Vue de la façade postérieure de l'usine, dont seule la moitié droite est construite. -
19035. - Charquemont (Doubs). Usine Pagès et Wittver, carte postale, s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle, entre 1922 et 1935], Edition Joly Libraire, Etablissements C. Lardier à Besançon (imprimeur ?). Porte la date et le tampon 12 avril 1935 (verso)
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[Façade antérieure de l'usine], carte photo, s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle, entre 1922 et 1935].
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Charquemont (Doubs) - La Gare [vue d'ensemble de la rue de la Gare], carte postale, par Combier à Macon, s.d. [2e quart 20e siècle]. Coll. Ponçot
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Charquemont (Doubs). Quartier de la Gare et les Cités [vus depuis l'arrière de l'usine Wasner], carte postale, s.n., [2e quart 20e siècle, avant 1946], Combier éd. à Macon. Porte la date 5 septembre 1946 (tampon) au verso (coll. Ethalon, Les Ecorces). Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard. - 1991, p. 145.
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14. Charquemont. - Rue Neuve [vers la scierie], carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle], éd. Hôtel du Lion d'Or à Charquemont
Le bâtiment est visible à gauche.
Documents multimédia
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Annuaire des Entreprises de France, le fichier national des chambres de commerce et d'industrie
Notice de la Sarl Galvaluxe (consultation : 18 septembre 2012)
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-