Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Maîche
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Commune
Charquemont
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Adresse
place de l' Hôtel de Ville
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Cadastre
2014
AI
257, 288-290
;
1811
E
100-102, 106
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Dénominationshôtel de voyageurs, atelier
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Précision dénominationatelier d'horlogerie
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Appellationshôtel du Lion d'Or, atelier de Marc Chatelain
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Destinationsrelais de poste, superette
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, boutique, garage, logement, salle de bal
Le bâtiment (cadastré E 101 en 1811) a vraisemblablement été construit au 18e siècle ou au début du 19e siècle. Il appartient en 1823 à Etienne François Feuvrier puis passe vers 1831 à Charles Auguste Feuvrier, curé à Valoreille. Il devient vers 1834 la propriété de Joseph Léonard Pierre (1797-1871), voiturier et aubergiste, puis vers 1865 de son fils Ernest (maire de 1870 à 1888), et sert de relais de poste. Ernest fait bâtir en 1875 le corps en bordure de la Grande Rue (l'hôtel proprement dit), placé à l'avant de celui existant qui, par son volume et son aspect général, rappelle une ferme. Nouveau propriétaire vers 1886 : Paul Loichot (1849-1930), auteur à cette date d'une extension (le corps en retour d'équerre au nord ?) et qui édifie une cave à côté (parcelle E 106). Fils d'aubergiste, marié à Elisa Fallot, Loichot est associé dans un commerce de vin avec son beau-frère Paul Malfregeot (marié avec Cécile Fallot). Avec sa femme, il fera construire au tout début du 20e siècle plusieurs maisons à proximité de la gare du tacot, notamment au 6 Rue Neuve celle abritant l'atelier d'horlogerie de l’Union ouvrière (dont il est le fondateur et le directeur).
Le site passe vers 1888 au fils du fabricant de cylindres et roues de cylindre Auguste Chatelain, Arsène Chatelain (1849-1895), qui vient de faire édifier à proximité (au 28 Grande Rue) en 1886 une demeure appelée le "Château". Arsène fait démolir la cave vers 1893 puis revend vers 1911 le bâtiment à Léon Frésard (1884-1933), l'un des fils d'Aster Frésard (1848-1912) à la tête d'une petite usine d'assortiments à cylindre (échappements), bâtie à l'arrière de sa ferme au 9 Grande Rue. Lorsqu'Aster se retire en 1911, Léon est le seul de ses cinq enfants à ne pas vouloir reprendre l'affaire (ses frères et sa soeur s'associant pour cela au sein de la société Frésard Frères et Bessot). Marié en 1907 avec Gabrielle Malfregeot, il acquiert donc, avec sa belle-mère veuve de Paul Malfregeot, l'hôtel dit du Lion d'Or (et qui a peut-être auparavant porté le nom d'hôtel de la Couronne). La mémoire locale fait état au début du 20e siècle d'un échange inattendu (correspondant à ce changement de propriétaire ?) : Mme Vuillin, tenant l'hôtel du Lion d'Or, l'aurait échangé à la famille Malfregeot contre l'hôtel de la Poste, situé à proximité. Léon Frésard dote l'établissement d'une salle de bal.
A sa mort, le bâtiment, agrandi ou rénové vers 1944, passe à son fils Jean (né en 1913). Il accueille au sud, au rez-de-chaussée, l'atelier d'horlogerie de Marc Chatelain, beau-frère de Jean dont il a épousé en 1930 la soeur Edwige. Marc était auparavant associé avec ses frères Denis et Raymond dans la Sarl Elan (au capital de 900 000 F), domiciliée au 32 rue des Cités, qui est dissoute le 31 décembre 1948 (Denis s'établira ensuite à Perpignan, Pyrénées-Orientales). Il est présent jusqu'à la fin des années 1950 dans le bâtiment (dont l'adresse est alors le 24 Grande Rue), où il fabrique avec trois ou quatre ouvriers des montres sous la marque Elan (il utilise aussi la marque Marcus jusqu'en 1950-1951, date à laquelle les Ets Jacques Marcus de Nice signalent en être propriétaire pour l'avoir déposée dès 1948). En 1950, il achète 1 600 ébauches françaises (1 100 de l'Horlogerie de Savoie et 100 de la maison Judex d'Annemasse - c'est-à-dire de la Sefea ou Société européenne de Fabrication d'Ebauches d'Annemasse -, 300 des Ets Cupillard de Villers-le-Lac, 100 de la Fabrique d'Ebauches de Maîche) et exporte 298 montres (82 pour le Comptoir méridional à Marseille, 200 pour Léon Stadelmann de Charquemont, 10 pour la société Petterson à Stockholm et 6 pour la maison Schweisizka à Helsinki). En 1953, il n'achète que 400 ébauches françaises (Horlogerie de Savoie). Au nord (côté mairie), le rez-de-chaussée est occupé à partir de 1977-1978 par une succursale des Docks francs-comtois et bourguignons réunis (précédemment installée de l'autre côté de la Grande Rue, dans le café de la Liberté). Cette superette, qui portera ensuite les enseignes Suma puis Casino, fermera vers 2005. Désaffecté et laissé sans entretien, l'hôtel du Lion d'Or a été détruit en août-septembre 2012.
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Période(s)
- Principale : 18e siècle, 1er quart 19e siècle , (incertitude)
- Principale : 4e quart 19e siècle , (détruit)
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Auteur(s)
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Auteur :
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Auteur :
L'hôtel est composé de trois bâtiments : le corps en bordure de la Grande Rue, celui perpendiculaire à lui et qui le prolonge à l'arrière (vers l'ouest), celui construit en retour d'équerre au nord (logement des gérants). Ils ont en commun d'avoir des murs de moellons calcaires enduits, une toiture à longs pans et pignons couverts, une couverture de tuiles mécaniques. Le premier bâtiment (café et hôtel) comporte un sous-sol, deux étages carrés, un étage en surcroît et un étage de comble, desservis par un escalier dans-oeuvre. Il présente en façade des fenêtres horlogères et son mur pignon sud est protégé par un essentage d'ardoises. Le deuxième, qui se poursuit à l'ouest par un bâtiment en appentis, est occupé au rez-de-chaussée par la salle à manger (au sud) et la salle de bal (au nord), à l'étage par l'atelier Chatelain (côté sud). Cet étage est éclairé au nord par des fenêtres multiples. Le troisième corps (logement du gérant), avec garage au rez-de-chaussée, a deux étages carrés et un étage de comble, protégés par un toit largement débordant à l'est ; son deuxième étage, aussi éclairé par des fenêtres multiples, donne de ce côté sur une large terrasse en béton, portée par trois piliers.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- essentage d'ardoise
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Toitstuile mécanique
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Étagessous-sol, 2 étages carrés, étage en surcroît, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- terrasse appentis noue
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Typologiesbaie horlogère ; baie multiple
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété publique
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Référence Patriarcheprésent sur POP
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
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- (c) Charles Simon
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Donzé, Jacques. Ancien horloger, historien de Charquemont.
2012-2014
Documents d'archives
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Archives départementales du Doubs : 50 J 22 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1967.
Dossiers Chatelain Denis (fabrique), 1949-1954, et Chatelain Marc, 1946-1956, à Charquemont. -
Archives départementales du Doubs : 50 J 23 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1962.
Dossier Chatelain Raymond (société), à Charquemont, 1948-1956. -
Archives départementales du Doubs : 3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963.
- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812).
- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906].
- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910).
- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963).
3 P 128/2-3, 5, 8-9.
Bibliographie
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Donzé, Jacques. Charquemont. Comment ? Pourquoi ? 1339-2010.- S.l. [Charquemont] : s.n. [l’auteur], 2010. 209 p. : ill. ; 30 cm.
P. 46, 86-88, 102 : ill. -
Monnet, Bruno ; Sichler, Guy. Charquemont, Fournet-Blancheroche, 1770-1890. - [S.l.] : Association Pages d'histoire, 2012. 435 p. : ill. ; 30 cm.
P. 204-205 : ill. -
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
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Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991. 243 p. : cartes postales ; 31 cm.
P. 88-89, 91, 114-115 : ill.
Documents figurés
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Extrait du plan des lieux du chemin de grande communication n° 10 de Besançon à la Chaux-de-Fonds. Partie comprise dans la traverse de Charquemont à joindre double au rapport en date de ce jour sur la demande en autorisation d'établir une conduite d'eau présentée par Monsieur le Maire au nom de la Commune de Charquemont [la Grande Rue entre la place de l'Hôtel de Ville et la rue de la Vierge], dessin sur calque (plume, lavis), par le géomètre Bourquin, Maîche le 21 septembre 1896, 18 x 75 cm, échelle 1/1 000.
Plan-masse et de situation du bâtiment. -
Charquemont. Hôtel Vuillin. Place des Tilleuls, carte postale, par Charles Simon (à Maîche), s.d. [limite 19e siècle 20e siècle].
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Charquemont. - Hôtel du Lion d'Or et collège, carte postale, s.n., s.d. [4e quart 19e siècle, avant 1903].
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Charquemont. Rue centrale [la Grande Rue au niveau du "Château" et du Lion d'Or], carte postale, par Charles Simon, [4e quart 19e siècle, avant 1902], Ch. Simon éd. à Maîche. Porte la date 18 octobre 1902 (tampon) au verso.
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13. - Charquemont. - Place du Tilleul [l'hôtel du Lion d'Or, de trois quarts droite], carte postale, par la veuve Sandoz, s.d. [1er quart 20e siècle, avant 1906], Veuve Sandoz éd. à Charquemont. Porte la date 29 mai 1906 (tampon) au verso. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard. - 1991, p. 88.
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938. Charquemont - Hôtel du Lion d'Or, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche et Ornans.
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1333. Charquemont. - Hôtel du Lion d'Or, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche.
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843. Charquemont - Rue Principale [la Grande Rue au niveau du "Château" et du Lion d'Or], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle, avant 1917], Ch. Simon éd. à Maîche et à Ornans. Porte la date 22 septembre 1917 (manuscrite au verso).
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230. Charquemont - Rue principale [la Grande Rue vers le "Château" et le Lion d'Or], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle, avant 1919], Ch. Simon éd. à Maîche, impr. E. Le Deloy à Paris. Porte la date 7 avril 1919 (manuscrite) au verso.
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1. Charquemont. - Hôtel du Lion d'Or, carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle, 1931 ou 1932], Hôtel du Lion d'Or éd. à Charquemont. Porte un timbre de l'Exposition coloniale de 1931 au verso.
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Charquemont (Doubs) - Place du Monument, carte postale, par Combier, s.d. [2e quart 20e siècle], Combier phot. à Mâcon (Cim), coll. Ponçot.
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Charquemont (Doubs) - La place et monuments aux morts, carte postale, s.n., s.d. [milieu 20e siècle].
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Charquemont (Doubs). 11059 - Vue aérienne [depuis l'ouest], carte postale, s.n., s.d. [entre 1950 et 1955], Éditions aériennes Cim, Combier impr. à Macon.
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En avion au-dessus de... 2. Charquemont (Doubs) [le quartier de la mairie vu du sud], carte postale, s.n., s.d. [années 1960 ?], Lapie éd. à Saint-Maur.
L'hôtel est au premier plan au centre. -
[Photographies montrant l'hôtel avant et pendant sa destruction], par Jacques Donzé, 2012.
Notamment :
- [Vue d'ensemble depuis le nord-est], début juin 2012.
- [Vue d'ensemble lors de la déconstruction de la toiture, depuis le sud-est], 29 août 2012.
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-