Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallées, plateaux et montagnes du Doubs - Ornans
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Hydrographies
la Loue
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Commune
Lods
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Lieu-dit
Moulins Neufs
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Adresse
35 route de Besançon
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Cadastre
2016
AB
190, 191
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Dénominationsmoulin à farine, scierie, atelier
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Destinationscentrale hydroélectrique
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, bâtiment d'eau, remise
En 1832, Auguste Louvrier fait construire une usine hydraulique, actionnée par trois roues "volantes" (dites aussi pendantes), sur la rive droite de la Loue, en face du débouché du ruisseau de la Grande Baume. Son régime hydraulique est réglementé par l’ordonnance royale du 10 mars 1836. Un rapport de l’ingénieur Kornprobst, daté de 1842, précise que l’établissement comporte quatre roues hydrauliques pendantes mettant en jeu quatre paires de meules, deux martinets et une scierie. En 1847, Auguste Louvrier fait breveter une batteuse à grains mue par la force animale. Le régime hydraulique de l’usine est de nouveau réglementé par les arrêtés préfectoraux des 28 avril 1852 et 21 décembre 1853. Son propriétaire est autorisé à maintenir les trois roues hydrauliques existantes et à y ajouter quatre roues volantes destinées à faire mouvoir des moulins, une scierie, une huilerie et un atelier de mécanicien. Un martinet est construit dans le prolongement ouest du moulin en 1855.
En 1858, l’usine exploitée par les mécaniciens Charles et Stanislas, fils d’Auguste Louvrier, n’est toujours mise en jeu que par quatre roues pendantes. En 1862, les frères Louvrier demandent l’autorisation de "placer des turbines dans le coursier de leur usine". Le moulin est agrandi en 1870 par Charles Louvrier. Acquis peu après par Adolphe Anriot, l’établissement est de nouveau agrandi en 1883 et le martinet est démoli. En 1893, A. Anriot couple une dynamo Gramme à une turbine pour assurer l’éclairage électrique de son moulin. Deux turbines son attestées sur le site en 1898. Vers 1910, une dynamo et une turbine de 50 chevaux sont mises en place, permettant de fournir l’électricité au village de Lods, puis aux communes environnantes. En 1917, le "moulin à cylindres et à meules" est exploité par Francis Troutet et travaille la farine, l'orge et le maïs. Après la Première Guerre mondiale, Léon Anriot reprend le site et modernise la petite centrale hydroélectrique, équipée d'un moteur auxiliaire à gaz pauvre. En 1928, Léon Anriot cesse de vendre son électricité mais continue à la produire pour les besoins de son moulin. Exploitée par Pierre Anriot après la Seconde Guerre mondiale, l’usine met en jeu deux turbines, dont l’énergie électrique actionne les machines de meunerie jusqu’en 1964 (farine et céréales secondaires pour le bétail). L’électricité produite par la centrale est vendue à EDF, jusqu’au rachat de la centrale en 1993 par la société Hydelec, laquelle remonte une turbine Kaplan. La production avoisine un million de kW, pour une chute de 1,70 m. La centrale hydroélectrique a été reprise vers 2003 par la société Tellif.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle , daté par source
- Secondaire : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 4e quart 19e siècle
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Dates
Les trois corps de bâtiments sont construits en moellon de calcaire enduit, et couverts de toits à longs pans en tuile mécanique et tuile plate. Seul l’atelier central (ancien moulin) est pourvu d’un étage carré. Construit contre la façade sud, sur la rivière, le bâtiment d’eau est également en moellon de calcaire, couvert d’un appentis en tuile mécanique.
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Murs
- calcaire moellon enduit
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Toitstuile plate, tuile mécanique
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Étagesen rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie électrique produite sur place turbine hydraulique
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Rondot, exploitant de la centrale du moulin, Lods, 2015.
22/05/2015
Documents d'archives
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Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 340/4-6 Matrice des propriétés foncières (19e siècle)
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Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 340/7 Matrice des propriétés bâties (1882-1910)
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Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 340/10 Matrice des propriétés bâties (1911-1970)
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Archives départementales du Doubs, Besançon : M 2310. Enquête sur leurs capacités de livraison de farine (1914-1918)
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Archives départementales du Doubs, Besançon, 7 S 64 Cours d’eau et usines. Dossier communal (an VIII-1865)
usine Leclair et Cie (1857) -
Archives départementales du Doubs, Besançon, 7 S 65 Cours d’eau et usines. Dossier communal (1843-1910)
Usine Saint–Loup (1862-1910) -
Archives départementales du Doubs, Besançon, 4 U/19/337 Tribunal de commerce. Actes de société (1868-1958)
Société Anriot Frères Jeunes (1913)
Bibliographie
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Pitavy Jean-Jacques - Zosso François. Villages vignerons de la Haute-Loue (Mouthier - Lods - Vuillafans), tome II (1815-1970). -Les auteurs : Echevannes, 2014, 167 p.
p. 48, 112
Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-
Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-