Sonia Dourlot, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-2020
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Saint-Hippolyte
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Commune
Montécheroux
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Adresse
31-33 rue de Saint-Hippolyte
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Cadastre
2018
B
503, 504
;
2018
ZC
121
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Dénominationsusine de petite métallurgie
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Précision dénominationusine d'outillage
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Appellationsusine Hugoniot-Tissot, usine Hugoniot-Perrenoud, la Fabrique
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, logement, dépendance, transformateur, cour
La "Fabrique" est bâtie en 1888 pour Lucien Hugoniot (1839-1900) - dit Hugoniot-Tissot -, fondateur en 1873 de la société en nom collectif Hugoniot-Tissot et Cie, qui a pour objet la fabrication d’outils d’horlogerie et de quincaillerie. Etabli dans des maisons aux 8-10 Grande Rue et au 2 rue du Chêne, Hugoniot a développé son affaire en achetant en 1885 la "Caserne" de Pierre Besançon (2-6 Grande Rue). Il fait donc construire en 1888 la première usine de Montécheroux, avec atelier de fabrication, atelier de mécanique (pour fabriquer ses propres étampes), bâtiment de la machine à vapeur et remise. Il y "révolutionne la fabrication" locale : les ébauches de pince sont produites en usine à l’aide d’un marteau-pilon et non par des "forgeurs" (forgerons) travaillant à domicile, et le limage, aussi réalisé à domicile par des limeurs, cède la place au fraisage à l’aide de machines. Hugoniot y rapatrie en outre l’atelier de construction de tours d’horloger qu’il a ouvert en 1885 à Pierrefontaine-lès-Blamont. Cependant, l’opposition de ses concurrents le privant de l’eau nécessaire au fonctionnement de son établissement, il transfère en 1892 ses installations dans une nouvelle usine édifiée sur le site de l’ancien moulin de Liebvillers. A la fin du siècle, il est donc présent sur cinq sites : celui d’origine Grande Rue et rue du Chêne, la Caserne, la Fabrique (un temps reconvertie en cinéma et salle des fêtes ?), les bâtiments accueillant forge et four à tremper (actuel musée de la Pince rue de la Pommeraie) et à Liebvillers.
Son affaire devient en 1900 L. Hugoniot-Tissot J. Hugoniot fils successeur lorsque son fils Jules Hugoniot (1867-1908) - dit Hugoniot-Perrenoud - lui succède (et transfère bureaux et expédition dans son habitation des 5-7 rue du Chêne). En 1926, la Maison Hugoniot-Tissot - Hugoniot-Perrenoud et Cie successeurs, fondée en 1921, emploie 143 ouvriers alors que la Fabrique accueille des limeurs en plus de la trempe.
En 1955, le bâtiment est dédié au meulage, au limage, à la trempe et au polissage des pinces, dont les ébauches sont fabriquées à Liebvillers. Sa cheminée est abattue en 1960. Le 2 juin de cette année-là, le directeur François Armbruster demande l’autorisation de construire un nouvel atelier de forgeage destiné à un marteau-pilon (de la société Bret, fondée en 1875 à Verneuil-sur-Avre, Eure), d’une force de 800 kg, "qui assurera l’estampage de toute la gamme de pinces de notre catalogue". L’inspecteur des Etablissements classés approuve cette demande (concernant "un marteau-pilon, une presse à découper et une chaufferette à mazout"), qui vise au "transfert des vieilles installations de cette entreprise sises à Liebvillers". Les plans produits alors signalent le bâtiment principal comme atelier d’usinage avec, au joignant, au sud celui du forgeage à main et au nord celui dédié au traitement thermique, précédé vers la route par une partie habitation. Le nouvel atelier est tout d’abord prévu contre l’angle sud-est du bâtiment principal puis il est déplacé à l’est afin de s’éloigner des habitations. L’installation est autorisée par l’arrêté préfectoral du 30 novembre 1960, un nouvel arrêté validant le 15 juin 1962 la mise en place d’un réservoir de 3 t de propane destiné au chauffage.
Acquise en 1958 par Peugeot, la société passe sous contrôle de sa filiale Aciers et Outillage Peugeot puis, après l’absorption en 1967 des Ets Ducommun et Marti (1-3 rue de la Planchette), change de nom pour celui de Forges de Montécheroux (FMX). Le site de la Fabrique est conservé, le marteau-pilon ne pouvant pas être déplacé (il le sera ultérieurement pour rejoindre le musée de la Pince). L’entreprise FMX quitte le village en 2000 pour l’usine des Ets Schligler, à Meslières. Vendue, la Fabrique accueille quelques temps un petit atelier de fabrication de pinces. En 2018, elle est désaffectée et abrite le garage de réparation d’automobiles d’un particulier.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
- Secondaire : 3e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1888, daté par source, daté par travaux historiques
Le logement et les ateliers de fabrication du site d'origine sont en moellons calcaires enduits (avec essentage de planches sur les pignons du logement), la dépendance au sud (dont l'usage n'est pas identifié) en briques, l'atelier de 1960 en pan de fer (comme le "dépôt des déchets de forge") avec parpaings de béton enduits (et essentage de planches). Le bâtiment principal a un étage carré et un étage en surcroît (desservis par unes escalier dans-oeuvre), les autres sont en rez-de-chaussée (avec ou sans comble). La plupart des encadrements de baies sont en briques et en arc segmentaire. Les toits sont à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques (seul celui du dépôt est en appentis et en ciment-amiante).
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Murs
- calcaire moellon enduit
- essentage de planches
- brique
- béton parpaing de béton enduit
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Toitstuile mécanique, ciment amiante en couverture
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Étages1 étage carré, étage en surcroît
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- appentis
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Énergies
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- cuir découpé
- équerre, marteau
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Précision représentations
Le bloc calcaire en remploi dans le côté gauche de la façade orientale de l'atelier principal est orné d'un cuir découpé surchargé de deux motifs en forme de S entrecroisés, d'une équerre et d'une polka (marteau de tailleur de pierres).
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
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3 P 394 Cadastre de la commune de Montécheroux, 1830-1934
3 P 394 : Atlas parcellaire (16 feuilles), dessin (plume, lavis), par le géomètre du cadastre Mestre, 1830
3 P 394/1 : Registre des états de sections, [1831]
3 P 394/2 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, [1832-1913]
3 P 394/3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
3 P 394/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1934
3 P 394/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1934
Matrices cadastrales des propriétés bâties, 1882-1910 (3 P 394/3) et 1911-1934 (3 P 394/6) -
170 W 20 Établissements classés (1947-1963)
Commune de Montécheroux (1960-1962) -
Papier à en-tête de la Fabrique d’outils pour horlogerie, bijouterie, quincaillerie L. Hugoniot-Tissot Jules Hugoniot Fils successeur, décennie 1900
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Papier à en-tête de la société Hugoniot-Perrenoud et Cie (demande en autorisation d'établir un marteau-pilon), 2 juin 1960
Bibliographie
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Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm.
t. 4, 1985, p. 2180-2182. -
A Liebvillers, l’une des plus anciennes usines de pinces de la région continue sa production de qualité. L’Est républicain, 30 juillet 1955, ill.
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M. Louis Goniat : une passion pour la pince. - 1982. Ill. Article découpé dans un journal non identifié (Le Pays ?).
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Poissenot, Aimé ; Abram, Luc ; Pourcelot, René. Histoire des pinces de Montécheroux. - Nancray : Folklore comtois, 2002. 339 p. : ill. ; 24 cm.
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Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
Documents figurés
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[Croquis de plan de situation du bâtiment du marteau-pilon], dessin sur calque (plume, crayon), s.n., s.d. [1960], 35 x 30 cm, sans échelle
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[Croquis de plan-masse et de situation du bâtiment du marteau-pilon, joignant l’usine existante], dessin (plume, crayon), s.n. [par Hugoniot-Perrenoud et Cie], 2 juin 1960, 21 x 27 cm, 1/500
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[Croquis de plan d'] Ensemble [avec le bâtiment du marteau-pilon éloigné de l’usine existante], dessin (plume, crayon), s.n. [par Hugoniot-Perrenoud et Cie], 2 juin 1960, 42 x 27 cm, 1/200
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[Croquis de plan-masse et de situation du bâtiment du marteau-pilon, éloigné de l’usine existante], dessin (plume, crayon), s.n. [par Hugoniot-Perrenoud et Cie], s.d. [1960], 21 x 27 cm, 1/500
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[Croquis de plan d’implantation de la citerne de gaz], dessin (plume, crayon), s.n., s.d. [1961], 27 x 21 cm, 1/1 000
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Montécheroux (Doubs) - Rue de Saint-Hippolyte, carte postale, s.n. [par C. Lardier ?], s.d. [1er quart 20e siècle], E. Hugoniot éd., C. Lardier à Besançon (CLB). Porte la date 27 septembre 1929 (tampon) au recto.
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Paul Parent, limeur, vérifie le taillant d'une pince, photographie, s.n., s.d. [années 1960]
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La "Fabrique" première usine créée dans la localité rue de Saint-Hippolyte, photographie imprimée, s.d. [1984 ?]. Publiée dans : Caligary, Maurice. La pince de Montécheroux, une fabrication mondialement connue (II). L’Est républicain, édition du Doubs, jeudi 16 août 1984.
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Philippe Parent forge une ébauche avec le marteau-pilon Erie, photographie, s.n., 1985
Documents multimédia
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Roze, Jacqueline. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
Famille Hugoniot, à Montécheroux (consultation : 8 juillet 2019)
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-