Dossier d’œuvre architecture IA39002133 | Réalisé par
Lallement Aurélie (Contributeur)
Lallement Aurélie

Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté

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  • opération ponctuelle
église paroissiale Saint-Ferréol et Saint-Ferjeux
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté
  • Commune Fay-en-Montagne
  • Cadastre 2022 ZD 98a  ; 1835 B 68 Cadastre napoléonien
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Ferréol, Saint-Ferjeux
  • Parties constituantes non étudiées
    mausolée

D'après l'historien Rousset, l'ancienne église de Fay-en-Montagne, réparée en 1758 aux frais du curé de la paroisse M. Jousserandot, se composait d'un clocher, d'une nef, d'un chœur, d'un sanctuaire de forme rectangulaire, d'une chapelle à droite de la nef et d'une sacristie. Le plan ainsi décrit correspond à celui du cadastre dit napoléonien de 1836. Dès 1810, il est question de reconstruire le clocher et d'agrandir l'église : Rousset et le conseil de fabrique du 20 février 1839 (AD 39 - 9V3/150) confirment que le clocher date de 1812. En 1838-39, de nouveaux travaux sont projetés sur le clocher dont la solidité est menacée à la suite du percement de trois baies. Plusieurs projets sont proposés sans que l'on sache précisément s'ils ont abouti. Le 17 juin 1853, l'architecte de la ville de Lons-le-Saunier, Achille Paillot, est chargé de vérifier l'état de l'église afin de déterminer si l'édifice peut être réparé ou s'il doit être reconstruit. Il conclut que tout l'édifice, y compris le clocher, pourtant de "construction récente", est dans un mauvais état de conservation et doit être reconstruit. La question de l'emplacement de la nouvelle église est alors soulevée : un site plus central par rapport au village et dont l'accès serait moins pentu est envisagé, mais non suivi (un plan indique l'emplacement projeté, en face de la maison commune). Le 12 décembre 1859, l'adjudication des travaux de reconstruction de l'église, au même emplacement que la précédente et d’après le devis de l'architecte Paillot, est passée en faveur de l'entrepreneur Jean-Eléonore Marguet (AD 39 - 9V3/150). D'après les certificats d'avancement, les travaux se déroulent tout au long de l'année 1860 et se poursuivent en 1861. Une pierre de la façade principale, à droite du portail, porte d’ailleurs la date de 1860. Le procès-verbal de réception définitive des travaux est rédigé le 18 juin 1863. L'édifice a été rénové dans les années 1970. Plus récemment, la commune de Fay-en-Montagne a entrepris des travaux de restauration (2019-2020), en particulier au niveau de la toiture du clocher.

L'église de Fay-en-Montagne se trouve au milieu du cimetière ; elle est approximativement orientée. L'édifice, construit en moellon de pierre calcaire et en pierre de taille, est couvert d'un toit à deux pans en tuile plate et précédé d'une tour-clocher à trois niveaux, surmontée d'une flèche couverte de tuiles vernissées. Le premier niveau donne accès à la nef par un portail à voussure en plein-cintre reposant sur deux colonnes à chapiteau feuillagé, surmonté d'un gable percé d'un petit quadrilobe et coiffé d'une croix. Le deuxième niveau est percé d'un oculus éclairant la tribune. Le troisième niveau donne sur la charpente et conduit au beffroi abritant les cloches : ce dernier est percé de quatre baies géminées habillées d'abat-sons. L'édifice de style néo-roman présente un plan en croix latine. Il se compose d'un porche, d'une nef à trois travées, épaulées par d'épais contreforts, d'un transept avec deux chapelles et d'un chœur d'une travée. Le porche dessert à gauche la chapelle des fonts baptismaux, éclairée par une étroite baie en plein cintre et fermée par une grille à mi-hauteur, et à droite, l'accès à l'escalier qui monte au clocher. Le chœur ouvre sur deux sacristies (la sacristie située au nord est également accessible par une porte à linteau droit ouvrant sur la façade latérale) et est fermé par une abside en hémicycle éclairée par trois baies closes par des verrières. La nef, le chœur et les chapelles sont voûtées d'arêtes. Les trois travées de la nef sont séparées par des arcs doubleaux reposant sur des colonnes ou pilastres peints en jaune. Les baies de la nef et de l'abside sont en plein-cintre. Elles sont closes par des verrières aux motifs géométriques ou végétalisés. Les chapelles sont éclairées par des oculus munis de verrières. Les sacristies ont un plafond plat enduit sur lattis et sont chacune éclairées par une baie en plein-cintre.

Le mausolée d’Anne-Christine Portier, née Perrard (décédée en 1867), est adossé au mur sud de la nef : il occupe la largeur d'une travée.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile plate, tuile plate plombifère
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Les travaux de restauration du clocher ont remporté le deuxième prix régional du patrimoine de proximité en 2023.

Documents d'archives

  • Archives départementales du Jura. Cadastre de la commune de Fay-en-Montagne. [1835-1913].

    - Atlas parcellaire (1835) : 3 P plan 6585 (tableau d'assemblage), 3 P plan 2401-2409 (feuilles)

    - État de section (1836) : 3 P 1676

    - Matrice foncière (1836) : 3 P 1677

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties (à partir de 1882) : 3 P 1678

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties (à partir de 1911) : 3 P 1679

    - Matrices cadastrales des propriétés non bâties (1913) : 3 P 1680

    [Disponible en version numérisée : https://archives39.fr/ark:/36595/th9wv2jcxz65/675c18df-8b95-4107-a9aa-4390f90672ed]

    Archives départementales du Jura, Montmorot
    3 P plan 2405.
  • Archives départementales du Jura : 9 V3/150. Église (réparation, construction et entretien). 1810-1896.

    Archives départementales du Jura, Montmorot : 9 V3/150

Bibliographie

  • Bonjean, Jean-Michel. Les églises de Fay-en-Montagne, Monnet-la-Ville et Mont-sur-Monnet et leur mobilier. Travaux de la Société d’émulation du Jura, 1997, p 51-66.

  • Claustre, Vincent. Contribution à un dictionnaire des architectes jurassiens ou ayant exercé dans le département du Jura au XIXe siècle. Lons-le-Saunier : Société d'Emulation du Jura, 2020.

    P. 52.
  • Les sanctuaires du diocèse de Saint-Claude, leur histoire et leurs pèlerinages en 1873. Grenoble : Imprimerie Prudhomme-Dauphin et Dupont, 1874.

    P. 685.
  • Rousset, Alphonse. Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département. Tome III, Département du Jura : [Domblans-Lons le Saunier]. Paris : F.E.R.N. ; diff. Guénégaud, 1969. Rééd. de l'éd. de Besançon : Bintot, 1855.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Lallement Aurélie
Lallement Aurélie

Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté

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