Dossier d’œuvre architecture IA58001176 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, les grands ensembles en Bourgogne
Ensemble d'immeubles à Logements, immeubles A à K
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne
  • Commune Cosne-Cours-sur-Loire
  • Adresse avenue de la Paix , rue de Bourgogne , rue du Berry , rue Le Corbusier , rue George Sand , rue Lavoisier , allée Beethoven , allée Saint-Exupéry
  • Cadastre 2016 BV 3 ; 6 ; 7 ; 108 - 113

Cet ensemble de logement répartis en onze immeubles trouve son origine dans le plan de masse établi par Michel Colle, repris dans le plan d’urbanisme de détail du quartier sud. Mais c’est l’architecte du département de la Nièvre, Léon Robert, assisté de Gilbert Denise, qui est l’auteur des plans de masse individuels pour les immeubles. En fonction des terrains disponibles, L. Robert a procédé à un découpage en tranches, de façon quelque peu arbitraire, de l’ensemble de l’opération. Or, suite à la nature des travaux impliquant des procédés de préfabrication et, à une certaine évolution dans la disponibilité des terrains acquis par la municipalité et légués à l’office public départemental HLM, plusieurs modifications sont apportées au programme des tranches successives, et ce parfois pendant les travaux. Tant le nombre de logements à réaliser par tranche, que le plan masse des immeubles, ont évolués.

Bâtiments A, B, C, et D – première tranche de 48 logements

Il s’agit des quatre premiers immeubles construits à la suite de l'ensemble Binot. Le bâtiment D est cependant divisé en deux. Seule la moitié accolée au bâtiment C, et contenant 8 logements, est à prendre en compte dans cette opération de travaux. La seconde moitié du bâtiment D, bien que construite en même temps pour des logiques de coûts et d’organisation du chantier, correspond à un contingent de 8 logements réservés à l’époque à la gendarmerie (cette partie de l’immeuble est parfois dénommés E sur certains plans, mais c’est la grande barre le long de l’allée Antoine de Saint-Exupéry qui sera ensuite appelée E sur les plans suivants). Les plans des architectes L. Robert et G. Denise sont datés du mois de décembre 1961. Le permis de construire pour cette première tranche de 48 logements est accordé le 28 février 1962 et le chantier commence le 30 mai. Le certificat de conformité partiel pour le bâtiment A est signé en septembre 1964 (sous-entendant un achèvement légèrement antérieur) tandis que la déclaration d’achèvement pour le bâtiment B date du 30 septembre 1964. Les certificats de conformité des bâtiments C et D (y compris les 8 logements réservés aux gendarmes) sont signés respectivement le 1er décembre 1964 et le 19 mars 1965.

Bâtiment E - deuxième tranche de 50 logements

Le permis de construire originel de la barre E est délivré le 16 novembre 1962. Cette deuxième tranche de travaux devait à l’origine consister en la construction de 48 logements répartis dans une barre avec quatre cages d’escaliers à cinq niveaux, avec en plus une cage d’escalier en retour d’équerre. Mais ce projet évolue, de même que ceux des troisième et quatrième tranches. Les plans de masse et les programmes de ces tranches avaient été établis selon les directives du plan d’urbanisme de détail du quartier (dessiné par M. Colle), mais aussi en fonction des seuls terrains disponibles à l’époque. Il était ainsi prévu que le bâtiment I ait la forme d’une longue barre avec un passage au-dessus de la nouvelle rue du Berry. Or, le président de l’époque de l’Office Public Départemental HLM n’a pas souhaité qu’une telle barre soit construite. A ce contretemps peut être ajouté celui des raisons techniques inhérentes à l’adoption d’un procédé de préfabrication lourde et à l’utilisation d’un matériel de levage important qui ont ainsi conduit l’architecte à modifier la répartition des tranches au cours des travaux.

La seconde tranche a finalement consisté en la construction de la barre E en totalité, soit 50 logements. Les travaux sont terminés à la fin du mois de novembre 1965, mais il faut attendre octobre 1969 pour que le certificat de conformité soit délivré (l’immeuble étant cependant déjà habité).

Bâtiments F et G – troisième tranche de 50 logements

La modification de la deuxième tranche de travaux a naturellement eu un impact sur la nature et le programme des tranches suivantes. Ainsi, selon le permis de construire d’origine de la troisième tranche, accordé le 20 septembre 1963, il s’agissait de construire 48 logements. Au final, après plusieurs modifications successives, ce sont 52 logements qui ont été réalisés, répartis dans deux immeubles : la barre F (24 logements) et le bloc G (28 logements). Comme pour la tranche précédente, les arguments techniques avancés par l’entreprise Cormier ont largement contribué à la modification du programme originel. Il était en effet plus pratique pour l’entrepreneur d’avoir la barre F et le bloc G adjacents, la grue mise en place pouvant être utilisée pour les deux immeubles. Le bâtiment G programmé pour faire quatre niveaux devient ainsi une tour-bloc à six niveaux, ce qui entraîne d’ailleurs un certain retard dans le chantier, la tour-bloc étant le premier édifice de type non-linéaire construit dans le quartier. Les travaux sont lancés à la fin du mois de janvier 1965 et sont achevés à l’automne 1967.

Bâtiments H, I, J et K - quatrième tranche de 100 logements

Ces quatre bâtiments sont les derniers construits dans le cadre du plan de masse de M. Colle. Le permis de construire pour cette quatrième tranche est délivré le 11 juin 1965, mais des modifications sur les plans ont encore lieu jusqu’en novembre 1965. Le chantier débute en janvier 1967. La première barre livrée est la J dont la réception provisoire a lieu le 12 mars 1968, puis la barre K avec une réception provisoire en avril 1968 et la barre I avec une réception provisoire en octobre 1968. La tour-bloc H est en chantier en 1968 et n’est livrée qu’en 1969.

Les bâtiments sont conçus pour être construits à l’aide d’un procédé de préfabrication, le système Cauvet. Les panneaux de façade et les refends porteurs sont des éléments préfabriqués techneco unibloc avec parements intérieurs et extérieurs incorporés. Les parements extérieurs (avant la réhabilitation des années 1990) étaient de type auto-lavable D’autres éléments comme les claustras des séchoirs ou les escaliers sont également préfabriqués en série Toutes les canalisations (eau, gaz, électricité, évacuations) sont incorporées dans les éléments préfabriqués et raccordées lors du montage. Les planchers sont de type dalle pleine en béton armé avec chauffage incorporé. Une charpente en sapin soutient une toiture à pans et croupes recouverte de tuiles mécaniques de Saint-Forment pour chaque barre. Les deux tours-blocs sont couvertes par une toiture-terrasse.

Pour chaque immeuble la composition des façades est la suivante : un niveau de cave semi-enterré (faisant parfois office d’étage de soubassement en fonction de la déclivité du terrain) avec soupiraux précède le rez-de-chaussée surélevé. La travée du hall et de l’escalier est manifestée en façade antérieure avec l’auvent qui précède l’entrée et les doubles baies carrées qui éclairent les repos de la cage d’escalier. Les celliers sont visibles au niveau de la façade antérieure avec les claustras en béton préfabriqué. Le nombre de travées dépend de la dimension des appartements (T2, T3, T4) et de leur répartition sur un étage, tous les niveaux étant identiques pour chaque barre. L’accès au cave se fait soit par le hall d’entrée soit par l’extérieur. Avant la rénovation des immeubles dans les années 1990, les allèges des barres et des deux tours étaient animées par des tables rentrantes. Dans le cadre d’une opération DSQ (Développement Social des Quartiers), une isolation par l’extérieure supplémentaire a été ajoutée avec un nouveau essentage. Les architectes ont tâché de rendre les façades plus dynamiques par un jeu de couleurs représentatif du goût des années 1980-1990. Les claustras des séchoirs des blocs-tours n’ont pas été supprimés mais simplement bouchés et recouvert par un essentage lors de la rénovation dans le cadre de l’opération DSQ. Les claustras de certaines barres sont encore visibles, mais ils ont été fermés par une vitre depuis l'intérieur.

Distribution :

Chaque palier dessert deux appartements. L’entrée donne accès directement au séjour (côté façade postérieure) et en face à la cuisine (côte façade antérieure) ; elle est prolongée par un couloir qui distribue successivement toilettes, salle d’eau et les chambres. La salle de bain est une pièce sans accès directe au jour, elle prend lumière et aération grâce au séchoir qui lui est accolé et qui la relie également à la cuisine. La cuisine est reliée à la salle d’eau par le séchoir qui permet prise de jour et d’air à cette dernière, placée au centre de l’appartement. La contiguïté de ces deux pièces techniques permet une mutualisation des gaines dans le mur qui les sépare. Chaque appartement possède un vide-ordure placé dans le séchoir. Les blocs-tours G et H possèdent le même type de distribution. Chaque étage courant dessert quatre appartements, deux T3 et deux T4. L’entrée donne accès aux deux premières chambres (ou une seule dans le cadre des T3), puis un dégagement dessert le séjour et en face les pièces d’eau (salle de bain et toilettes qui sont des pièces aveugles), puis la cuisine placée au niveau des façades latérales. La cuisine prend jour indirectement par les séchoirs qui forment un avant-corps au niveau des façades latérales. Ils étaient éclairés par une baie avec porte-fenêtre et des claustras, et possédaient en outre un vide-ordure et une canalisation d’évacuation au sol (par exemple pour les eaux issues du linge en train de sécher). Pour les appartements T4, la troisième chambre est contigüe au séjour sans réelle cloison de séparation. Chaque séjour donne sur un petit balcon saillant avec garde-corps métallique. Il est à noter que les cuisines du bâtiment H sont légèrement plus grandes que celles du bâtiment G, le gain de place étant réalisé par un placement différent des canalisations.

  • Murs
    • béton béton armé enduit
    • essentage
  • Toits
    tuile mécanique
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre

Documents d'archives

  • Archives municipales de Cosne-Cours-sur-Loire. Série W ; 200 W 11. Permis de construire PC 542.

    Cosne-Cours-sur-Loire, Archives municipales
  • Archives municipales de Cosne-Cours-sur-Loire. Série W ; 200 W 12. Permis de construire PC 592.

    Cosne-Cours-sur-Loire, Archives municipales
  • Archives municipales de Cosne-Cours-sur-Loire. Série W ; 200 W 14. Permis de construire PC 642.

    Cosne-Cours-sur-Loire, Archives municipales
  • Archives municipales de Cosne-Cours-sur-Loire. Série W ; 200 W 16. Permis de construire PC 722.

    Cosne-Cours-sur-Loire, Archives municipales
  • Archives municipales de Cosne-Cours-sur-Loire. Série W ; 200 W 19. Permis de construire PC 799.

    Cosne-Cours-sur-Loire, Archives municipales
  • Archives municipales de Cosne-Cours-sur-Loire. Série W ; 200 W 20. Permis de construire PC 820 et PC 821.

    Cosne-Cours-sur-Loire, Archives municipales
  • Archives municipales de Cosne-Cours-sur-Loire. Série W ; 1 W 905.

    Cosne-Cours-sur-Loire, Archives municipales
  • photographie ancienne

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 202W683 - 2Fi71
  • Plan papier (tirage)(le bâtiment F mentionné sur le plan correspond en réalité au bâtiment E)

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 200 W 12 - PC 592
  • Plan papier (tirage)

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 200 W 11 - PC 542

Documents figurés

  • photographie ancienne

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 202W683 - 2Fi74
  • photographie ancienne

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 202W683 - 2Fi76
  • photographie ancienne

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 202W683 - 2Fi77
  • photographie ancienne

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 202W683 - 2Fi75
  • photographie ancienne

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 202W683 - 2Fi78
  • Plan papier (tirage)(le bâtiment G mentionné sur le plan correspond en réalité au bâtiment E)

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 200 W 12 - PC 592
  • Plan papier (tirage)

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 200 W 20 - PC 821
  • Plan papier (tirage)

    Archives municipales, Cosne-Cours-sur-Loire : 200 W 12 - PC 592
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Articulation des dossiers