Comme la Villa du Guet voisine, l'hôtel tire son nom du "Domaine Duguet" attesté sur le plan du cadastre ancien dit napoléonien. La comparaison entre les cartes postales de différentes dates révèle que la construction de l'hôtel s'est faite en deux temps. L'hôtelier Georges Perraudin lance les travaux en 1920. De cette époque date le bâtiment nord-est de trois travées de largeur (face au carrefour de la rue Joseph Duriaux et de la rue de la Beaume Vignot avec l'avenue Eugène Collin) et de cinq travées de longueur (face au paysage) auquel s'ajoute un corps avec soubassement, rez-de-chaussée et terrasse. La Société anonyme de distribution de pétrole et d'essence fait construire devant l'hôtel, sur un morceau de terrain lui appartenant, une station service en 1923. Georges Perraudin fait agrandir l'hôtel en direction du sud-ouest, le long de la rue Joseph Duriaux, dès 1928. Cette extension correspond aux quatre travées dotées de balcons. Le garage situé en contrebas de l'hôtel et donnant sur la rue de la Beaume Vignot doit également avoir été construit en deux temps. Seules les trois entrées de droite dateraient de la première campagne. L'entrepreneur Christian Gerber conduit les travaux de construction de l'hôtel d'après les plans de l'architecte italien Mario Cavacini. L'Hôtel du Guet, comme d’autres hôtels de la commune, est occupé par les Allemands (dépôt) du 21 août 1940 au 31 mai 1941. Plus tard durant la guerre, il devient un foyer de la résistance du Sud-Morvan grâce à son propriétaire Georges Perraudin. Des jeunes voulant échapper au Service du Travail obligatoire y sont protégés. Sa fille, Luce Perraudin, et son gendre, Norbert Jault, ont aménagé un musée de la Résistance dans l'ancienne salle à manger de l'hôtel en mémoire de ces évènements.