Dossier d’œuvre architecture IA58001259 | Réalisé par
Dufoulon Fabien (Contributeur)
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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  • enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
Hôtel Bellevue
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
  • (c) Ed. Lardier

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté
  • Commune Saint-Honoré-les-Bains
  • Adresse avenue Jean Mermoz
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Hôtel Bellevue, Hôtel Walsdorff
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Jean Desbois, qui est alors "domestique" au château de La Montagne, acquiert le terrain à la fin des années 1870. Il y fait construire l'hôtel en 1883. Les travaux pourraient avoir été divisés en deux tranches, et l'aile ouest ajoutée quelques mois après l'achèvement du corps principal, comme tend à l'indiquer une photographie datée de 1883. L'édifice possède alors 81 ouvertures, ce qui en fait l'un des plus grands établissements du quartier thermal. Son élévation extérieure est connue grâce à des cartes postales anciennes. Les "listes des baigneurs et étrangers" du Saint-Honoré Thermal de 1901-1903 permettent de préciser le type de clientèle séjournant à l'hôtel. L'établissement se classe parmi les hôtels les plus prestigieux, attirant une clientèle largement originaire d'autres régions et notamment d'Île-de-France. En ce sens, il est assez comparable à l'Hôtel Le Morvan. Le prix des chambres en pension complète est plus élevé au premier étage (entre 10 et 15 francs en 1914) qu'au rez-de-chaussée et au second étage (entre 9 et 12 francs en 1914) ce qui paraît logique si l'on tient compte de la recherche d'une "belle vue" sur le parc d'une part et de l'absence très vraisemblable d'ascenseur d'autre part. La mention de "chambres pour les domestiques" (entre 5 et 7 francs en 1914) tend à confirmer le statut social des clients.

L'édifice est acquis par la Société des Eaux thermales de Saint-Honoré au milieu des années 1920, puis par la famille Walsdorff au milieu des années 1930. À partir de cette époque, il est loué par la Sécurité sociale (Caisse interdépartementale des Assistances sociales de Seine et Seine-et-Oise) qui l'acquiert après la Seconde Guerre mondiale. L'hôtel est finalement détruit, tout comme l'Hôtel Regina à proximité, pour laisser place au nouveau Centre thermal et de Rééducation respiratoire en 1961.

L'élévation extérieure de l'hôtel, détruit, est connue par des cartes postales anciennes. Sa façade principale est tournée vers le sud, face au parc thermal. L'architecte a profité de la situation et de la dénivellation du terrain, sans vis-à-vis, pour donner aux chambres des étages de cette façade une vue dégagée sur le paysage environnant. Le corps principal est encadré par deux courtes ailes. Un second corps est construit au-delà de l'aile ouest dans le prolongement du corps principal. L'édifice s'élève sur un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble. Les baies sont couvertes d'arcs segmentaires. Le plan en H et surtout les toits en pavillons et à longs pans brisés en ardoise donnent à l'hôtel l'allure d'un château du 18e siècle, une référence que l'on retrouve à l'Hôtel Le Morvan. La façade, en grande partie couverte d'enduit ou de peinture, est animée par un jeu de polychromie. L'alternance brique et pierre au rez-de-chaussée du corps principal et dans l'appareillage des chaînes d'angles et des chambranles souligne les volumes de la façade et l'organisation en travées. La porte d'entrée, au rez-de-chaussée du corps principal, est précédée d'une petite terrasse et d'un perron couvert d'une marquise.

  • Murs
    • moellon enduit (incertitude)
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe
    • toit à plusieurs pans brisés
  • Typologies
    baie avec arc segmentaire
  • État de conservation
    détruit

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].

    - Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246

    - État de section (1832) : 3 P 246/1

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)

    - Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5

    - Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6

    - Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 3 P 246
    Section A, parcelle 697.

Bibliographie

  • Cario, Fabrice, Cario, Yveline. Saint-Honoré-les-Bains, la perle du Morvan. [s.l.] : La Licorne, 1984. 90 p.

    p. 15
  • Delarue, Monique. Ducros, Henri. Fréguin, Michel. Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2005. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84253-539-1.

    p. 87

Documents figurés

  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Hôtel Bellevue / [auteur inconnu]. Besançon : C. Lardier, [début du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dufoulon Fabien
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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