La demeure (29 ouvertures) et sa dépendance (4 ouvertures) sont construites par André Alphonse Bigouret, entrepreneur en maçonnerie, en 1864. Il est le fils unique de Marien Georges Bigouret, maître-maçon et associé à Charles-Louis Rodier de Montlouis au sein de la société de l'établissement thermal. La demeure construite par André Alphonse est la seconde de la famille, qui possède déjà une villa (intégrée plus tard dans la Grand Hôtel) sur l'avenue de Paris. Elle est bâtie le long de l'ancien chemin reliant l'établissement thermal à l'écart de Bourgneuf, qui délimite au nord le Parc Chevalier. On sait d'après les "listes des étrangers" publiées dans la presse de l'époque que la demeure héberge des curistes depuis au moins 1889 ; on peut supposer que c'est déjà le cas dès les années 1860-1870. Dans ces listes, elle est désignée "Villa Jeanne d'Arc" à partir de 1898. Cette nouvelle appellation pourrait être liée à la mort de son propriétaire en mars de la même année. La villa est transmise à sa fille Marie Louise, qui épouse le docteur Albert Coculet, médecin-vétérinaire à Montguyon (17). Elle est louée partiellement ou en totalité au docteur Cree, diplômé des Facultés de Dublin et de Paris, qui y installe son cabinet ; il y reçoit ses patients à partir de 1905. La villa est la propriété de familles parisiennes (Mettez, Guillaumin, Rousseau) dans les années 1910-1930. Elle est encore identifiée comme un lieu d'hébergement pour les curistes dans un plan des années 1960-1970.