La volonté d'implanter un lycée dans une ville qui n'en avait jamais eu s'inscrit dans le contexte de désindustrialisation de cette petite cité dont les usines textiles (filature, tissage, teinturerie, impression sur étoffes s’y développent et s’y succèdent depuis le 18e siècle) ferment les unes après les autres pour laisser place à des friches. La carte scolaire de 1972 fait état d’un besoin d’établissement à Héricourt. Le recteur donne son accord en 1978, le projet est approuvé par le ministre Beulac en 1980 et la ville réserve alors un terrain. En 1982, un premier crédit est voté par l’établissement public régional pour un lycée d’enseignement professionnel. Le maire élu en 1983, Jean-Pierre Michel, entreprend une politique de rénovation urbaine, de destruction d'anciens sites industriels et de requalification dans laquelle la construction du lycée et d'une salle de sport, sur le site de l'ancienne usine dite la Cotonnière, de 70 logements sociaux et en accession à la propriété (Canton de la Grand Pré), sont les pièces principales, structurantes, incluant leur « 1% artistique », autrement dit la création d’une œuvre d’art. Après un concours de projet sur esquisse d’un lycée d’enseignement polyvalent lancé en 1984 (80 postulants), l’équipe de Jean-Pierre Drezet et Jean-Claude Petitcolin (Belfort-Lure) et l'agence PLI Architecture (Paris) sont retenues le 17 décembre 1984. Le programme est révisé à la baisse, passant de 776 élèves prévus à 632 et de 384 à 192 internes. La commune confie à l'Etat la direction et la responsabilité des travaux qui figurent au nombre des 13 concours de constructions scolaires de la présidence de la République, et "opérations exemplaires de qualité architecturale" (déléguée au ministère de l’éducation nationale ; la direction départementale de l’équipement étant conducteur d’opération). Les travaux débutent en mars 1986, en innovant notamment au niveau énergétique, avec un bilan thermique, une ventilation double flux, une isolation poussée et des capteurs solaires à eau chaude sur le toit, grâce au concours d'Olivier Sidler (énergéticien). En cours de chantier, de par la loi de décentralisation, le conseil régional devient le maître d'ouvrage et désigne la sodevic comme mandataire. La maison de maître de l’ancienne usine textile dont la conservation était initialement prévue, est finalement démolie et, sur son emplacement, sont construits les logements de fonction. Le 31 mars 1987, le président de la République visite le chantier. La première rentrée, avec 190 élèves, s’effectue en septembre 1987, la réception des travaux a lieu les 2 septembre et 3 octobre 1988 et l’inauguration le 17 avril 1989. En 1989, sur le parvis municipal, l’artiste Jean-Pierre Lavigne dit Jean-Pierre Brazs crée une œuvre dans le cadre du 1% culturel. Le 16 février 1991, à la demande de la ville, l’établissement est dénommé Louis Aragon (sa place parvis étant nommée Elsa Triolet). Pour pallier une insuffisance de place, deux chalets de bois sont ajoutés au sud-est du site, en 1994, dont l’un est incendié. En 2008, le lycée est parmi les premiers à être équipé en panneaux photovoltaïques (300 m2) Depuis 2009, le lycée dispose d’un internat d’excellence (12 places en 2011-2012).
- enquête thématique régionale, lycées publics de Franche-Comté
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Franche-Comté
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Commune
Héricourt
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Adresse
rue Pierre Mendès France
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Cadastre
2012
AR
583
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Dénominationslycée
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Appellationslycée Louis Aragon
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Parties constituantes non étudiéesinfirmerie, cuisine, cantine, stationnement, bureau, garage, logement, chaufferie, transformateur, internat, esplanade, passerelle, passage couvert
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Période(s)
- Principale : 4e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1984, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Drezet Jean-Pierrearchitecte attribution par sourceDrezet Jean-PierreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Petitcolin Jean-ClaudePetitcolin Jean-Claude
Il remporte, avec Drezet, le concours présidentiel du lycée d'Héricourt livré en 1986 -1987. L'agence interviendra aussi notamment dans les lycées Colomb de Lure, LumIère de Luxeuil, et, sans Drezet, après avoir repris les dossiers de l'agence Tournier qui avait Fertet et Haag en portefeuille, dans ces deux établissements, notamment en construisant un bâtiment rue Coste en béton préfabriqué, sur poteaux et poutres, dont la dentelle des façades avec ses petits meneaux de béton rappelle les trames de Guadet. Les dossiers de l’agence sont repris par l’ancien collaborateur Philippe Henry, qui crée son agence en 2009.
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Auteur :
PLI Architecture (1981 - )agence d'architecture attribution par sourcePLI Architecture
Agence d'architecture (Paris) créée en 1981 par Casimir Strzelecki, Agnès Taponier, Piotr et Małgorzata Zakrzewski.
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Auteur :
Sur un terrain de 7,5 ha, l’établissement occupe une parcelle de 24 000 m2 au sud-est de la ville à laquelle il est relié par des quartiers d’habitation, formé de petits immeubles et de maisons, par la rue Pierre Mendès France, la rue Paul Vinot et, à l’ouest, par la rue Dolorès Ibarouri. Ce lycée et l’oeuvre d’art qui l’accompagne structurent une opération d’urbanisme visant la revitalisation du quartier de la Grand Pré alors en proie à la désindustrialisation. L’internat et les logements suivent cependant un axe légèrement infléchi par rapport à celui des voies pour orienter la façade concave de l’externat au sud et abriter la cour des vents d’ouest dominants. L’ensemble, est bordé au sud par des prairies et des bosquets, inondables du fait de la Lizaine qui coule non loin à l’ouest, au nord-est par d’anciennes friches industrielles du textile devenues entrepôt, et il jouxte le gymnase municipal dont il est un usager principal, au nord-est. Le projet initial prévoyait de conserver l’ancienne maison de maître, la cheminée, la construction d’une piscine, des plans d’eau. C’est autour d’un bâtiment d’externat en quart de cercle, que se structure l’ensemble des espaces bâtis et les 3 espaces ouverts, sans clôture, cultivant la continuité avec le voisinage : une place-parvis tournée vers la ville, continue avec la place Elsa Triolet et que bordent, sur trois côtés, les logements de fonction au nord, la courbe convexe de l’externat à l’est, un bloc disjoint de logements de fonction à l’ouest et l’internat plus au sud. Un passage partiellement couvert relie l'esplanade à la rue Mendès France. Une cour au nord-est dite cour d’honneur au moment de la conception du lycée, offre un accès par la rue Mendès France et une cour postérieure exposée au sud, plus abritée au sein de la concavité de l’externat, est continue avec une partie engazonnée, puis ouvre sur la campagne derrière un rideau d’arbres. C’est à l’avant de ce bâtiment semi circulaire, face à l’agglomération, sur cette place-parvis, terrain lui appartenant, que la ville a choisi de localiser l’œuvre d’art qu’elle a commandé à Jean-Pierre Lavigne -ultérieurement dit Jean-Pierre Brasz- et non dans l’enceinte du lycée, pour « en faire bénéficier toute la ville » Tous les bâtiments sont reliés les uns aux autres, à l’exception des logements au nord-ouest et du chalet dans la cour. Des façades de rez-de-chaussée sont en retrait, reposant sur des piliers formant ainsi une sorte de galerie couverte abritant les circulations, le long de plusieurs des bâtiments (sous le cdi, le long de l’externat, autour de l’internat.) Les bâtiments d'enseignement sont en béton enduit en blanc, (poteau et poutre, façade en béton coulé sur place) desservis par des escaliers en maçonnerie à retours avec jour, couverts en terrasse, (dalle de béton asphaltée) Les garages et la cuisine sont couverts en appentis. Le chalet est en bois sur un soubassement de béton, au sud-est de la cour, orienté nord-ouest sud-est, avec un toit à longs pans couverts de tuiles mécaniques. Les ateliers sont construits en monomur de briques ateliers nord–est, sont partiellement couverts de bacs acier à faible pente et de trois sheds en forme de demi-carènes. Ceux-ci prennent la lumière au nord-est, leurs extrémités orientales font saillie sur la façade en incluant des balcons au premier étage et un transformateur au rez-de-chaussée. Accolé au sud-ouest, un atelier de forme carrée, en rez-de-chaussée, est couvert de bacs acier à faible pente comportant trois lucarnes prenant la lumière au nord-est. Sa façade ouest, enduite, est percée de gros hublots en rez-de-chaussée et de fenêtres horizontales à l’étage. Au centre du bâtiment en quart de cercle (béton enduit, 3 étages carrés, couvert en terrasse, incluant des panneaux solaires) desservi par un escalier intérieur suspendu en maçonnerie, à retours sans jour, on trouve un vaste espace d’accueil et de détente occupant deux niveaux, haut-lieu de la convivialité lycéenne, éclairé par les verrières donnant sur la cour au sud et communiquant au nord-est avec la place-parvis. Ses façades sont rythmées par l’alternance des baies rondes, carrées et rectangulaires, surmontée d’une ligne de fenêtres bandeau. Une passerelle de béton conduisant à un escalier hors-œuvre en vis, en maçonnerie fait saillie sur la concavité de la façade sud-est, avançant sur la cour comme si elle prolongeait la cloison de béton jouxtant le centre de documentation et d’information (cdi) et traversant l’externat. A l’avant, formant une sorte de proue avançant sur la place perpendiculairement au quart de cercle, un bâtiment d’un étage carré, abrite le cdi (dit l’aquarium) et permet la liaison avec la proche cantine, où se trouve également la chaudière. La barre de logements d’un étage carré, orientée nord-ouest sud-est, est, au-delà d’une petite bande de jardinets, doublée de sa barre parallèle de garages couvert en appentis, le long de la rue Mendès France. La façade sud-ouest donnant sur la place Elsa Triolet porte deux bandeaux de béton abritant des balcons, qui assurent une continuité avec le bâtiment des cuisines (en rez–de-chaussée) et cantines-couvertes en appentis-, contigu à l’est, dont les accès techniques se font par la rue Mendes France. Un bloc de logements de fonction occupe l’angle nord-ouest de la parcelle. Il a 3 étages carrés, 6 garages en rez-de-chaussée, et présente en façade, un jeu de découpes d’oculi, de triangles et de rectangles, de saillies de balcons, ainsi qu’un escalier demi-hors-œuvre, offrant à la lumière toutes sortes d’accroches en surface.Plus au sud, en bordure ouest de la parcelle le long de la rue Dolorès Ibarouri, un bâtiment de 3 étages carrés accueille, au nord l’infirmerie et l’appartement de fonction lié, l’internat qui occupe les deux niveaux supérieurs et des ateliers de la filière génie thermique et climatique. Une jonction en rez-de-chaussée assure la continuité avec l’externat en quart de cercle.
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Murs
- béton enduit
- bois pan de bois
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Toitsacier en couverture, tuile mécanique, ciment en couverture
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Étages3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- terrasse shed
- appentis
- toit à longs pans
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour suspendu
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
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Autres organes de circulationascenseur
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Jardinsgroupe d'arbres, pelouse
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Statut de la propriétépropriété publique, []
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- SCAN 25 (c) IGN - 2012, Licence n° 2008CISE29-68
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Documents d'archives
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Région Bourgogne-Franche-Comté, Archives, Besançon : W en cours de reclassement. Lycée Aragon : Plan, convention, opération exemplaire de qualité architecturale, dossier de consultation de concours. 1987 - 1988.
Philippe Mairot, chercheur. Région Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2011-
Philippe Mairot, chercheur. Région Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2011-