Sonia Dourlot, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-2020
- enquête thématique régionale, val de Saône
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Val de Saône - Dampierre-sur-Salon
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Commune
Ray-sur-Saône
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Adresse
2, 4 Grande Rue
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Cadastre
1831
B
376
;
1873
B
283, 285
;
1983
B
227, 228
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Dénominationsmairie, école
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Genrede garçons
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Destinationsposte
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Parties constituantes non étudiéesbûcher, préau, cour
La mairie, les écoles et le logement de l’instituteur sont réunis en 1882 au centre du village, aux 2 et 4 Grande Rue, dans la maison du notaire Carmillet. Auparavant, l’école des garçons se trouvait au 2 rue de l’Abreuvoir et celle des filles dans la "maison des Sœurs" (aujourd’hui salle polyvalente).
Anatoile Amoudru (1739-1812) fut chargé dès 1782 de la construction d’une maison pour loger le maître et la maîtresse d’école, ainsi que le pâtre ; les travaux furent achevés deux ans plus tard mais nous ignorons la localisation de l'édifice. Sur le plan cadastral de 1831 (B 516) et sur celui du deuxième cadastre en 1873 (B 501), l’école des garçons est figurée rue de l’Abreuvoir, au bord de la Saône dans la partie basse du village, dans un bâtiment abritant la maison commune et le logement de l'instituteur. Le conseil municipal déplore toutefois au milieu du 19e siècle que cette construction soit "en état de dépravation complet", sans aucune apparence, avec des pièces fortement malsaines et insalubres, et éloignée de l’église. Le maire et le duc de Marmier souhaitant édifier une maison commune digne de ce nom, abritant une salle de mairie plus prestigieuse, un premier projet de reconstruction est envisagé en 1852 au centre du village, à l'emplacement de deux bâtisses voisines l'une de l'autre : celle de la veuve Corbienne (B 578) - une "vielle masure" couverte d’un toit de chaume - et le hangar des frères Gérard, menuisiers. Des oppositions s'élèvent, dont celle du curé, aux motifs que la commune n’a pas les moyens d’une telle construction ; qu'il est plus urgent, suite à la catastrophe du bac (noyade de 16 personnes le 14 mars 1853), de construire un pont sur la Saône ; que l'emplacement choisi est dépourvu de cour et de jardin et se trouve en proximité directe du lavoir, de l’atelier du ferblantier ainsi que d'une auberge au bord de la Grande Rue, très passante ; que celui de la rue de l’Abreuvoir est plus convenable pour les enfants qui vivent en majorité dans le bas du village, partie la "plus populeuse". Si ce projet finit par être abandonné, il semble néanmoins urgent de déplacer l’école et la mairie car les inondations sont fréquentes et l’instituteur ne possède ni cave, ni jardin, ni écurie, éléments essentiels pour subvenir aux besoins d’une famille.
En 1864, on envisage l’acquisition de la maison, qui daterait du 18e siècle, appartenant aux héritiers de Mme Carmillet et jouxtant celle des Sœurs, où se trouve l’école des filles. Le bâtiment est acheté par le duc de Marmier et l’architecte Albert Colard, de Soing, est désigné pour établir le devis des travaux. Son projet du 1er mai 1881 prévoit de relier les deux maisons et de construire deux salles de classe à l’arrière de la maison Carmillet. Celle-ci doit être transformée en salle de mairie (dans le salon) et logement pour l’instituteur (au rez-de-chaussée), les sept pièces de l'étage pouvant accueillir des pensionnaires, tandis que l'autre bâtiment est réservé au logement de l’institutrice. Le 6 juillet 1882, l’entreprise Jardel est déclarée adjudicataire des travaux, terminés en 1884. On arrive à la salle de classe des filles en traversant le logement des sœurs par un corridor qui coupe la maison en deux. Pour leur part, les garçons doivent passer à gauche de la maison Carmillet pour rejoindre leur classe installée en fond de cour dans les "hébergeages" (remise et écurie), élevés sur des caves "magnifiques, voûtées en voûtes d’arêtes et comme il en existe rarement" ("l’endroit sera donc sain"). Pouvant accueillir 96 enfants, cette classe a une surface de 45 m² environ et est éclairée par quatre baies de 2,60 m de hauteur.
Les écoles disparaissent par la suite et actuellement, outre la mairie occupant celle des garçons, le site accueille la poste.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
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Dates
- 1884, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Colard Albertarchitecte attribution par sourceColard Albert
Architecte. Il a fait les plans de la fontaine d'Aubigney (Haute-Saône) avec Christophe Colard, en 1880.
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Auteur :
Jardel Eugèneentrepreneur attribution par sourceJardel Eugène
Eugène Jardel a fondé l'entreprise de maçonnerie Jardel, devenu plus tard l'entreprise Grosbost, à Ray-sur-Saône. Il épousa Valentine Jardel, née Coulon (1858-1930). Leur fils était Albert Jardel qui prit la suite de l'entreprise.
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Auteur :
La mairie-école de Ray est formée de deux corps de bâtiments de part et d'autre d'une cour, reliés par un bûcher : la maison Carmillet, sur la rue, et l'école de garçons (hébergeant la mairie). Les deux sont en moellons calcaire enduits et coiffés d'un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. La maison accueille le bureau de poste dans la travée la plus à droite, où se trouve l’escalier d’origine (tournant à retours), et des logements. Elle comporte un sous-sol, un étage carré et un étage de comble. Sa façade antérieure est percée de baies à linteau délardé en arc segmentaire, celle centrale de l'étage ayant été transformée au 19e siècle en porte donnant sur un petit balcon ; à droite, une niche abritait une statuette de saint Jean-Baptiste. La porte de la façade latérale gauche est encadrée par deux oculus oblongs. Elle ouvre sur la voie desservant la cour, dont l'entrée sur la rue est marquée par un arc. Le bûcher, couvert d'un appentis, abritait le four de l’instituteur, un préau couvert et le vestibule de la classe des filles. L'ancienne école, en rez-de-chaussée sur un sous-sol, comportait deux salles de classe, chacune éclairée par deux fenêtres, séparées par un corridor central dont la porte est surmontée d’un oculus.
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Murs
- calcaire moellon crépi
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Toitstuile mécanique
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Étagessous-sol, 1 étage carré, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée sans travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- appentis
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
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438 Edepot 17 Ray-sur-Saône. Administration générale de la commune (1843-1855)
Délibérations du conseil municipal, 1er février 1852 et 9 août 1853 -
438 Edepot 19 D7 Ray-sur-Saône. Administration générale de la commune
Délibérations du conseil municipal 28 juillet 1864, 19 avril et 1er juillet 1865, 4 octobre 1878, 15 mai 1879, 13 mai 1880, 18 juillet 1880 et 12 mai 1881 -
3 O 452 Mairie-école, 1881-1884
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1339 Correspondance du conseil municipal et du curé de Ray (Joylot) avec la préfecture et l’archevêché de Besançon, 1844-1853
Lettres de 1853
Bibliographie
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La Haute-Saône : nouveau dictionnaire des communes. - Vesoul : Société d'agriculture, lettres, sciences du arts de la Haute-Saône, 1969-1974. 6 t. ; 22 cm.
p. 78. -
Huguet. Monographie de Ray-sur-Saône. - 1905. Dactylographié.
p. 15-16. -
Suchaux, Louis. Dictionnaire historique, topographique du statistique des communes de la Haute-Saône. - Paris : Res Universis, 1991. 2 vol., 400- 396 p. ; 20 cm. (Monographies des villes et villages de France). Réimpr. du "Dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département de la Haute-Saône" paru en 1866.
p. 193-195.
Documents figurés
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1339. Plan d’alignement. 1852-1853
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3 O 452. Plan de la mairie-école, 1er mai 1881
Étudiante en master 1 Patrimoine (Université Toulouse Le Mirail), stagiaire-chercheur au service de l'Inventaire et du Patrimoine de Franche-Comté (avril-juin 2015)
Étudiante en master 1 Patrimoine (Université Toulouse Le Mirail), stagiaire-chercheur au service de l'Inventaire et du Patrimoine de Franche-Comté (avril-juin 2015)