Superficie de la commune

1 411 hectares dont 404 boisés.

Géologie

Le sous-sol se compose essentiellement d'alluvions modernes et anciennes à l'est, dans la vallée de la Saône, de calcaire vers l'ouest et enfin d'argile et de marne le long des versants.

Hydrographie

La Saône longe le territoire de la commune à l'est, faisant office de frontière avec la commune limitrophe de Faverney. Un ruisseau, Le Pont-des-Creux, traverse Purgerot et se jette dans la Saône. Il alimentait le moulin Guyot.

Paysage et environnement

La commune s'inscrit dans deux unités paysagères distinctes : celle du pays d'Amance, formée du haut bassin versant de la Saône (sous-unité paysagère de la haute vallée de la Saône et du Coney) et celle du plateau calcaire à l'ouest (sous-unité paysagère des environs de Combeaufontaine et de Scey-sur-Saône.)

Population

En 1790, la commune avait 923 habitants. Vers 1830, un rapport fait état de plus de 1 200 âmes. La population commença à diminuer dans la seconde moité du 19e siècle avec l'arrivée du chemin de fer qui favorisa le départ de familles vers les villes (Vesoul, Gray, Besançon, etc...).

Historique

A partir du 12e siècle, l'histoire de la localité est intrinsèquement liée à l'abbaye de Cherlieu ; avant cette date, il n'existe pas (ou plus) de documents écrits concernant le village. A l'époque romaine, Purgerot était un lieu de passage avec la présence d'une route commerciale ; cette voie est encore visible à certains endroits. Le lieu-dit Le châtelard était probablement un retranchement romain ayant but d'assurer la sécurité de cet axe de circulation ; cette fortification existait encore à l'époque médiévale. La présence de nombreuses vignes remonterait au passage des Romains. Dès la fondation de l'abbaye de Cherlieu en 1134, des nobles firent don de terres à l'abbaye pour acheter leur salut à l'instar de Richard de Montfaucon qui légua plusieurs terres situées à Purgerot à l'abbaye ; situées au lieu-dit la Grand'Vigne sur le cadastre, ces terres contenaient des vignes. Entre le 12ème et le 14ème siècle, plusieurs seigneurs, laïcs et religieux, se succédèrent à Purgerot. En 1364, l'abbé de Cherlieu possédait la majeure partie de Purgerot. Mais n’ayant pu réunir l'ensemble du domaine, les familles qui possédaient encore des terres, se considéraient aussi comme seigneurs. Cette multiplicité de pouvoirs locaux ne sera pas sans créer des problèmes et les habitants du village s'en plaignirent de façon récurrente ; ce fut le grief principal exprimé par les villageois dans les cahiers de doléances en 1789 (à la veille de la Révolution, le domaine de Purgerot appartenait au Roi). A partir de la fin du 16e siècle, le déclin de l'abbaye renforça les luttes de pouvoir(s) entre seigneurs. En 1790, Purgerot devint une commune française du département de Haute-Saône, canton d'Augicourt, dépendante du district de Jussey,

La genèse de Port-d'Atelier a fait l'objet de plusieurs hypothèses. De fait, le nom du hameau est plus ancien que le village. Historiquement, on associe le lieu à un point passage de la rivière qui pourrait remonter à l'Antiquité. Par la suite, les moines de Cherlieu reçurent en don une pêcherie située sur la Saône ; l'abbaye décida alors d’implanter une grangia sur la rive côté Purgerot, à proximité de la localité de Port-d'Atlier. Cette partie de Port-d'Atelier conserva son nom tandis que l'autre partie, située sur l'autre berge et rattachée à Faverney, se nomma Amance. La présence d'un bac pour franchir la Saône a perduré jusqu'à la première moitié du 19e siècle.

Économie

L'agriculture était l'activité prédominante. A noter la présence de nombreuses vignes autrefois, ce qui amena au village une certaine prospérité. Les moines de Cherlieu firent de Purgerot leur principal centre viticole dès le 12e siècle. Le phylloxera et l'arrivée par le canal de vins provenant de la vallée du Rhône, ont fait disparaitre cette activité. Au 19e siècle, de nombreux habitants travaillaient dans les industries avoisinantes. Les employés de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, allaient à Port-d'Atelier en bicyclette.

Autrefois, deux moulins étaient en activité. Celui situé au lieu-dit d'Effondray a totalement disparu. Le second, appelé moulin Guyot, est une construction du 18e siècle (1710 : date portée sur un linteau) ; sur la façade arrière, le bief de dérivation du ruisseau qui devait alimenter une roue est toujours existant.

Infrastructures

La commune est traversée par les routes départementales 7 et 56. Sur sa façade ouest, la Saône, canalisée vers 1880, longe le territoire. Un pont routier enjambe la rivière à Port-d'Atelier.