Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- enquête thématique régionale, val de Saône
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Précisions
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Aires d'étudesVal de Saône
Dépendant de Scey-sur-Saône pour ses fonctions paroissiales, le village de Ferrières-lès-Scey ne possède ni église, ni cimetière. Plusieurs documents d’archives attestent que la commune participe aux dépenses de l’église coparoissiale de Scey-sur-Saône. Elle contribue ainsi aux frais de réparations apportées au presbytère en 1882, et à ceux des travaux nécessaires à l’entretien de l’église en 1897 et en 1934. Une lettre du curé de la paroisse de Scey-sur-Saône atteste qu’en 1854, la commune de Ferrières émet le souhait de bâtir une église dans le village. La requête est cependant rejetée, car ce projet serait une double charge pour la commune qui devrait continuer à participer aux frais de la paroisse de Scey-sur-Saône.
En 1935, le curé-doyen de Scey-sur-Saône prend l’initiative de doter chacun des villages coparoissiaux d’une chapelle. A Ferrières-lès-Scey, la chapelle est placée sous le patronage du Sacré-Cœur. Elle a longtemps servi à l’enseignement du catéchisme, et à la célébration ponctuelle des offices en semaine.
Chaque entrée du village est signalée par une croix monumentale en pierre. Alors qu’elles avaient été détruites lors de la Révolution, le conseil municipal décide, le 19 juin 1808, de les rétablir. La demande, adressée au préfet de la Haute-Saône le 24 juin, est approuvée quelques jours plus tard. La municipalité fait alors appel à un tailleur de pierre du village, Claude François Page, le 27 novembre. En mars 1809, les quatre croix sont rétablies :
- La croix située devant le 18 route de Port-sur-Saône. Autrefois située au 21 route de Port-sur-Saône, cette croix a été déplacée par rapport à son emplacement d’origine, en raison d’un accident ayant provoqué sa destruction. Le conseil municipal décide alors de la réinstaller à un emplacement moins vulnérable, et confie cette tâche à la marbrerie Picard de Combeaufontaine. L’inscription E COSTE MAIRE 1868 sur le socle correspond peut-être à une restauration ultérieure.
- La croix située à l’extrémité du chemin de la Grand Vie. Cette croix est identique à la précédente, mais elle ne porte aucune inscription sur son socle.
- La croix, avec crucifix, située au centre du village, à côté de la maison commune. L’inscription 1597 est gravée sur la base, date probable de son érection. Le socle comporte une niche qui abrite une statue composées de deux réemplois : une tête de Christ, appartenant peut-être à l’ancienne croix détruite lors de la Révolution, et les membres inférieurs d’un personnage assis, qui pourrait être la Vierge de Pitié, ou sainte Anne, comme le suppose l’érudit local Georges Dinant. Des inscriptions sont gravées sur les faces latérales de cette niche. Sur le côté droit, REGENT P TEURDU C TE LATIE HILAIRE MBREDE L LONDHR PREFET D LA HTE SN, dont les derniers mots peuvent être déchiffrés ainsi « Hilaire, Membre de la Légion d’Honneur, Préfet de la Haute-Saône ». Sur le côté gauche se trouvent les inscriptions suivantes : RENE AGE DE IER IRE MONNIN ONT RTB MARS 809 PAR P PAGE, se traduisant probablement par « René Lange de Ferrières , Maire Monnin, ont rétablis, mars 1809, par P. Page ».
- La croix située à l’extrémité sud du village. Elle se situait à l’origine de l’autre côté du ruisseau, et a été déplacée lorsqu’elle a été remontée en 1809. Le socle ne porte aucune inscription.
Par ailleurs, en 1889, le conseil municipal décide d'ériger un oratoire dédié à la Vierge sur la route de Scey-sur-Saône. Il abrite une statue de la Vierge. Le socle de la statue porte plusieurs inscriptions : A MARIE LA COMMUNE DE FERRIERES sur la face antérieure, RECONNAISSANCE A MARGUERRITE GRANTE 1890 NEE TILLON ET MARIE PAGE 1897 NEE MEUDRE sur le côté droit. Les noms des membres du conseil municipal et du curé de Scey-sur-Saône sont gravés sur le côté gauche: E. MOREL - MAIRE, C. DUBOIS, P. MARIOT, F. MONNIN, C. MARTIN, N. FENOUILLOT – ADJOINT, A. COSTILHES, J. MONNIN, J. LABARBE, A. FRANCOIS, M. PHEULPIN – CURE.
Les croix monumentales du village ont été édifiées en pierre calcaire. Celle située au centre du village, à côté de la maison commune, comporte un socle percé d’une niche protégée par une grille, un fut lisse surmonté d’un chapiteau composite, et un Christ en croix. Les trois autres croix, identiques, sont composées d’un socle quadrangulaire et d’une colonne se terminant par une croix sans décors.
L’oratoire de la Vierge est un édicule de plan carré, couvert d’un toit en pavillon reposant sur quatre fines colonnes en fonte, et entouré d’une grille elle aussi en fonte ornée d’arabesques. Il protège une statue de la Vierge représentée les mains jointes, debout sur un socle en pierre dont les trois faces portent des inscriptions.
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Heiny Claude, érudit local, Ferrières-lès-Scey.
18 juillet 2017
Documents d'archives
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232 E dépôt 26 / M1. Édifices publics, édifices du culte et cimetières. Papier, 1806-1930
Guillaume Gézolme, chercheur. Région Franche-Comté puis Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-
Guillaume Gézolme, chercheur. Région Franche-Comté puis Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-