Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- enquête thématique régionale, val de Saône
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Val de Saône - Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
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Commune
Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
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Adresse
1 chemin des Vignes
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Cadastre
2018
AC
194
;
1836
C
41-48
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Dénominationsmaison
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Destinationsmusée
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesjardin
Le site se situe en dehors des anciens murs qui entouraient le bourg. Lors de la levée du cadastre ancien dit napoléonien, le terrain occupé par la maison et ses alentours apparaît divisé en plusieurs parcelles (n°41-48) appartenant à différents propriétaires en 1839. Toutes sont occupées par des jardins, à l'exception de la parcelle n°43 sur laquelle se situent une grange et une écurie, détruites ultérieurement. Au-delà vers le nord s'étend le domaine du comte de Selve (parcelles n°39-40). Les trois parcelles (n°46-48) à l'avant du terrain, à un emplacement privilégié au carrefour de six rues du village et dans l'axe de la rue Armand Paulmard, sont réunies par les frères Cyrille et Casimir Giraud, qui tenaient un magasin de confection dans la rue Armand Paulmard. Augustine Bontemps, qui réside à Paris, y fait bâtir une imposante demeure entre 1904 et 1907. Le nombre réduit des baies sur la façade arrière s'explique sans nul doute par la faible distance qui la sépare de la clôture mitoyenne à cette époque. En 1907, Albert Luguenot acquiert la demeure ainsi que des parcelles avoisinantes (n°41, 42 et 45) qui lui permettent d'agrandir le jardin. Au cours des années 1920, il devient propriétaire d'autres parcelles (n°43-45) sur lesquelles il fait construire le bâtiment servant de garage et grenier. Plus tardivement enfin sont acquises les parcelles (n°39-40) de l'ancien domaine du comte de Selve, ainsi que sa chapelle qui forme l'angle nord-est de ce qui constitue un véritable parc. La demeure ainsi que ses dépendances sont achetées par Simone Charpiot (1923-2014), première main dans un atelier de couture puis professeur de couture à Paris, en 1984. Elle crée dans la maison un musée du costume qui ouvre ses portes en 1989. À sa mort, le musée est fermé et la maison revient à la commune.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1904, daté par source
- 1907, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
La maison est construite en moellon calcaire recouvert d'enduit, avec encadrements des baies et autres éléments décoratifs en pierre de taille. L'édifice, de plan rectangulaire, s'élève sur trois niveaux (rez-de-chaussée surélevé, étage carré, étage de comble). Il dispose d'une cave, à laquelle on accède par une porte sous l'escalier intérieur et par l'entrée de cave située au pied de la façade est. La façade antérieure est marquée par deux avants-corps (travées latérales) encadrant la travée centrale où se situe l'entrée principale précédée d'un perron et surmontée d'une marquise. La façade postérieure est dotée d'un second perron également couvert d'une marquise. L'édifice est couvert d'un toit à plusieurs pans brisés, avec deux toits brisés en pavillon surmontés de crêtes et d'épis de faîtage en métal au-dessus des avants-corps de la façade antérieure. L'étage de comble est principalement éclairé par six lucarnes en pierre à fronton cintré. Les principales baies du rez-de-chaussée et de l'étage sont percées dans la façade antérieure et les façades latérales. On ne trouve ainsi, au premier étage de la façade postérieure, qu'une fausse-fenêtre (sans doute obstruée tardivement, et éclairant à l'origine l'escalier) et deux petites fenêtres correspondant à des sanitaires et à une garde-robe ou buanderie. Toutes les baies sont rectangulaires. Les élévations sont animées par des lignes horizontales (moulures, corniches à grosses denticules) qui soulignent les niveaux, et surtout par le jeu des chaînes d'angles et des encadrements de baies à bossage en table harpé. Les descentes d'eau ont été traitées avec un soin particulier (conduites en hélice, cuvettes godronnées).
L'édifice, de plan centré, présente une distribution relativement simple. Le vestibule d'entrée, de plan oblong, conduit à une cage d'escalier à laquelle une porte permet également d'accéder directement par l'arrière. L'escalier tournant rampe-sur-rampe à moitié-tournante dessert les trois niveaux. Les pièces sont disposées symétriquement de part et d'autre de cette travée centrale. Les pièces de réception aux angles de la façade antérieure (salle à manger et salon) sont éclairées par deux fenêtres. Un autre salon, plus petit, est aménagé dans l'angle postérieur nord-est. La cuisine quant à elle se situe dans l'angle postérieur nord-ouest, et dispose également d'une porte d'accès à l'arrière. Les deux autres niveaux présentent une organisation des espaces assez comparable. Au premier étage, chacune des deux chambres à coucher aux angles de la façade antérieure, séparées par une antichambre centrale de plan oblong, dispose d'une salle d'eau dans les angles postérieurs. L'étage de comble est occupé à l'origine par cinq autres chambres à coucher, chacune dotée d'une lucarne (trois en façade antérieure, deux en façade postérieure).
L'intérieur conserve une partie du décor ancien. Les vitraux d'inspiration Art Nouveau de la grande porte du vestibule donnant sur la cage d'escalier et de la porte de la cage d'escalier donnant sur le jardin sont encore en place. Les vitraux de la porte d'entrée principale et de la porte de la cuisine sont plus simples. Toutes les cheminées de marbre ont été conservées. Des décors de boiserie et de plâtre de style Louis XV subsistent dans les pièces du rez-de-chaussée et les chambres à coucher du premier étage. Les dessus-de-portes du vestibule et du grand salon sont ornés de reliefs représentant des trophées de chasse et de pêche. Sur les trumeaux de l'une des pièces du rez-de-chaussée, des toiles peintes imitant des tapisseries représentent des scènes champêtres d'après des compositions de maîtres du 18e siècle : Le Berger récompensé de François Boucher, Le Couple avant l'embarquement à Cythère de Jean-Baptiste Le Prince ou encore Le Colin-Maillard de Jean-Honoré Fragonard. Le plafond de cette même pièce est décoré de caissons polygonaux. Le sol du vestibule et de la cage d'escalier conserve ses carreaux céramiques à motifs floraux.
Dans le jardin subsiste une pompe à godets (modèle Lemaire).
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Toitsardoise, zinc en couverture
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Plansplan rectangulaire symétrique
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à plusieurs pans brisés
- toit brisé en pavillon
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
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Typologiesmaison avec escalier principal dans-oeuvre et couloir ; baie rectangulaire
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Techniques
- vitrail
- céramique
- ferronnerie
- maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété de la commune, L'édifice est la propriété de la commune depuis la mort de Simone Charpiot (2014).
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- (c) Archives départementales de la Haute-Saône
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Haute-Saône. Cadastre de la commune de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin. [1836-1954].
- Atlas parcellaire (1836)
- État de section (1839) : 3 P 230
- Matrices cadastrales (1839-1914) : 3 P 1593 (folio de 1 à 580), 3 P 1594 (folio 581 à 1140), 3 P 1595 (folio 1141 à 1718), 3 P 1596 (folio 1719 à 2214), 3 P 1597 (folio 2215 à 2355)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 2437
- Matrice cadastrale dite "noire" des propriétés bâties (1911-1954) : 3 P 4650
- Matrices cadastrales dites "noires" des propriétés non bâties (1914-1954) : 3 P 4645 , 3 P 4646 (folio 1 à 600), 3 P 4647 (folio 601 à 1200), 3 P 4648 (folio 1201 à 1798), 3 P 4649 (folio 1793à 1924)
Bibliographie
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Sponem, Elie. Un canton de Franche-Comté. [Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin] : E. Sponem, 1998. 306 p.
p. 78-86
Documents figurés
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Scey-sur-Saône (entrée côté nord). Route de Port-sur-Saône. [carte postale]. [s.d.].
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Entrée de Scey-sur-Saône, côté nord. [carte postale]. [s.d.].
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-