Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- enquête thématique régionale, val de Saône
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Val de Saône - Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
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Hydrographies
Saône
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Commune
Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
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Adresse
8-10 rue de l' Enfer
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Cadastre
2018
AI
218-223
;
1836
C
180-187
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Dénominationsdemeure
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AppellationsMaison Bel
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Parties constituantes non étudiéescour
La maison aurait appartenu à Nicolas Perrenot de Granvelle (?) d'après différents auteurs, qui n'indiquent pas leur source. Si c'est bien le cas, il pourrait être à l'origine de la construction, ou au moins de la transformation, du corps de logis. L'écu au-dessus de la porte de la tour de l'escalier est martelé et ne peut donc venir confirmer cette hypothèse. La demeure est successivement habitée au 17e siècle par la famille Enfer, puis par la famille de Masson et la famille Montet de la Terrade. Ce sont sans doute leurs écus (aujourd'hui martelés) qui figuraient sur la porte sur la rue d'Enfer. Dans le cadastre ancien dit napoléonien, la demeure et sa cour sont morcelées en neuf parcelles. L'état de section de 1839 distingue trois propriétaires. Le principal est Claude Bernard, fils de Joseph Bernard l'Aîné ; il possède le corps principal du fond de cour qui fait face à la Saône (parcelles n°186 et n°187) y compris la tourelle constituant la cage d'escalier (parcelle n°185). Jean Dubois, officier en retraite, occupe quant à lui la majeure partie de l'aile de droite (parcelles n°183 et n°184 bis) avec une cave. Enfin, Étienne Jacquot détient le corps sur rue qui sert d'habitation (parcelle n°181) avec une chambre à pressoir (parcelle n°182) et une grange (parcelle n°180) ; il possède également la cave (parcelle n°184) dont l'accès se fait par la porte de l'aile de droite. Différents propriétaires se succèdent tout au long du 19e siècle. Le corps principal appartient successivement à la famille Kornprobst (Bernard et Charles, qui sont meuniers, travaillent très vraisemblablement au moulin à farine des Bauffremont, près du pont) puis à Jean-Baptiste-Joseph de Buyer, qui est propriétaire de ce même moulin à farine jusqu'en 1884. C'est en 1888 qu'il passe à Jean-Baptiste Bel, notaire de la commune, qui a laissé son nom à la demeure ; lui succède son fils Alexandre, dont la veuve acquiert le corps sur rue (parcelles n°180-182). La maison passe enfin à Mademoiselle Louise Bel (en 1935) et Mademoiselle Simone Bel (en 1953). Avant son acquisition par les propriétaires actuels, la demeure était occupée par un restaurant avec terrasse en bord de Saône.
Si la disposition générale de la façade sur cour, et notamment celle de la tour de l'escalier en vis demi-hors-œuvre en façade du corps de logis, est largement héritée des demeures urbaines du 15e siècle, la forme des trois croisées dépourvues des accolades que l'on rencontre pourtant ailleurs dans le bourg (notamment au n°45 de la rue Armand Paulmard, ou en remploi au n°27 et au n°29) et surtout le style de l'encadrement de la porte de la cage d'escalier plaident pour une datation du deuxième (ou du troisième) quart du 16e siècle, que vient confirmer la parenté avec l'hôtel de Simon Renard à Vesoul. La façade sur la Saône semble contemporaine, mais un certain nombre de baies ont été refaites tardivement, peut-être dès le 17e ou 18e siècle. La présence d'un mur de refend transversal divisant le corps de logis en deux parties pourrait suggérer que sa construction s'est faite en deux temps. À l'étage et dans les combles, l'encadrement à chanfrein de la porte donnant accès à la partie gauche permet d'imaginer que celle-ci est plus ancienne. Si c'est bien le cas, il pourrait s'agir d'une ancienne tour (?) de plan approximativement carré, disposée à un endroit stratégique, en bordure de rivière et à la limite orientale du village. Datant de la fin du Moyen Âge, elle aurait été intégrée dans les constructions du 16e siècle et remaniée à cette époque (percement de nouvelles baies et abaissement de la toiture). La façade sur cour de l'aile ouest est plus complexe à lire en raison, d'une part, de la coexistence de baie d'époques différentes, et d'autre part, de la présence de corbeaux dans sa partie supérieure. Par ailleurs, la porte couverte d'un arc en plein cintre et l'escalier extérieur en bois sont des ajouts récents des propriétaires actuels. On peut toutefois supposer que la partie gauche de l'aile est la plus ancienne, ou la mieux préservée. Les baies et la porte de cave sont contemporaines du corps de logis (16e siècle) ou plus vraisemblablement même antérieures si l'on tient compte du chanfrein des encadrements. La partie droite est remaniée plus tardivement. Les deux baies des étages datent sans doute en effet du 18e siècle ou du début du 19e siècle. À cette époque, la toiture pourrait avoir été rehaussée et un deuxième étage créé. Dans ce cas, les corbeaux marqueraient le bord inférieur de la toiture d'origine. Enfin, la porte sur la rue de l'Enfer, avec ses pilastres à bossages et son fronton élancé, pourrait dater de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle. On peut faire l'hypothèse que les éléments du garde-corps du mur de soutènement de la terrasse donnant sur la Saône sont des vestiges du jardin du château du 18e siècle. Dans le Procès-verbal de reconnaissance de l'état actuel du ci-devant château du 1er fructidor an V (18 août 1797), il est fait mention de "1.127 pieds de banquettes de recouvrement des murs de chaque part de l’avenue sur le canal du patouillet" en pierre. D'autres éléments anciens ont été très récemment intégrés à la construction, notamment deux cheminées (18e siècle) retrouvées dans la Saône et un bassin en pierre, dont la provenance est inconnue, installé à l'extrémité de la terrasse.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 16e siècle
- Principale : 3e quart 16e siècle
- Secondaire : 17e siècle
- Secondaire : 18e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
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Auteur :
La demeure est construite en moellon calcaire partiellement enduit. Elle se compose principalement de trois corps bordant une cour de plan irrégulier : un corps de logis en fond de cour, le long de la Saône, et deux ailes fermant la cour à l'ouest (côté venelle) et au nord (côté rue). La cour est bordée à l'est par la parcelle mitoyenne. Le corps de logis est couvert d'un toit à longs pans et croupes en tuile plate (partie supérieure) et tuile mécanique (partie inférieure). Les deux ailes sont couvertes d'un toit à longs pans et pignons découverts en tuile mécanique. Une tour demi-hors-œuvre construite à l'angle sud-ouest de la cour renferme un escalier en vis maçonné qui permet d'accéder depuis la cour au premier étage du corps de logis et de la partie sud de l'aile ouest, ainsi qu'à l'étage de comble du corps de logis. Un escalier extérieur en charpente donne accès quant à lui à l'étage de la partie nord de l'aile ouest. La partie sud de l'aile ouest est dotée d'une cave couverte d'une voûte en berceau en anse-de-panier maçonnée (moellons). On y accède depuis la cour par une porte de cave à voussure composée de trois rouleaux à chanfrein. Les baies des façades sur la cour sont très variées : croisées pour le corps de logis, baies couvertes de linteaux chanfreinés pour la partie sud de l'aile ouest, baies couvertes de linteaux, d'arcs segmentaires et d'arcs en plein-cintre pour la partie nord de l'aile ouest. Contrairement aux façades sur cour, la façade sur la Saône présente une élévation à travées avec des baies rectangulaires semblables au rez-de-chaussée et à l'étage. Les portes de la façade sur cour du corps de logis sont décorées de moulures. Celle de la tour d'escalier se distingue par un encadrement à motifs géométriques (cercles et losanges). Enfin, la porte sur la rue d'Enfer présente des pilastres à bossages et un fronton triangulaire.
La distribution du corps de logis est relativement simple. Au rez-de-chaussée comme au premier étage, un couloir occupe la majeure partie de la façade sur cour. Il double en profondeur une enfilade de salles qui ouvrent au sud sur la Saône. Un mur de refend transversal, percé de portes à grandes embrasures, divise ce corps en deux parties. Le rez-de-chaussée est indépendant de la tour d'escalier et de l'étage, et constitue aujourd'hui un logement. L'aile ouest est simple en profondeur.
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Murs
- calcaire moellon enduit partiel
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Toitstuile plate, tuile mécanique
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- voûte en berceau en anse-de-panier
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit à longs pans pignon découvert
- toit polygonal
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
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Typologiesbaie rectangulaire ; baie avec arc segmentaire ; baie avec arc plein cintre ; hôtel en fond de cour antérieure
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Techniques
- sculpture
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Archives départementales de la Haute-Saône
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Haute-Saône. Cadastre de la commune de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin. [1836-1954].
- Atlas parcellaire (1836)
- État de section (1839) : 3 P 230
- Matrices cadastrales (1839-1914) : 3 P 1593 (folio de 1 à 580), 3 P 1594 (folio 581 à 1140), 3 P 1595 (folio 1141 à 1718), 3 P 1596 (folio 1719 à 2214), 3 P 1597 (folio 2215 à 2355)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 2437
- Matrice cadastrale dite "noire" des propriétés bâties (1911-1954) : 3 P 4650
- Matrices cadastrales dites "noires" des propriétés non bâties (1914-1954) : 3 P 4645 , 3 P 4646 (folio 1 à 600), 3 P 4647 (folio 601 à 1200), 3 P 4648 (folio 1201 à 1798), 3 P 4649 (folio 1793à 1924)
Bibliographie
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Morel, Claude, Cordier, Claude. Histoire de Scey-sur-Saône et de la famille princière de Bauffremont. 1985.
Documents figurés
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Scey-sur-Saône. La Saône et les Écluses. [carte postale]. [s.d.].
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-