Dossier d’œuvre architecture IA70001129 | Réalisé par
Dufoulon Fabien (Contributeur)
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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  • enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
gare
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté
  • Commune Luxeuil-les-Bains
  • Adresse place de la Gare
  • Cadastre 2020 AZ 161  ; 1827 A 322

L'exploitation de la ligne de Paris à Mulhouse est concédée en 1853 à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg (qui devient l'année suivante la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est). Les gares de Saint-Loup-sur-Semouse et de Conflans-sur-Lanterne, les plus proches de Luxeuil, ouvrent en 1860. Parallèlement, la construction d'une ligne entre Plombières et Luxeuil est envisagée en 1856, mais les communes n'arrivent pas à réunir l'argent nécessaire pour financer le projet. En 1863, une concession est accordée à la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est pour la construction d'une ligne entre Aillevillers et Lure qui passerait par Luxeuil. Une subvention de 70 000 francs est votée par la Ville pour soutenir le projet en 1869. C'est seulement après la guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace-Moselle que le projet aboutit. Il s'inscrit dans le cadre du plan Freycinet de 1875. L'enjeu est alors de relier Épinal à Belfort. L'emplacement de la gare est discuté au conseil municipal en 1875. Celui-ci se prononce en faveur d'une gare près du centre ancien dans une délibération du 8 mars, avant de se ranger à la proposition de la Compagnie le 19 mai. Le site choisi est à l'écart de la ville, comme le note un guide de 1892 : "En stoppant à la gare de Luxeuil, l'étranger ne manque pas de jeter un premier regard sur la vieille cité. En effet, placée à un point culminant, la gare ressemble à un belvédère d'où l'oeil jouit d'un panorama remarquable sur l'ensemble de la ville." La ligne ouvre en 1878. La façade de la gare porte la date d'achèvement de sa construction : 1879. Le modèle de l'édifice est celui que l'on retrouve à Plombières. Il est attribué à l'architecte de la Compagnie, Paul-Adrien Gouny. Le premier train arrive en gare de Luxeuil le 18 mai. À partir de l'année suivante, sept trains par jour, dans chacun des deux sens, circulent sur la ligne. La durée du trajet depuis Paris est de 7 heures avec une correspondance de 30 min. À partir de 1893, un "train des eaux" direct dessert à la fois les stations de Luxeuil et de Plombières entre le début de juin et la fin de septembre. Les tarifs en 1908 sont les suivants : 45,25 francs en première classe, 30,55 en deuxième et 19,90 en troisième classe. Le "train des eaux" est supprimé en 1950. Construite à double voie, la ligne est mise à voie unique entre Aillevillers et Lure en 1978.

Le bâtiment comprend un corps central à deux niveaux (à l'origine, le rez-de-chaussée réservé à la vente et l'étage destiné au logement du chef de gare) flanqué de deux ailes en rez-de-chaussée. Le gros œuvre est en brique à chaînes d'angle, jambes harpées et encadrements de baies en grès. La toiture est en ardoise. L'auvent de la façade côté quais et l'abri de l'autre côté des voies sont en colonnes de fonte et poutres de fer. Le premier est couvert de verre, le second de zinc.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise, verre en couverture, zinc en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • cuir découpé
    • palme
  • Précision représentations

    La façade porte les inscriptions "CHEMIN DE FER" et "MDCCCLXXIX" surmontées des armes de la Ville de Luxeuil au milieu de cuirs découpés et de palmes.

  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public (incertitude)
  • Référence Patriarche
    POP : versé le 12/06/2024

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Haute-Saône. Cadastre de la commune de Luxeuil-les-Bains. [1827-1934].

    - Atlas parcellaire (1827)

    - État de section (1833) : 3 P 146

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties (1829-1914) : 3 P 1114 (folio 1 à 518), 3 P 1115 (folio 519 à 915), 3 P 1116 (folio 916 à 1311)

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties : 3 P 2264 (folio 1 à 639), 3 P 2265 (folio 640 à 753)

    - Matrices cadastrales dites "matrices noires" des propriétés bâties (1911-1934) : 3 P 3917 (folio 1 à 505), 3 P 3918 (folio 505 à 791)

    - Matrices cadastrales dites "matrices noires" des propriétés non bâties (1914-1934) : 3 P 3914 (folio 1 à 492), 3 P 3915 (folio 493 à 1091), 3 P 3916 (folio 1092 à 1225)

    Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul
    Section A, parcelle 322.
  • Archives départementales de la Haute-Saône. 210 S 1. Ligne de Luxeuil à Corravillers. Construction. Stations et gares. [1903-1925].

    Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul : 210 S 1

Bibliographie

  • Histoire de Luxeuil. Guide du baigneur et du touriste. Luxeuil-Les-Bains : E. Jeudy, [1892].

    P. 9.
  • Chemins de fer de l’Est. Saison thermale. Nancy : Imprimerie Berger-Levrault et Cie, 1908.

  • Pierra, Louis-Melchior. Luxeuil-les-Bains et ses environs, guide médical, historique et touristique. Paris : L’Expansion scientifique française, 1923. 121 p.

    P. 19-20.
  • Desgranges, Bernard. Luxeuil, pas à pas. Luxeuil-les-Bains : B. Desgranges, 1993. 2 vol. 290 p. et 280 p.

    T. 2, p. 244-258.
  • Claude Bouchaud et Jean Finsterwald. Les chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône de l’extension (1878-1912) au déclin (1918-1938) : un modèle de desserte d’un département en mutation économique. Revue d’histoire des chemins de fer, n°24-25, 2002.

  • Poisson, Jacques. Le voyage aux eaux. Histoire de la desserte ferroviaire des stations thermales. Revue d’histoire des chemins de fer, 2004, n°31, p. 201-234.

  • Guillaume, Jacques. Bouvet, Mireille-Bénédicte. La gare de Plombières-les-Bains (aujourd’hui casino). In : [Exposition. Épinal, Archives départementales des Vosges. 2007] Chantiers privés, chantiers publics. L’expérience architecturale dans les Vosges, 1800-1920. Dir. Isabelle Chave. Épinal : Conseil général des Vosges, 2007. 144 p. ISBN 978-2-86088-050-3. p. 86-87.

  • Leroy, Didier. Bellot, Paul-Henri, Les trains des stations thermales : Est et Auvergne. Paris : La Vie du rail, 2017. 175 p.

    P. 46-47.

Documents figurés

  • Luxeuil. La Gare / [auteur inconnu]. Luxeuil-les-Bains : Pattegay, [vers 1900]. Carte postale.

    Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul : 11 Fi 311/90
  • Luxeuil-les-Bains. La Gare / [auteur inconnu]. Luxeuil-les-Bains : A. David, [vers 1925]. Carte postale.

    Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul : 11 Fi 311/89

Annexes

  • Luxeuil et les chemins de fer vicinaux
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 202
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dufoulon Fabien
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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