Dossier d’œuvre architecture IA25001046 | Réalisé par
Favereaux Raphaël (Rédacteur)
Favereaux Raphaël

Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-

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Poupard Laurent (Enquêteur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
centrale hydroélectrique de Dampjoux
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Montbéliard (le) - Pont-de-Roide
  • Hydrographies le Doubs
  • Commune Noirefontaine
  • Lieu-dit le Poset
  • Cadastre 2013 B 151, 153, 154
  • Dénominations
    centrale hydroélectrique
  • Appellations
    centrale de Dampjoux
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, transformateur, barrage, vanne, passerelle, garage, salle des machines, machine énergétique

En 1864, Pierre Bourlier demande l’autorisation d’établir une usine d’horlogerie à la chute de Dampjoux, sur la rive droite du Doubs (commune de Noirefontaine). Qualifiée de "scierie et polissoir", elle est détruite par un incendie en février 1877, et son barrage est emporté par les hautes eaux peu après. Cette même année, Stéphane Morel demande l’autorisation de construire un nouveau barrage pour édifier une usine sur la rive gauche du Doubs (commune de Dampjoux), 500 m en aval de ce site. Malgré une autorisation préfectorale accordée le 4 février 1879, il ne semble pas que le projet soit réalisé. En 1921, la Compagnie des Forges d’Audincourt demande une "concession de force hydraulique" de la chute de Dampjoux sur la rive droite du Doubs. Elle prévoit d’installer trois groupes turbo-alternateurs à axe vertical d’une puissance de 1 000 ch. Le décret du 19 mai 1926 accorde la concession, mais le projet n’aboutit pas. Un nouveau décret signé le 24 août 1931 accorde la substitution de la concession à la Société des Forces motrices de Saint-Hippolyte, établie à Liebvillers. Le nouveau projet envisage l’installation d’une puissance maximale de 3 000 kW avec trois groupes turbo-alternateurs de marque Compagnie Générale d’Electricité, pour une chute de 7 m. Si un logement est achevé dès 1931, les travaux d'aménagement de la centrale ne commencent qu'en 1940, pour s'achever à la fin de l'année 1944. A sa mise en service, l'usine hydroélectrique peut produire annuellement une moyenne de 13,5 millions de kWh. Entrée dans le giron d'EDF en 1946, son exploitation est de nouveau confirmée par l'arrêté préfectoral du 17 août 1950. Deux nouvelles turbines Kaplan de marque Escher-Wyss et Cie (Zurich) sont mises en place en 1953. Le troisième groupe est remplacé en 1982 par une turbine de type hélice à pales fixes équipée d'un alternateur de marque Laborde et Kupfer. En 2012, barrage est équipé d’un système de vannage comprenant trois vannes segments (évacuateurs de crue), une vanne de fond et une vanne de surface (dite clapet). La centrale utilise une chute de 6,40 m, pour une puissance installée de 4,9 MW, un débit moyen de 105 m3/s, et une productibilité moyenne annuelle de 15 GWh. Elle est équipée de 3 groupes turbine-alternateur. Les turbines sont de type Kaplan. Deux d’entre elles, mises en service en 1943, sont de marque Escher-Wyss et Cie (Zurich) et sont couplées à des alternateurs de la Société anonyme des Ateliers de Sécheron (Genève).

La centrale hydroélectrique est construite sur la rive droite, perpendiculairement au cours du Doubs. Le barrage, équipé du système de vannage, fait la jonction entre la centrale et la rive gauche à l’ouest (commune de Villars-sous-Dampjoux). Construite en béton armé, la salle des machines se compose d’une vaste halle en rez-de-chaussée, ajourée de hautes baies verticales, abritant les groupes turbo-alternateurs. Elle est pourvue d’un toit à croupes couvert en tuile mécanique, et flanquée au nord d’une annexe couverte en terrasse. Le logement est construit en maçonnerie enduite. Pourvu d’un étage carré et d’un étage de comble, il est couvert d’un toit à croupes en tuile mécanique.

  • Murs
    • béton béton armé enduit
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    tuile mécanique, béton en couverture
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble, en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • terrasse
  • Énergies
    • turbine hydraulique
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
  • Référence Patriarche
    présent sur POP

Documents d'archives

  • Archives départementales du Doubs : 3 P 427/4 Matrice des propriétés bâties (1911-1935).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 3 P 427/4
  • Archives départementales du Doubs : Sp 758 Fonds des Ponts et Chaussées. Usines (1864).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 758
  • Archives départementales du Doubs : Sp 764 Service hydraulique. Usines. Réglementation, autorisations de travaux (1836-1913).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 764
  • Archives départementales du Doubs : Sp 834 Fonds des Ponts et Chaussées. Travaux d’aménagement en rivière (1921-1923).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 834
  • Archives départementales du Doubs : Sp 838 Fonds des Ponts et Chaussées. Travaux d’aménagement en rivière (1926-1931).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 838
  • Archives départementales du Doubs : 1975 W 42 Etablissements classés (1950).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 1975 W 42

Bibliographie

  • Vuillermot, Catherine. L'électrification dans le département du Doubs (1894-1946). - Besançon : Université de Franche-Comté, 1985. 182 f. : cartes. ; 30 cm. Mém. maîtrise : Hist. : Université de Franche-Comté : 1985.

    F. 166.

Documents figurés

  • Rivières du Doubs et du Dessoubre. Installations hydroélectriques de : Vaufrey sur le Doubs (en projet), Liebvillers sur le Doubs (existante), Dampjoux sur le Doubs (en projet), St-Hippolyte sur le Dessoubre (en projet) et station de pompage Doubs-Dessoubre (en projet). Étude d’aménagement et de fonctionnement coordonné de l’ensemble. Extrait de la carte au 1:50 000, plan imprimé (plume, crayon de couleur), par la Compagnie générale d’Électricité, Paris le 30 avril 1930, 31 x 57 cm.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 831
  • Chute de Dampjoux. Usine. Plan de la salle des turbines. Coupe AA, tirage, s.n., Paris le 30/11/1930, 1/50.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 838
  • Chute de Dampjoux. Usine. Coupe transversale par l’axe d’un groupe BB, tirage, s.n., Paris le 30/11/1930, 1/50.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 838
  • Chute de Dampjoux. Usine. Coupe longitudinale, tirage, s.n., Paris, le 30/11/1930, 1/50.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 838
  • Chute de Dampjoux. Usine. Elévations, tirage, s.n., Paris le 30/11/1930, 1/1 000.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 838

Annexes

  • Centrale de Dampjoux. Fiche technique récapitulative en 2013.
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Favereaux Raphaël
Favereaux Raphaël

Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-

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Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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