Dossier d’œuvre architecture IA25001191 | Réalisé par
Poupard Laurent (Rédacteur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
maison, cinéma et café, puis usine d'horlogerie (usine de montres) Jacques Frésard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays horloger (le) - Maîche
  • Commune Charquemont
  • Lieu-dit
  • Adresse 21 rue Victor Hugo
  • Cadastre 2013 AB 354, 448
  • Dénominations
    maison, cinéma, café, usine d'horlogerie
  • Précision dénomination
    usine de montres
  • Appellations
    usine Jacques Frésard
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement, jardin

Le bâtiment est construit vers 1930 pour le fabricant d'assortiments à cylindre (échappements) Victorin Frésard (établi au 12 rue du Château). Il passe à son fils Fernand lequel, un accident l'empêchant d'embrasser la profession d'horloger, y aménage un café-restaurant et un cinéma. Ce dernier, le cinéma Bellevue, en activité de 1936-1937 à 1951-1952, est réputé être le premier du plateau. Un corps de bâtiment en rez-de-chaussée est ajouté au sud vers 1932 ou 1942, doté à la fin des années 1950 d'un étage à usage d'appartement. L'établissement héberge un temps la fabrique de montres Herbelin et vers 1963-1964 l'atelier de cadrans de montre de Joseph Brischoux et Silvio Zanesco (association éphémère : Brischoux cherche en tant que président de la fanfare la Démocrate à retenir Zanesco qui la dirige et qui, s'étant brouillé avec son employeur la société Elector, souhaite quitter le village !). Il est repris par le fils de Fernand, Jacques, horloger établi à son compte en 1948 dans une pièce du bâtiment (il travaille avec sa femme et deux ou trois personnes à domicile), qui exploite la marque de montres Aiglor (réservée à l'exportation en Indochine). Jacques développe à partir de 1971 sa fabrique de montres, sous la marque Sarlux qui est aussi le nom de sa société (fondée au début des années 1960 rue du Château par son oncle Raymond et devenue SA au capital de 100 000 F le 29 mai de cette année 1971). La production s'effectue en famille, au rez-de-chaussée de l'extension. L'affaire prenant de l'ampleur (elle va employer jusqu'à une vingtaine de personnes), il achète l'ancienne usine Brulard, rue du Château, et s'y installe (il y fabriquera des montres sous les marques Sarlux et Jacques Frésard, devenues en 1985 Saint-Honoré Paris, avec usine au Grand Crôt à partir de 1992). Le 21 rue Victor Hugo accueille alors pendant un ou deux ans l'atelier de son frère Jean-Louis, qui fait construire en 1982 son propre établissement de l'autre côté de la rue (au 13 rue Jean Moulin). Le bâtiment sert actuellement d'habitation.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle , daté par tradition orale

Le premier corps de bâtiment, au long de la rue Victor Hugo, a des murs en moellons calcaires enduits et compte sous-sol, rez-de-chaussée, étage carré (accessible par un escalier extérieur en équerre) et étage en surcroît. Le deuxième, au long de la rue Jean Moulin, qui fait peut-être appel au béton, compte le même nombre de niveaux mais avec un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. Les deux sont coiffés de toits à longs pans à couverture de tuiles mécaniques. La présence d'un atelier au rez-de-chaussée se marque sur la façade postérieure du corps d'origine par deux fenêtres multiples (de trois baies chacune) et pour sur la face latérale droite de l'extension par trois fenêtres horlogères.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • béton enduit (incertitude)
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
  • Typologies
    baie multiple ; baie horlogère
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont

    2012-2014
  • Frésard Jean-Louis, fondateur de la société éponyme. Charquemont

    13 mars 2014

Documents d'archives

  • 50 J 26 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1947-1969

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 50 J 26
    Dossier Frésard Jacques (fabrique), à Charquemont, 1948-1950

Bibliographie

  • Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm.

    p. 285-288 : ill.
  • Hauser, Jean-François. Thierry Frésard : " Cette boutique parisienne sera la vitrine de la marque ". In C'est-à-dire, n° 92, 29 septembre 2004, p. 25 : ill. Article accessible en ligne : http://www.c-a-d.fr/flip/CAD92/files/assets/downloads/page0025.pdf

  • Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973. - Besançon : Université de Franche-Comté, 2003. 56 p. : ill. ; 30 cm. Mém DEA : histoire industrielle : Besançon : 2003 ; 51.

    p. 39
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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