Dossier d’œuvre architecture IA25001252 | Réalisé par
Poupard Laurent (Contributeur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
maison et atelier d'horlogerie de Victor Morel
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays horloger (le) - Maîche
  • Commune Charquemont
  • Adresse 10 rue Victor Hugo
  • Cadastre 2014 AB 122
  • Dénominations
    maison, atelier
  • Précision dénomination
    atelier d'horlogerie
  • Appellations
    atelier Victor Morel
  • Destinations
    magasin coopératif, atelier de mécanique
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement, remise

La maison est bâtie pour François Bagattini dans le dernier quart du 19e siècle ou les premières années du 20e siècle. Elle passe ensuite à la famille Parini puis en 1922 à Victor Morel (1886-1951) qui, assisté de sa nombreuse famille, y fabrique des "écorces" de cylindre (l'écorce est la paroi du cylindre, l'une des pièces de l'échappement du même nom). Lors de la crise de 1929, Morel ajoute à cette activité celle d'agent d'assurances (représentant la Foncière et la Séquanaise). Quelques-uns de ses enfants poursuivent dans l'horlogerie : Marc (1915-1975), établi au 35 rue des Cités et associé à son frère Emma (1917-1985), et Jean (1921-1977), qui produit des cylindres dans l'atelier familial jusqu'à la fin des années 1940. Ayant fondé en 1947 avec son épouse sa propre fabrique de montres, destinées aux grossistes et vendues sous les marques Jil et Eclair, Jean achète 2 752 ébauches françaises en 1947 et 2 878 en 1948, et exporte toutes les montres réalisées à partir des ébauches acquises en 1949. Il transfère son affaire au 1 rue de la Gare dans l'immeuble de Léon Chatelain, où il est signalé en 1954. En 1957, lui et Marc se font construire chacun une maison dotée d'un atelier d'horlogerie, au n° 2 et 4 rue de la 1ère Armée, à proximité immédiate de l'atelier paternel. Ce dernier bâtiment est doublé au nord-est dans les années 1920-1930 (avant 1928 ou vers 1932 ?), avec aménagement d'un atelier au rez-de-chaussée de l'extension et d'une salle à manger à l'étage. Par ailleurs, la remise abrite le siège de la Coopérative ouvrière, coopérative de consommation gérée par Louis Marguier, durant une période allant du Front populaire à sa disparition au cours de la deuxième guerre mondiale. Au milieu du siècle, elle accueille aussi une autre activité : l'atelier de mécanique de Michel Perrenoud avant que ce dernier ne soit, dans la deuxième moitié de la décennie 1950, embauché par son principal client la société Chapatte installée dans l'ancienne usine Pagès et Wittver (13 rue de la Gare). Il n'y a plus en 2014 d'activité productive sur place et la remise est en train de s'effondrer.

Les bâtiments ont des murs en moellons calcaires enduits, avec essentage de planches pour le pignon oriental de la maison, pan de bois et même essentage pour l'étage de la remise. Ils sont couverts de toits à longs pans et pignons couverts (toit en appentis sur le corps à l'extrémité occidentale de la remise), à couverture de tuiles mécaniques. La maison comporte un sous-sol, un étage carrée et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre. Sa façade postérieure (nord) est percée de deux fenêtres horlogères au rez-de-chaussée. L'entrée a été transférée de sa façade antérieure (où elle était accessible via un escalier) sur sa façade latérale gauche.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • bois pan de bois essentage de planches
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • appentis noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
  • Typologies
    baie horlogère
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Référence Patriarche
    présent sur POP
  • Cuenot, Albert et sa femme (née Morel). Anciens horlogers, société Léon Cuenot et ses Fils. Les Ecorces.

    19 juin 2014
  • Donzé, Jacques. Ancien horloger, historien de Charquemont.

    2012-2014
  • Frésard, Jean-Louis. Fondateur de la société éponyme. Charquemont.

    9 avril 2014
  • Perrenoud, Philippe. Responsable de la SAS Perrenoud. Charquemont.

    26 mars et 29 avril 2014

Documents d'archives

  • Archives départementales du Doubs : 50 J 35 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 50 J 35
    Dossiers Morel Jean (Ets) et Morel Marc (fabrique), à Charquemont, 1948-1956.
  • Archives départementales du Doubs : 3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963.

    - 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812).

    - 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906].

    - 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910).

    - 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 3 P 128
    3 P 128/5, 8-9.
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
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Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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