Sonia Dourlot, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-2020
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Maîche
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Commune
Charquemont
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Adresse
1 rue de la Gare
,
2 Grande Rue
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Cadastre
2014
AI
347
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Dénominationsmaison, café, atelier
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Précision dénominationatelier d'horlogerie
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Appellationsatelier Léon Chatelain, atelier Michel Herbelin, atelier Raymond Chatelain, atelier Louis Henri
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, logement, garage, cour
Le bâtiment est construit vers 1899, peu avant la constitution du nouveau quartier de la gare (ligne Morteau-Maîche ouverte en 1905). Il est édifié pour Léon Chatelain (1862-1939), petit paysan mais aussi cabaretier, à la tête d'une affaire de fournituriste en horlogerie : assortiments roues et cylindres (échappements). L'immeuble hébergera plusieurs ateliers d'horlogers dont celui de son fils, également prénommé Léon, qui lui succède en 1941. Marié à Fernande Girard, Léon Chatelain fils (1903-1991), le commandant Rémond de la Résistance, travaillait auparavant chez son beau-père Paul Girard, au 7 rue du Château. Au milieu du 20e siècle, le rez-de-chaussée est occupé par le café de Rose Herbelin, dont le fils Michel (1921-2012) se met à son compte vers 1947 comme fabricant de montres, exploitant la marque Impec. Il s'associe avec Léon fils au sein de la Sarl des Ets Chatelain-Herbelin (au capital de 400 000 F), association dissoute en 1950. Un temps (avant ou après son passage rue de la Gare ?) signalé au 9 place de l’Hôtel de Ville, dans son appartement surmontant la boulangerie, Herbelin quitte les lieux pour le bâtiment de la société Frésard Frères et Bessot (auparavant Aster Frésard), au 6 rue des Lilas (il construira ensuite, en 1956-1957, maison et atelier au 13 rue des Villas). Il fabrique à partir de septembre 1950 ses propres montres mécaniques sous la marque Impec (exploitée depuis 1947 environ), son papier à en-tête précisant qu'il est aussi "régleur de précision, membre de la Société chronométrique de France". Pour sa part, Léon fils dispose en 1951 de la marque Surtec et fabrique notamment des montres en or ; il achète 1 770 ébauches françaises. Il quitte les lieux en 1953-1954 pour la maison qu'il vient de se faire bâtir au 5 rue des Villas. Divers ateliers sont attestés dans le bâtiment. Ainsi celui de Raymond Chatelain : auparavant associé avec ses frères Marc et Denis dans la Sarl Elan (au capital de 900 000 F), domiciliée au 32 rue des Cités et dissoute le 31 décembre 1948, Raymond fabrique dans les années 1950-1960, seul ou aidé de son fils, des montres de marque Raynac (il sera signalé en 1960 au 15 rue de la Gare dans l'ancienne fromagerie Thurler). Ainsi celui de Marc Morel (attesté en 1954), qui y demeure entre son départ de l'atelier paternel (Victor Morel) du 10 rue Victor Hugo et son installation en 1957 dans sa maison du 2 rue de la 1ère Armée. Marc a fondé en 1947 avec son épouse sa propre entreprise fabriquant des montres destinées aux grossistes et vendues sous les marques Jil et Eclair ; il achète 2 752 ébauches françaises en 1947 et 2 878 en 1948, et exporte toutes les montres fabriquées à partir des ébauches acquises en 1949. Ainsi celui des frères Henri (ou Henry, monteurs de montres, employant de nombreux ouvriers à domicile) puis de Louis Henri (dont l'enseigne "Fabrique d'horlogerie Louis Henri" se devine encore sur la façade nord). La dernière activité fut celle d'un café-tabac et c'est actuellement une habitation.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Les bâtiments ont des murs en moellons calcaires enduits (seulement au rez-de-chaussée pour le garage, dont l'étage associe pan de bois et essentage de planches) et un toit à longs pans et pignons couverts, à couverture de tuiles mécaniques. L'habitation comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé (accessible au nord par un escalier extérieur droit en maçonnerie), un étage carré, un étage en surcroît et un étage de comble, desservis par un escalier dans-oeuvre. Les fenêtres sont rectangulaires ou en arc plein cintre pour celles donnant sur le comble ; l'étage en surcroît est éclairé au sud par des baies multiples.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- bois pan de bois essentage de planches
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Toitstuile mécanique
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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Typologiesbaie multiple
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Statut de la propriétépropriété privée
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Référence Patriarcheprésent sur POP
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) CIM
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ed. Lapie
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Donzé, Jacques. Ancien horloger, historien de Charquemont.
2012-2014
Documents d'archives
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Archives départementales du Doubs : 50 J 23 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1962.
Dossier Chatelain Raymond (société), à Charquemont, 1948-1956. -
Archives départementales du Doubs : 50 J 29 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1947-1971.
Dossier Herbelin Michel (Ets Chatelain-Herbelin), à Charquemont, 1949-1971. -
Archives départementales du Doubs : 50 J 35 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963.
Dossiers Morel Jean (Ets) et Morel Marc (fabrique), à Charquemont, 1948-1956. -
Archives départementales du Doubs : 3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963.
- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812).
- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906].
- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910).
- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963).
3 P 128/5, 8-9.
Bibliographie
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Donzé, Jacques. Charquemont. Comment ? Pourquoi ? 1339-2010.- S.l. [Charquemont] : s.n. [l’auteur], 2010. 209 p. : ill. ; 30 cm.
P. 96-97. -
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
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Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991. 243 p. : cartes postales ; 31 cm.
P. 112-113 : ill.
Documents figurés
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Projet d'aliénation d'immeubles communaux [terrain aux 4 et 6 Rue Neuve à aliéner à Elisa Fallot], dessin sur calque (plume, lavis), par le géomètre Bourquin, Maîche le 21 janvier 1904, 38 x 49 cm, échelle 1/500.
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416. Charquemont - La Gare, carte postale, par Ch. Simon, 1905 ou 1906, Ch. Simon éd. à Maîche. Porte la date 19 juillet 1906 au verso (coll. Henri Ethalon, Les Ecorces).
Le bâtiment correspond à la "maison de tante Marie". -
1086. Charquemont [carrefour des rues de Besançon et Victor Hugo, et de la Grande Rue, depuis le nord-ouest], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche et Ornans.
Le bâtiment porte l'inscription Louis Henry Fabrique d'horlogerie. -
Charquemont (Doubs) - Rue de Maîche [près du carrefour de la Rue Neuve], carte postale coloriée, par Combier, s.d. [2e quart 20e siècle], Combier phot. à Mâcon, coll. Ponçot.
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Charquemont (Doubs) - Intérieur du village [la Grande Rue au carrefour de la Rue Neuve], carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle].
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En avion au-dessus de... 7. Charquemont (Doubs) [vue aérienne des rues de la Gare, Victor Hugo et des Villas depuis le sud], carte postale (tirage photographique), s.n., s.d. [3e quart 20e siècle, entre 1958 et 1967], Lapie éd. à Saint-Maur.
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-