Dossier d’œuvre architecture IA25001409 | Réalisé par
Poupard Laurent (Contributeur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
immeuble et atelier d'horlogerie de Paul Mauvais
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays horloger (le) - Maîche
  • Commune Maîche
  • Adresse 10 rue du Mont
  • Cadastre 2015 AB 136-140, 200
  • Dénominations
    immeuble, atelier
  • Précision dénomination
    atelier d'horlogerie
  • Appellations
    atelier de Paul Mauvais
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement, garage, jardin potager

Porté comme "maison, atelier et moteur" sur la matrice cadastrale, le bâtiment est construit vers 1900 pour Paul Mauvais (1865-1947). Ce dernier est un fils de Lucien Mauvais (1835-1883), qui se distingue en 1878 à l'exposition collective d'horlogerie du Doubs. Originaire des Ecorces, Lucien s'est installé vers 1873 au 15 rue Saint-Michel dans une ferme que Paul et son frère Louis (1864-1934) ont augmentée vers 1897 d'un grand atelier d'horlogerie. Le centre du village étant électrifié en 1895, Paul fait donc édifier cet immeuble pour lui servir d'habitation et profiter de la nouvelle énergie. Il s'associe au sein de la société Mauvais Frères et Rondot avec Louis et leur beau-frère Joseph Rondot, paysan horloger originaire de Charmauvillers, à la tête d'un atelier créé dans une ferme au 8 rue des Combes, et tous trois vont en 1901-1902 faire bâtir une grande usine électrique au centre du village (actuellement au 1 rue Guynemer), dans laquelle ils fabriqueront des assortiments (échappements) à cylindre. L'atelier du 10 rue du Mont est peut-être supprimé dès 1904-1905. En 1911, il accueille les foyers de Paul (sa femme Marguerite, ses enfants - Robert né en 1900, Michel né en 1902 et Blanche née en 1906 - et une domestique), de l'agent d'assurances Louis Bainier (sa femme, ses trois fils, sa fille et une domestique), d'un employé de la maison Jeambrun Arthur Cochand (avec sa femme Marguerite, horlogère à domicile, et leur fils) et du couple Thirode (Henri et Jeanne) travaillant pour la société Mauvais Frères et Rondot. Ayant rapidement perdu tout caractère industriel, l'immeuble passe à Félix Sandoz-Petit au début des années 1920, lorsque Paul Mauvais achète la maison de l'architecte Langlois au 25 rue du Mont-Miroir, puis il est vendu par lots au milieu des années 1960.

Le bâtiment a des murs en moellons calcaires enduits et un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés, un étage en surcroît et un étage de comble, desservis par un escalier tournant hors-oeuvre accolé à la façade antérieure (et protégé par un toit à croupe polygonale métallique). La présence de l'atelier de fabrication au deuxième étage carré est signalée sur le mur pignon oriental par deux fenêtres multiples et sur le mur gouttereau sud par une fenêtre multiple encadrée par deux fenêtres horlogères, ces baies étant en arc segmentaire et avec encadrement en briques. Le garage sud, peut-être en moellons calcaires enduits, est coiffé d'un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques ; ceux au nord-est sont en béton avec toit terrasse du même matériau.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • béton enduit
  • Toits
    tuile mécanique, métal en couverture, béton en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage en surcroît, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    baie horlogère ; baie multiple
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Référence Patriarche
    présent sur POP

Documents d'archives

  • Archives départementales du Doubs : Dénombrement de 1911. Liste nominative de la commune de Maîche.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 6 M 117
  • Archives municipales, Maîche : Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977].

    - Registre des états de sections (1812).

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914].

    - Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910].

    - Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977].

    Archives municipales, Maîche
    Matrices cadastrales des propriétés bâties 1883-1896 [1882-1910] et [1911-1977].

Bibliographie

  • Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.

Documents figurés

  • Acquisitions, aliénations, échanges d'immeubles communaux [plan-masse et de situation de l'usine Rotschi et des bâtiments proches], dessin sur calque (plume, lavis), par le géomètre Bouvard, Maîche le 19 juillet 1899, 36,5 x 45 cm, échelle 1/500.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 366 O 10
  • 1361. Maîche - Le centre [vu depuis le clocher de l'église], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1ère moitié 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche.

    Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
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Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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