Mongreville, Jérôme. Photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-2024.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
-
Aires d'étudesPays horloger (le), Maîche
Maîche est l'une des villes horlogères importantes du Haut-Doubs. Bourg rural connu dès le 14e siècle pour ses foires aux bestiaux, elle voit sa population augmenter régulièrement tout au long du 19e siècle : elle compte 684 habitants en 1800, 1 008 en 1846, 2 035 en 1901. Si son renom se maintient au 20e siècle pour ce qui concerne l'élevage des chevaux comtois, c'est l'industrie horlogère qui lui assure son développement : 2 660 personnes en 1911, 2 931 en 1926, 3 067 en 1954, 4 381 en 1975 (son maximum) mais 3 978 en 1999, 4 331 en 2012. Deux facteurs favorisent son essor industriel : une électrification précoce, assurée en 1896 par la société des Forces électriques de la Goule (fondée en 1893 à Saint-Imier, Suisse) dont la centrale est bâtie sur le Doubs côté suisse aux pieds du village de Charmauvillers, et une desserte facilitée par l'ouverture en 1905 de la voie ferrée d'intérêt local Morteau - Maîche (prolongée jusqu'à Trévillers en 1907).
L'horlogerie est présente à Maîche depuis le 18e siècle au moins (l'horloger Ignace Mairot y est signalé en 1774) mais elle se développe surtout au siècle suivant, qui voit les paysans de la zone travailler "sur la fenêtre" pour produire des pièces d'échappement à cylindre destinées aux fabricants et négociants suisses. Le Haut-Doubs acquiert d'ailleurs une situation de quasi-monopole pour la fabrication de l'échappement à cylindre, de 1850 à son remplacement par l'échappement à ancre à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Une source fait état à Maîche dès 1823 de neuf établissements horlogers réunissant 75 personnes, une autre pour 1883 du même nombre de maisons totalisant 85 personnes (soit la moitié des actifs recensés), mais ces chiffres sont à considérer avec précaution car ils ne prennent pas en compte les travailleurs à domicile.
De fait, électricité et "tacot" conjugués à la demande des industriels suisses permettent la création d'importantes usines d'assortiments (échappements) à cylindre. C'est ainsi qu'Henri Rotschi, dont le père est Suisse, transfère dans les années 1890 son atelier des Bréseux à Maîche, où il fait construire dans la période 1899-1906 une usine (7-9 rue du Mont) qui va rapidement employer 200 personnes sans compter celles à domicile. Même démarche de la part de Joseph Jeambrun, qui quitte lui-aussi Les Bréseux pour édifier en 1900 son usine au long de la rue de Saint-Hippolyte (n° 19 et 26). Autre exemple avec les familles Mauvais et Rondot, particulièrement dynamiques : Lucien Mauvais, installé dans une ferme au 15 rue Saint-Michel, est distingué en 1878 à l'exposition collective d'horlogerie du Doubs ; ses fils Louis et Paul, qui lui succèdent, ajoutent en 1897 un grand atelier à la ferme familiale, puis Paul bâtit vers 1900 au centre du village (au 10 rue du Mont) un immeuble regroupant atelier électrifié et logement. Les deux frères s'associent alors, au sein de la société Mauvais Frères et Rondot, avec leur beau-frère Joseph Rondot, paysan horloger originaire de Charmauvillers qui vient de créer à côté de sa ferme du 8 rue des Combes son propre atelier d'horlogerie (au n° 6). Les associés bâtissent immédiatement (en 1901-1902) rue Sainte-Anne (actuellement au 1 rue Guynemer) une importante usine électrique, qui occupe en 1907 une cinquantaine d'ouvriers sur place sans compter les personnes à domicile (évaluées l'année précédente entre 150 et 180 !), et une centaine en 1912. Cette importante concentration des activités en usine (qui ne remet cependant pas en cause le travail à domicile comme en témoigne l'exemple de Lucien Bessot à la ferme du Grand Vau) s'accompagne, fait assez inhabituel sur cette zone, de la construction de deux cités ouvrières : Henri Rotschi, à la tête de la Société d'Horlogerie de Maîche, fait venir un nombre important de Suisses alémaniques et pour les loger, il crée en 1909 la Société immobilière de Maîche, qui acquiert des maisons en ville et en fait bâtir d'autres, notamment au cours de la décennie 1910 la cité de l'avenue du Maréchal Leclerc (rue des Cités) et celle de la rue Montjoie.
Autre conséquence de la concentration : l'apparition de mouvements de grève. L'industrie horlogère est fréquemment confrontée à des crises et à des périodes de récession qui, jusque-là, étaient traversées par un recentrage sur le travail de la ferme. Or il n'est plus question de ferme pour les ouvriers horlogers vivant en ville et lorsque le patronat décide de baisser les salaires ou de les maintenir à un niveau bas, la réaction est virulente, d'autant que la légitimité des syndicats n'est pas reconnue par certains patrons. Les établissements Rotschi et Mauvais et Rondot sont ainsi concernés du 6 février au 2 avril 1908 avec une forte mobilisation de la population pour soutenir les grévistes.
Au début du 20e siècle, la demande d'ébauches et d'échappements demeure soutenue, tant du côté français (par les fabricants de montres de Morteau et de Charquemont) que du côté suisse. En effet, de simples sous-traitants, les horlogers du Haut-Doubs sont aussi devenus fabricants à part entière lorsque les liens économiques avec la Suisse se sont distendus, à l'occasion de la "guerre douanière" de 1893-1895 (consécutive à la loi Méline de 1892) puis à la suite de l'isolement imposé par la première guerre mondiale (qui a conduit les Suisses à développer leur fabrication d'échappements). L'essor de la période précédant la guerre se traduit par la multiplication des bâtiments, réunissant logement et atelier, conduisant par exemple à la création de la rue du Mont. L'activité est alors centrée sur la fabrication des éléments d'échappement à cylindre : cylindres, roues de cylindre, balanciers, etc. ; ainsi les frères Henri, Jules, Ernest et Charles Gentit tournent, taillent et finissent des roues de cylindre place du Champ de Foire (ils occuperont 9 ouvriers en 1930). Mais elle inclut aussi la construction des machines pour l'horlogerie, avec d'excellents mécaniciens tels Adelin Berçot, qui fait en 1912 bâtir au 13 rue Sous Montjoie une maison comportant un atelier de mécanique en soubassement, auquel succèdera son gendre Maurice Roch, ou Jules Maire, un temps associé avec Berçot, qui s'établit au milieu des années 1920 au 6 rue du Belvédère.
Les ateliers se multiplient dans l'entre-deux-guerres, avec des patrons formés dans les entreprises importantes (Joseph Jeambrun et Rotschi notamment), et une statistique fait état en 1930 de 12 fabriques d'horlogerie employant 290 ouvriers (ne sont pris en compte ni les petites maisons ni le travail à domicile). Les affaires existantes doivent pour se développer moderniser et adapter leur production sous peine de disparaître. En effet, l'échappement à cylindre décline face à la montée de celui à ancre (qui, lui, ne peut pas se fabriquer à domicile) et bien qu'elle produise ce dernier dès 1914 (mais de façon minoritaire), la société Rotschi, qui n'arrive pas à suffisamment se diversifier, ferme ses portes en 1936 ; son département Forets pour l'horlogerie (forets spéciaux car leur angle de coupe est inversé, pour une rotation à gauche) avait été repris en 1928 par la société Louis Mauvais et ses Fils (1 rue Guynemer). Une autre évolution conduit à la fabrication des ébauches (mouvement sans échappement ni ressort moteur) : en achetant en 1921 l'affaire de Louis Mougin, à Damprichard, Joseph Jeambrun peut produire des ébauches de grand calibre (18 lignes, soit environ 4 cm) puis il élargit sa gamme aux échappements à ancre à partir de 1926 (il est suivi en cela l'année suivante par les établissements Maire et Perrier).
La deuxième guerre mondiale établit une nouvelle coupure. Ateliers et usines se vident et lorsque reviennent les ouvriers, les conditions ont changé : l'échappement à cylindre cède totalement la place à celui à ancre, sa production (limitée) étant réservée au rhabillage (réparation) des montres existantes. Simultanément, la Suisse contingente la livraison d'ébauches et mouvements à la France (comme aux autres pays horlogers). En réaction, Maire et Perrier débute en 1942 la fabrication des ébauches, production reprise vers 1948 par la Fabrique d'Ebauches de Maîche (future Technic Ebauche), fondée par Maurice Anguenot de Villers-le-Lac. Au même moment, le Comontre (Comité de la Montre), futur Cetehor, incite les industriels à développer localement la production des pierres pour l'horlogerie. Ainsi, tandis que Louis Prétot fonde Rubis-Précis à Charquemont, les frères Cheval, des Fontenelles, transforment en 1943 l'ancienne usine de Paul Mauvais et Joseph Rondot au 4 rue de la Gare en fabrique de rubis, où 80 personnes percent et usinent le rubis synthétique. En 1948, Pierre Frésard, à la tête de la fabrique d'échappements à ancre Frésard-Panneton à Charquemont (2 rue Cuvier), ouvre à Maîche au 17 rue du Général de Gaulle sa propre usine de rubis synthétique dans laquelle la société Elvé produit les palettes et ellipses dont il a besoin. Autre fabricant local : le pierriste d'origine suisse Pierre Sandoz, installé à son compte dans les années 1930 à l'étage de l'ancienne forge et fonderie Louvet (22 rue de l'Helvétie), qui fait bâtir en 1955 une usine aux 5 et 6 rue Paul Monnot.
Finalement, lorsque la paix revient, le paysage horloger s'est transformé et l'industrie produit l'ensemble des fournitures nécessaires à la fabrication des montres, soit sur place - ébauches, composants (les ateliers de décolletage se multiplient), bracelets (en cuir par Froidevaux au 20 rue du Mont ou métalliques par Emonin au 15 rue de Goule à partir de 1964), glaces (Billod-Morel au 26 rue du Mont), etc. -, soit dans les villages environnants (Damprichard, Charquemont, etc.), qui fournissent boîtes, cadrans, etc. Le traitement de surface est aussi assuré à partir de 1953, au 5 rue Pasteur, par la société Sécuritor qui, créée en 1948, réunit Serge Haenni, à la tête d'une entreprise similaire à Charquemont (au 2 rue Victor Hugo), et Marcel Bourgeois, inventeur en 1921 d'un procédé de plaquage or par électrolyse (le "blindage"), industrialisé à Damprichard au 1 rue de l'Industrie dans l'usine de son frère Henri ; une autre entreprise de Charquemont s'établit à Maîche au 8 rue de la Batheuse : Coeurdor, fondée en 1951, reprend en 1967-1968 le site où cohabitent les entreprises de décolletage Zwahlen et du Microdécolletage et le transforme en usine de galvanoplastie.
Rien d'étonnant donc à la multiplication des fabriques de montres entières que connaît cette période, d'autant que la France dispose encore d'un marché captif avec ses colonies. C'est ainsi que l'usine de Joseph Jeambrun abrite en 1946 l'affaire personnelle de l'un de ses fils (Robert) ; que les frères Pierre et Emile Roch créent au début des années 1940 dans l'atelier Receveur (au 24 rue du Mont) leur fabrique, transférée en 1951 dans une usine neuve au 14 rue de Goule ; que la société Paul Poupeney et Fils, produisant auparavant des échappements à Charquemont (11 rue du Général Leclerc), élargit dès 1941 sa fabrication aux montres (sous la marque Dilecta), tout d'abord dans l'atelier loué au 29 rue du Mont puis à partir de 1952 dans son usine du 7 rue Paul Monnot ; que Bernard Mougin fils fonde vers 1943-1944 son entreprise (marques Amélior, Tavie et Vici) au 3 rue du Belvédère ; que Charles Caillier installe en 1945 sa fabrique dans l'atelier Patois et Spinelli (au 2 rue Sainte-Anne) où il fonde en 1947 la société Relliac, qu'il transfère en 1949-1950 dans l'usine qu'il se fait construire au n° 12 de la même rue ; que la société Veuve Louis Schild et ses Fils (puis Veuve Louis Schild, Bessot et Cie) transforme à l'issue de la guerre son atelier de balanciers pour échappement à cylindre (au 8 rue Pasteur) en fabrique des montres complètes (sous la marque Schild) ; qu'André Bataille réalise des montres (de 1948 à 1955 environ ?) dans sa maison du 13 rue de l'Helvétie ; que Gilbert Guinard se met à son compte de 1951 à 1957 environ dans l'atelier de son beau-père Ernest Janin au 12 rue du Mont, où il emploie trois ou quatre personnes à la fabrication des montres, en sous-traitance et sous sa propre marque (Giléna) ; que Roger Bugnon ouvre en 1955 son petit atelier au 1 rue Joseph Aubert, etc. Citons encore la fabrique de Roger Jeambrun (montres Erji) sur la place du Champ de Foire (démolie en 1988), l'atelier d'Amédée Mairot (marque Fidelis) au même lieu (puis dans les années 1950 dans un immeuble au 5 rue du Général de Gaulle et à partir du début des années 1960 au 29 rue du Mont-Miroir), celui de Jean Chatelain (rue du Belvédère ?), la Société comtoise de Terminage (au 13 rue de la Gare ?) Sarl créée le 2 janvier 1948 et gérée par Christian Beoschat qui emploie des ouvriers à domicile pour la fabrication de montres sous les marques Scott et Anita (son siège social est transféré à Nice dès 1950, au 37 avenue du Maréchal Foch puis au 23 chemin de Brancolar), etc. Gilbert Pourchet dénombre en 1956 20 usines de pièces détachées, employant 400 personnes, et 8 ateliers de terminaison (montage), réunissant 80 personnes. Il est fait mention de 750 salariés dans l'industrie horlogère à la fin de 1961, pour 23 entreprises dans ce domaine en 1963.
L'environnement de plus en plus concurrentiel de ce troisième quart du 20e siècle conduit à un regroupement d'une ampleur inédite : la constitution en 1967 de France Ebauches, entreprise née de la fusion des sociétés Joseph Jeambrun et Technic Ebauche à Maîche, Ebauches Cupillard à Villers-le-Lac et Fabrique d'Ebauches de Montres du Genevois (Femga) à Annemasse (Haute-Savoie). Fabriquant huit millions d'ébauches dix ans plus tard, l'entreprise occupe le deuxième rang mondial dans son domaine.
Mais le quartz arrive, démodant les mouvements mécaniques, et les années 1970 voient la généralisation d'un nouveau type de montres. Les petits ateliers ferment les uns après les autres, l'activité se réduisant éventuellement simplement au rhabillage : lorsqu'il cesse ses activités en 2014, Roger Bugnon (1 rue Joseph Aubert) est le dernier fabricant de Maîche. Les affaires plus importantes disparaissent aussi : ainsi en août 1976 de Relliac qui, installée en 1964-1965 dans l'ancienne usine Rotschi, emploie alors près de 90 horlogers à Maîche et une vingtaine à Besançon pour une production mensuelle de 35 000 montres (3e rang français derrière Lip et Yema). Quelques-uns de ses anciens salariés créent leur propre entreprise : Claude Delacour est à l'origine de Créhor (au 2 avenue du Maréchal Leclerc) qui disparaît en 1986 ; Michel Simonin et Pierre Barthod fondent la Société coopérative horlogère maîchoise (Schom), active jusqu'en 1985 (elle est alors installée dans l'ancienne usine Mauvais Frères et Rondot du 1 rue Guynemer). Codhor, créée en 1964 et installée en 1980 dans l'atelier Roch Frères (14 rue de Goule) où elle fabrique des montres (emboîtage de mouvements) et pratique le rhabillage pour les marques de ses 250 à 300 adhérents, disparaît en 1991 et le site ferme en 1994.
Les fournisseurs aussi sont à la peine : Poupeney a disparu dès 1982, Sécuritor au début de la même décennie, Elvé en 1995, Sandoz (Pihor) à la fin des années 2000, Super'Or (15 rue de Goule) en 2007, etc. Certains établissements se sont déplacés dans la nouvelle zone industrielle de la route de Cernay-l'Eglise. L'entreprise de décolletage des Ets Triponney-Mougin (auparavant au 3 rue d'Alsace) s'y installe en 1974 au 4 rue Henri Rotschi (et y disparaît en 1983). France Ebauches s'y fait construire en 1980-1981 une usine moderne (au 2 rue Henri Rotschi). La société devient au milieu des années 1980 le 1er fabricant horloger français, le 1er fabricant d'ébauches de la CEE et le 6e fabricant mondial de mouvements à quartz analogiques (elle emploie 835 salariés dans ses usines de Maîche et Valdahon) mais elle dépose son bilan début 1994 (l'activité perdure sur le site de Valdahon jusqu'en 2009). La même zone accueille en 1990 la fabrique de bijoux et de montres du groupe Christian Bernard (au 1 rue Victor Mauvais), qui y emploie jusqu'à 300 personnes.
Le bilan dressé en 2015 est sévère. Des sites en relation à un moment ou un autre avec l'horlogerie, seuls quatre sont encore en activité : Christian Bernard (85 personnes en 2013) au 1 rue Victor Mauvais, Soprod France (ex IMM Ineltec, filiale du groupe Festina, 50 personnes en 2015) dans l'ancienne usine France Ebauches du 2 rue Henri Rotschi, Jeambrun Appareillages (19 personnes) au 1 chemin de la Rasse et au 6 rue Henri Rotschi, Coeurdor (26 personnes en 2012, groupe Surfaces Synergie) au 8 rue de la Batheuse. Les maisons avec atelier sont pour la plupart retournées à leur simple fonction d'habitation ; les ateliers plus importants (Boillon au 13 rue Paul Monnot par exemple) et les usines (telle celle de Poupeney au 7 de la même rue) ont généralement été convertis en immeubles de logements.
Maîche est l'une des villes horlogères importantes du Haut-Doubs. Elle voit sa population augmenter régulièrement du début du 19e siècle jusqu'au troisième quart du 20e (684 habitants en 1800, 2 035 en 1901, 4 381 à son maximum en 1975). Cet essor est dû au développement de l'industrie horlogère, favorisé par une électrification précoce (société des Forces électriques de la Goule en 1896) et l'ouverture en 1905 de la voie ferrée d'intérêt local Morteau - Maîche. Présente depuis le 18e siècle au moins, l'horlogerie se développe surtout au siècle suivant, qui voit les paysans de la zone travailler "sur la fenêtre" pour produire des pièces d'échappement à cylindre destinées à la Suisse. Le Haut-Doubs acquiert d'ailleurs une situation de quasi-monopole pour la fabrication de l'échappement à cylindre, de 1850 à son remplacement par l'échappement à ancre à la sortie de la deuxième guerre mondiale. L'essor de cette activité entraîne la création en ville d'importantes usines par des entrepreneurs tels Joseph Jeambrun (en 1900 aux 19 et 26 rue de Saint-Hippolyte) et Henri Rotschi (de 1899 à 1906 aux 7-9 rue du Mont). Ce dernier est d'ailleurs à l'origine au cours de la décennie 1910 de deux cités ouvrières (avenue du Maréchal Leclerc et rue Montjoie) destinées à accueillir une main d'oeuvre suisse alémanique. Les familles Mauvais et Rondot sont particulièrement dynamiques, présentes aux 15 rue Saint-Michel, 10 rue du Mont, 6-8 rue des Combes et rue Sainte-Anne. Au début du 20e siècle, la demande d'ébauches et d'échappements demeure soutenue, tant du côté français (fabricants de montres de Morteau et de Charquemont) que du côté suisse. Les bâtiments, réunissant souvent logement et atelier, se multiplient et une activité de construction de machines voit le jour, avec des mécaniciens comme Adelin Berçot au 13 rue Sous Montjoie ou Jules Maire au 6 rue du Belvédère. Une statistique (ne prenant en compte ni les petites maisons ni le travail à domicile) fait état en 1930 de 12 fabriques d'horlogerie employant 290 ouvriers. Mais l'échappement à cylindre décline face à la montée de celui à ancre et la société Rotschi ferme ses portes en 1936.
La deuxième guerre mondiale établit une nouvelle coupure. La Suisse contingente la livraison de fournitures horlogères à la France si bien que Maire et Perrier débute en 1942 la fabrication des ébauches, production reprise vers 1948 par la Fabrique d'Ebauches de Maîche (future Technic Ebauche), et que plusieurs sociétés s'établissent pour produire les rubis utilisés comme contre-pivot dans les montres : en 1943 Cheval (des Fontenelles) dans l'ancienne usine Mauvais et Rondot du 4 rue de la Gare, en 1948, Frésard (de Charquemont) au 17 rue du Général de Gaulle (Elvé), en 1955 Sandoz aux 5 et 6 rue Paul Monnot. Finalement, lorsque la paix revient, le paysage horloger s'est transformé et l'industrie du Haut-Doubs produit l'ensemble des fournitures nécessaires à la fabrication des montres, soit sur place - ébauches, composants (les ateliers de décolletage se multiplient), bracelets, glaces, etc. -, soit dans les villages environnants (Damprichard, Charquemont, etc.), qui fournissent boîtes, cadrans... Le traitement de surface est aussi assuré localement (Sécuritor au 5 rue Pasteur et Coeurdor au 8 rue de la Batheuse). Les fabriques de montres entières se multiplient (Roch au 24 rue du Mont puis au 14 rue de Goule, Poupeney et Fils au 29 rue du Mont puis au 7 rue Paul Monnot, Mougin fils au 3 rue du Belvédère, Caillier au 2 rue Sainte-Anne où est fondée en 1947 la société Relliac puis au n° 12 de la même rue, etc.). Gilbert Pourchet dénombre en 1956 20 usines de pièces détachées, employant 400 personnes, et 8 ateliers de terminaison (montage), réunissant 80 personnes.
L'environnement de plus en plus concurrentiel du troisième quart du 20e siècle conduit à un regroupement d'une ampleur inédite : la constitution en 1967 de France Ebauches, entreprise née de la fusion des sociétés Joseph Jeambrun et Technic Ebauche à Maîche, Ebauches Cupillard à Villers-le-Lac et Fabrique d'Ebauches de Montres du Genevois (Femga) à Annemasse (Haute-Savoie). Fabriquant huit millions d'ébauches dix ans plus tard, l'entreprise occupe le deuxième rang mondial dans son domaine. Mais le quartz arrive, démodant les mouvements mécaniques, et les petits ateliers ferment les uns après les autres. Les affaires plus importantes disparaissent aussi, telle Relliac en 1976, et les fournisseurs sont à la peine : Poupeney disparaît en 1982 et Sécuritor au début de la même décennie, Elvé en 1995, Sandoz (Pihor) à la fin des années 2000, Super'Or (15 rue de Goule) en 2007, etc. Devenue au milieu des années 1980 le 1er fabricant horloger français et le 1er fabricant d'ébauches de la CEE, France Ebauches s'est fait construire une usine moderne dans la nouvelle zone industrielle (au 2 rue Henri Rotschi) mais elle dépose son bilan en 1994. La même zone accueille en 1990 la fabrique de bijoux et de montres du groupe Christian Bernard (1 rue Victor Mauvais), qui y emploie jusqu'à 300 personnes. En 2015, seuls quatre des sites en relation à un moment ou un autre avec l'horlogerie sont encore en activité : Christian Bernard (85 personnes en 2013), Soprod France (ex IMM Ineltec, filiale du groupe Festina, 50 personnes en 2015) dans l'ancienne usine France Ebauches, Jeambrun Appareillages (19 personnes) au 1 chemin de la Rasse et Coeurdor (26 personnes en 2012, groupe Surfaces Synergie) au 8 rue de la Batheuse.
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle, 2e quart 18e siècle, 4e quart 18e siècle, 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle, 4e quart 20e siècle
Ateliers et usines d'horlogerie se déclinent en dimensions variables à Maîche, comme dans l'ensemble du Haut-Doubs. L'atelier peut se réduire à un établi installé dans l'embrasure d'une fenêtre (on travaille "sur la fenêtre"), dans une pièce chauffée du logement de l'horloger (maison ou ferme). Il peut occuper la pièce entière ou un niveau d'un bâtiment servant à toute autre chose, mais il peut aussi prendre place dans un bâtiment dédié voire dans un ensemble de bâtiments dédiés. Toutes les déclinaisons sont possibles d'où l'hétérogénéité du bâti horloger. Prédomine toutefois l'imbrication entre lieu de vie et lieu de production (l'atelier intégré à l'habitation, discret et peu visible) alors que les bâtiments dédiés sont minoritaires. Le grand souci, pour cette activité minutieuse mettant en oeuvre de petits composants, reste l'éclairage. La gestion de la lumière peut donc fournir un indice (non une preuve) de la présence actuelle ou passée d'un atelier dans une maison ou une ferme. Elle se manifeste par l'existence de baies spécifiques : fenêtres horlogères (jumelées et d’un module standard) appelées localement "pile double", fenêtres multiples (plus de deux fenêtres jumelées) dites "fenestrage" ou fenêtres d'ateliers (d'un module plus large).
Les bâtiments sont, au 19e siècle et durant la première moitié du 20e siècle, construits avec les matériaux locaux (pierre calcaire et bois, mais aussi chaux au 19e siècle) ; la brique est très peu présente sinon pour les encadrements des baies en arc segmentaire, appréciées par l'architecture industrielle de la fin du 19e siècle et de la première moitié du 20e ; les tuiles sont produites sur place par la famille Morniroli, de 1850 à 1920 environ, ou importées. Fabricants de sables et autres marchands de matériaux sont alors présents (ainsi Paul Sandoz fait construire vers 1911, à proximité de la Gare - au n° 8 -, une maison et un "magasin à ciments") et la commune compte trois scieries, dont la plus importante subsiste actuellement (Grande Scierie mécanique de Maîche, rue de la scierie). Le 20e siècle voit, après la deuxième guerre mondiale, l'utilisation du béton devenir prédominante (sous forme de pan de béton armé, de parpaings de béton, etc.) tandis que les dernières décennies font abondamment appel au pan de fer essenté de tôles. Maîche héberge d'ailleurs depuis 1910 une importante entreprise de construction : la société Lacoste, qui y exploite depuis 1946 la carrière de Derrière le Geai.
L'industrie horlogère a en apparence peu marqué le centre-ville : la discrétion des ateliers familiaux les rend quasi indécelables au milieu du bâti qui leur est contemporain ; ceux postérieurs à la deuxième guerre mondiale sont un peu plus visibles, avec un volume et des dimensions de baies plus importants, mais leur réutilisation tend à les banaliser. Les usines elles-mêmes peuvent échapper aux regards : si les établissements Rotschi (7 et 9 rue du Mont) et Mauvais Frères et Rondot (1 rue Guynemer) sont encore identifiables, l'ancienne usine Joseph Jeambrun de la rue de Saint-Hippolyte est peu reconnaissable (partiellement démolie côté des numéros pairs, elle a de l'autre côté de la rue été convertie en logements et commerces, et rhabillée).
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Francis Grux
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Francis Grux
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Francis Grux
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Francis Grux
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) E. Voide
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Charles Simon
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
-
Simonin, Michel. Ancien horloger, auteur de livres sur Maîche et l'horlogerie du Haut-Doubs. Maîche.
2013-2015
Documents d'archives
-
Archives départementales du Doubs : 50 J Syndicat des fabricants d’horlogerie de Besançon, 1789-1984.
-
Archives municipales, Maîche : Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977].
- Registre des états de sections (1812).
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914].
- Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910].
- Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977].
-
Papier à en-tête de la société Joseph Rondot, décennie 1900.
Ferme et atelier Rondot, 6 et 8 rue des Combes. -
Papier à en-tête de la Société d'Horlogerie de Maîche [façade antérieure de l'usine Rotschi, dotée d'un seul étage carré], 19 mars 1907.
Usine Rotschi, 7-9 rue du Mont. -
Papier à en-tête de la fabrique d'horlogerie Louis Gentil, à Maîche, 15 février 1922.
Un exemple du passage de la fabrication des assortiments à cylindre à celle des montres complètes. -
Papier à en-tête de la fabrique d'assortiments à cylindre d'André Bataille, 26 janvier 1948.
Un exemple du passage de la fabrication des assortiments à cylindre à celle des montres complètes. -
Papier à en-tête de la fabrique d'horlogerie d'André Bataille, 21 octobre 1949.
-
Fabrique de montres Roger Jeambrun. 9, rue du général de Gaulle - Maîche (Doubs), carte commerciale, s.n., s.d. [milieu 20e siècle].
Bibliographie
-
Annuaire Paris-Bijoux, publiant dans un seul volume toutes les adresses de Paris et de la province (Suisse en partie). - Paris : Paris Bijoux.
1957 53e année, 1960 56e année, 1978 73e année. -
Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm.
-
Boyer, Jacques. Les rouages d'une montre moderne. Le Mois littéraire et pittoresque, n° 139, juillet 1910, p. 86-100 : ill.
Voir en annexe. -
Caboco, Laëtitia. Recensement du patrimoine horloger du Pays horloger, 2009-2010.
-
Chevalier, Michel. Tableau industriel de la Franche-Comté (1960-1961). Paris : les Belles lettres, 1961. 101 p. : cartes ; 24 cm. (Annales littéraires de l’Université de Besançon. Cahiers de géographie de Besançon ; 9).
P. 88. -
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm.
T. 4, 1985, p. 1897. -
Maîche au fil des siècles. - Maîche : la Ville, 1999. 116 p. : ill. ; 30 cm. Numéro spécial du Bulletin municipal (n° 21).
-
Pourchet, Gilbert. Le Haut-Doubs horloger. - S.l. [Villers-le-Lac] : s.n., 1956. 54 p. dactyl. : ill. (carte, graphiques) , 27 cm.
-
Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999. 101 p. : tout en ill. ; 30 x 31 cm. Recueil de cartes postales anciennes vis-à-vis de photographies récentes.
-
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
-
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1990. 231 p. : cartes postales ; 31 cm.
P. 9-121 : ill.
Documents figurés
-
Maîche - La grève des horlogers, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1906], Ch. Simon éd. à Maîche.
-
Grève des ouvriers horlogers de Maîche. Les grévistes manifestent aux abords de l'usine Mauvais Frères et Rondot, carte postale, par Francis Grux, s.d. [1906], coll. Francis Grux peintre-photographe à Maîche. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 114. Egalement publiée dans : Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007, p. 99.
-
[Grève des ouvriers horlogers de Maîche. Fanfare et grévistes près de l'église], carte postale (photographie), s.n. [par Ch. Simon], s.d. [1906].
-
[Grève des ouvriers horlogers de Maîche. Défilé des ouvriers et de leur famille se dirigeant vers la mairie], carte postale (photographie), s.n. [par Ch. Simon], s.d. [1906].
-
[Grève des ouvriers horlogers de Maîche. Fanfare et grévistes devant la mairie], carte postale (photographie), s.n. [par Ch. Simon], s.d. [1906].
-
Grève des ouvriers horlogers de Maîche - Grévistes réunis devant la maison commune, carte postale, par Francis Grux, s.d. [1906], coll. Francis Grux peintre-photographe à Maîche. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 115. Egalement publiée dans : Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007, p. 99.
-
Grève des ouvriers horlogers de Maîche - M. Aymadoux, commissaire spécial, parle aux grévistes, carte postale, par Francis Grux, s.d. [1906], coll. Francis Grux peintre-photographe à Maîche. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 116.
-
Grève des ouvriers horlogers de Maîche - La corvée de patates à la salle de la mairie, carte postale, par Francis Grux, s.d. [1906], coll. Francis Grux peintre-photographe à Maîche. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 117.
-
Maîche - Grève des horlogers - La cuisine populaire, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1906], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 119.
-
[Grève des ouvriers horlogers de Maîche. La cuisine populaire], carte postale (photographie), s.n. [par Ch. Simon], s.d. [1906], Ch. Simon éd. à Maîche.
-
[Grève des ouvriers horlogers de Maîche. La cuisine populaire, sur deux chaudières à marmite], carte postale (photographie), s.n. [par Ch. Simon], s.d. [1906].
-
[Grève des ouvriers horlogers de Maîche. La cuisine populaire, sur trois chaudières à marmite], carte postale (photographie), s.n. [par Ch. Simon], s.d. [1906].
-
Maîche - Sortie des usines Rotschild [sic] [façade antérieure, de trois quarts droite, de l'usine dotée d'un seul étage carré], carte postale coloriée, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1904 et 1909], Bauer et Marchet éd. à Dijon. Logo Bauer et Marchet (BM) utilisé de 1904 à 1909. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 37. Egalement publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe. - 1990, p. 98.
Usine Rotschi, 7-9 rue du Mont. -
550 Maîche - La gare - Vue d'ensemble, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1907], Ch. Simon éd. à Maîche.
La rue du Mont s'esquisse à l'arrière-plan. -
1224. - Maîche - Avenue de la Gare [depuis le carrefour des rues de Goule et du Mont], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1911 et 1924], Simon éd. à Maîche. Porte la date 8 avril 1921 au verso. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe. - 1990, p. 66. Egalement publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 30.
-
1312. Maîche - Vue générale [à l'angle des rues de Goule et du Mont], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche. Porte la date 1923 (tampon) au recto et au verso. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 32.
-
860. Maîche - Place du Marché aux chevaux, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1903 et 1916], Simon éd. à Maîche et Ornans. Porte la date 21 juillet 1916 au verso. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe. - 1990, p. 40. Egalement publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999, p. 20.
Maison et atelier Delacour Frères, 4 rue de Saint-Hippolyte. -
526. Maîche - Fabrique d'horlogerie, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle, avant 1914], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 36.
Usine Mauvais Frères et Rondot, rues Sainte-Anne et Guynemer. -
1379. Maîche. - Rue de St-Hippolyte, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1ère moitié 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999, p. 12.
Maison et atelier Delacour Frères, 4 rue de Saint-Hippolyte. -
1361. Maîche - Le centre [vu depuis le clocher de l'église], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1ère moitié 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche.
-
1521. Maîche - Vue prise du clocher [centre du village et quartier de la gare], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [2e quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche.
-
1236. Maîche - Vue prise du clocher [centre du village et quartier de Montjoie], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [2e quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999, p. 34.
-
1407. Maîche - Coteau de Montjoie, carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle]. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 98.
-
Maîche - Colonie Peugeot [façade antérieure], carte postale, par E. Voide, s.d. [décennie 1930], E. Voide éditeur photographe à Maîche.
Usine Paul Mauvais et Joseph Rondot, au 4 rue de la Gare. -
[Vue d'ensemble de la ferme du Grand Vau et de l'atelier sous la neige, depuis le sud-ouest], photographie, s.n., s.d. [3e quart 20e siècle].
-
Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle). Consultables en ligne via le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr).
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-