L'immeuble est rebâti au 18e siècle, peut-être au milieu de ce siècle alors qu'il appartient à Riboux (Jean Baptiste Antoine Riboux - 1719-après 1789 -, conseiller au parlement de 1757 à 1789 ?). Cadastré K 729, il est en 1835 la propriété de Jean-Claude Gérard puis passe en 1846 à l’épicier Jean Baptiste Alexandre Devillers (1791-1859), qui semble le modifier (diminution signalée par la matrice cadastrale). Nouveau propriétaire vers 1862 : son neveu Napoléon Charles Joseph Devillers (1809-1874), limonadier et restaurateur (déclaration d'une construction nouvelle). Le bâtiment est acheté vers 1876 par le négociant Camille Miot (1832-1908), marchand de nouveautés établi en 1866 aux 62 et 64 Grande Rue. Miot l'agrandit en construisant, certainement à cette date, la halle destinée à abriter son grand magasin Au Bon Marché. Il est associé de 1878 à 1898 avec Auguste Isidore Roger dans la société C. Miot et Roger, puis de 1898 à 1905 avec Henri Ernest Eydoux dans la société Miot et Eydoux. Eydoux est ensuite seul gérant jusqu'à la dissolution de l'affaire en 1926. Le bâtiment passe alors à la Société française des Nouvelles Galeries réunies, SA dont le siège se trouve au 66 rue des Archives à Paris. Il est réuni aux deux maisons portant les n° 58 et 62 Grande Rue. Cet ensemble est repris juste après la Deuxième Guerre mondiale par la société La République de l’Est, établie au 15 rue Proudhon et éditrice du journal du même nom (elle sera remplacée en 1960 par Les Dépêches du Doubs puis en 1973 par L’Est Républicain). La halle du Bon Marché est convertie en cinéma en 1947 par Léon Fritz, patron à Besançon du Central et du Rex, et lorsque le site devient multisalle en 1976, les constructions entre la maison et elle sont modifiées et réunies sous un même toit en appentis. En 2023, l'immeuble abrite les bureaux de L'Est Républicain, qui occupent aussi une partie des bâtiments aux n° 58 et 62.