La demeure est composée principalement de trois corps. Le corps principal (à l'ouest) et son aile en retour sont couverts de toits à longs pans en ardoise. Ils s'élèvent sur un niveau de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage carré. Le corps oriental est couvert d'un toit à longs pans et demi-croupes en ardoise. Il s'élève sur un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble.

La partie la plus remarquable de la villa est la façade méridionale du corps principal, qui rappelle les chalets d'inspiration alpestre. Le pignon est protégé par une large saillie de rive et les murs-gouttereaux par un avant-toit. Le pignon est revêtu d'un placage de planches en bois ajourées et sculptées. Une coursière en surplomb court devant les baies du rez-de-chaussée et de l'étage. À ce dernier, elle fait retour sur les côtés et se poursuit devant l'aile est. Les lambrequins qui ornaient les rives du toit et les coursières ont disparu. Les coursières ont également été transformées, puisque le dessin des garde-corps n'est plus celui d'origine visible sur les photographies anciennes. Les corbeaux en pierre et en fer ainsi que les persiennes semblent en revanche avoir été conservés. Les murs sont enduits en blanc. La pierre jaune (calcaire de Vandenesse) est apparente dans les encadrements rectangulaires des baies et les chaînes harpées des angles. La villa est le premier témoignage de la mode des chalets d'inspiration alpestre à Saint-Honoré-les-Bains, que l'on retrouve ensuite à l'Hôtel du Parc, à la Villa Suzanne et à la Villa La Serpolette. Elle fait directement écho au Chalet de l'Empereur construit à Vichy quelques mois plus tôt. On peut se demander si Victor Petit, célèbre pour ses modèles de chalets rapportés de ses voyages notamment en Suisse, n'a pas joué localement un rôle dans cet engouement. On sait en effet qu'il intervient à l'établissement thermal au milieu des années 1860.