Le village de Pont-du-Bois se situe au nord du Coney et donc du canal de l'Est. À l'instar des villages avoisinants, le village s'est développé autour de l'église, point central de la communauté villageoise sous l'Ancien Régime.

L'habitat, principalement des fermes, s'est implanté de part et d'autre de la voie principale qui correspond à la Grande Rue et à la rue Saint-Nicolas, l'église se situant à l'intersection de ces deux rues. L’activité prédominante est le travail de la terre ce qui explique la présence d'un bâti constitué quasi exclusivement de fermes sur l'ensemble du territoire ; à l'inverse, le quartier de la Forge, en plein essor au 19e siècle, voit l’apparition de logements ouvriers et d'un logement patronal destiné au directeur de l'usine. Organisé en village-rue, la majorité des fermes sont construites au cours des 18e et 19e siècles. Le grès et le calcaire constituent la base du gros œuvre. Bâties en L ou en bloc à deux ou trois travées, elles s'organisent toujours autour d'une partie réservée à l'habitation et d'une autre à vocation agricole. À Pont-du-Bois, certains fermes ont des caves, témoignages d'une activité vigneronne importante.

En 1790, Pont-du-Bois devient une commune rattachée au département de la Haute-Saône. Un plan cadastral, dit napoléonien, est réalisé en 1829. En 1869, un plan d'alignement est dressé afin d'élargir la voie publique au niveau des numéros 73 à 77 de la rue Grande et après la fontaine du chemin du Peu d'Aquet. La municipalité équipe le territoire :

- le conseil municipal décide d'acheter une propriété (maison et dépendances) pour servir de presbytère en 1836 ;

- l'architecte J.-B. Colard est commis par le sous-préfet pour construire une nouvelle école des garçons ; dans ce but, la commune acquiert une maison au centre du village en 1847. Destinée à n'accueillir que l'école dans un premier temps, la maison est décrite comme assez vaste pour y accueillir la mairie au premier étage. Une maison située sur le chemin de Pont-du-Bois à Ambiévillers (actuelle rue des petites Charrières, au numéro 5) accueillent l'école des filles.

- les points d'eau se multiplient : la rue principale dispose de nombreux abreuvoirs et fontaines. La commune reconstruit trois fontaines en 1829 à partir de plans dressés par l'architecte Grandmougin, demeurant à Lure (Haute-Saône). Sur demande du maire, l'architecte Colard réalise en 1844 un lavoir au centre du bourg ; il sera couvert en 1884 et équipé d'une borne à jet continu.

Au cours de la décennie 1880-1890, le percement du canal de l'Est entraîne le recrutement d'une main d’œuvre locale : paysans et ouvriers journaliers des environs participent aux travaux. Une écluse est construite en aval du quartier des Forges ; un éclusier y est installé en permanence.