A la fin du 18e siècle, Thomas Dumorey (C 4461) décrit le port d’Écuelles comme une zone de "grands chargements de toute sorte de marchandises et de bois de service pour la marine royale". L’État des ouvrages de la navigation (3 S 10) mentionne le port public d’Écuelles avec son mur de quai vertical. Quant au ponceau d’Écuelles, il daterait de 1861, d'après le Tableau A des ponts dressé en 1874 (3 S 9).
Les cartes postales anciennes témoignent de cette activité portuaire et de la présence d'un bac (installé en 1876), qui permettait aux agriculteurs d'exploiter les terres sur la rive gauche. En 1930, une partie du mur de quai s'est écroulé et a été reconstruit. Le nouveau mur de quai a une longueur de plus de 40 mètres : il est constitué d'un massif en béton de 1,2 m de largeur. L'avis de l'ingénieur des ponts et chaussés sur la reconstruction du port et du mur de quai d'Écuelles en 1929 livre de précieuses informations sur la fréquentation du port : le trafic y est nul depuis longtemps et seulement 2 000 tonnes de pommes de terre (destinées aux féculeries de la région) y ont transitées cette année-là (3 S 42). Aujourd'hui les aménagements de rive de part et d'autre du ponceau sur le Gabro ne servent plus de port.
Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté