Comme pour le quai Sainte-Marie à Chalon-sur-Saône, c'est la visite de Napoléon 1er à Tournus en 1805 qui a lancé la construction du quai de Tournus. D'après l'historien Meulien, "l'empereur rendit un décret, daté de Lyon du 8 avril 1805, qui accordait un quai à Tournus ; la première pierre de cette construction fut posée le 15 juin 1807". Ce qui est confirmé dans les archives. Par lettre du 15 janvier 1821, Jean-Baptiste Constantin, entrepreneur, sollicite le paiement des travaux supplémentaires pour le port et le quai de Tournus et, en 1822, est dressé un devis pour l'établissement d'une lisse en fer sur les bornes des perrés du port de la ville pour prévenir les accidents ; ce qui signifie qu'à cette date les travaux d'aménagement du port de Tournus sont achevés. En 1832, il a été autorisé à procéder au nivellement et au pavage d'une partie des quais (3-O/B1).
Le Tableau n° 2 - Description des ouvrages, dressé en 1860 (3 S 9), précise que les perrés en amont du mur de quai ont été construits entre 1810 et 1812 et que les murs de quais en amont et en aval du pont de Tournus datent de 1801 (?). Il est ajouté qu'ils ont été construits par le concessionnaire du pont. Le tableau des Dates probables de construction des principaux ouvrages d'endiguement et clayonnages ou travaux qui ont pu influer sur le régime de la rivière de Saône dressé le 8 janvier 1871 précise que les perrés en amont du pont ont été prolongés entre 1857 et 1860.
Sur la carte de 1862, le quai correspond aux perrés de la Pêcherie. Ils sont munis d'une rampe double à tablier haut à hauteur de l'ancien moulin de la Folie que l'on distingue encore nettement sur les cartes postales du début du 20e siècle.
Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté