Le Tableau des ponts de la Saône - Grande Saône de Verdun à Belleville (3 S 44) dressé par le sous-ingénieur Variot le 29 janvier 1900 décrit le pont d'Uchizy comme un pont métallique de 5 travées avec poutres en treillis et piles en maçonnerie. Ce premier ouvrage a été construit en 1864-1865. Sa construction a été déclarée d'intérêt publique par décret impérial du 21 février 1863 et le procès-verbal d'adjudication date du 27 mai 1863 : il a été adjugé au concessionnaire Adolphe Boulland. Le devis descriptif des ouvrages du 28 août 1863 précise que le pont d'Uchizy sera construit perpendiculairement à la Saône, avec 5 travées de 34 m d'ouverture chacune. Les travées seront formées par deux fermes de tête en fer formant garde-corps, reliées par des poutrelles transversales en fer. Il est également précisé que des chemins d'accès au pont seront établis sur les deux rives et qu'un ponceau biais sera construit sur le faux-bras de la rive gauche. Le procès-verbal de réception définitive des travaux date du 22 août 1865. Les ingénieurs du service de la Saône (en l'occurrence Bénard et L'Éveillé, le 23 mai 1859) se sont à l'époque prononcés favorablement sur la construction du pont d'Uchizy et sur la suppression des deux bacs de Farges et d'Uchizy une fois le pont mis en circulation. La concession sera reprise par la commune en 1894.
Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été reconstruit en 1950-1951 et ouvert à la circulation en 1952. L'entreprise Balland et Cie est chargée des travaux (d'après M.-T. Baudras) : d'une longueur de 177,6 m, il est composé d'un tablier métallique à poutres avec dalle de couverture en béton armé. La première pile, côte Saône-et-Loire, a été récemment consolidée.
Le chemin de halage passait à l'origine sur la rive droite puis il a été transféré sur les berges de l'île de Farges (ou d'Uchizy) au milieu du 19e siècle. La connexion hydraulique de ce bras (ou lône) a été maintenue mais la construction du pont d'Uchizy l'a coupée en deux ; ce qui a progressivement généré une forte sédimentation, en particulier sur la partie la plus en aval. D'importants travaux ont été entrepris il y a une dizaine d'années pour restaurer la continuité écologique de cet espace et des panneaux d'information ont été installés en amont et en aval pour valoriser ce site. Sur la carte de 1862, le chemin de halage suivait déjà les berges de l'île (digue d'amont munie d'une rampe).
Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté