Dumorey ne mentionne pas le port d'Uchizy à la fin du 18e siècle. il précise seulement que "vis-à-vis Chizy, il y a un bac sur la rivière". En revanche, le cadastre napoléonien (1833) fait état du port d'Uchizy : on y apprend l'existence de deux tuileries (Antoine Chaintreuil tuilier au port d'Uchizy et Jean Pain) ce qui est également indiqué sur la carte d’État-Major qui mentionne la présence d'une tuilerie et d'une briqueterie (écrite "briquerie") le long de la Saône. Ces documents mentionnent également le bac à traille à l'aval du port. L'activité du port d'Uchizy a donc pu être liée aux tuileries voisines et/ou au bac. Le port ne figure pas dans la liste de Larue (1877).
Le Tableau n° 2 - Description des ouvrages (3 S 9) dressé par l'ingénieur ordinaire le 25 mai 1860 précise que la rampe d'accès au passage d'eau d'Uchizy a été construite entre 1857 et 1858.
L'histoire a révélé l'existence de conflits entre les deux rives : d'un côté Arbigny, dans l'Ain et de l'autre Uchizy, en Saône-et-Loire. La commune d'Uchizy utilisait encore au 19e siècle des terres qu'elle possède sur la rive opposée. Le bétail passait donc à gué d'une rive à l'autre, ce qui a généré des conflits avec les Ponts et Chaussées lorsqu'il a fallu approfondir le chenal navigable au milieu du 19e siècle (A. Dumont).
Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté