Dossier d’œuvre architecture IA89002110 | Réalisé par
Poupard Laurent (Contributeur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • enquête thématique régionale, salles de spectacle de Bourgogne-Franche-Comté
hôtel de ville, actuellement espace culturel Jean-Pierre Pincemin (théâtre municipal et conservatoire)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté
  • Commune Villeneuve-sur-Yonne
  • Adresse 25 rue Carnot
  • Cadastre 2022 AE 812  ; 1837 O 788, 790
  • Dénominations
    hôtel de ville
  • Appellations
    espace culturel Jean-Pierre Pincemin
  • Destinations
    théâtre, conservatoire

Deux ordonnances royales autorisent, les 24 novembre 1824 et 10 octobre 1829, la municipalité de Villeneuve-sur-Yonne (alors Villeneuve-le-Roi) à acquérir des maisons afin de construire au long de la Grande Rue un hôtel de ville abritant également une justice de paix et une prison. Un projet est rédigé le 15 avril 1834 par Louis Victor Jubin (ou Jubin-Mondin), entrepreneur de bâtiment et représentant d'une famille d'entrepreneurs (avec son père François Pierre, son frère François Louis et son beau-père Pierre Mondin). La proposition est approuvée le 1er mai suivant par le conseil municipal, qui prévoit d'en assurer le financement par diverses ressources, notamment la vente des murs de fortification de la ville et du terrain des chemins de ronde. Toutefois, le 19 août, le rapporteur du Conseil des Bâtiments civils, Jean Marie Biet, émet de sérieuses réserves sur un projet jugé médiocre. Il écrit : "Le bâtiment doit renfermer une grande salle dite électorale, laquelle servira en même temps aux grandes réunions, bals, concerts et même aux représentations dramatiques. A cet effet il [l'architecte] a fait entrer dans la composition du 1er étage une grande pièce de 9 m sur 13 de profondeur ; mais il est à remarquer que le plancher de cette salle est d'une seule volée sans points d'appui intermédiaires ; car on ne peut compter comme l'auteur l'a fait sur l'auxiliaire des cloisons légères qui forment la distribution du rez-de-chaussée". Plus loin, il évoque des escaliers mal placés et inexécutables ("Il n'est point de chaumière où l'escalier ne soit mieux combiné que ceux-ci, ils sont intolérables pour un édifice public"), une façade "d'un goût suranné", etc. Il propose des modifications, notamment pour la grande salle : "il serait dans l'intérêt de la commune de traiter cette salle le plus convenablement que l'espace le permet, parce que plus elle offrira de commodités et plus la ville aura de chances à en retirer avantage par location ; aussi il [Biet lui-même] lui a donné plus de hauteur que le projet et il a indiqué un rang de loges qu'il serait facile d'y pratiquer sans grands frais". Le coût de l'édifice serait porté de 19 500 F à une fourchette de 24 à 30 000 F. La municipalité en tient compte et le devis estimatif dressé par Jubin le 1er juillet 1835 s’élève à 31 546 F, ramenés lors de l'adjudication le 27 décembre 1835 à 24 128 F du fait du rabais de 23,5 % consenti par les frères François et Silvain Lavaud, d'Avrolles.

Jubin est missionné pour suivre les travaux. Les démolitions doivent débuter le 15 mars 1836, la couverture être achevée le 15 octobre et le bâtiment le 1er août 1837. La réalité sera tout autre. Déjà, des modifications sont apportées au projet : conservation partielle des caves existantes (qui seront temporairement remplies de terre afin de servir de cintre pour la réalisation des voûtes) et construction en pierre de taille de la façade entière et non d'une partie seulement ("le devis [initial] de la construction de la bâtisse pour la mairie fait élever en pierre de taille l'avant-corps de cet édifice et […] les deux côtés seront construits en moellon qui sera recouvert en plâtre où des lignes tracées figureront des pierres […] des graves inconvénients naîtront de cette construction attendu que le plâtre étant sujet à travailler il est très probable que de temps à autres plusieurs portions se détacheront et que ces parties ne seront plus en harmonie avec l'avant-corps"). Jubin signale dès août 1836 que le chantier a pris du retard : "Enfin aujourd'hui qu'il y a déjà plus de 4 mois que les travaux de construction sont commencés, nous sommes à peine arrivés à 2 m 60 centimètres au-dessus du 1er plancher, il reste encore environ trois mètres de hauteur de maçonnerie à faire, la corniche et le fronton, qui sont des travaux assé [sic] longs à tailler et poser". Il rappelle que le planning initial doit être tenu sinon les pluies abondantes et le gel, fréquents en fin d'année, compromettront la solidité des murs. Jetant la responsabilité de ce retard sur un manque d'anticipation dans les commandes de matériaux et un défaut d'organisation des adjudicataires, il préconise de faire appel - à leurs frais - à un piqueur afin de le seconder. Ceux-ci répliquent en mettant en doute sa probité (l'un de leurs concurrents malheureux étant son frère), mentionnent les changements qu'il a demandés, évoquent une crue exceptionnelle de l'Yonne qui a empêché le transport par bateau d'une partie de la pierre tirée de Passy (près de Tonnerre), etc. Le 29 novembre, un tiers de l'édifice seulement est couvert. Les frères Lavaux font faillite le 13 avril 1837 alors que "la carcasse de cette construction et une partie des murs intérieurs [sont] seulement faits, tout l'intérieur et les ravalements extérieurs [restant] encore à faire". Le bâtiment n'est toujours pas fini en novembre 1837 (l'étage reste ouvert à tous vents) et Jubin rédige un devis de 7 350 F pour son achèvement. Le sous-préfet le valide le 20 juin 1838 à l'exception de la partie concernant le théâtre (2 923 F), qui ne sera réalisée que s'il reste suffisamment d'argent. La première partie est adjugée le 1er juillet au menuisier Michel Chareyre, la deuxième (théâtre) le 25 juillet 1840 à l'entrepreneur Henri Olivier Langlois. Cette dernière prévoit une scène agrandie par un encorbellement sur la cour (où elle s'appuie sur le mur mitoyen) et surmontée au nord par une petite passerelle, deux loges d'avant-scène (mesurant 1,50 x 1,30 cm), une galerie suspendue dont le centre sera occupé par cinq loges (larges de 1,10 m). Les derniers aménagements (1 200 F suivant un devis du 1er août 1842), qui concernent "les travaux à faire dans la salle du conseil servant de bibliothèque, dans la loge des actrices, le foyer et le théâtre", sont adjugés le 16 octobre 1842 à Charles Bezançon et Michel Chemovek fils. A noter que dans certains ouvrages, la mairie et/ou le théâtre sont attribués à Benoît Alexandre Bourla, auteur du décor du théâtre de Joigny.

De nouvelles modifications ont lieu en 1873-1874. Le 14 mars 1873, la municipalité valide l'achat de la maison au 19 Grande Rue, contiguë à la mairie au sud, pour établir "un cabinet pour Mr le juge de paix, un bureau pour le commissaire de police et un logement pour le concierge de la mairie" (ce bâtiment sera démoli lors du bombardement du 16 juin 1940). Le 21 septembre 1874, elle approuve un devis de 3 000 F pour la remise en état du théâtre, devis concernant 30 consoles en fer forgé et le "grillage du plafond", la réfection de la galerie et des bancs, des travaux de peinture (salle et scène, loges d'acteur, foyer et couloirs), la réparation des décors de scène, des rideaux de fond, des frises et des "peintures du plafond", des travaux de tapisserie (restauration de 20 banquettes, garnitures des loges et cinq strapontins), le déplacement d'éléments de l'éclairage au gaz et des modifications au lustre. L'hôtel de ville est restauré en 1896 suivant le projet élaboré le 20 janvier par l'architecte Léon Rousseau, de Sens. Le point le plus délicat est, suivant l'avis du Conseil départemental des Bâtiments civils (le 5 mars), la consolidation du plancher de la salle de spectacle. Les travaux adjugés le 28 juin doivent être achevés dans les trois mois. Des imprévus nécessitent la rédaction d'un devis supplémentaire comportant, notamment, la "consolidation du plancher au dessus de la salle de théâtre et [la] réfection de l'aire du grenier" ainsi que l' "appropriation de la salle du conseil et [la] consolidation de son plancher". La réception définitive est prononcée le 13 mai 1898. Au tournant du siècle, la municipalité achète la demeure contiguë au nord-ouest, rue Joubert, afin d'agrandir le bâtiment et d'y installer "une salle de réunion pour les sociétés musicales, la Caisse d'Epargne et deux dépôts d'archives". Rousseau élabore un projet articulé autour de la reconstruction de cette maison. Il la dote de trois étages et d'un escalier qui permet aussi la desserte de "la galerie supérieure de la salle de théâtre", tout en fournissant un dégagement et une issue en cas d’incendie. Le 16 février 1901, il remet son projet, validé par le conseil municipal le 29 mars et par le Conseil départemental des Bâtiments civils le 2 mai suivant, avec cette réserve que l'escalier devra être réalisé en maçonnerie et non en bois. Les travaux sont adjugés le 21 juin à des artisans locaux (la maçonnerie à l'entrepreneur Théophile Roy) et doivent être achevés d'ici la fin de l'année. Ils sont reçus provisoirement le 10 octobre 1903 et définitivement l'année suivante.

La grille tarifaire établie en 1925 permet de connaître la capacité du théâtre : 348 places, soit 8 places (à 2 F) dans 2 loges, 100 (à 1,50 F) dans la galerie, 80 (à 1 F) à l'orchestre, 130 (à 0,75 F) au parterre assis et 30 (à 0,50 F) au parterre debout. Le personnel à rémunérer à chaque représentation se compose du concierge (8 F), du machiniste (6 F), du tapissier décorateur (5 F), du gazier et du caissier (4 F chacun). La salle reste polyvalente : elle accueille ainsi des bals dans les années 1960. En 1978, la mairie est transférée dans l'ancienne demeure Gau des Voves (au 99 rue Carnot) qui, achetée par la commune en 1948, avait été convertie en collège et cantine scolaire. Le bâtiment est alors dédié au seul théâtre et, en 2001, le plafond de la salle est orné d'une peinture suivant un dessin de J.-P. Pincemin, qui vit à Villeneuve-sur-Yonne dans les années 1990. Accueillant à partir de 2004 les services culturels, il est baptisé espace culturel Jean-Pierre Pincemin le 18 septembre 2010. Le conservatoire de musique, dont le local a été incendié en décembre 2012, s'y installe l'année suivante. En 2017, le cabinet Gyssels Architecte, de Sens, élabore un projet de réaménagement et de mise en accessibilité : le rez-de-chaussée est affecté au conservatoire et une extension vitrée, abritant escalier et ascenseur, est créée en avant de la façade sud. Les travaux, débutés en septembre 2017, s'achèvent en 2019. Le théâtre, d'une capacité de 125 places, est géré de 2004 à 2016 par la compagnie Archipel puis, après les travaux, à partir du 1er janvier 2021 par les Chantiers du Théâtre (6 personnes présentes régulièrement en 2022, 1,7 ETP). Utilisé environ 180 jours par an, il accueille 25 représentations pour une douzaine de spectacles, plus deux séances de cinéma par mois assurées par l'association de cinéma itinérant Panoramic (créée début 1991).

Deux ordonnances royales, les 24 novembre 1824 et 10 octobre 1829, autorisent la municipalité de Villeneuve-sur-Yonne (alors Villeneuve-le-Roi) à acquérir des maisons afin de construire au long de la Grande Rue un hôtel de ville abritant également une justice de paix et une prison. Le projet rédigé le 15 avril 1834 par l’entrepreneur Louis Victor Jubin (ou Jubin-Mondin) est approuvé le 1er mai par le conseil municipal. Le 19 août suivant, le rapporteur du Conseil des Bâtiments civils, Jean Marie Biet, préconise des modifications pour la façade, les escaliers et la grande salle à l’étage, qui pourrait servir de théâtre. Ces changements intégrés, les travaux sont adjugés le 27 décembre 1835 aux frères François et Silvain Lavaud, d'Avrolles. Les démolitions débutent en mars 1836 mais les entrepreneurs font faillite en avril 1837. Le 20 juin 1838, le sous-préfet valide le devis présenté par Jubin pour l’achèvement du bâtiment : une première partie est adjugée le 1er juillet 1838 au menuisier Michel Chareyre, la deuxième (théâtre) le 25 juillet 1840 à l'entrepreneur Henri Olivier Langlois. Cette dernière prévoit une scène agrandie par un encorbellement sur la cour (où elle s'appuie sur le mur mitoyen), deux loges d'avant-scène et un balcon dont le centre sera occupé par cinq loges. Les derniers aménagements sont adjugés le 16 octobre 1842 à Charles Bezançon et Michel Chemovek fils. A noter que dans certaines publications, la mairie et/ou le théâtre sont attribués à Benoît Alexandre Bourla, auteur du décor du théâtre de Joigny.

Le 14 mars 1873, la municipalité valide l'achat de la maison au 19 Grande Rue, contiguë à la mairie au sud, pour établir "un cabinet pour Mr le juge de paix, un bureau pour le commissaire de police et un logement pour le concierge de la mairie" (ce bâtiment sera démoli lors du bombardement du 16 juin 1940). Le 21 septembre 1874, elle approuve un devis de 3 000 F pour la remise en état du théâtre. L'hôtel de ville est restauré en 1896 suivant le projet élaboré le 20 janvier par l'architecte Léon Rousseau, de Sens. Au tournant du siècle, la municipalité achète la demeure contiguë au nord-ouest, rue Joubert, afin d'agrandir le bâtiment et d'y installer "une salle de réunion pour les sociétés musicales, la Caisse d'Epargne et deux dépôts d'archives". Rousseau élabore alors un projet articulé autour de la reconstruction de cette maison, ; ce projet est adopté par le conseil municipal le 29 mars 1901 et les travaux sont adjugés le 21 juin suivant. En 1978, le départ des services municipaux permet de dédier le bâtiment au seul théâtre (avec une jauge de 348 places, dont 100 au balcon). Le plafond de la salle est orné en 2001 d'une peinture suivant un dessin de Pincemin. Accueillant à partir de 2004 les services culturels, le lieu est baptisé le 18 septembre 2010 espace culturel Jean-Pierre Pincemin. Le conservatoire de musique s'y installe en 2013 puis le bâtiment est réaménagé de 2017 à 2019 par le cabinet Gyssels Architecte, de Sens, qui crée une extension vitrée, abritant escalier et ascenseur. Le théâtre, d'une capacité de 125 places, est géré à partir du 1er janvier 2021 par les Chantiers du Théâtre (6 personnes présentes régulièrement en 2022, 1,7 ETP). Utilisé environ 180 jours par an, il accueille 25 représentations pour une douzaine de spectacles, plus deux séances de cinéma par mois assurées par l'association de cinéma itinérant Panoramic (créée début 1991).

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle , daté par tradition orale
  • Dates
    • 1836, daté par source
    • 1901, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Jubin Louis Victor , dit(e) Jubin-Mondin
      Jubin Louis Victor

      Jubin, Louis Victor (1800-?). Aussi connu sous le nom de Jubin-Mondin en accolant à son nom le patronyme de sa femme, Véronique Mondin. Entrepreneur de bâtiment né à Villeneuve-le-Roi le 24 mai 1800. Fils de François Pierre Jubin (?-1807), frère de François Louis Jubin (1795-1862) et gendre de Pierre Mondin, tous également entrepreneurs de bâtiment.

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      entrepreneur, conducteur de travaux attribution par source
    • Auteur :
      Biet Jean Marie
      Biet Jean Marie

      Biet, Jean Marie Dieudonné, dit Léon Marie Dieudonné (1785-1857). Architecte. Elève de l'École polytechnique en 1802, de l'école des Beaux-Arts de Paris en 1807. Entre en 1820 au Conseil des Bâtiments civils, dont il est nommé inspecteur général en 1837. Membre fondateur de la Société centrale des Architectes français en 1840.

      (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Marie_Dieudonn%C3%A9_Biet)

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
    • Auteur :
      Rousseau Léon
      Rousseau Léon

      Rousseau, Charles Léon (1863-1909). Elève de L. Pascal à l'école des Beaux Arts de Paris, qu'il rejoint en avril 1883 (et où son frère Marcel étudie aussi à partir de 1884). Diplôme d'architecte le 15 juin 1893. Architecte à Sens en 1900.

      (Sources : https://gw.geneanet.org/frblin?n=rousseau&oc=&p=charles+leon et https://agorha.inha.fr/ark:/54721/1e787bd0-5413-4521-9e16-eef9e8577690)

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Pincemin Jean-Pierre
      Pincemin Jean-Pierre

      Pincemin, Jean-Pierre (1944-2005). Peintre, graveur et sculpteur autodidacte. Il travaille d'abord en usine comme tourneur puis devient critique d'art dans les années 1960. Après une première exposition en 1968, il rejoint le mouvement Supports-Surfaces. Il occupe, de la fin des années 1980 au début 2000, à Sens une ancienne friche industrielle au Moulin du Roy (rue Eugène Delaporte), où il accueille d'autres artistes.

      (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Pincemin)

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      peintre attribution par tradition orale, attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Gyssels Architecte (2006 - )
      Gyssels Architecte

      Gyssels Architecte. Cabinet créé en 2006 et établi à Sens (5, rue Cécile de Marsangy). Dirigé par Jean-Benoît Gyssels, architecte DPLG, et Marjorie Gyssels, infographiste.

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      architecte attribution par tradition orale

L'hôtel de ville est composé de trois corps de bâtiments principaux : la mairie, son extension de 1901 (donnant rue Joubert) et celle de 2017 (place Louis VII). Les deux premiers ont des murs en moellons calcaires enduits (en briques pour l'extension ?) ; la façade antérieure de la mairie est en pierre de taille tandis que son mur latéral gauche (au sud) est habillé par une résille métallique. Ils comportent un sous-sol, avec voûtes en berceau sous la mairie. Cette dernière a un étage carré, réservé au foyer du public et au théâtre, et un comble à surcroît, desservis par trois escaliers en bois : un tournant et deux droits (accès au balcon et au comble). L'extension de 1901 a un étage carré, un en surcroît et un escalier tournant en pierre. Ces deux corps sont chacun coiffés d'un toit à croupes couvert d'ardoises, avec métal sur les terrassons de l'extension. Le corps du 2017 a un mur-rideau protégeant l'accueil, un ascenseur et un escalier métallique tournant à retours avec jour.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit
    • essentage de tôle
    • fer pan de fer mur-rideau
  • Toits
    ardoise, métal en couverture
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau segmentaire
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • noue
    • toit à longs pans brisés
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie, en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • représentation non figurative
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Linguinou, Antoine. Directeur de l'association Les Chantiers du Théâtre. Villeneuve-sur-Yonne.

    7 novembre 2022

Documents d'archives

  • Archives départementales de l'Yonne : 2 O 4162 Villeneuve-sur-Yonne. Hôtel de ville. 1824-1936.

    Archives départementales de l'Yonne, Auxerre : 2 O 4162
  • Archives départementales de l'Yonne : 2 O 4165 Villeneuve-sur-Yonne. Autres bâtiments civils et équipement. 1808-1937.

    Archives départementales de l'Yonne, Auxerre : 2 O 4165

Bibliographie

  • David de Pénanrun, Louis-Thérèse ; Roux, François ; Delaire, Edmond Augustin. Les architectes élèves de l'École des beaux-arts (1793-1907). 2e éd. Paris : Librairie de la Construction moderne, 1907. [1 f.]-XII-484 p. ; 25 cm.

    p. 193.
  • Pinon, Pierre. Une ville s'équipe : Joigny sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Dans : Archéologie, histoire et folklore du nord de l'Yonne : actes du 56e congrès de l'Association bourguignonne des Sociétés savantes, Villeneuve sur Yonne, 31 mai - 2 juin 1985. Villeneuve-sur-Yonne : Amis du Vieux Villeneuve, 1986.

    p. 164, note 52.

Documents figurés

  • Projet de mairie pour Villeneuve le Roi. Yonne. Dessin sur calque (plume), s.n. [par Louis Victor Jubin, corrigé par Jean Marie Biet ?]. Août 1834. Ech. de 10 m.

    Archives nationales, Paris : F/21/1908
  • Villeneuve-sur-Yonne - L'Hôtel-de-Ville. Carte postale, s.n. [Limite 19e siècle 20e siècle, avant 1906]. Librairie-imprimerie Bénéton éd., Villeneuve-sur-Yonne. Porte la date 24 août 1906 (tampon) au verso.

    Collection particulière : Julie Mechin, Villeneuve-sur-Yonne
  • Villeneuve-sur-Yonne - Hôtel de Ville. Carte postale, s.n. [1er quart 20e siècle, avant 1913]. Edition des Grands Economats français. Porte la date 26 juillet 1913 (tampon) au verso.

    Archives départementales de l'Yonne, Auxerre : 2 Fi 7613
  • Villeneuve-sur-Yonne - L'Hôtel de Ville. Carte postale, s.n. S.d. [1re moitié 20e siècle]. Collection P. R. - S.

    Collection particulière : Julie Mechin, Villeneuve-sur-Yonne
  • Villeneuve-sur-Yonne - La rue Carnot (Route Nationale) - Porte de Joigny (côté intérieur). Carte postale, s.n. [Milieu 20e siècle, avant 1956]. Simili-bromure A. Breger Frères, Paris. Porte les dates 23 juillet 1956 (manuscrite) et 26 juillet 1956 (tampon) au verso.

    Collection particulière : Julie Mechin, Villeneuve-sur-Yonne

Documents multimédia

  • Base Conbavil. Dépouillement analytique des procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils (1795-1840). Base accessible sur le site de l'Institut national d'Histoire de l'Art : https://www.inha.fr/fr/ressources/outils-documentaires/conseil-des-batiments-civils-conbavil.html

    Mairie de Villeneuve : 1 enregistrement (archives nationales : f/21/1908), 19 août 1834 (consultation du 29 novembre 2022).

Annexes

  • Observations du Conseil des Bâtiments civils, 19 août 1834
  • Extraits du devis des travaux restants, par Louis Victor Jubin, 3 mars 1838
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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