Dossier d’œuvre architecture IA21000124 | Réalisé par
Inguenaud Virginie
Inguenaud Virginie

Inguenaud, Virginie. Chercheur au service de l'Inventaire de Bourgogne.

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Gézolme Guillaume (Contributeur)
Gézolme Guillaume

Guillaume Gézolme, chercheur. Région Franche-Comté puis Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-

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  • étude d'inventaire
  • enquête thématique régionale, fortifications royales et nationales en Bourgogne-Franche-Comté
fortifications d'agglomération
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Archives municipales, Beaune

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Beaune centre
  • Hydrographies
  • Commune Beaune
  • Cadastre 1698 AB, AC  ; 1826 O

Beaune fut une place forte de grande importance sous le duché de Bourgogne, puis sous la royauté française. Ville frontière de 1478 à 1674, l'annexion du comté par Louis XIV ôta à la cité son importance militaire contrairement à Auxonne qui demeura une place de dépôt avec son arsenal. Cependant, Beaune a conservé une grande partie de ses fortifications malgré les grandes transformations urbaines dès la seconde moitié du 18e siècle.

Du castrum à la première enceinte

Un camp romain, installé sous Jules César, serait à l'origine des premières fortifications de la cité et notamment d'un castrum bâti au 4e siècle. Il en subsiste de nos jours des vestiges dans le centre historique de la ville, notamment rues d'Enfer et Paradis. Située à un carrefour de deux voies romaines, la place forte tire profit des rivières de l'Aigue et de la Bouzaize qui permettent d'inonder les fossés entourant l’enceinte. Une muraille semble avoir existé jusqu’au 11e siècle. L’affranchissement de la ville par le duc Eudes III annonce une époque prospère pour la cité qui s'agrandit et se déploie bien au-delà du castrum originel, si bien que les ducs capétiens installent à Beaune leur résidence. Au 13e siècle, la cité, libre de s’administrer, se dote progressivement de fortifications, à savoir une enceinte close et premières tours de guet. Ce tracé de l'enceinte n'a que très peu changé par rapport à celui qui est visible aujourd’hui. Achevés dans la seconde moitié du 14e siècle, les murs, hauts de huit mètres, sont protégés par des fossés inondés et flanqués de tours datant de cette campagne : tours des Billes ou des Poudres, etc.

Au temps des Valois

Le 6 septembre 1363, Philippe le Hardi accède au trône du duché de Bourgogne. Fils du roi Jean II, il fait basculer le duché dans la dynastie des Valois. Le duc, marié à Marguerite de Flandres, transfère la capitale à Dijon, délaissant Beaune. Le duché est un territoire riche et puissant constitué des Pays-Bas et de la Bourgogne, justifiant leurs appellations d’Etats bourguignons. Les fortifications commencées par les Capétiens sont arrêtées avec l'arrivée des Valois au pouvoir. Mais lors du règne de Philippe le Bon, les tensions avec le royaume de France motivent le duc à renforcer ses places fortes afin qu’elles soient en mesure de se défendre. Cela vaut pour Beaune. Il ordonne aux échevins de la ville de consolider les remparts existants et de bâtir des tours. Dès 1420, Philippe Le Bon accorde à la population la perception d'octrois pour perfectionner les défenses de la ville, droit renouvelé en 1433 et 1450. En pleine guerre dite du Bien public, le duc autorise le 23 mai 1466, par lettres patentes, les Beaunois la "perception pendant 10 ans d'une somme de 4 gros sur chaque queue de vin [...] afin d'employer le produit à la réparation des fortifications". Ainsi, plusieurs tours encore visibles de nos jours sont construites à cette époque : les tours Blondeau, Bussières ou encore Renard, construite à partir de 1465. La guerre dite du Bien Public et la mort du duc Charles Le Téméraire sont le paroxysme de l'affrontement entre le duché et le royaume de France, et de la nécessité de disposer de places fortes suffisamment armées face à la menace d’invasions.

Le rattachement de la Bourgogne à la France

En 1477, Louis XI déclare que le duché et son comté lui reviennent de droit, arguant que ce territoire était un apanage lorsqu'il fut attribué à Philippe par Jean Le Bon. Marie, seule héritière de Charles le Téméraire, revendique les territoires de son père. Rapidement, les soldats français menés par Georges de la Trémoille occupent la Bourgogne. Une guerre de succession s'engage. Les principales places fortes soutiennent la « duchesse ». Beaune et les territoires alentours soutiennent l’héritière du défunt duc et se révoltent contre l'armée royale. Charles d'Amboise, envoyé par le roi, assiège la ville. Au bout de cinq semaines, les soldats royaux percent une brèche dans l'enceinte de la cité, au niveau de la porte Bataillée, point faible des remparts. La ville capitule le 2 juillet 1478. Cette reddition entraîne également la destruction des châteaux de Meursault, Savigny-lès-Beaune et Mimeure.

La construction du château

Dès la prise de la ville, Louis XI ordonne la construction d'un château pour assoir son autorité. Jean Blosset est chargé des travaux. Des tours tournées vers la ville sont édifiées s'appuyant sur l'enceinte médiévale ; la porte Bataillée d'où deux axes de communications importants transitent, est conservée. Ce premier château semble achevé lorsque Louis XI meurt. Charles VIII poursuit l'œuvre de son père et renforce les tours et la porte de ville, en élevant un boulevard en terre au-devant. Toutefois, c'est au cours du règne de Louis XII que le château va s'agrandir et prendre la forme tel qu’il a sur le plan de Saint-Julien de Baleure en 1575 : deux tours massives à bossage sont bâties côté campagne. Louis de la Trémoille, gouverneur de la Bourgogne, termine le projet vers 1502 en reliant les quatre tours par des courtines, de telle sorte que cette citadelle est saillante à l'enceinte ducale. Les routes menant à Seurre et Dijon sont redirigées vers les portes de ville Madeleine et Saint-Nicolas. La porte Bataillée est détruite, n’ayant plus aucune utilité. Cette forteresse est à rapprocher de celles construites à Dijon et Auxonne, érigées également pour contrôler ce territoire fraichement acquis par la force. Enfin l’implantation de ce château se justifie depuis le traité de Senlis en 1493 qui confirme la perte du comté de Bourgogne au bénéfice de Maximilien, veuf de la défunte Marie de Bourgogne. Beaune devient une ville frontière.

Contrairement à celui d'Auxonne, le château de Beaune va connaître un tout autre destin. Le roi Henri III le cède, en 1585, aux ligueurs et à leur chef, le duc de Mayenne et gouverneur de Bourgogne (Charles de Lorraine). Une garnison s'y installe sous le commandement de Edme Régnier de Montmoyen. Dès leur arrivée, les ligueurs s’immiscent dans la vie municipale au point de faire élire un maire de leur partie, le duc de Mayenne voulant faire de la cité son lieu de retraite. L'autorité exercée sur la population provoque une insurrection le 1er décembre 1594, rapidement matée par les hommes du duc. Ce dernier engage des travaux pour renforcer les fossés en place (et fait démolir de nombreuses habitations dans les faubourgs de la ville). En février 1595, exaspérés par cette autorité militaire et financière, les Beaunois font appel au duc de Biron, un royaliste, pour les aider à déloger les ligueurs. Après six semaines de siège, une brèche est faite par les hommes de Biron dans le rempart côté ville, permettant l'assaut final fin mars. Les ligueurs se rendent. Henri IV charge Roger de Bellegarde, nouveau gouverneur de Bourgogne, de faire démolir le château côté ville en 1602 et de conserver les tours face à la campagne. L'histoire des beaunois et de leur bref château fut ainsi une source de tensions permanentes.

Les grosses tours : la seconde campagne de constructions de fortifications

Malgré la signature du traité de Senlis, les rivalités entre la France et l'Empire restent vives. De multiples combats opposent ainsi Louis XII au Saint-Empire : lutte pour la Bourgogne ou encore guerres d'Italie. En 1513, les troupes impériales et helvètes sont aux portes de Dijon, capitale du duché. L'ensemble des places fortes bourguignonnes sont donc en état d’alerte. Beaune est considérée comme "une porte de royaume". Les fossés sont nettoyés et restaurés. Cette période correspond à l’édification de quatre grosses tours ou boulevards entre 1513 et 1524, capables de résister aux boulets de canons. On procède à la destruction de plusieurs tours construites à l’époque ducale, trop vulnérables, et les grosses tours sont implantées le long du rempart. Épaisses de plus de 7 m et dotées de bossages rustiques, elles sont en fer à cheval sur deux niveaux et un terre-plein. La gorge des tours communique avec le chemin de ronde et les embrasures du niveau inférieur battent le fossé. Certaines de ces tours (de Marie de Bourgogne ou de l’hôtel-Dieu) englobent des tours "médiévales". Ces travaux de grande ampleur sont financés sur les deniers royaux et supervisés par le gouverneur de la province, La Trémoille. La tour dite Calvet conserve une pierre ornée du blason de ce gouverneur.

On modifie également les entrées de la ville. Alors que la localité compta jusqu'à neuf portes, on réduit ce nombre à quatre portes à la fin du 15e siècle : la porte Madeleine à l'est, la porte Saint-Nicolas au nord, la porte Saint-Martin à l'ouest et la porte Bretonnière au sud. Une cinquième existait, la porte Bataillée : sa tour fut détruite lors de l'extension du château mais une ouverture fut conservée dans la courtine donnant vers la plaine (puis murée en 1614). Elles sont défendues par des tours en saillie du mur d'enceinte et disposent soit d'un pont-levis, soit d'une herse protégeant l'entrée. La situation de ces portes est déterminante pour la suite du renforcement des fortifications de Beaune.

Aménagement des bastions

Duché et comté sont en guerre vers 1634, après la rupture du pacte de neutralité entre ces deux territoires par le roi Louis XIII, épisode appelé "guerre de Dix ans". Beaune est toujours situé à la frontière du comté et les troupes menées par Gallas, général de l'armée impériale, sont aux portes de la ville. Ce conflit amène la construction de nouveaux édifices fortifiés avec l'implantation de cinq bastions polygonaux en 1636-1637, adossés aux remparts. Les travaux sont menés par l'ingénieur du roi, Gauthier. Ces ouvrages sont positionnés près des portes de la ville, considérées comme des points faibles en cas de siège. Ces bastions constituent la dernière grande campagne de fortifications destinées à protéger la ville.

La conquête de la Franche-Comté et le déclassement progressif de Beaune

Après une première conquête en 1668, Louis XIV lance une nouvelle attaque en direction du Comté de Bourgogne en 1674. Les troupes du roi envahissent la Franche-Comté, qui capitule en juillet. Le traité de Nimègue marque la fin de la guerre de Hollande qui oppose la France aux Provinces-Unies à l’Espagne, et ratifie l’intégration du comté de Bourgogne à la France en 1678. Malgré des vents de révolte au sein de la paysannerie, la Franche-Comté n'est plus une menace pour les provinces frontalières du royaume à l'instar de la Bourgogne ce qui repousse donc d'une centaine de kilomètres la limite du territoire français vers l'est. Cette victoire a pour conséquence de rendre caduques les fortifications de Beaune, justifiant l'arrêt de constructions d'ouvrages défensifs contrairement à Auxonne, par exemple, qui grâce à son arsenal, conserve son statut de place forte "frontière".

Le 18e siècle : une volonté municipale d'"ouvrir la ville"

Les réparations notamment aux portes et sur les remparts demeurent une activité récurrente d'entretien et une charge financière non négligeable pour les échevins. Sous l'influence de Jean-François Maufoux, la cité va prendre un nouveau visage. Ce dernier cumule les charges de maire et de subdélégué, bénéficiant de la confiance de l'intendant de la province. Il souhaite transformer la ville et accéder aux demandes des habitants de pouvoir se balader librement dans et en dehors de la ville. Les échevins demandent au roi, en 1778, la concession des bastions et fossés "de la vieille porte dite Bretonnière" contre un cens de sept livres, et celle du château pour un cens de trois livres. Ces concessions seront ensuite adjugées aux plus offrants par la municipalité. Promenades et espaces verts publics vont être progressivement aménagés sur les remparts bastions durant la seconde moitié du 18e siècle, principalement sur la façade ouest de la ville. Les abords de la tour des Filles sont loués par la Ville. Au bastion Saint-Martin, une promenade est créée selon les plans de l'architecte Nicolas Lenoir Le Romain, avec implantation de rondes-bosses placées sur des piédestaux en 1764. Un alignement d'arbres est planté au rempart des Dames. Outre cette promenade, des projets émergent pour désenclaver la ville de ces fortifications devenues inutiles. Le bastion Bretonnière, concédé par le roi (ainsi que le château) à la ville en 1778, est percé par une nouvelle artère (actuelle rue Maufoux), séparant l'ouvrage en deux parties, puis adjugé en 1780 à des particuliers. De même au château, qui est coupé avec l’aménagement de la rue éponyme, la porte murée en 1614 est rouverte en 1793, préfigurant cette future grande voie en direction de la gare, qui sera construite au 19e siècle.

Beaune aux 19e et 20e siècles

La ville ne connaîtra pas de nouveaux ouvrages fortifiés. Cependant, la cité conserve une administration militaire avec la présence de soldats logés dans des casernes situées au faubourg Bretonnière. Vers 1855, un projet de construction d’une nouvelle caserne de cavalerie, dite "Quartier Colbert", est à l’étude : des terrains sont acquis dès 1855. Avec l'accord de l’administration de Guerre en 1888, les bâtiments sortent de terre entre 1889 à 1892. Un régiment de 800 soldats et 700 chevaux venus d'Auxonne prend possession de ce quartier. Sa mission est de préparer la population en cas de guerre. Mais après la guerre mondiale de 1914-1918, le recours à des régiments de cavalerie est devenu obsolète et le ministère de la Guerre retire les troupes de Beaune. Après sa réquisition par les Allemands lors du second conflit mondial, une garde mobile républicaine y est installée, puis la gendarmerie nationale.

En 1815, à la suite de la défaite des troupes impériales, Beaune fait partie des communes occupées par les armées de la coalition. Beaune sera occupée deux fois par les troupes prussiennes : du 3 au 20 février, puis du 10 au 24 mars 1871. Au siècle suivant, la ville est choisie par l'armée américaine en 1918 pour y implanter un hôpital militaire d'une capacité de 10 000 lits. A la fin de la guerre, une université est installée en lieu et place de l'établissement.

Les entrées de ville évoluent encore au 19e siècle. En 1838, la porte Madeleine est ouverte pour prolonger la rue d'Alsace, ce qui permet de développer le faubourg attenant. A cette période, on allonge également la rue de l'Hôtel-Dieu vers le faubourg Saint-Jacques et la rue du Collège à proximité de la tour des Filles. Ces aménagements urbains ne laissent pas insensibles certains Beaunois nostalgiques, craignant la disparition des fortifications, témoins du passé de la ville, ce que traduit ce pamphlet publié en 1877 : "les embellissements de Beaune".

Les percements et prolongements de voies ont ouvert la ville. Ainsi au cours du 20e siècle, la cité s’étend sur ses faubourgs, préservant le tissu urbain du centre-ville derrière ses remparts et bastions qui pour certains, restent en place. La réutilisation des grosses tours par des maisons de négoce, conjuguée aux soins constants apportés depuis l’Ancien Régime par les municipalités successives d'entretenir les murailles, ont permis de conserver ce patrimoine local. Malgré la création des promenades et la destruction des portes médiévales, l'enceinte est encore bien lisible et préservée.

Un camp romain, installé sous Jules César, serait à l'origine des premières fortifications de la cité et notamment un castrum bâti au 4e siècle. Au début du 13ème siècle, la localité, libre de s’administrer, se dote progressivement de fortifications, à savoir une enceinte close et des premières tours de guet. Achevés à la fin du 14e siècle, les murs d'enceinte, hauts de huit mètres, sont protégés par des fossés inondés et flanqués de tours datant de cette campagne : tours des Billes ou des Poudres, etc. La Bourgogne devient un territoire prospère et militairement fort à partir du règne de Philippe le Bon, époque où les tensions avec la royauté française sont croissantes. Le duc s'attelle à sécuriser ses places fortes afin qu'elles soient en mesure de se défendre. Cela vaut pour Beaune. Il demande aux échevins de la ville de renforcer les remparts et de bâtir des tours. A la mort de Charles le Téméraire en 1477, le roi de France Louis XI s'empare de la Bourgogne. Dès la prise de la ville en 1478, Louis XI ordonne la construction d'un château pour mater des insurrections de la population. Terminée sous les ordres du gouverneur Louis de la Trémoille, cette forteresse est à rapprocher de celles construites à Dijon et Auxonne, érigées pour assoir l'autorité royale sur ce territoire conquis par la violence. Quatre grosses tours (ou boulevards), capables de résister aux boulets de canons, sont bâties entre 1513 et 1524 : implantées le long du rempart avec des murs épais de plus de sept mètres et dotées de bossages rustiques, elles ont pour fonction de résister à l'artillerie moderne. Le duché sous giron français et le comté aux mains des Habsbourg sont en guerre en 1634, après la rupture du pacte de neutralité entre ces deux territoires par le roi Louis XIII, épisode appelé "guerre de Dix ans". Ce conflit amène la localité à implanter de nouveaux édifices fortifiés : cinq bastions polygonaux en 1636-1637 adossés aux remparts, qui constituent la dernière campagne de renforcement de l'enceinte de la cité.

L'enceinte subsiste pour les trois quarts de son périmètre. Il reste toujours les deux plus importantes tours du château, les quatre boulevards, quatre bastions sur cinq, et certaines tours de l'époque ducale en totalité ou en partie. Les quatre grosses tours à bossage, ou boulevards, implantées aux angles de l'enceinte, absorbent parfois des tours plus anciennes sans les détruire : c'est le cas de la Grosse tour avec celle des Billes (ou Jolibois) et de la tour de l'Hôtel-Dieu avec celle des Cordeliers. Les bastions, eux, sont plaqués le long des courtines, et peu armés dès l'origine.

  • Murs
    • pierre
    • bossage
    • grand appareil
  • Plans
    système bastionné
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1929/10/03
    inscrit MH, 1937/09/10
  • Précisions sur la protection

    Les restes des anciens remparts appartenant à Monsieur Calvet, boulevard Perpreuil : inscription par arrêté du 3 octobre 1929 ; Deux tours de l'ancien château et parties de rempart y attenant ; anciens fossés situés en avant jusqu'à la grille du boulevard (partie comprise entre les lettres ABCDA sur le plan annexé à l'arrêté) ; rempart de la Comédie comprenant le chemin de ronde, la muraille, le saillant avec son échauguette, la tour ronde, le fossé avec les constructions qui s'y trouvent jusqu'à la grille (partie comprise entre les lettres CDEFC sur le plan) ; tour qui s'élève à l'angle des boulevards Saint-Martin et Saint-Nicolas et fossé en avant jusqu'à la grille (partie comprise entre les lettres GHIJG sur le plan) ; rempart des Dames depuis l'avenue de la République jusqu'à la rue Maufoux comprenant le chemin de ronde avec les arbres, la muraille, la grande tour, le fossé jusqu'à la route nationale (boulevard de Bouze) (partie comprise entre les lettres KLMNOK sur le plan) ; rempart de l'Hôpital comprenant le chemin de ronde, la muraille, la tour demi-ronde et le fossé (partie comprise entre les lettres PQRSP sur le plan) ; rempart de la Madeleine comprenant la muraille, la grosse tour avec sa tourelle circulaire et le fossé en avant (partie comprise entre les lettres TUVXYT sur le plan) ; la tourelle ronde isolée ; rempart du Château comprenant le chemin de ronde, le saillant avec échauguette, la tour demi-ronde et le fossé jusqu'à la grille le long du boulevard (partie comprise entre les lettres ZWABZ sur le plan) : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Archives municipales, Beaune : carton 31, cote 59. Cahier contenant la copie des délibérations de la mairie et du conseil de la ville de Beaune, depuis le 4 août 1636 au 3 mars 1637, concernant les préparatifs de défense de la ville, contre les troupes impériales commandées par Galas et le duc de Lorraine. 1636-1637.

    Archives municipales, Beaune : carton 31, cote 59

Bibliographie

  • Beaune à la fin de l'Ancien Régime. Les réalisations municipales. Catalogue de l'exposition présentée par le service des Archives municipales de Beaune à la chapelle de l'Oratoire du 3 juin au 28 aout 1988.

  • Collet, Brice ; Faucherre, Nicolas. Les remparts de Beaune au temps des Valois. Beaune : Association des Amis des Remparts, 1998.

  • Delissey, J. Le vieux Beaune. Beaune, 1941 (réimpr. 1981).

  • Desaive, Jean-Paul. Aliénations du domaine royal et enceintes urbaines castrales : l'exemple de la Bourgogne [au 18e siècle]. Dans "Villes et communes des origines au 19e s", actes du colloque de Joigny des 5 et 6 octobre 1996.

  • Échos de la ville : les embellissements de Beaune [extraits de la Revue Bourguignonne]. Beaune : Battault-Morot. 1877.

    Bibliothèque municipale, Beaune
  • Faucherre, Nicolas. Les citadelles du roi de France sous Charles VII et Louis XI. Centre de Castellologie. 2019.

Documents figurés

  • Le vray portraict de la ville de Beaulne. Extrait de "De l'origine des Bourgongnons et Antiquités des Estats de Bourgogne" par Pierre de Saint-Julien, publié à Paris chez Nicolas Chesneau, 1581.

    Bibliothèque municipale, Beaune
  • Recueil de plans de fortications de villes de Bourgogne : plan de la ville de Beaune. Atlas, s.n . 1638.

    Bibliothèque nationale, Paris
  • Plan et vue de l’enceinte des murailles et fortifications de la ville de Beaune. Dessin, s.n. S.d [17e siècle]. Rouleau de papier de 6 mètres de long sur 46 centimètres de hauteur.

    Archives municipales, Beaune : carton 31, cote 64
  • Plan de Beaune levé en 1764 par Mr. Monge et Fion. Extrait de "Histoire de Beaune et de ses Antiquités" par l'abbé Gandelot, publié à Dijon chez L. N. Frantin en 1772. La version manuscrite du plan, très dégradée, est conservée à la bibliothèque municipale de Beaune sous la cote Rés. pl. 1.

    Bibliothèque municipale, Beaune : Rés. pl. 1
  • Plan de la ville de Beaune. Dessin, par Denis Quinard. 1783. Échelles de 18 toises de roy.

    Archives municipales, Beaune
  • Plan de l'enceinte de la Ville de Beaune. Dessin (plume, lavis), par Pourcher. 1785.

    Archives municipales, Beaune
  • Avenue de la gare et octrois. Photographie sur plaque, s.n. S.d.

    Archives municipales, Beaune : 2 fi 187
  • Rempart, passage vers la rue Charles Cloutier sur le rempart des Dames. Photographie sur plaque, s.n. S.d.

    Archives municipales, Beaune : 2 fi 105
  • Entrée de la caserne quartier Colbert. Carte postale, s.n. S.d [vers 1908].

    Archives municipales, Beaune : 4 fi 13
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2000, 2024
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Inguenaud Virginie
Inguenaud Virginie

Inguenaud, Virginie. Chercheur au service de l'Inventaire de Bourgogne.

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Gézolme Guillaume
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Guillaume Gézolme, chercheur. Région Franche-Comté puis Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-

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