Sonia Dourlot, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-2020
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Maîche
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Commune
Charquemont
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Adresse
5 Rue Neuve
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Cadastre
2014
AI
68, 69
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Dénominationsimmeuble, atelier, usine d'horlogerie
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Précision dénominationatelier de galvanoplastie, usine de montres
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Appellationsatelier Haenni, usine Froidevaux Frères
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Parties constituantes non étudiéeslogement, atelier de fabrication, garage
Le menuisier Justin Froidevaux (1871-1917) fait construire l'immeuble vers 1903-1904, alors que se constitue un nouveau quartier autour de la gare du tacot (ligne Morteau-Maîche, ouverte l'année suivante). Le bâtiment, porté comme atelier sur un plan de janvier 1904, accueille immédiatement la société de dorage et galvanoplastie d'Albert Haenni (qui s'installera en 1913 au 2 rue Victor Hugo), avant de passer aux mains de l'industriel horloger Joseph Guillaume, établi aux 13 et 15 Grande Rue ; il héberge aussi un temps un café. La société Froidevaux Frères, réunissant les fils de Justin, s'installe au rez-de-chaussée en 1921 et devient propriétaire des lieux vers 1924. Elle est composée de Paul (1889-1975), René (1901-1979) et Emile (1904-1987), leur frère Charles (1908-1968) s'établissant vers 1925 à son compte au 1 Grande Rue. Aidés de quelques ouvriers, les trois frères produisent des montres sous la marque Perfex (dont le début est formé de leurs initiales), avec un montage en grande partie sous-traité à l'extérieur. La société est transformée en Sarl en 1929 et, à la suite de la crise mondiale, elle élargit sa clientèle habituelle de grossistes aux horlogers détaillants. L'affaire connaît une expansion certaine, favorisée par le travail de son représentant M Jeannerat, si bien qu'elle fait bâtir à Besançon (au 17 bis rue de la Rotonde) une usine, commencée au début de la deuxième guerre mondiale et achevée en 1946. En 1953, Paul transfère la société à Besançon, accompagné de René et de deux neveux (Pierre et André). Emile demeure dans l'immeuble où il fabrique des montres avec l’aide ses enfants sous la marque Ervex. Il achète en 1954 5 450 ébauches françaises : 1 500 de la société Horlogerie de Savoie (Annemasse), 1 400 des Ets Cupillard (Villers-le-Lac) et 2 550 de la maison Joseph Jeambrun (Maîche). Lui succède dans l'atelier son fils Pierre, qui travaille à domicile en tant que rhabilleur et bijoutier pour son beau-frère Denis Vuillemin. Ce dernier a repris à Sochaux l'horlogerie-bijouterie de son père Léon (auparavant associé à ses frères Paul et Georges au sein de la société Henri Vuillemin-Régnier et ses Fils), possesseur de la marque Vuillemin-Sochaux. Cet atelier semble fermer dans les années 1985-1990, lorsque Pierre part travailler en Suisse. Le bâtiment, redevenu une habitation, a été incendié le 25 juin 2014. Il est aujourd'hui réhabilité.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
L'immeuble a des murs en moellons calcaires enduits, avec essentage de tôle à l'ouest, et un toit à longs pans et couverture de tuiles mécaniques. Il comporte deux étages carrés et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre. Ses élévations, à travées, sont percées de fenêtres en arc segmentaire à encadrement de briques silico-calcaires. La façade antérieure présente des fenêtres jumelées et, au rez-de-chaussée, des fenêtres multiples. Les garages à l'ouest sont protégés par des tuiles mécaniques et une terrasse en béton ; ceux au sud-est, récents, associent parpaings de béton et essentage de matériau synthétique, toit à un pan et tôle d'acier.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- essentage de tôle
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Toitstuile mécanique
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Étages2 étages carrés, étage en surcroît
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Énergies
- énergie électrique achetée
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Typologiesbaie horlogère ; baie multiple
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
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Référence Patriarcheprésent sur POP
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Archives départementales du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Francis Grux
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Claude Dubail
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Donzé, Jacques. Ancien horloger, historien de Charquemont.
2012-2014 -
Froidevaux, Hervé. Fils de l'horloger Emile Froidevaux. Charquemont
14 février 2017
Documents d'archives
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Archives départementales du Doubs : 50 J 27 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1968.
Dossier Froidevaux Emile (Ets), à Charquemont, 1954-1961. -
Archives départementales du Doubs : 50 J 37 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1970.
Dossier Perfex (Ets Froidevaux Frères) à Besançon, 1955-1966. -
Archives départementales du Doubs : 3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963.
- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812).
- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906].
- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910).
- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963).
3 P 128/5, 8 et 9.
Bibliographie
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Benoît, Maurice ; Gauthier, Jean [et al.]. La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort. - Besançon : Impr. de l'Est, 1958.
Vol. 2, p. 136. -
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991. 243 p. : cartes postales ; 31 cm.
P. 138 : ill.
Documents figurés
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Projet d'aliénation d'immeubles communaux [terrain aux 4 et 6 Rue Neuve à aliéner à Elisa Fallot], dessin sur calque (plume, lavis), par le géomètre Bourquin, Maîche le 21 janvier 1904, 38 x 49 cm, échelle 1/500.
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42. - Charquemont. - Rue Neuve [depuis le carrefour avec la rue Pasteur], carte postale, par la Veuve Sandoz, s.d. [décennie 1900, avant 1908], Veuve Sandoz éd. à Charquemont. Porte la date 29 septembre 1908 (tampon) au verso.
Le bâtiment est le deuxième à droite. -
Charquemont - Rue Neuve, carte postale, s.n., s.d. [1916 ou 1917], Francis Grux peintre-éditeur à Maîche. La carte porte un tampon daté de mai 1917.
Le bâtiment est le deuxième à gauche. -
25140 Charquemont [vue aérienne du village depuis l'ouest], carte postale en couleur, par Claude Dubail, s.d. [décennie 1980], Impr. Pierron à Sarreguemines.
La Rue Neuve se trouve au premier plan.
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-