Dossier d’œuvre architecture IA25001239 | Réalisé par
Poupard Laurent (Contributeur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
scierie Justin Froidevaux, puis Mougin puis Taillard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays horloger (le) - Maîche
  • Commune Charquemont
  • Adresse 16 Rue Neuve
  • Cadastre 2014 AI 24, 351, 352, 474-478, 483, 506, 507
  • Dénominations
    scierie
  • Appellations
    scierie Justin Froidevaux, scierie Mougin, scierie Taillard
  • Parties constituantes non étudiées
    aire des produits manufacturés, entrepôt industriel, logement, logement d'ouvriers, remise, étable

La création de la scierie est attribuée au menuisier Justin Froidevaux (1871-1917) qui, au début du 20e siècle, investit dans le quartier de la gare en cours de constitution (ligne Morteau-Maîche, ouverte en 1905). Il fait ainsi construire vers 1901 au 3 Rue Neuve une maison, qui passera ensuite à Félix Feuvrier, et vers 1904 au n° 5 de la rue un immeuble, peut-être destiné à accueillir ses ouvriers, qu'il revendra à l'industriel horloger Joseph Guillaume et qui reviendra vers 1924 à la société Froidevaux Frères, créée par ses fils.

Pour la scierie, Froidevaux n'est cependant pas mentionné sur la matrice cadastrale (il semble mourir au tout début de la construction, voire juste avant), qui enregistre comme premier propriétaire Henri Arnoux, remplacé vers 1920 par Pierre Mougin (habitant l'ancienne usine Wasner-Ruffier au n° 7), originaire de Villers-le-Lac, puis en 1927 par Marcel Taillard père (demeurant dans le logement patronal du n° 16), auquel succédera en 1965 son fils (également prénommé Marcel). La matrice signale la construction de 1918 à 1923 de tout un ensemble de bâtiments - maison (fort semblable à la maison voisine, au n° 14), garage, bureau, scierie, entrepôt, dépôt de sciure, etc. -, agrandis vers 1933 puis 1940. L'atelier de sciage est un vaste bâtiment en bois perpendiculaire à la rue, situé à l'ouest du logement patronal. Il est équipé de châssis de scie et d'une scie dite "de côté". L'entreprise, qui emploie 11 ouvriers en 1930, dispose d'un camion et durant la deuxième guerre d'un attelage de deux boeufs de trait. En 1991, elle occupe neuf personnes sur place, plus trois ou quatre débardeurs et bûcherons, et traite 8 à 9 000 m3 de grumes.

Détruite par un incendie dans la nuit du 28 au 29 janvier 1991, la scierie a été démolie. Seuls subsistent au nord une ancienne remise (transformée en habitation), qui fut aussi entrepôt de sciure, logement d'ouvriers et étable des boeufs ; au long de la Rue Neuve le logement patronal, rénové après l'incendie et orné en 2001 sur son mur oriental d'une peinture murale due au peintre suisse Carolus (Carol Gertsch, né le 26 avril 1952 à La Chaux-de-Fonds) ; entre les deux quelques pans de murs.

Le logement patronal, aux murs de moellons calcaires enduits, comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier récent tournant à retours sans jour en béton. Il ressemble beaucoup à la maison voisine (au n° 14), notamment par la disposition de ses façades, celle antérieure percée de fenêtres horlogères au rez-de-chaussée et à l'étage. Sa façade orientale est ornée d'une peinture évoquant l'activité de la scierie dans un paysage du Haut-Doubs. Au nord, le deuxième bâtiment est, lui, en pan de béton armé avec remplissage de briques creuses et enduit, masqués par un essentage de planches en partie haute (le mur pignon occidental est protégé par un essentage récent). Il comporte un étage carré. Les deux édifices sont coiffés chacun d'un toit à longs pans et pignons couverts, à couverture de tuiles mécaniques. Les vestiges de l'atelier de fabrication consistent en un pan de mur en moellons calcaires.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • béton pan de béton armé enduit
    • brique creuse essentage de planches
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
  • Typologies
    baie horlogère
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, vestiges
  • Techniques
    • peinture rupestre
  • Représentations
    • arbre
  • Précision représentations

    La peinture est de format losangique, réalisée sur une surépaisseur de crépis sur le mur oriental du logement patronal. Elle représente en arrière-plan un paysage du Haut-Doubs, avec forêt de sapins et monts, et en avant-plan des piles de planches séparées par un chemin de grumes entassées. Elle porte des inscriptions : signature du peintre et date de réalisation en bas à gauche (Carolus / 7 / 2001), dates d'existence de la scierie et initiales du dernier scieur en bas à droite (1927-1991 M.T.)

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Référence Patriarche
    présent sur POP
  • Donzé, Jacques. Ancien horloger, historien de Charquemont.

    2012-2014
  • Taillard, Marcel et Mme. Anciens propriétaires et exploitants de la scierie, Charquemont.

    30 juin 2014

Documents d'archives

  • Archives départementales du Doubs : M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : M 3044
  • Archives départementales du Doubs : 3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963.

    - 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812).

    - 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906].

    - 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910).

    - 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963).

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 3 P 128
    3 P 128/8-9.

Bibliographie

  • Donzé, Jacques. Charquemont. Comment ? Pourquoi ? 1339-2010.- S.l. [Charquemont] : s.n. [l’auteur], 2010. 209 p. : ill. ; 30 cm.

    P. 96, 103, 117 : ill.

Documents figurés

  • Charquemont [la Rue Neuve et le quartier de la gare, depuis le sud], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [décennie 1910], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome III. Autour de Charquemont et Damprichard. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1991, p. 141.

    Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
    Scierie et logement patronal, pas encore crépi.
  • 14. Charquemont. - Rue Neuve [vers la scierie], carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle], éd. Hôtel du Lion d'Or à Charquemont.

    Collection particulière : Jacques Donzé, Charquemont
  • Charquemont (Doubs). 11058 - Vue générale aérienne, carte postale, s.n., s.d. [entre 1951 et 1958], Editions aériennes Cim, Combier Imp. Macon.

    Collection particulière : Jacques Donzé, Charquemont
  • Charquemont (Doubs). Quartier de la Gare et les Cités, carte postale, s.n., s.d. [entre 1951 et 1958], Combier éd. à Macon.

    Collection particulière : Jacques Donzé, Charquemont
  • 25140 Charquemont [vue aérienne du village depuis l'ouest], carte postale en couleur, par Claude Dubail, s.d. [décennie 1980], Impr. Pierron à Sarreguemines.

  • Les ruines de la scierie Taillard détruite par un incendie dans la nuit du 28 au 29 janvier 1991, ensemble de deux photographies, s.n. Publiées dans : Donzé, Jacques. Charquemont. Comment ? Pourquoi ? 1339-2010, 2010, p. 117.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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