Absent de l’Annuaire général de la cinématographie 1930-31, qui ne mentionne que le cinéma-théâtre de M Delorme rue des Ourbes (lequel disparaîtra en 1974), le cinéma Olympia est, suivant la matrice cadastrale, construit vers 1936 (en 1939 ?) rue des Fossés Prolongée (actuelle rue de Bourgogne). En 1939, Joseph Marie Chrysol Sigier, agent du cadastre, et sa femme Lucie Alice Chiron, demeurant à Pouilly-sur-Loire, deviennent co-propriétaires du fonds de commerce du cinéma Olympia avec Paulette Guillerault, épouse d'Elie Camille Michel, directrice de cinéma résidant au 14 rue du Petit Rivage à La Charité-sur-Loire. Le 27 décembre 1941, les époux Sigier cèdent au commerçant Georges Leblond et à sa femme Denise Marguerite Mannevy leur part dans l'affaire, soit le moitié du fonds (comprenant "deux appareils de projection [en 35 mm], lanterne, redresseurs, amplificateur, tourne-disques, haut-parleur de cabine, transformateur, deux hauts-parleurs de salle, écran, cinq cent fauteuils partie velours, bureau-caisse, installation de chauffage") et la moitié en location du bâtiment ("entrée, salle de guichet, salle de cinéma, cabine d'opération, deux water closets, vestiaire et local de sécurité pour les pompiers ; terrain devant, trottoir"). Mmes Guillerault et Mannevy s'associent le 1er février 1943 au sein de la Sarl Cinéma Olympia, au capital de 320 000 F, pour exploiter l'établissement. L'annuaire professionnel Bellefaye signale qu'il est tenu en 1950, 1960 et 1970 par Mme Germaine Saint-Denis (il assure huit représentations par semaine en 1960 et peut recevoir des attractions). Il ferme dans les années 1970 et est remplacé par un commerce (braderie du Val de Loire). Acheté le 15 septembre 1982 à Mme Saint-Denis par la société Les Olympiades, dirigée par Pierre Dominique Gilles Le Ber et Françoise Reine Fernande Vavasseur, il est revendu le 23 octobre suivant à la Ville de La Charité-sur-Loire. Cette dernière confie à l'architecte Jean-Pierre Rault (21 rue de la Voûte, à Paris) le soin de dresser un projet de rénovation, incluant la création d'une deuxième salle. Les travaux sont exécutés en 1983 par la Société d'Exploitation technique (2 place E. Audran, à Marseille) et le cinéma, renommé Crystal Palace, ouvre ses portes le 1er juin, avec 356 places (253 dans la salle 1 et 103 dans la 2). La gestion est confiée à une association (dirigée par Pierre Bonnet), en 1987 à la société Vega de Jean-Jacques Mary (laquelle exploite également les cinémas de Cosne-Cour-sur-Loire, Clamecy, Château-Chinon, Decize et Luzy), en 1993 à Daniel Riotte (aussi présent à l'Eden de Cosne), en 2008 à l'association Odessa Cinéma (présidée par Bruno Godin), en 2020 à l'association Sceni Qua Non. Rénové en 2018, l'établissement comporte deux salles, de 193 (salle 1) et 93 places (salle 2), dotées de fauteuils de la société Mussidan Sièges (à Saint-Médard-de-Mussidan) et dont la cabine de projection commune est équipée de deux projecteurs Barco DP2K12C (de 2012), fournis par la société Ciné 3 Diffusion, agent Cinemeccanica (à Saint-Laurent-de-Mure).