Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- enquête thématique régionale, val de Saône
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Val de Saône - Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
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Hydrographies
Saône
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Commune
Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
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Lieu-dit
Bois du prince de Bauffremont
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Adresse
rue de Saint-Albin
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Cadastre
2018
0D
846
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Précisions
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Dénominationsécurie, pigeonnier, dépendance
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
L'écurie est bâtie dans le cadre de l'ambitieux projet de reconstruction du château par Roger Alexandre de Bauffremont dans les années 1850-1860. Elle figure sur l'atlas cantonal de 1858, à côté de l'ancien château (construit dans les années 1810-1820, détruit après 1918) et en contrebas du château projeté, dont la construction est finalement abandonnée. Elle porte elle-même le nom de "château" sur l'atlas cantonal, mais la disposition générale tout comme le décor sculpté confirment bien que l'édifice a été conçu comme une écurie. C'est seulement dans un second temps, vraisemblablement à la fin du 19e siècle, ou peut-être même après l'acquisition de l'ensemble du domaine par le comte Ferdinand O'Gorman, qu'une partie de l'écurie est aménagée pour devenir une habitation. Le nom de l'architecte de l'écurie n'est pas connu. On peut se demander si l'architecte parisien Édouard Lussy n'est pas impliqué dans le chantier. C'est en effet lui qui propose à la commune, dont Roger Alexandre de Bauffremont est alors maire, le premier projet pour la nouvelle maison commune en 1865. L'édifice correspond toutefois assez peu au style néo-Renaissance que l'architecte adopte dans les rares édifices que l'on connaît de lui. Le style néo-Louis XV de l'écurie fait davantage penser à celui de Joseph-Antoine Froelicher, Henri Parent et Clément Parent. Le choix de ce style, exceptionnel à une époque encore largement dominée par le goût néo-gothique, s'explique sans doute par le programme même de l'édifice et le poids des modèles français des 17e et 18e siècles. Rien n'indique que le "château projeté" n'aurait pas été construit en style néo-gothique. Les sculptures du pavillon central ne sont pas signées. Le pigeonnier et les dépendances sont à dater également des mêmes années.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
L'ensemble des édifices se situent dans l'axe "historique" du château du 18e siècle, qui correspond à l'allée des Boulingrins, alors que le château construit dans les années 1810-1820 s'en était écarté au profit d'un alignement sur un axe secondaire formé par la levée du canal longeant les Boulingrins. Ce choix délibéré marque la volonté du propriétaire de renouer avec le passé illustre du domaine.
Écurie et fontaine-abreuvoir
L'édifice est construit en pierre de taille (côté cour) et en moellon calcaire recouvert d'un enduit en faux appareil (côté parc). Il est composé de trois corps formant un plan en U. Ces corps présentent, côté cour, une façade de plan concave avec un pavillon central percé d'un passage cocher, en fond de cour, et deux pavillons latéraux précédés de perrons aux extrémités. Le plan concave fait référence au modèle versaillais des écuries du 17e siècle. Le pavillon central est couvert d'un toit à l'impériale en zinc surmonté d'un terrasson bordé de balustrades à ovales. Les pavillons latéraux sont couverts d'un toit brisé en pavillon en ardoise. Les ailes sont enfin couvertes de toits brisés. Les toitures des pavillons sont percées de lucarnes. Chaque oculus est encadré de volutes et surmonté d'une archivolte.
Les ailes latérales abritent les espaces réservés aux chevaux. Elles s'ouvrent, côté cour, par de grandes arcades, que l'on voit fermées de grandes portes en bois surmontées d'un tympan de menuiserie sur les photographies les plus anciennes. Le côté droit a conservé ses volumes, ses portes en bois et son sol en brique, mais il a été transformé en remise. Le côté gauche a subi des modifications plus profondes. Sa transformation en habitation a eu des conséquences sur les grandes arcades. Dans un premier temps, elles ont été fermées par des allèges et des alettes pour créer de fenêtres de taille réduite. Dans un second temps, les alettes ont été supprimées et les tympans ouverts pour créer les grandes baies vitrées en menuiserie qui existent aujourd'hui. Les deux pavillons latéraux s'élèvent sur trois niveaux (rez-de-chaussée, étage carré et étage de comble) et sont percés de baies couvertes d'arcs segmentaires. Ils sont peut-être à l'origine destinés à conserver les équipements (sellerie) et recevoir les cavaliers, moins probablement à servir d'habitations pour les écuyers, palefreniers et maréchaux. Chacun de deux pavillons possède un escalier dans-œuvre.
L'élévation sur la cour du pavillon central se distingue par la richesse des sculptures en pierre. Le tympan surmontant le passage est décoré d'un grand relief représentant des trophées de chasse disposés de part et d'autre d'un oculus central : vestes de chasse à courre, épées et hallebardes, carquois remplis de flèches et faisceau de lances enrubannées, sur un fond de branches de chêne et de laurier, le tout surmonté d'une hure de sanglier sur laquelle repose un écu vairé qui constitue les armoires des Bauffremont. Les trois chevaux s'élançant du fronton cintré s'inspirent directement des modèles de Versailles, de Chantilly et de Bizy. L'animal agrippant la lucarne est peut-être de la même manière une allusion à la "lucarne de Louvois" de la cour de l'hôtel des Invalides à Paris. Enfin, les guirlandes qui pendent de part et d'autres des oculi latéraux (queues de moutons) explicitent encore davantage la référence à l'architecture classique française.
Dans la cour de l'écurie, une fontaine-abreuvoir est composée d'une fontaine à deux vasques superposées (chandelier d'eau) dont l'eau s'écoule dans un abreuvoir (côté ouest) et dans un bassin de plan demi-circulaire orné d'une balustrade (côté est). La balustrade se poursuivait à l'origine de part et d'autre jusqu'aux pavillons latéraux, clôturant ainsi la cour. Il n'en reste aujourd'hui plus que le socle et les dés. Les vases (cratères) disposés sur les dés sont visibles sur les cartes postales du début du 20e siècle. La fontaine n'est aujourd'hui plus en eau.
Pigeonnier
Le pigeonnier est érigé au centre d'une cour, dans l'axe du passage cocher de l'écurie. Il est construit en moellon calcaire enduit et en pierre de taille pour les premières assises, chaînes d'angles, encadrements de baies et corniches. Il s'élève sur deux niveaux et il est couvert d'un toit polygonal en tuile mécanique surmonté d'un lanterneau (aux ouvertures aujourd'hui obstruées par des planches de bois). Quatre des huit côtés de l'élévation sont percés de baies divisées en trois par deux meneaux (ouvertures à pigeons). Une porte percée dans le côté ouest permet d'accéder à l'intérieur de l'édifice. La partie supérieure du second niveau est ornée d'une corniche
Dépendances
Les dépendances sont constituées aujourd'hui par un ensemble de quatre bâtiments disposés autour de la cour du pigeonnier. Le bâtiment du sud-ouest est aujourd'hui une volière, et pourrait l'avoir été dès sa construction. Ceux qui ferment la cour du côté nord devaient également avoir une vocation agricole à l'origine. Le bâtiment du nord-ouest pourrait enfin être une salle de chasse. Il ne reste que les fondations du bâtiment qui constituait son pendant au sud-ouest. Les murs sont en moellon calcaire recouvert d'enduit de couleur brique avec chaînes d'angles et encadrements des baies en pierre de taille. Le bâtiment au centre du côté nord présente la particularité de s'élever sur deux niveaux (rez-de-chaussée et comble à surcroît percé d'une porte) et d'être couvert d'un toit à longs pans et à croupes en tuile plate. Tous les autres bâtiments s'élèvent sur un seul niveau et sont couverts d'un toit à longs pans et à croupes en tuile mécanique. Les deux murets parallèles dans la cour correspondent au vestige d'un égayoir, aujourd'hui remblayé.
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Murs
- calcaire moyen appareil
- calcaire moellon enduit
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Toitsardoise, tuile plate, tuile mécanique, zinc en couverture
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Plansplan régulier en U, plan rectangulaire régulier, plan centré
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Étagesrez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble, comble à surcroît
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit polygonal lanterneau
- toit à longs pans croupe
- toit à l'impériale
- toit brisé en pavillon
- toit à longs pans brisés
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
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Typologiesbaie rectangulaire ; baie avec arc segmentaire ; baie avec arc plein cintre ; oculus ; porte cochère
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- trophée, chêne, laurier, épée, lance, carquois, flèche, sanglier, cheval, blason, guirlande, cor de chasse
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Statut de la propriétépropriété privée
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Protectionsinscrit MH partiellement, 1996/12/05
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Précisions sur la protection
Inscription par arrêté du 5 décembre 1996.
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Référence MH
- (c) Archives départementales de la Haute-Saône
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Robez-Masson
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bibliographie
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Dinant, Georges. Le Château de Scey-sur-Saône. Saint-Rémy-lès-Chevreuse : G. Dinant, 2006. 60 p.
p.44
Documents figurés
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Scey-sur-Saône. Dépendances du château. [carte postale]. [s.l.] : Robez-Masson, [vers 1907].
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Scey-sur-Saône (Haute-Saône). Le Château / [auteur inconnu]. [Premier quart du 20e siècle]. [S.l.] : [s.n.], [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-