Dumorey décrit précisément le passage de Jean-de-Saône en 1779 : il y a un bac pour communiquer avec la Bresse et un port où l'on charge des vins et des pierres de taille provenant des carrières de Farges ; et au bas de la dernière maison de Jean-de-Saône, un pont de pierre pour passer le bief (il pourrait s'agir du ponceau des Ursules). La carte d'état-major et le cadastre napoléonien (état de sections de 1842) mentionnent un bac au niveau du port qui pourrait suivre le tracé d'un ancien gué entre Montbellet et le Port du Perron (cf. Annie Dumont).
Le Tableau n° 2 - Description des ouvrages (3 S 9) dressé par l'ingénieur ordinaire le 25 mai 1860 détaille les travaux successifs à Jean-de-Saône : banquette de halage en amont du port (1852), banquette de halage à la suite avec rampe d'accès (1824), ponceau (1813), mur de quai du port (1824), perré du port, y compris une double rampe (1849), deuxième mur de quai de Jean-de-Saône (1811) : soit une série d'aménagements effectués dans la première moitié du 19e siècle sur plusieurs centaines de mètres, en rive droite de la Saône. L’État des ouvrages de la navigation (3 S 10) indique un mur de soutènement au port sur une longueur de 90 m au PK 100.170.
Enfin, le port de Jean-de-Saône fait partie de la liste dressée par Larue en 1877 des ports en activité sur la Saône.
Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté