Dossier d’œuvre architecture IA58000666 | Réalisé par
Hugonnet-Berger Claudine (Contributeur)
Hugonnet-Berger Claudine

Hugonnet-Berger, Claudine. Chercheur au service de l'Inventaire de Bourgogne.

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Fromaget Brigitte (Contributeur)
Fromaget Brigitte

Fromaget, Brigitte. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

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Dufoulon Fabien (Contributeur)
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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  • enquête thématique régionale, architecture du 20e siècle
  • enquête thématique régionale, patrimoine hospitalier
  • enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
établissement thermal
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté
  • Commune Pougues-les-Eaux
  • Adresse 23-25 avenue de Conti
  • Cadastre 2020 ZD 220-221, 230  ; 1812 A 78

Les abords des sources Saint-Léger et Saint-Marceau aux 16e et 17e siècles

Les sources Saint-Léger et Saint-Marceau sont à l'origine du développement du thermalisme à Pougues-les-Eaux. Elles ont dû être repérées très tôt par un affleurement naturel. Pidoux (1584) indique qu'elles sont "proches comme d'un pied". Elles ne sont plus distinguées l'une de l'autre au 18e siècle et la source Saint-Marceau disparaît alors. L'ancienne source Saint-Marceau doit bien être distinguée de la nouvelle source Saint-Marcel découverte sur le même site, mais plus au nord, en 1833.

Banc (1618) précise que l'usage des eaux est immémorial, après s'être renseigné auprès des habitants. Lui aussi distingue les deux sources, à l'intérieur d'une enceinte de plan carré de 25 ou 30 pas (soit entre 8 et 10 mètres) de côté. La source Saint-Léger est la plus première à avoir été utilisée ("C'estoit celle de laquelle anciennement les Païsans voisins beuvoient, en faisant leurs neufvaines en l'honneur de sainct Léger pour guérir de l'hydropisie"). C'est aussi, toujours selon l'auteur, la moins intéressante des deux sources car ses eaux sont mélangées aux eaux de pluie qui en diminuent les vertus. Il préconise donc l'utilisation de la source Saint-Marceau, située à côté, aux eaux plus concentrées. L'auteur indique enfin l'existence, entre les deux sources, d'un trou d'eau boueuse ("source Saint-Eutrope") que personne n'a encore osé capter. On apprend dans les Observations sur l'usage des eaux (1769) de Joseph Raulin que l'enceinte est encore debout plus de deux siècles après sa construction : "Le mur qui environne la fontaine existoit tel qu'il est aujourd'hui, au commencement du 16e siècle".

Deux gravures correspondent assez bien à cette description. La plus ancienne est publiée dans le Discours de l'origine des fontaines (1595) d'Antoine Du Fouilloux. Elle représente un buveur près de deux puits, l'enceinte carrée, le bourg de Pougues ainsi que la ville de Nevers à l'arrière-plan. La même configuration est visible sur une gravure plus récente, publiée dans l'édition parisienne du Discours de l'origine et propriétez de la fontaine minérale de Pougues (1633) d'Étienne Flamant. Elle montre de surcroît d'autres aménagements datant du premier tiers du 17e siècle : une deuxième enceinte, visiblement incomplète, et un bassin à ciel ouvert du côté nord, alimenté par une rigole et encadré par deux bancs. La chapelle du couvent des Capucins, de fondation récente, apparaît également.

Le 2 novembre 1891, lors de travaux de dégagement de la partie supérieure de la source Saint-Léger, une plaque en plomb portant une inscription gravée est retrouvée. Son aspect est connu grâce à une gravure publiée dans un ouvrage anonyme (De l'Origine des fontenes de Pougues, 1892) qui emprunte son titre et son frontispice à un livre de Raymond et Charles de Massac (1605) et qui semble être resté assez confidentiel. Massé, qui a précisément documenté l'histoire de Pougues, ignore curieusement l'existence de la plaque en 1912, et c'est en s'appuyant sur une lettre du docteur Janicot adressée à ses patients au sujet de travaux récents faits "au griffon de la source, auquel on n'avait regardé depuis 1610" qu'il suppose les travaux de la dernière année du règne d'Henri IV. D'après l'inscription, c'est bien à cette date que "ces fontaines très-anciennes qui par la longueur et injure du temps estoient corrompues ont esté restablies par le soin et sollicitude du sieur Des Cures, mareschal des armées du roy". Il doit s'agir de Pierre Fougeu, sieur d'Escures, maréchal des logis du roi, dont on sait par ailleurs qu'il est également "intendant des turcies et levées" de la Loire, du Cher, de l'Allier et de leurs affluents. La plaque est signée enfin par "Vincent Bouzitat, commis du sieur Decure" dont on sait qu'il est bourgeois de Nevers.

Les travaux du 18e siècle

L'état du site semble avoir peu changé sous le règne de Louis XIV, si l'on en croit l’État sommaire de la Généralité de Moulins (1722) qui indique que "les bâtiments anciens que l'on y voit témoignent que ces sources ont été autrefois très recherchées". D'après un passage de Delarue (1746) qui l'évoque au passé, la pratique du bain pourrait avoir reculé voire même disparu ("Nos anciens se servoient aussi fort utilement de ces eaux en bains, pour plusieurs maladies où elles conviennent, et particulièrement pour les maladies de la peau ; on les mêloit avec avec une partie d'eau de rivière ou de fontaine bouillante pour les échauffer"). En l'absence de documents graphiques conservés, l'aménagement des abords des sources au 18e siècle est relativement mal connu. Les textes imprimés permettent malgré tout de distinguer au moins deux campagnes de travaux.

La première est évoquée par Delarue (1746) : "Le Roy vient de faire des dépenses considérables pour purifier ses eaux et les décorer de jardins et de promenades, ce qui ne contribue pas peu aux succès heureux qu'elles ont journellement". Des précisions sont apportées par Née de La Rochelle (1747) qui parle d'un bassin de plan circulaire de trois pieds de diamètre "au milieu d'une cour, entourée de murailles, près de laquelle il y a des espèces de galeries pour la promenade des buveurs : elles sont à jour et couvertes d'un toit, soutenu par des piliers". D'autres travaux sont projetés, et peut-être en cours à cette époque, puisque l'intendant des eaux peut écrire : "en attendant qu'on achève la fondation d'un hôpital à Pougues, on y distribue gratuitement aux pauvres, par ordre du roy, les remèdes nécessaires pendant l'usage des eaux, à la charge par eux de se munir chacun d'un certificat de pauvreté signé de leur curé, et légalisé du juge des lieux".

La seconde campagne de travaux est connue avant tout grâce à Raullin (1769) : "S.A.S. Monseigneur le Prince de Conti a pris les eaux de Pougues pendant trois années consécutives. Elles lui ont très bien réussi, ce qui l'a engagé à acheter des terreins aux environs de la fontaine des eaux minérales, à y faire pratiquer des promenades [...] et construire une galerie étendue où les malades se promènent à l'abri du mauvais temps." L'acte est conservé : le 2 janvier 1768, le prince achète un terrain de deux arpents un tiers ("Pré des Fontaines") attenant au "Jardin des Fontaines" de Pougues, ainsi qu'une petite maison située au nord (voir annexe). La "belle galerie" est citée également par Mauguin de Gautière (1777). Des informations complémentaires sont données par le curé Poincet dans ces réflexions inscrites sur les registres paroissiaux, citées par Alfred Massé (1912). On y retrouve la "magnifique galerie" fermée, dotée d'une cheminée de marbre. On apprend la construction de surcroit d'une "petite galerie qui prend depuis la porte de l'intérieur des eaux et conduit à la fontaine pour pouvoir se parer du soleil" et de "paravents de planche de sapin" pour mettre les buveurs à l'abri du vent. Enfin, une maison pour l'intendant des eaux est bâtie.

L'entretien des bâtiments est assuré par l'administration royale, et plus précisément l'intendant du Bourbonnais. Roubaud (1870) indique toutefois que le site est "devenu propriété nationale à la suite de l'émigration de la famille du prince de Conti" dont on a pourtant aucune certitude qu'elle en ait été propriétaire. Près des sources subsistent pendant toute la période les bâtiments du couvent des Capucins. Les textes du dernier quart du 18e siècle le désignent "hospice" ce qui en fait un lieu d'accueil des malades les plus pauvres. On peut même se demander s'il ne s'agit pas de l'hôpital évoqué par Née de La Rochelle (1747).

La Révolution, le Consulat, l'Empire et la Restauration

L'hospice des Capucins et les terrains qui en dépendent sont nationalisés à la Révolution. Après la délibération du conseil de la paroisse de Pougues du 10 septembre 1790, la commune s'en porte acquéreur afin d'établir un nouveau cimetière à l'écart du bourg (adjudication du 24 janvier 1791, pour un montant de 2 910 francs). Dans les années qui suivent, elle renonce au projet du nouveau cimetière et échange ces terrains contre d'autres situés à l'emplacement du cimetière actuel. Elle conserve en revanche les anciens bâtiments (chapelle, réfectoire, cuisine et cellules) pour y installer la mairie et la justice de paix, et sans doute également une première école. Ils y restent jusqu'en 1842.

La source Saint-Léger, quant à elle, est l'objet de plusieurs adjudications. Celle de l'an X (1801-1802) donne une énumération des biens qui en dépendent : "le logement du fontainier consistant en les deux chambres basses, une grande salle au premier, cour de la fontaine, galerie couverte, grenier". En 1806, un ouragan "détruit ce qu'il y avait de bâtiments et de galeries" d'après Chevalier (1857) ce qui laisse penser que l'activité a dû s'interrompre totalement sous le Premier Empire. Le 18 avril 1808, le Conseil des Bâtiments civils approuve le devis des réparations à faire.

Des travaux sont attestés dans les années 1820. Le 24 juillet 1820 et le 19 novembre 1821, le Conseil des Bâtiments civils examine successivement deux projets pour la construction de "promenoirs aérés". Le premier est dû à Postcurrat, architecte des Hôpitaux de Nevers ; approuvé par le Conseil, il n'est cependant pas exécuté. Le second projet, anonyme, est l'objet de réserves de la part du Conseil : "L’économie a sans doute dicté le parti d’une construction en bois, mais comparativement à la salle fermée, les promenoirs ouverts n’auraient-ils pas trop de développement et ne pourrait-on pas les réduire de manière à ne pas faire plus de dépense en construisant en pierre les piliers sur une forme carrée ou ronde". Surtout, le préfet semble avoir fait exécuter des travaux d’après le continuateur des Mémoires de Jean Née de La Rochelle publiée en 1827 : "J’ai appris nouvellement que M. le marquis de Villeneuve, notre précédent préfet, a ordonné des réparations utiles pour cet établissement, qu’un jardin, des bains et de nouvelles promenades y ont été ajoutée". D’après l’acte de vente du 29 octobre 1831, les travaux sont bien effectués puisqu’y figurent « un pavillon couvert de tuiles, composé d’un rez-de-chaussée, d’un premier étage et d’une petit cour, du logement du médecin des eaux, d'une galerie vitrée couverte en tuiles, d’une grande galerie pour faire promener les malades, la fontaine d’eaux minérales placée au milieu de la grande galerie [...], un parterre de 35 ares de surface francs de bâtiments [...] mélange de fleurs et d'arbustes, 120 arbres de tilleuls [...] plantés sur toute la longueur de l'avenue » ; le tout couvrant 51 ares.

L'établissement thermal de 1831 à 1854

Les bâtiments et la source Saint-Léger sont acquis par Joseph-Pierre Martin pour un montant de 20 100 francs en 1831. Dans le procès-verbal d'adjudication, le préfet précise l'obligation de conserver et d'entretenir les "eaux minérales, c'est-à-dire la source contenue dans un puits". La société Martin assure la gestion du site jusqu'en 1854. Des travaux sont engagés à l'établissement thermal, dont la fréquentation atteint 180 curistes payants et 40 curistes indigents en 1856.

L’un des rares documents figurés sur lequel on peut s’appuyer est la gravure d’E. Wormser publiée dans l’édition de 1857 du Guide pratique du médecin et du malade aux Eaux minérales de France. Dans un cadre idéalisé, devant un paysage de montagnes, plusieurs édifices sont disposés autour d’un terrain renfermant les deux puits. Le bâtiment à deux niveaux est le seul à pouvoir correspondre à celui décrit dans l’acte de vente de 1831. À l’époque de la société Martin, il sert de casino. L’édifice visible à droite doit être quant à lui l’établissement thermal que plusieurs auteurs disent « récemment réédifié » (Hector Martin, 1840) ou « nouvellement construit » (Louis de Crozant, 1846). Il est surmonté d’un clocher au sommet duquel est plus tard installé à un réservoir. Pourrait-il s’agir d’un vestige du couvent des Capucins ? Roubaud (1860) permet de connaître la distribution intérieure. La séparation des sexes structure l’édifice puisqu’une aile est réservée aux femmes, l’autre aux hommes. On compte au total 24 baignoires. En 1833, la nouvelle source Saint-Marcel est captée. Son eau sert « de manière exclusive » aux bains, et plus tard aux douches, ce qui permet de réserver l’eau de la source Saint-Léger, qui a la particularité d'être gazeuse, à la boisson. Les analyses des eaux par Hassenfratz (1789) sont complétées par celles de Boullay et Henry (1838) : elles sont bicarbonatées mixtes (sodiques et calciques) avec une teneur en fer, et relativement froides (environ 12°C). Deux médecins-inspecteurs font connaître les eaux grâce à leur publication : Hector Martin en 1840 et Louis de Crozant en 1846.

La société Martin doit aussi être à l'origine d'autres constructions dont parle également Roubaud (1860). C'est le cas du grand réservoir vouté de 600 m3 situé sous la place précédant l'entrée du parc thermal, alimenté à la fois par le trop-plein des sources et le drainage des terrains des alentours pendant l'hiver. Un autre réservoir, plus grand encore, est aménagé devant la Villa du Parc. De la même époque datent enfin les quatre pavillons à l'entrée du parc. Le pavillon de gauche, plaqué contre l'aile sud de l'établissement thermal, abrite le logement du concierge. Le deux pavillons centraux, isolés, servent de bureaux pour l'administration et de cabinet particulier pour le directeur. Le pavillon de droite, par la suite flanqué du casino-théâtre, est réservé à la pharmacie. Trois portails sont disposés entre les pavillons, le reste est fermé par des grilles.

L'établissement thermal de 1854 à 1879

En 1854, François-Jean-Amédée Lutton achète la majorité des actions de la société Martin. Il devient propriétaire du château de Pougues, d’une « maison connue sous le nom de Maison des Eaux, exploitée comme hôtel, située près de l’établissement des eaux de Pougues » et de plusieurs terrains qu’il apporte au capital d'une nouvelle société créée le 21 décembre 1855 en vue de l’adjudication de l’établissement thermal du 24 décembre 1855. Les associés de Lutton sont Charles-Louis Rodier de Montlouis, son oncle par alliance, ancien capitaine d'État-major, Hyacinthe-Adolphe Vaunois, propriétaire, Victor Richard, ancien banquier, et Augustin-Marie-Amédée-Stanislas Amette, secrétaire général de la Faculté de Médecine. Rodier de Montlouis est nommé maire de la commune en 1859. Leur investissement est très vraisemblablement motivé par les discussions autour du projet de ligne de chemin de fer du Bourbonnais, qui doit relier Paris à Lyon en passant par Nevers et Moulins. Dans ce contexte extrêmement favorable aux investissements, la source Saint-Léger est déclarée d’intérêt public au titre de la loi du 14 juillet 1856 par décret impérial du 4 août 1860.

Le travail engagé par Hector Martin et Louis de Crozant est poursuivi par le docteur Félix Roubaud devient médecin-inspecteur des eaux en 1859. Il contribue largement à faire connaître les propriétés chimiques et physiques de l’eau minérale de Pougues auprès des malades grâce à son célèbre guide qui fait l’objet de plusieurs rééditions dans les années 1850 et 1860, mais aussi auprès des médecins à qui s’adressent ses traités spécialisés : extraits des rapports annuels de l’établissement sur les troubles de la digestion et sur les maladies des voies urinaires (1863) et mémoire présenté à l’Institut de France sur la gravelle, la goutte, le diabète et l’albuminurie (1865) suivi d’un rapport présenté à l’Académie de Médecine, Des différents modes d'action des eaux de Pougues (1867). L’eau de Pougues soignent les maladies « locales » de l’appareil digestif (dont celles du foie, de la rate et du pancréas) et de l’appareil urinaire (reins) mais aussi des maladies « générales » comme l’anémie, la scrofule et la goutte. Les efforts de promotion des eaux porte rapidement leurs fruits : la fréquentation annuelle de l’établissement thermal passe d’environ 150 curistes en 1859 à 665 curistes en 1879.

La création d’un établissement de douches, qui vient s’ajouter aux bains installés dans le corps principal de l’établissement, est d'actualité dans les années 1850 et 1860. En l’espace d’une décennie, la douche semble en effet avoir supplanté le bain comme principal mode d’administration des eaux : « Le traitement principal, à Pougues, étant l’usage des douches, il n’y a pas de séries de bains établies d’une manière aussi régulière que dans certains établissements où les bains sont la base d’un traitement. » L’extension se fait à l’arrière du bâtiment des bains : « L’établissement des douches, plus important encore que celui des bains, lui est contigu. » Un premier pavillon, de plan rectangulaire à pan coupé, doté sur chaque côté de trois ouvertures, est d’abord construit. Il contient une salle unique pour différents types de douches : « douches froides, chaudes, écossaises, de vapeur ; douches en pluie, à jet, en flèche ; douches perpendiculaires, horizontales, circulaires, ascendantes ; douches périnéales, vaginales, utérines, etc. » Les curistes se déshabillent dans les vestiaires situés autour de cette salle. En 1863, le pavillon est agrandi au nord et au sud pour créer des cabinets individuels, et la première salle est divisée en deux, pour les femmes et pour les hommes. Les murs reçoivent un décor de plaques de marbre et de faïence de couleur vert et bleu. De cette époque date aussi l’installation d’un réservoir au sommet du clocher, à 15 mètres au-dessus du sol. L’eau contenue à l’intérieur est chauffée à l’aide d’un serpentin à vapeur. Au nord-ouest de l’établissement se situent enfin un « bain des pauvres » et un séchoir couvert.

L'établissement thermal de 1879 à 1914

En avril 1879, une nouvelle société est créée par Édouard Jéramec. Son capital est de 1 300 000 francs. Les archives de cette Compagnie des Eaux minérales de Pougues, conservées, permettent de connaître beaucoup plus précisément les projets et les travaux conduits à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

La société fait dans un premier temps appel à l'architecte Charles Naudet, qui intervient également au casino-théâtre et au Splendid-Hôtel. Il signe un projet d’agrandissement de l'établissement thermal le 12 novembre 1890. Dans celui-ci, le corps de bâtiment principal (qui abritait les bains) et l'établissement des douches situé à l'arrière sont conservés. Quelques réaménagements intérieurs sont prévus, comme la création de galeries dans le corps principal et celle de cabinets de massage et de douches ascendantes. La salle des machines, qui existe déjà à cette date au sud de l'établissement, est également conservée. La construction d'un nouveau hall d'entrée est prévue à l'extrémité nord de l'établissement, et les cabines de bains sacrifiées par la création des galeries du corps principal, doivent être réinstallées dans une aile à construire en retour. Cette nouvelle aile doit par ailleurs assurer la communication avec la salle de gymnastique et d'escrime.

Le projet de modernisation et d'agrandissement de Naudet n'est pas mis en œuvre, ce qui laisse supposer que, dès cette époque, la question de la reconstruction totale de l'établissement thermal a dû se poser. Consciente du déclin de la station, la Compagnie se résout à celle-ci en 1903-1904 et confie les enquêtes préliminaires et l'élaboration d'un projet pour un "institut moderne d'hydrothérapie" à l'architecte Charles Arnaud, de Clermont-Ferrand. Le nouvel établissement thermal doit alors prendre place au milieu du parc thermal. L'ancien établissement doit être fermé au public, mais conservé pour être transformé en espace d'embouteillage. De ce grand dessein, seul le "palais des sources" rebaptisé pavillon des sources Saint-Léon et Saint-Léger est finalement construit en 1905-1907.

Lucas remplace Mauchamp comme agent technique après la construction du pavillon des sources. Les travaux conduits à l'ancien établissement thermal au début des années 1910 montrent à quel point les ambitions de la Compagnie ont considérablement été réduites. Elle se contente ainsi de faire décorer l'avant-corps central de la façade principale. Le dessin est fourni par l'ingénieur Victor Weyer. Ce décor en "stuc pierre grésé" est exécuté par l'entreprise de Juliot, Jouannaud et Ferrien (Paris, 47 bis rue du Moulin Vert) d'après le marché du 11 décembre 1911. Il est achevé pour l'essentiel au printemps 1912, mais le grésage du stuc n'est terminé que le 1er avril 1913.

Projets et travaux des années 1930

La décennie 1930 correspond à la dernière phase de transformation de l'établissement thermal. Elle s'ouvre avec un nouveau grand projet de reconstruction par Pol Abraham et Henry Le Même en 1930. Les deux architectes s'imposent alors dans le domaine des établissements de santé en France avec la construction des sanatoriums du Plateau d'Assy (Haute-Savoie) à partir de 1927. Dans un premier temps, ils élaborent un projet de transformation de l'ancien établissement thermal, avec la construction d'une rotonde et de deux escaliers dans le pavillon central (projet daté du 7 octobre 1930). Dans un second temps, la Compagnie envisage l'abandon des anciens bâtiments et la construction d'un nouvel établissement. Plusieurs projets successifs sont élaborés au cours des années qui suivent. Un premier projet (A) s'inspire encore de celui de Charles Arnaud (1903-1904). Il correspond au même emplacement et il est "en accord avec le pavillon des sources" (lettre du 12 octobre 1930). Dans un second projet (B), l'édifice doit prendre place entre le parc thermal et la route nationale (lettre du 5 décembre 1931) ce qui est assez peu réaliste, même si la Compagnie a effectivement acquis des terrains dans ce secteur en 1922. Les architectes précisent leur intention : "La construction serait simple et sans luxe inutile, l'effet décoratif devant être surtout recherché dans l'ampleur des perspectives, la simplicité et la clarté des dispositions, l'éclairage abondant et continu des nefs, l'emploi de matériaux imputrescibles et de couleurs brillantes et gaies". Plusieurs dessins montrent une architecture moderniste, comparable à celle du sanatorium du Roc-des-Fiz au Plateau d'Assy. Ce projet est encore d'actualité en 1933 (lettres des 10-12 juillet). Son coût total est estimé à 2 000 000 francs, auxquels s'ajoutent celui de la transformation de l'ancien établissement en hôtel de 50 chambres (600 000 franc) et celui de la création d'une piscine et de l'aménagement des abords extérieurs (135 000 francs). En 1932-1934, la Compagnie tente d'obtenir l'aide de la commune et du ministère de la Santé pour faire les travaux. Dans une lettre de 1931, le docteur Hyvert indique en effet que la récente augmentation de capital de la Compagnie a été absorbée par les travaux de construction de la nouvelle usine de mise en bouteilles du Ponteau. Là encore, aucun projet n'aboutit, et les travaux exécutés au milieu des années 1930 montre une ambition bien en deçà de celle des projets de 1930-1933.

Des travaux d'aménagements intérieurs sont conduits par les architectes Georges Massé et Robert Riniéri. En 1934, ils établissent le projet d'un pavillon nord, à l'emplacement qu'avait prévu Charles Naudet (1890) pour établir un nouveau hall d'entrée. Le pavillon a trois travées de côté et s'élève sur un seul niveau. Par un couloir, il communique avec l'aile nord du corps principal. Il comprend quatre salles de soin (deux bains, un bain de siège, un massage sous l'eau) et trois salles de repos, pour une clientèle de première classe. Le sol doit être recouvert de marbrite. D'après les devis estimatifs, ce nouveau pavillon doit coûter 97 118 francs. Les travaux sont exécutés en 1935. Georges Masset et Robert Riniéri modernisent également l'établissement des douches (plan du rez-de-chaussée daté du 3 décembre 1935) et semblent avoir envisagé le dégagement d'un hall central doté de deux grands escaliers et l'aménagement de l'étage (physiothérapie au sud, mécanothérapie au centre, radiothérapie au nord).

D'autres travaux concernent enfin les réservoirs d'eau minérale. Le campanile qui surmontait le pavillon central de l'établissement et qui supportait les premiers réservoirs est abattu autour des années 1920. La création de nouveaux réservoirs est d'abord envisagée dans la partie supérieure du pavillon, derrière le fronton, puis au sommet d'une structure métallique construite à l'arrière de l'établissement par Brillard et Choin en 1935. Cette structure métallique est encore bien visible sur une photographie aérienne des années 1950. Elle a été détruite depuis.

Déclin et fermeture, puis destruction partielle

Le troisième quart du 20e siècle correspond au déclin de l'établissement thermal, qui conduit à sa fermeture en 1976. Des travaux sont effectués dans la partie sud de l'établissement au début des années 1950. On conserve par ailleurs un projet d'aménagement du premier étage du corps de bâtiment principal consistant à créer quatre appartements (Riniéri, 1956). Après sa fermeture, l'établissement thermal, comme l'ensemble des biens de la Compagnie des Eaux minérales de Pougues, est acquis par le Département de la Nièvre. Ce dernier fait démolir l'établissement des douches, l'ancienne chaufferie et ses annexes en 1981. Seuls subsistent donc aujourd'hui le corps de bâtiment principal avec son extension nord et les quatre pavillons à l'entrée du parc thermal.

L'utilisation des sources Saint-Léger et Saint-Marceau est attestée dès le 16e siècle. Jusqu'au milieu du 18e siècle, les abords sont aménagés très simplement : deux puits, un bassin et deux bancs, deux enceintes. Dans les années 1740, des travaux permettent d'améliorer l'accueil des buveurs, à l'initiative semble-t-il du roi : des galeries sont construites pour la promenade. Dans les années 1760, le prince de Conti fait réaliser d'autres travaux : il est encore question de galeries ainsi que d'une maison pour l'intendant des eaux. En 1806, un ouragan détruit l'ensemble des bâtiments, mais ils sont rebâtis dans les années suivantes. Propriété de l’État jusqu'en 1831, le site est géré par les Hôpitaux de Nevers. Il est ensuite vendu à Joseph-Pierre Martin. Le corps de bâtiment principal de l'établissement des bains date des années suivantes. Il comprend un réservoir en hauteur (détruit dans les années 1920). Les quatre pavillons à l'entrée du parc datent de la même époque. En 1854, l'établissement thermal est acquis par un groupe d'actionnaires dirigé par François-Jean-Amédée Lutton et Charles-Louis Rodier de Montlouis, puis Charles Lasseron. Vers 1860, il est complété par un établissement de douches, à l'arrière du corps de bâtiment principal. En 1879, la Compagnie des Eaux minérales de Pougues d'Édouard Jéramec devient propriétaire du site. Elle fait appel à l'architecte Charles Naudet, qui signe un projet de modernisation et d'agrandissement qui n'est pas mis en chantier. Au début du 20e siècle, l'architecte Charles Arnaud élabore un autre projet de reconstruction totale de l'établissement au milieu du parc, dont le pavillon des sources Saint-Léon et Saint-Léger (1905-1907) est la seule réalisation. L'ancien établissement thermal est finalement conservé. Sa façade est ornée d'un décor en "stuc de pierre grésé" (1911-1913) qui subsiste. En 1935, Georges Masset et Robert Riniéri modernisent l'établissement des douches et semblent avoir envisagé le dégagement d'un hall central doté de deux grands escaliers et l'aménagement de l'étage (physiothérapie au sud, mécanothérapie au centre, radiothérapie au nord). L'établissement thermal ferme en 1976. Comme l'ensemble des biens de la Compagnie des Eaux minérales de Pougues, il est acquis par le Département de la Nièvre. Ce dernier fait démolir l'établissement des douches. Seuls subsistent donc aujourd'hui le corps de bâtiment principal et les quatre pavillons à l'entrée du parc thermal.

Il ne subsiste aujourd'hui plus qu'un corps de bâtiment de l'établissement thermal à proprement parler, et quatre pavillons à l'entrée du parc thermal. Il s'agit de constructions en moellon calcaire recouvert d'enduit et en béton pour les parties les plus récentes. La façade conserve encore une partie de son décor architectural (fronton, pilastres, garde-corps) et des reliefs sculptés.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • béton enduit
  • Toits
    bitume, zinc en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    désaffecté
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • tête, saint Léger
    • fronton, pilastre, ordre corinthien
    • coquille, volute
    • guirlande, fleur, feuille
  • Précision représentations

    L'avant-corps du bâtiment Saint-Léger est couronné d'un fronton surmontant les quatre pilastres cannelés à chapiteau corinthien qui séparent les travées. Sur le fronton est sculpté un médaillon entouré de coquilles, de volutes et de motifs végétaux. Un relief représentant la tête de l'évêque saint Léger, encadrée de volutes et de guirlandes végétales, orne l'appui de la fenêtre centrale. Un motif inspiré du style rocaille décore l'appui des fenêtres latérales.

  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • Archives nationales. F 21/2477. Procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils. Année 1808, dossier n°61. Avis sur un devis pour les réparations à faire aux bâtiments des eaux minérales de Pougues-les-Eaux.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F 21/2477
  • Archives nationales. F 21/2506. Procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils. Année 1820, dossier n°132. Avis sur un projet de promenoir aux bâtiments des eaux minérales de Pougues-les-Eaux.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F 21/2506
  • Archives nationales. F 21/2510. Procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils. Année 1821, dossier n°453. Avis sur un projet de promenoir aux bâtiments des eaux minérales de Pougues-les-Eaux.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F 21/2510
  • Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Pougues-les-Eaux. [1812-1953].

    - Atlas parcellaire (1812) : 3 PP 214

    - État de sections (1812) : 3 P 214/1

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 214/2 (folio 1 à 352 et folio 1 à 175)

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 214/3 (folio 1 à 220), 3 P 214/4 (folio 221 à 354) 3 P 214/5 (folio 355 à 750), 3 P 214/6 (folio 751 à 1482)

    - Matrice cadastrale des propriétés bâties (1883-1891) : 3 P 214/7

    - Matrice cadastrale dite "matrice noire" des propriétés bâties : 3 P 214/8

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 3 P 214
  • Archives départementales de l'Allier. 1 J 489. État sommaire des villes, bourgs et paroisses de la généralité de Moulins (1722).

    Archives départementales de l'Allier, Yzeure : 1 J 489
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 223. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Assainissement, adduction d’eau, électricité.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 223
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 225. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Constructions et réparations des bâtiments dépendant de l’établissement thermal : bains-douches, gymnase, écurie, institut d’hydrothérapie, pavillon des sources, chambres d’embouteillage (1878-1939).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 225
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 226. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Inventaire du mobilier (1889-1966). Reconstruction, dommages de guerre (1945-1947).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 226
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 238-3. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Plans de Pougues, plans de l’établissement thermal et du parc thermal.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 238-3
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 240. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Construction d’un promenoir couvert (s.d.) ; plan des bâtiments situés dans le parc de Pougues (s.d.) ; plans et dessins de l’établissement thermal (1882-1891) ; parc Chevalier (1884) ; plans du Splendid-Hôtel (1887) ; inscription à l’entrée du parc (1891) ; établissement d’un portillon pour faciliter les relations entre les sources Alice et Élisabeth et la gare de Pougues (s.d.).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 240
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 397. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Construction d'un institut moderne d'hydrothérapie (1904-1905).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 397
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 400. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Établissement thermal, travaux (1923-1936).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • Archives départementales de la Nièvre. 32 J 401. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Établissement thermal, aménagements (1950-1957).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 401
  • Archives départementales de la Nièvre. 5 M 5109. Eaux minérales de Decize, Saint-Honoré-les-Bains, Pougues-les-Eaux, Garchizy, Bourbonne-les-Bains, Barèges et Saint-Sauveur.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 5 M 5109
    Bail à ferme des eaux minérales de Pougues à Sauvageot (30 thermidor an X).
  • Archives départementales de la Nièvre. 5 M 5111. Eaux minérales de Saint-Honoré-les-Bains et Pougues-les-Eaux.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 5 M 5111
    Vente de l'établissement thermal de Pougues-les-Eaux à Martin (29 octobre 1831).

Bibliographie

  • Du Fouilloux, Antoine. Discours de l'origine des fontaines, ensemble quelques observations de la guarison de plusieurs grandes et difficiles maladies faicte par l'usaige de l'eau médicinale des fontaines de Pougues en Nivernoys. Nevers : Pierre Roussin, 1595. 121 p. Contient : Pidoux, Jean. Des Fontaines de Pouques en Nyvernois, de leur vertu, faculté et manière d'en user. [Paris] : [Nicolas Nivelle], [1584].

  • Banc, Jean. Les Admirables Vertus des eaux naturelles de Pougues, Bourbon et autres renommées de France, en faveur des malades qui ont recours en leurs salutaires emplois, depuis peu descouvertes par I.B. Bourbonnois, docteur et professeur en médecine. Paris : L. Giffart, 1618. 140 p. Contient : Banc, Jean. De l'usage et employ des eaux naturelles contre les maladies. Paris : Pierre Sevestre, 1605. [constitue le livre 2 de l'édition de 1618]. Et : Banc, Jean. La Mémoire renouvelée des merveilles des eaux naturelles en faveur de nos nymphes françoises et des malades qui ont recours à leurs emplois salutaires. Paris : Pierre Sevestre, 1605. [constitue le livre 3 de l'édition de 1618].

    P. 72-80.
  • Flamant, Étienne. Discours de l'origine et propriétez de la fontaine minérale de Pougues. Paris : P. Durand, 1633. 51 p.

  • Delarue, François. Les Eaux minérales de Pougues. Extrait des auteurs qui ont traité de ces eaux. 1746.

  • Née de La Rochelle, Jean-Baptiste. Mémoires pour servir à l'histoire du Nivernois et Donziois. Paris : Huart & Moreau, 1747. 452 p.

    P. 257-259.
  • Raulin, Joseph. Costel, Jean-Baptiste Louis. Observations sur l’usage des eaux minérales de Pougues par M. Raulin [...] avec l'analyse chimique des mêmes eaux par M. Costel. Paris : Edme, 1769.

    P. 7.
  • Le Roy, Charles. Mauguin de Gautière, Jean-René. Copie d'une lettre de M. Le Roy […] concernant les eaux royales, minérales & médicinales de Pougues, près de Nevers, […] avec la réponse en forme de mémoire par le sieur Mauguin de Gautière. Londres : [s.n.], 1777. 23 p.

    P. 22.
  • Martin, Hector. Essai sur les eaux de Pougues (près Nevers). Observations concernant leurs propriétés médicinales dans plusieurs affections chroniques et en particulier dans la gastralgie. Paris : J.-B. Baillière, 1840.

    P. 5.
  • Crozant (de), Louis. De l'Emploi des eaux minérales de Pougues dans le traitement de quelques affections chroniques de l'estomac et des organes génito-urinaires. Paris : G. Baillière, 1846.

    P. 67.
  • Chevalier, Élisa. Guide pittoresque dans la Nièvre et spécialement dans Nevers, aux eaux de Pougues et à l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. Nevers : P. Bégat, 1857.

    P. 81-82.
  • Roubaud, Félix. Pougues, ses eaux minérales, ses environs. Quatrième édition revue et corrigée. Paris : Libraire J.-B. Baillière et Fils, 1860. 311 p.

    P. 18-24.
  • Roubaud, Félix. Eaux minérales de Pougues. Troubles de la digestion. Maladies des voies urinaires. Paris : Dubuisson, 1863. 88 p.

    P. 83-84.
  • Castanié, F. M. de. Guide pittoresque illustré de Pougues-les-Eaux et de ses environs (Nièvre). Paris : Arnauld de Vresse, 1868. IV-110 p.

    P. 10-12.
  • Roubaud, Félix. Établissement hydro-minéral de Pougues. Un chapitre de son histoire. Paris : Dubuisson, 1870. 35 p.

  • Janicot, Jean. Giron, Aimé. Pougues médical et pittoresque. Paris : Motteroz, 1881. 369 p.

    P. 11-12, 18-21.
  • Massé, Alfred. Monographies nivernaises. Canton de Pougues. Nevers : Ropiteau, 1912. 644 p.

    P. 433-492.
  • [Exposition. Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts. 1985]. Villes d'eaux en France. Dir. Lise Grenier. Paris : Institut français d’architecture, 1984. 397 p.

    P. 338-339.
  • Gonzalez, Julien. En Bourgogne, les villes d’eaux oubliées : Pougues-les-Eaux, Fourchambault-Garchizy, Saint-Parize-le-Châtel, Decize-Saint-Aré, Maizières, Saint-Christophe-en-Brionnais. Nevers : Éditions Loire et Nièvre, 2005. 157 p. ISBN 2-9524476-0-8.

    P. 7-96.
  • [Exposition. Paris, Centre Georges Pompidou. 2008] Abraham Pol : architecte, 1891-1966. Dir. Frédéric Migayrou ; collab. Gwenaël Delhumeau, Olivier Katz et Concetta Collura. Paris : Centre Pompidou, 2008. 213 p. ISBN 978-2-84426-356-8.

    P. 109, 202.
  • Lallement, Aurélie. Rat-Morris, Viviane. Parc thermal et pavillon des sources de Pougues-les-Eaux. Dossier de protection au titre des Monuments historiques. 2011.

    Conservation régionale des monuments historiques, Dijon

Documents figurés

  • [Vue de l'enclos des sources Saint-Léger et Saint-Marceau près du village de Pougues] / [auteur inconnu]. [1595]. Gravure sur bois. In : Du Fouilloux, Antoine. Discours de l'origine des fontaines, ensemble quelques observations de la guarison de plusieurs grandes et difficiles maladies faicte par l'usaige de l'eau médicinale des fontaines de Pougues en Nivernoys. Nevers : Pierre Roussin, 1595. 121 p. Contient : Pidoux, Jean. Des Fontaines de Pouques en Nyvernois, de leur vertu, faculté et manière d'en user. [Paris] : [Nicolas Nivelle], [1584]. p.

    Bibliothèque nationale, Paris
  • [Vue de l'enclos des sources Saint-Léger et Saint-Marceau près du village de Pougues] / [auteur inconnu]. [1633]. Gravure sur bois. In : Flamant, Étienne. Discours de l'origine et propriétez de la fontaine minérale de Pougues. Paris : P. Durand, 1633. 51 p.

  • Plan cadastral parcellaire de la commune de Pougues-les-Eaux / Perrot. 1812. Dessin. Échelle 1/10 000 (tableau d'assemblage) et 1/2 500 (feuilles).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 3 PP 214
  • Établissement des eaux minérales de Pougues (Nièvre) / Descaries. [1860]. Gravure. 11,5 x 18 cm. In : Roubaud, Félix. Pougues, ses eaux minérales, ses environs. Quatrième édition revue et corrigée. Paris : Libraire J.-B. Baillière et Fils, 1860. 311 p.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers
  • Pougues (Nièvre). [Vue du site et de l'établissement thermal] / E. Wormser (dessinateur et graveur) et N. Rémond (imprimeur). In : Berthier, Johanny. Album universel des eaux thermales et des bains de mer. Paris : [s.n.], [1862].

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Société de Pougues. Projet d'agrandissement des bains / Charles Naudet. 12 novembre 1890. Dessin. 58 x 37 cm. Échelle 1/100.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • Compagnie des Eaux minérales de Pougues. Établissement thermal Saint-Léger. Projet d'assainissement du pavillon des bains / Geneste, Herschr et Compagnie. 24 avril 1891. Dessin. 53 x 82 cm. Échelle 1/100.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 225
  • Fac-similé d'une plaque trouvée le 2 novembre 1891 au griffon de la source Saint-Léger à Pougues / [auteur inconnu]. [1892]. In : De l'Origine des fontenes [sic] de Pougues. Clermont-Ferrand : G. Mont-Louis, 1892.

    Bibliothèque nationale, Paris
  • Vue perspective [et plan] de l'établissement thermal / [auteur inconnu]. [Vers 1895-1896]. Imprimeur A. Gentil, Paris. Imprimé. 38 x 24 cm (plan tiré par planche de quatre exemplaires). Échelle 1/1 000.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 238-3
  • Pougues-les-Eaux. Entrée du parc / [auteur inconnu]. [S.l.] : Coulaud, [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 10 Fi 25
  • Pougues-les-Eaux. Entrée du parc et de l'établissement / [auteur inconnu]. [S.l.] : L.L., [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 10 Fi 25
  • Pougues-les-Eaux. Entrée principale des bains et douches, et portrait de saint Léger / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 10 Fi 25
  • Pougues-les-Eaux. Établissement des bains. Thermal / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 10 Fi 25
  • Pougues-les-Eaux. Les Bains / [auteur inconnu]. [S.l.] : Veuve Barbin, [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Pougues-les-Eaux. L'établissement thermal / [auteur inconnu]. [S.l.] : L.L., [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 10 Fi 25
  • [Plan de masse et de situation associé au programme de nouvel établissement thermal dans le parc thermal de Pougues-les-Eaux] / V. Weyer. 19 janvier 1904. Croquis au crayon et à l'encre sur : Vue perspective [et plan] de l'établissement thermal / [auteur inconnu]. [Vers 1895-1896]. Imprimeur A. Gentil, Paris. Imprimé. 38 x 24 cm (plan tiré par planche de quatre exemplaires). Échelle 1/1 000.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 397
  • [Plan de masse et de situation du projet de nouvel établissement thermal] / [Charles Arnaud]. 21 juin 1904. Croquis au crayon et à l'encre sur : Vue perspective [et plan] de l'établissement thermal / [auteur inconnu]. [Vers 1895-1896]. Imprimeur A. Gentil, Paris. Imprimé. 38 x 24 cm (plan tiré par planche de quatre exemplaires). Échelle 1/1 000.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 397
  • Avant-projet pour la construction d'un nouvel établissement thermal à Pougues-les-Eaux / [Charles Arnaud]. 20 mai 1904. Dessin. 63 x 85 cm. Échelle 1/400.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 397
  • Plan actuel du terrain avec l'emplantement [sic] de l'Institut moderne hydrothérapique / V. Weyer. 5 mars 1905. Dessin. 139 x 70 cm. Échelle 1/200.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 225
  • [Façade de l'établissement thermal avec indication des cordons à supprimer] / V. Weyer. 15 décembre 1911. Dessin. 75 x 44 cm.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 225
  • [Façade de l'établissement thermal avec indication des pilastres et sculptures à ajouter] / V. Weyer. 15 décembre 1911. Dessin. 75 x 44 cm.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 225
  • Établissement thermal. Coupes sur le hall [avec réservoirs projetés en partie supérieure]. Plan du premier étage / [auteur inconnu]. [Deuxième quart du 20e siècle]. Dessin. 63 x 72 cm.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 240
  • Établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Agrandissement. Façades. Coupe longitudinale / Georges Massé et Robert Riniéri. [Deuxième quart du 20e siècle]. 51 x 35 cm. Échelle 1/50.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • Établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Agrandissement. Rez-de-chaussée / Georges Massé et Robert Riniéri. [Deuxième quart du 20e siècle]. 51 x 35 cm. Échelle 1/50.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • Nouvel établissement thermal à Pougues-les-Eaux. Plan du rez-de-chaussée / Pol Abraham. 7 juillet 1933. 102 x 82 cm. Échelle 1/100.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • Établissement thermal. [Vue à vol d'oiseau] / [Pol Abraham]. [7 juillet 1933]. 62 x 60 cm.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • Établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Transformation, agrandissement, modernisation / Georges Massé et Robert Riniéri. 10 novembre 1934. 102 x 70 cm. Échelle 1/50.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • [Plan et élévation du nouveau réservoir de l'établissement thermal] / [auteur inconnu]. 20 janvier 1935. Dessin. 75 x 55 cm. Échelle 1/50.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 32 J 400
  • Pougues-les-Eaux (Nièvre). L'établissement thermal / [auteur inconnu]. Clermont-Ferrand : Éditions du Lys, [troisième quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 10 Fi 25
  • [Prises de vues aériennes à Pougues-les-Eaux] / Établissements Richard. 1958. Pilote et opérateur R. Henrard. Appareil de prise de vues Planiphote Automatique Richard Labrely monté avec objectif Berthiot.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : Collection du docteur François (non cotée)

Annexes

  • Fréquentation de l'établissement thermal de Pougues-les-Eaux
  • Acquisition d'un terrain et d'une maison par le prince de conti (2 janvier 1768)
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002, 2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Hugonnet-Berger Claudine
Hugonnet-Berger Claudine

Hugonnet-Berger, Claudine. Chercheur au service de l'Inventaire de Bourgogne.

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Fromaget Brigitte
Fromaget Brigitte

Fromaget, Brigitte. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

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Dufoulon Fabien
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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