Dossier d’œuvre architecture IA71003730 | Réalisé par
Dufoulon Fabien (Contributeur)
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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  • enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
établissement thermal
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté - Bourbon-Lancy
  • Commune Bourbon-Lancy
  • Adresse 2 Parc thermal
  • Cadastre 2020 BM 184  ; 1837 D 343

Thermes de l'époque gallo-romaine

Bourbon-Lancy est identifiée par la majorité des auteurs comme l'antique Aquis Nisinaei, figurant sur la Table de Peutiger. C'est l'avis notamment de Jean-Gabriel-Honoré Greppo dans ses Études archéologiques sur les eaux thermales et minérales de la Gaule à l'époque romaine (1846) et de Louis Bonnard dans la Gaule thermale (1908). Localement, c'est aussi l'opinion d'Edmond Révérend du Mesnil dans ses Origines de Bourbon-Lancy (1894). Plus rarement, la volonté d'identifier Saint-Honoré-les-Bains avec l'antique Aquis Nisinaei a conduit certains auteurs à voir dans Bourbon-Lancy l'antique Aquis Bormonis, mais qui doit plus vraisemblablement être Bourbon-l'Archambault.

L'unique vestige architectural des thermes gallo-romains visible aujourd'hui est le collecteur d'eau (égouts romains). Il a été l'objet d'une étude récente par Lionel Barriquand et Ludovic Guillot (2018). Il est encore en usage à l'époque moderne, au cours de laquelle il joue un rôle essentiel dans l'évacuation non seulement des eaux des bains, mais aussi des eaux pluviales. Aubery (1604) en fait une description précoce, complète et élogieuse ("Le grand canal de la vuidange des bains est du tout merveilleux en sa structure, en ses sinuosités, en la réception de divers canaux et en son étendue"). Jusqu'à la fin de l'époque moderne, le "grand bain" ou "bain royal" ainsi que le "bain public" constituent les autres grands vestiges des thermes gallo-romains (infra). De manière significative, Aubery (1604) rapproche les différents vestiges de ce qu'il sait de l'organisation des thermes romains. Le "grand bain" serait ainsi l'ancien caldarium ("Notre bain royal répond à leur caldaire ou lavoir") et le "bain public" correspondrait au tepidarium ou au frigidarium. Enfin, les vestiges d'anciennes étuves complètent l'ensemble d'un sudatorium.

Malgré la découverte de monnaies romaines dont il fait la liste, Aubery (1604) reconnait qu'il ne sait pas le nom du fondateur des thermes de Bourbon-Lancy ("Toutes ces médailles sont l'assurance de la seigneurie des Romains en ces pays, de la fréquentation qu'ils ont eu des bains, et de l'embellissement qu'ils ont apporté sur la patron des bains romains, mais je n'en trouve aucune chargée du nom de fondateur"). Il n'hésite pas à envisager une fondation antérieure à la conquête romaine ("c'est faire honte à nostre nation françoise d'attribuer aux estrangers la gloire d'une infinité de beaux et de grands ouvrages publics assez connuz par la découverte des sources peremnelles de nos bains, c'est desrober ceste loüange à nos bains, c'est desrober cette louage à nos anciens Gaulois").

État des bains au milieu du 16e siècle

La plus ancienne description des bains est celle de Nicolas de Nicolay, dans sa Générale description du pays et duché de Bourbonnais (Bibliothèque Mazarine, Ms. 3243) de 1569. Comme à Vichy, Néris-les-Bains et Bourbon-l'Archambault, l'auteur s'attarde sur les "baings chaudx" de Bourbon-Lancy. Selon lui, ces bains procèdent "de mine d'alum, de glace et de peu de soulphre". Il les différencie des trois stations précédentes par une plus forte concentration d'alun, qui explique une vertu astringente "profitant grandement à ceux qui ont les membres percluz et aux paralitiques". L'eau a également la "puissance de rompre la pierre en la vessie" parmi d'autres indications. Nicolas de Nicolay écrit que les eaux sortent "tant du grand bain et bouillon, qui est de forme ronde à mode d'un therme antique, que de sept autres sources de fontaine" et mentionne également l'existence d'un "puits d'eau froide".

Le "grand bain" ou "bain royal"

Le "grand bain" est l'objet à la fois d'une description de Nicolas de Nicolay et d'une enluminure illustrant son manuscrit. L'auteur indique que "le grand bain est faict en forme de piscine ronde estant par le dedans environné de degrés en façon de théâtre auquel on entre par cinq portes faictes à l'antique de grosses pierres sans chaulx ny sable, cranponnées de fer, qui est œuvre admirable et très antique du païs des Romains"). L'enluminure montre un édifice étrangement isolé au milieu d'un plan d'eau, avec des baigneurs nageant aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le puits figuré à gauche doit correspondre au limbe ou à l'une des fontaines de la cour ("la plus chaude est de la hauteur d'un homme"). Nicolas de Nicolay suggère que le grand bain est en mauvais état lorsqu'il précise que "un torrent appellé Borne [...] par sa grande inondation a ruiné la maison des estuves [...] et bouché les canaux de la vuidange d'icelle piscine". Dès lors, l'enluminure pourrait rendre compte d'un évènement exceptionnel, une inondation du site entraînant le mélange de l'eau thermale et de l'eau pluviale. Le mauvais état des bains est d'ailleurs confirmé dans le traité Des Fontaines de Pougues (1584) de Jean Pidoux ("Je laisse à part ceux de Bourbon-Lancy, pour n'estre qu'un vestige des anciens délices, et n'avoir plus de facultez que le bain d'eau commune"). Avant les travaux conduits sous Henri III et Henri IV, le bain est plutôt une "piscine ou gardoir de poisson, qui s'y étoit coulé avec l’inondation du torrent [...], l'eau n'y étant que tiède") d'après Aubery (1604) ou une "retraite de nombreuse quantité de serpents et autres insectes dans les creux de sa superbe architecture" d'après Banc (1618).

Le "grand bain" est appelé "bain royal" à partir du 17e siècle. S'il a bien été dégagé des eaux environnantes, il semble en revanche ne pas avoir subi de transformations. Aubery (1604) en fait l'éloge ("sa structure est si merveilleuse en ses matériaux, qu'elle est incertaine et presque incompréhensible à nostre siècle") et imagine l'édifice couvert d'un dôme ("au plus haut de l'enceincte, se voit une grosse corniche de marbre blanc, en forme de couronnement, et surtout dessus paroissent des enseignes de la continuation d'une ancienne et riche voute, couverte au sommet en dome"). Tout aussi admiratif, Courtépée (1779) est plus explicite ("sa structure étonne les connoisseurs, toute son enceinte est construite de grosses pierres posées en long et en travers, sans être liées à chaux, mais à ciment, et sont cramponnées de fer, ayant cinq pieds d'épaisseur"). Le sol est pavé d'une "espèce de beau grès" et les murs sont décorés de 13 niches ("6 d'un côté cintrées par le haut, 6 de l'autre quarrées, et celle du milieu mi-partie de cintre et de quarrée") qu'il imagine à l'origine garnies de statues.

La "maison des estuves"

Nicolas de Nicolay (1569) mentionne une "maison des estuves" qui a été ruinée par une inondation. Elle n'est pas représentée sur l'enluminure illustrant son manuscrit. Il est difficile de savoir si elle correspond bien aux "anciennes étuves" ou "étuves présumées" qu'Aubery (1604) semble localiser dans le secteur de la fontaine de la Reine. Banc (1618) indique que pour "réparer le deffault des anciennes", une étuve provisoire vient d'être créée grâce à la "libéralité de Monseigneur de Beaulieu" dans le jardin de la maison Robert, au-dessus d'un regard d'un canal d'évacuation des eaux, mais sans grand succès. La maison Robert est acquise par les religieuses du couvent de la Visitation en 1649.

Travaux conduits sous Henri III (1574-1589) et Henri IV (1589-1610)

La fin du 16e siècle et le début du 17e siècle correspondent à un temps de renouveau des bains de Bourbon-Lancy. Deux ouvrages leurs sont consacrés à cette époque : Les bains de Bourbon Lancy et Larchanbaũ (1604) de Jean Aubery et Les Admirables Vertus des eaux naturelles de Pougues, Bourbon et autres renommées de France (1618) de Jean Banc. Ces deux textes peuvent être complétés par trois documents iconographiques plus tardifs : une vue gravée par Nicolas Perelle d'après un dessin d'Israël Sylvestre, non précisément datée, un plan (dessin) accompagnant le "Memoire du traitement fait par la Maison du Roy à Monsieur le Cardinal Chigi" de 1664 et un plan (gravure) accompagnant la "Lettre de M. Comiers, prévost de Ternant, touchant les eaux minérales de Bourbon-Lancy" publiée dans le Mercure galant de juillet 1681.

Les registres de la paroisse Saint-Léger attestent un séjour à Bourbon-Lancy de Louise de Lorraine, reine de France (Arch. dép. Saône-et-Loire, GG 1). Elle est en effet marraine lors d'un baptême en 1580 : "la reine estoit aux baings à Bourbon où elle demeure depuis le onziesme de septembre jusques au XXIIIe de novembre et s'en alla ainsi que le roy [Henri III] son mari qui ne demeura audit Bourbon que deux nuits et ung jour entier". D'après la correspondance de la reine-mère Catherine de Médicis, le couple royal fait au moins deux autres séjours à Bourbon-Lancy, en 1582 et 1583.

En 1580, des travaux sont lancés à l'initiative d'Henri III, d'après Aubery (1604) qui précise qu'ils sont conduits sous la direction de Médéric de Donon, contrôleur des Bâtiments du Roi, et de Jean-Baptiste Androuet du Cerceau, premier architecte du Roi ("Conseillé d'user des bains, [Henri III] préféra les ruines de Bourbon [...] [et] l'an 1580 [...] commission fut octroyée à Monseigneur Myron, conseiller d’État et premier médecin de Sa Majesté [...], à Monseigneur Donon, contrôleur des bastiments, et au sieur Baptiste du Cerceau, premier architecte de Sadite Majesté"). Ils s'appuient localement sur le sieur Robert, pour sa connaissance du site. Les travaux mobilisent 150 hommes, et consistent principalement à dégager les différentes canalisations en vue de la remise en service du grand bain. De cette même campagne de travaux peuvent être datées d'autres constructions.

Construction de la "maison royale" (vers 1580)

Une maison des bains, appelée "maison royale" au 18e siècle, est construite au nord-est du Grand Bain, du côté du faubourg Saint-Léger. Il s'agit d'un édifice modeste d'après Aubery (1604) : "la maison fut construite contre un ancien pignon pour la commodité et usage des bains, mais si hastivement et d'estoffe si fresle que si elle n'est améliorée, elle menace sa ruine". Sur le plan de 1664, l'édifice comporte une "chambre à mettre les lits pour la commodité du bain" qui semble elle-même précédée d'un vestibule avec une porte donnant sur la rue. Le document montre un escalier qui descend de la "chambre" jusqu'à un ponton en bois, dans le grand bain. C'est sans doute l'entrée qu'évoque Courtépée (1779) au siècle suivant ("l'entrée de ce bain est recouverte d'une voûte magnifique, bâtie à l'antique, avec un beau degré en pierre de taille, qui est plus récent").

Construction du "bain des pauvres" (vers 1610)

Les bains sont documentés dans les archives à partir du début du 17e siècle. Des travaux sont évoqués dans une affaire opposant en 1611 Marthe Robert, fille de Guy Robert, notaire royal et receveur des deniers royaux, propriétaire d'une maison située à proximité des bains, et Guy Burgat, bailli de Bourbon-Lancy, agissant au nom du sieur Des Cures (Arch. dép. Côte-d'Or, C 2541). Le nom de ce dernier est également évoqué à Pougues-les-Eaux. Il doit s'agir de Pierre Fougeu, sieur d'Escures, maréchal des logis du roi, dont on sait par ailleurs qu'il est également "intendant des turcies et levées" de la Loire, du Cher, de l'Allier et de leurs affluents. Dans l'une des pièces du dossier, il est question des "anciens bains" mais aussi, près de ceux-ci, d'un "nouveau bain". Marthe Robert se plaint notamment du creusement d'un "retranchement pour la recherche dudit grand bain de plus de 18 toises" et du dépôt des "terres dudict nouveau bain et retranchement" contre les murs de sa propriété. On apprend également que la famille Robert avait établi de "grandes voûtes [...] dans l'enclos de ladite cour [...] sous lesquelles les eaux chaudes passoient [...] auparavant que Monsieur Myron, premier médecin du feu roi Henri III [...] eût fait trouver l'ancienne vuydange dudit bain rond qui est le grand canal où, à présent, passent toutes lesdites eaux chaudes".

Le "nouveau bain" dont il est question pourrait être le "bain des pauvres", dont ne parle ni Aubery (1604) ni Banc (1618). Il apparaît dans l'ouvrage de Mouteau (1655) et il est véritablement décrit dans la lettre de 1681 ("Le cinquième bain, appelé des pauvres, et marqué b [sur le plan accompagnant la lettre], a vingt-et-un pieds de longueur sur dix-sept pieds de largeur, et trois pieds huit pouces de profondeur d'eau venant des fontaine de la Reyne et Descures"). Il est bien visible sur la gravure de Perelle, devant le Grand Bain. Plus tardivement, Courtépée (1779) confirme que "le bain des pauvres est tout à la moderne". Le souvenir de ce bain subsiste dans un mémoire du 9 juin 1823 ("un autre bassin séparé du premier, fermé dans un bâtiment, était destiné aux malades de l'hospice ; il était alimenté par l'eau du premier bassin"). Ce même mémoire confirme son emplacement, celui du futur second bassin de refroidissement (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027).

Création de deux nouvelles fontaines

Avant d’évoquer les différentes fontaines du site, Aubery (1604) présente la "grand source" ou "source maîtresse" ("À l'un des bouts du Rocher, du costé du levant, une toise plus bas que l'air ou pavé qui est à présent, est la grande source d'eau chaude des Bains, sortant dudict Rocher, sous une cave d'une maison appellée Millet"). L'eau tombe dans un bassin circulaire "bien cimenté, et revestu de marbre par le dedans, et couvert d'autres pierres de tailles". Ce bassin est relié à un canal d'une longueur de "plus de soixante pas qui s'estend le long du Rocher" composé d'une canalisation en plomb entourée de terre cuite et protégé par une "grosse muraille [...] de six pieds d'épaisseur et d'hauteur en tout quarré pour empescher tout ce qui pourroit offencer ce canal". Le tracé de cette canalisation est figuré en pointillés sur le plan de 1681. Entre la canalisation de la grand source et le rocher, longeant ce dernier, a été créé "un canal de pierre de taille [...] pour recevoir les eaux pluviales et autres immondices"). Le tracé de ce canal est quant à lui figuré en tirets sur plan de 1681. Toujours d'après Aubery (1604), les sept fontaines du sites sont alimentées par sept tuyaux partant de la canalisation du grand bain, mais il n'exclut pas totalement la présence de "quelque autre source chaude que la première". Le Limbe est la première des fontaines décrites par Aubery (1604). Il consiste en un "grand puys rond de 34 pieds de tour". L'auteur évoque "une marjelle de marbre blanc" et "plusieurs pièces de marbre divers en couleur, enchassé dans le ciment". Le puits est protégé par une grille. Le lymbe correspond au bassin C du plan de 1664 et au bassin F de celui de 1681. Banc (1618) rend compte de l'attraction que constitue le Lymbe "foisonnant en si grand nombre du fumeux bouillons, que c'est chose espouventable de prim'abord". D'après Courtépée (1779), la température de l'eau est de 51°Ré soit 64°C. Comme le Limbe, on peut supposer que les autres fontaines décrites dans la cour des bains ont une origine antique.

La fontaine de la Reine est en revanche une création du dernier quart du 16e siècle. Elle correspond au bassin I du plan de 1664 et au bassin R de celui de 1681. Aubery (1604) la décrit comme "une très belle et grande fontaine, nommé de la libérale réparation faicte en icelle par Louyse de Lorraine, Royne de France, fontaine de la Royne". Sa construction s'inscrit dans la campagne de travaux réalisés à la fin du 16e siècle et au début du 17e siècle. Le plan du bassin en pierre de taille est un carré de 6 pieds de côté, et sa profondeur est de 5 pieds. D'après Courtépée (1779), la température de l'eau de la fontaine de la Reine est de 48°Ré soit 60°C.

La fontaine Descures est quant à elle une création du premier quart du 17e siècle. Elle correspond au bassin K du plan de 1664 et au bassin S de celui de 1681. Si elle n'est semble-t-il pas mentionnée par Aubery (1604) et Blanc (1618), elle est en revanche nommée par Mouteau (1655). L'article du Mercure galant (1681) précise qu'elle est "appelée Descures, à cause de la découverte qui en fut faite par un seigneur de ce nom en 1609". Il doit une nouvelle fois s'agir de Pierre Fougeu, sieur d'Escures, déjà cité. D'après Courtépée (1779), la température de l'eau de la fontaine Descures est de 47°Ré soit 59°C.

État des bains dans la seconde moitié du 17e siècle

L'établissement thermal bénéficie semble-t-il d'un regain d'intérêt au 17e siècle, mais ce sont surtout à Vichy et Bourbon-l'Archambault que séjournent les élites. La correspondance du cardinal de Richelieu indique toutefois bien qu'il se trouve aux eaux de Bourbon-Lancy du 22 septembre au 3 octobre 1642, avant de regagner Fontainebleau en empruntant le canal de Briare. Quant à Madame de Sévigné, habituée des bains de Vichy d'où elle écrit en 1676 et 1677, c'est à Bourbon-l'Archambault, et non à Bourbon-Lancy comme il a souvent été dit, qu'elle séjourne du 22 septembre au 13 octobre 1687.

Redécouverte du "bain public" (1681)

Le "bain public" n'est pas cité par Nicolay (1569) ce qui laisse penser que ses vestiges sont encore enfouis à l'époque où il écrit. Il s'agit d'une découverte récente selon Aubery (1604) : "Joignant le Bain Royal du costé du Couchant, s'est depuis peu découvert un autre grand Bain [...] ; nous le nommons Bain public". L'auteur précise qu'il mesure douze toises de longueur et neuf toises de largeur, et qu'il pouvait accueillir selon lui jusqu'à 500 baigneurs. L'excavation apparaît bien sur le plan de 1664 et correspond à la salle M de celui de 1681. À cette date, deux autres salles ont été dégagées de part et d'autre, la salle V (petit bain au nord-est) et la salle N (petit bain au sud-ouest). Les travaux ont été exécutés à la demande des États de Bourgogne, d'après la "Lettre sur les bains de Bourbon-Lancy" du Journal des nouvelles découvertes, concernant les sciences et les arts, qui font parties de la médecine (1681). Le petit bain situé au nord-est est présenté comme le mieux conservé, "presque partout inscruté de ce marbre [de Carrare]". On retrouve également une "statue de marbre de trois pieds et demi de longueur" qui doit correspondre à celle mentionnée dans le Dictionnaire historique de Moreri ("On en a tiré une statue entière que le roi a fait porter au Louvre dans la salle des Antiques"). La "Lettre touchant les eaux minérales de Bourbon-Lancy" du Mercure galant (1681) indique que le bain M et le bain V reçoivent les eaux chaudes de deux fontaines, ce qui laisse penser que le "bain public" a été au moins partiellement remis en service autour de 1681.

En plus du "bain public", un autre bain ancien est découvert au début du 17e siècle. Aubery (1604) est le premier à évoquer son existence ("Auprès la muraille du bain public, du côté du couchant où est à présent le grand four, on a fait rencontre d'un autre bain que l'on présume fort grand et capable"). Banc (1618) indique également l'existence d'un bain dans le même secteur ("On m'a dit que l'on a découvert depuis peu la vérité de l'autre bain ancien, fait en forme d'ovale, et posé au-devant de l'église [...] ; le temps et la curiosité des grands nous aideront peut-être un jour d'en achever la descouverture"). S'il a été découvert, ce bain pourrait bien être celui que l'on remblaie en 1736 (infra).

Création d'un hôpital des bains ou hôpital des eaux (1700)

Bourbon-Lancy possède déjà un hospice pour les "pauvres infirmes" depuis le Moyen Âge. Il est appelé "hôpital Saint-Jean" dans les lettres patentes de Louis XIV en 1700. Parallèlement à ce premier hospice, un lieu accueillant spécifiquement les pauvres baigneurs voit le jour dans les années 1690 (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 1983 et 1988). Le contexte de la fondation est présenté dans une requête adressée par Jean-François Dupré, curé de Saint-Léger à Bourbon-Lancy, dont dépendent les bains, à Gabriel de Roquette, évêque d'Autun, qui approuve le projet le 14 février 1700. Le roi donne son accord en mars, et la décision est enregistrée par les États de Bourgogne en avril. La requête du curé souligne que seuls les baigneurs les plus riches peuvent profiter d'une maison de repos aux bains (qui doit être la "maison royale" construite sous Henri III) mais que les plus pauvres n'y sont pas admis ("ces eaux procurant la guérison presque infaillible à tous les malades qui ont de quoi se faire servir et qui peuvent suer au sortir du bain dans l'appartement où les seuls riches sont reçus, elles étoient inutiles à la guérison des pauvres qui en sortoient ordinairement plus incommodés qu'ils n'y étoient venus, parce que n'ayant point de retraite où ils pussent se mettre à couvert pour suer dans des lits comme les riches, ils estoient obligés de s'essuyer au sortir du bain, exposés aux injures de l'air").

François Pingré de Farvilliers, conseiller au Grand Conseil, venu en cure à Bourbon-Lancy en 1693, achète et fait réparer une maison que l'on peut imaginer située près du "bain des pauvres". Cette maison est confiée aux religieuses de la communauté des Filles de la Croix de Moulins. Elle constitue un hôpital des bains, qui reçoit dans les années qui suivent plusieurs donations. L'hôpital des bains est finalement réuni à l'hospice par lettres patentes de 1755. Courtépée (1779) donne des indications sur les pauvres accueillis ("Il y a actuellement 26 lits pour les malades qui ont besoin du secours des eaux : 15 pour hommes et 11 pour femmes ; ces lits se remplissent trois fois au printemps, et trois fois en automne par des pauvres qui se succèdent : pendant l'usage des eaux, ils sont logés, nourris, médicamentés, portés au bain et rapportés aux frais de la maison"). Le médecin-inspecteur des eaux minérales Louis Pinot écrit, au début du 19e siècle, que l'établissement thermal "ouvrait gratuitement ses portes et recevait pendant les deux saisons des eaux 180 malades indigents appartenant à toutes les provinces sans distinctions" (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027).

Travaux de réparations au 18e siècle

L'histoire des travaux menés au 18e siècle peut être retracée à travers les archives des États de Bourgogne, dont dépend l'établissement thermal sous l'Ancien Régime (Arch. dép. Côte-d'Or, C 3801).

En 1712, les Élus ordonnent par décret la réparation des bains. Le devis est rédigé par Pierre Morin, ingénieur de la Province, le 3 octobre 1714. Après sa publication, le marché échoit à l'entrepreneur René Pernet le 15 octobre 1715. Le coût des travaux doit s'élèver à 2500 livres. Par mandement en date du 16 juin 1716, il en reçoit les deux tiers. Le dernier tiers est versé après la réception des travaux qui a lieu le 23 septembre 1717. Les travaux consistent à curer le ru du Borne, qui passe devant l'établissement thermal, ainsi que différents canaux des bains. On distingue un "canal principal" d'où partent "plusieurs rameaux [...] pour porter l'eau à différents bains particuliers principalement dans les enclos des religieuses" ainsi qu'un aqueduc. La nécessité d'ouvrir des "regards de dix en dix toises" si besoin en perçant les voûtes suggère que le canal est souterrain. En septembre 1718, un orage fait se déverser "cent chariots de terre" dans la cour. Une partie des travaux de nettoyage sont alors à refaire. En parallèle, des travaux complémentaires portent sur le "canal qui traverse en largeur la chambre basse de la maison des bains [...] [et qui] sort du grand puits pour porter une partie de son eaux dans les vieux bains". Leur exécution est confiée à l'entrepreneur René Pernet en 1718.

En 1736, à la demande de Claude Verchere, médecin ordinaire du roi et intendant des eaux minérales de Bourbon-Lancy, un nouveau décret ordonne la réparation des bains. Un devis d'un montant de 2400 livres est rédigé par Julien Bonnichon, ingénieur de la Province, le 22 septembre 1736. Les travaux concernent les "réparations les plus urgentes et indispensablement necessaires à faire aux bains des eaux minéralles de Bourbon-Lancy, y compris la maison royale qui est absolument en ruine". La situation et l'état de la "maison royale" sont décrits ("La maison royalle est située dans la cour des bains ; il faut necessairement passer dedans pour entrer dans le Grand Bain Royal, elle forme un quarré long, dont l’un des grands cotés [façade sud] est entierrement ruiné et menace journellement une chutte prochaine ce qui rend ladite maison inhabitable au medecin et intendant des eaux qui y doit avoir son logement ce qui l’oblige à en prendre un autre dans la ville haute"). La façade, de 36 pieds de largeur sur 24 pieds de hauteur, est reconstruite. Le devis mentionne également, entre autres interventions, la reconstruction de "la halle qui sert aux malades pour les mettre à couvert des ardeurs du soleil et de la pluie" qui est "entièrement tombé par vétusté" et le comblement de l'un des "deux bains abandonnés [...] à côté de la maison royale et vis-à-vis l’église de Saint-Léger" pour éviter les accidents. Le 4 décembre 1737, les Élus décident de recourir à la corvée pour obliger les habitants à participer aux travaux de remblais. Pour parachever cette campagne de travaux, un devis pour la reconstruction cette fois de la façade nord et du mur-pignon oriental de la "maison royale" d'un montant de 907 livres est établi par Bonnichon le 5 mars 1738. L'ensemble des travaux des années 1736-1738 sont exécutés par l'entrepreneur Jean Dupont, de Moulins.

En 1750, l'attention se porte sur l'avant-cour "qui est destinée à défendre les fontaines minérales des eaux, que les ravins qui viennent de la montagne par le ruisseau de Borne, peuvent sans cesse mélanger avec celles des fontaines" d'après un devis de Thomas Dumorey, ingénieur de la Province, en date du 11 décembre. Il s'agit avant tout de dégager la cour, de rétablir son sol et de relever ses murs. Des travaux portent également sur la "principale fontaine" qui est réparée tout en conservant sa "margelle de marbre blanc antique" et sur le "bassin de la fontaine d'eau froide" qui est entièrement reconstruit. Enfin, le "bassin du Grand Bain [...] considérablement endommagé, tant en dehors qu'en dedans et sur la corniche" est remaillé. L'exécution des travaux, dont le coût est estimé à 3800 livres, est confiée à l'entrepreneur Benoît Chapot-Millot, de Seurre. Il reçoit le dernier paiement pour ses travaux en 1755.

La modestie relative des travaux de réparation tout au long du 18e siècle explique le mauvais état des bains. En 1766, Claude Verchere, médecin ordinaire du roi et intendant des eaux minérales de Bourbon-Lancy, alerte les Élus sur celui-ci ("Cette piscine salutaire, unique dans la Province de Bourgogne, et qui a l'honneur d'exister dans le berceau de l'auguste maison de nos rois, est menacée d'une ruine prochaine"). Les derniers travaux ordonnés à la fin de l'Ancien Régime ne consistent qu'en réparations ponctuelles, dont la réparation d'une niche du bain royal, par l'entrepreneur Pierre Derost, de Paray-le-Monial, d'après un devis d’Émiland Gauthey, ingénieur de la Province, en date du 2 décembre 1782. Exceptionnellement, la niche "carrée par le plan et cintrée seulement sur l'élévation" est reconstruite en pierre de taille, extraite de la carrière de Clessy, pour ne pas dénaturer l'édifice ancien. Les travaux sont réceptionnés en 1784.

Construction et agrandissement de l'établissement thermal (années 1800-1840)

Les États provinciaux sont supprimés en décembre 1789. L'établissement thermal devient la propriété de l'hôpital de Bourbon-Lancy par l'article 108 de la loi du 16 ventôse an XII (7 mars 1804) qui a aussi d'importantes conséquences sur l'installation de l'hôpital lui-même, transféré dans l'ancien couvent de la Visitation (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027). Pour sa gestion, la règle est d'abord celle de la régie directe, qui est peu rentable. Dans une délibération du 28 septembre 1817, la commission de l'hôpital adopte le principe de l'affermage (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027). En 1817, Claude Baisery qui est "propriétaire au faubourg de Saint-Léger" devient ainsi adjudicataire, pour une durée de trois ans, contre un versement annuel de 1400 francs à l'hôpital, des bâtiments, de la cour et du jardin à l'exception d'un "jet d'eau chaude extérieur" qui doit rester "pour l'usage du public" (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2082). En 1827, il l'est encore pour une durée de six ans (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027). Le 23 octobre 1842, Guillaume Fraty signe un bail d'une durée de six ans, pour un montant annuel de 6200 francs (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2082). On sait par ailleurs qu'il est maître d'hôtel à Bourbon-Lancy, et que l'hôtel des Sources porte alors son nom.

Les années de la Révolution et du Consulat semblent avoir correspondu à une période de déclin, voire d'abandon, des sources et des bains. Rérolle (1848) mentionne une nouvelle inondation survenue le 15 thermidor an II (2 août 1794). Les vestiges des thermes romains à l'exception du collecteur d'eau (supra) disparaissent entre 1804 et 1807. Le médecin-inspecteur Louis Pinot indique en effet que la destruction a été décidée par l'hôpital ("L'administration de l'hospice de cette ville, attribuant l'abandon presque absolu dans lequel [les eaux] étaient tombées à l'état peu commode de l'établissement antique où l'on administrait les eaux, conçu le projet de le reconstruire") (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027). L'un des deux grands bassins extérieurs, destinés à refroidir l'eau thermale, correspondrait à l'emplacement du Bain royal ("Bain des Césars") d'après Tellier (1844) : "L'un des thermes a conservé le nom de Bain des Césars, et est aujourd'hui un des bassins réfrigérants".

Construction d'une première aile (1807)

Dans la délibération du conseil municipal de Bourbon-Lancy en date du 19 août 1862 relative à la demande de rétrocession de l'établissement thermal à l’État, il est question des "bâtiments construits en 1807 et 1839". Si la campagne de 1839 est relativement bien connue, celle de 1807 n'est pas documentée. L'article 108 de la loi du 16 ventôse an XII est transmise au préfet par le Ministère de l'Intérieur avec un courrier dans lequel il est question de la "restauration de l'établissement des eaux". Pour celle-ci, il lui est demandé de faire appel à l'ingénieur départemental pour les plans et les devis. L'ingénieur alors en poste est Joseph Baillet, à qui pourrait donc être attribué l'édifice (sans certitude). D'après un rapport du médecin-inspecteur Jacques Verchère en date du 20 février 1818, "ce bâtiment, quoique construit depuis peu de temps, nécessite des travaux" (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027).

Un devis de l'architecte François Agnéty du 10 août 1836 relatif à l'agrandissement de l'établissement thermal (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2093) mentionne un "bâtiment existant" qu'il est alors question de prolonger. Il est intégré au projet de l'architecte, et figure par conséquent sur les dessins envoyés par celui-ci au Conseil des Bâtiments civils en septembre 1836. Il est par ailleurs représenté sur le plan (1837) du cadastre ancien dit napoléonien, et il est encore visible sur une photographie montrant également le monument du marquis et de la marquise d'Aligre (et par conséquent antérieur au déplacement de celui-ci en 1882). Ce bâtiment est constitué d'une aile de sept travées terminées par deux pavillons. Il correspond approximativement à l'emprise au sol de l'ancien "Bain public". Il a un rez-de-chaussée, qui donne directement sur la cour, et un premier étage, correspondant au niveau de la rue. Sa distribution est connue grâce à un mémoire du 9 juin 1823 (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027). Le rez-de-chaussée comprend dix cabines de bain (dont deux réservées aux pauvres malades de l'hospice, dans la partie ouest) et une cabine d'étuves, toutes desservies par un couloir en façade. Les cabines sont voutées et surmontées d'un réservoir pour les douches. À l'étage, la circulation se fait à partir d'un vestibule qui occupe tout le pavillon oriental et d'une galerie en façade qui forme un portique de colonnes surmontées d'arcs segmentaires. L'étage est divisé en "plusieurs appartements occupés par le fermier" et comprend une pompe pour alimenter les réservoirs des cabines. L'escalier qui permet aux baigneurs de descendre au rez-de-chaussée doit sans doute déjà se situer à cette époque dans la septième travée de l'aile (en partant de l'est).

Même s'il est modeste, le nouvel établissement thermal marque un tournant dans la pratique du bain entre le 18e et le 19e siècle. D'une part, le bain collectif recule au profit des bains individuels. D'autre part, le contrôle de la température de l'eau devient l'un des enjeux des soins. Les deux préoccupations sont déjà exprimées dans la Dissertation sur les eaux minérales de Bourbon-Lancy en Bourgogne (1752) de Jean-Marie Pinot. Elles se concrétisent à Luxeuil avec la construction du Bain gradué dans les années 1780. Elles se traduisent à Bourbon-Lancy en 1807 par la disparition de la piscine collective ("Bain royal") transformée en bassin de refroidissement de l'eau des sources chaudes, destinée ensuite à alimenter les baignoires des cabines individuelles. Presque quarante ans plus tard, Tellier (1844) en parle encore comme un atout de la station thermale ("on peut varier à son gré la température et la nature de l'eau [...] ce qui constitue l'avantage de notre établissement sur ceux des bains de mer qui sont toujours au même degré").

Construction du second bassin de refroidissement (1823)

Le plan (1837) du cadastre ancien dit napoléonien montre dans la cour de l'établissement thermal deux grands bassins de refroidissement. Le premier est ancien, puisqu'il serait le vestige du Grand Bain (supra). La construction du second bassin est l'objet d'un mémoire en date du 9 juin 1823 (Arch. dép. Saône-et-Loire, M 2027). Il doit mesurer quinze pieds de diamètre, et alimenter plus particulièrement les deux cabines de bain réservées aux pauvres, trop éloignées du premier bassin. La dépense est estimée entre 2000 et 2500 francs. L'exécution des travaux n'est pas documentée.

Le fonctionnement des deux bassins de refroidissement est expliqué par Piatot (1903). Au début du 20e siècle, l'eau chaude des sources thermales est mise à refroidir dans les bassins pendant 24 heures, et chacun des deux bassins est utilisé en alternance. L'eau ainsi refroidie est ensuite mélangée avec l'eau chaude des sources thermales, ce qui permet d'ajuster la température de celle-ci sans la mélanger à des sources extérieures.

Prolongement de la première aile et construction d'une seconde aile en retour (1839-1841)

Les trois raisons de l'agrandissement de l'établissement thermal sont exposées dans le devis de l'architecte François Agnéty en date du 10 août 1836 (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2093) : "offrir aux étrangers des logements et quelques agréments extérieurs, [...] rendre le service de bain régulier, facile et prompt en multipliant les cabinets de bains, [...] rendre indépendant les uns des autres les bains affectés au service de l'hôpital et ceux qui sont à l'usage des étrangers". L'agrandissement consiste à prolonger la première aile, à partir du pavillon occidental qui est transformé puisqu'il est prévu que "les deux petits avant-corps qui forment pavillon à l'extrémité du bâtiment" soient démolis, et à construire une aile en retour d'équerre à l'ouest. La répartition des espaces reprend celle de 1807. Le rez-de-chaussée est occupé par des cabines. Le premier étage comprend "les réservoirs de l'établissement et ceux de l'hôpital" nécessaires pour les douches, mais aussi l'appartement du fermier, des "appartements pour les étrangers" ainsi qu'une salle à manger avec son office. Le second étage est "consacré entièrement à des logements d'étrangers". L'ensemble est surmonté d'un comble et couvert de tuile plate, tout comme l'était l'aile de 1807.

Le premier projet de François Agnéty examiné par le Conseil des Bâtiments civils en juin 1836 n'est connu par aucun dessin. Il est relativement bien reçu pour ses dispositions générales, avec des réserves toutefois sur l'emplacement du vestibule trop éloigné de l'escalier principal et sur la faible place accordée au service de l'hôpital (uniquement deux "piscines" collectives et un cabinet de bain à vapeur). Les façades sur la cour sont en revanche à revoir, l'enjeu étant de les harmoniser avec celle de l'aile de 1807. Le conseil juge la solution proposée par l'architecte "regrettable tant sous le rapport de la dépense que cela occasionnerait que pour prévenir le disparate qui résulterait de la façade projetée avec celle existant jusqu'au moment où l'on surélèverait cette dernière" et préconise une superposition de portiques de colonnes. Pour le premier étage, il faut reprendre le modèle de celui de l'aile de 1807 en remplaçant les arcs par un "poitrail" (grosse poutre). Et le troisième niveau doit être créé "en établissant la galerie du deuxième étage dans le style de celle du premier au moyen de colonnes". Les corrections sont intégrées dans le deuxième projet qui est présenté au conseil en septembre 1836. Les dessins (Arch. nat., F 21/1900) portent les dernières corrections (modifications de cloisons au rez-de-chaussée autour de l'escalier). Le projet est définitivement approuvé en juillet 1837.

Il est possible que le lancement des travaux ait été différé jusqu'en 1839. Les fouilles pour établir les fondations entraînent des découvertes archéologiques. Tellier (1844) écrit : "Dans les dernières fouilles, on a trouvé un bain d'étuve parfaitement conservé, pavé et garni tout autour de mosaïques brillantes". La "statue entière de marbre blanc" qu'il évoque est aujourd'hui conservée au Musée Rolin d'Autun. Le procès-verbal de réception des travaux est daté du 25 janvier 1841. Pour une raison inconnue, l'aile en retour d'équerre prévue n'a pas été construite en totalité. Les photographies montrent jusqu'au début du 20e siècle la présence de cinq travées au lieu des neuf prévues initialement. Le coût total de l'agrandissement est évalué dans un document du 15 avril 1841 : 65.977 francs pour la construction du nouveau bâtiment et 3.380 francs pour la réparation de l'ancien, auxquels s'ajoutent 4.643 francs correspondant aux honoraires de l'architecte et à ses frais de voyages. Le choix de François Agnéty, architecte départemental de l'Allier, n'est pas surprenant puisqu'il a déjà eu l'occasion d'élaborer un projet pour l'établissement thermal de Vichy et peut-être un autre pour celui de Néris-les-Bains autour de 1820.

Trois ans après l'achèvement des travaux, le médecin-inspecteur Tellier publie un traité De l'action des eaux thermales et salines de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) dans le traitement des maladies chroniques (1844) qui commence par le constat d'un manque d'intérêt jusqu'alors pour les eaux de Bourbon-Lancy ("On n'a jamais rien écrit sur ces eaux minérales, sauf quelques analyses faites isolément et dans un but tout chimique ; nous ne possédons rien comme historique, à part quelques vers et quelques lettres pleines d'enthousiasme, inspirés par la reconnaissance des malades et la joie que procure le retour à la santé"). Il indique surtout que la fréquentation a triplé depuis les travaux d'agrandissement, et qu'elle atteint 400 baigneurs par an en comptant les malades de l'hôpital. Grâce à deux dessins en lien avec un projet de création d'un bain à vapeur signés par Gauthey le 30 mars 1846, la disposition intérieure des cabines de bains est connue (Arch. dép. Saîne-et-Loire, HDEP 2093). Ils permettent de comprendre la disposition particulière des baignoires, enfoncées dans le sol, qu'évoque Rérolle (1854) : "celles de Bourbon-Lancy, espèces de petites piscines, sont admirablement bien construites".

Construction d'une piscine (1844)

En 1844, l'établissement thermal est doté d'une piscine d'eau courante, construite dans le parc thermal.

Grand projet de reconstruction (1849-1856)

Le legs du marquis et de la marquise d'Aligre marque un tournant dans l'histoire de l'hôpital de Bourbon-Lancy. Il permet la construction d'un nouvel hôpital qui est mis en service à partir de 1864. Le legs doit à l'origine couvrir également les frais de reconstruction de l'établissement thermal, qui dépend de l'hôpital. Plusieurs projets très mal connus se succèdent à partir de 1851. En raison de l'éminence supposée des travaux, il est décidé de ne plus recourir à un fermier local et de revenir temporairement à une gestion en régie directe en 1854. La décision est expliquée dans une lettre de Louis Frémy en date du 27 avril 1854 : "des offres ont été faites au nom de compagnies puissantes qui se chargeraient, moyennant concession de la jouissance des eaux minérales, de pourvoir à la construction d'un nouvel établissement thermal organisé sur une grande échelle et destiné à remplacer l'établissement actuel qui est fort restreint et dans un grand état de vétusté et de délabrement" (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2082). Le 8 mars 1855, la commission de l'hôpital demande le maintien de la régie directe pour une durée de trois ans. Le 13 avril 1855, c'est finalement l'ancien fermier Guillaume Fraty qui est nommé régisseur.

La reconstruction de l'établissement thermal, comme l'édification du nouvel hôpital, est d'abord confiée à l'architecte Jean-Baptiste Constant Lambert (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2094-2095, 1 X 178) à la suite d'une délibération du 15 novembre 1849 et de l'accord du préfet le 8 juin 1850. Le 11 février 1851, le ministre autorise la mise en adjudication de l'ensemble des travaux, dont le coût est estimé à plus de deux millions de francs. Le 1er juin 1851, les travaux sont adjugés mais seule la construction du nouvel hôpital est finalement lancée. Ce premier projet de Lambert est aujourd'hui uniquement connu par deux gravures (plan et vue à vol d'oiseau) et par des calques du Conseil des Bâtiments Civils (Arch. nat., F 21/1900). Il consiste en un établissement thermal composé de trois ailes et précédé d'une cour, et d'un second bâtiment à l'arrière ("salons de l'établissement"). Un plan montrant les parcelles à acquérir pour la mise en œuvre du projet de Lambert est daté du 30 janvier 1852.

Par arrêté du 23 avril 1852, le préfet nomme Léon Ohnet en remplacement de Lambert (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2095, 1 X 178). Il est également fait appel à l'ingénieur en chef des mines Jules François. Leur projet n'est quasiment pas connu, puisque l'on conserve uniquement un plan d'aménagement du parc daté du 7 juillet 1852. Toutefois, le projet de reconstruction de l'établissement thermal, non prioritaire, est dissocié de celui de la construction du nouvel hôpital, dont les plans et les devis sont adoptés le 15 avril 1853. Il est encore question de reconstruire l'établissement thermal selon un projet de Léon Ohnet et de Jules François lors d'une délibération du conseil municipal du 14 mars 1855, mais l'exécution du projet implique la contraction d'un emprunt de 800.000 francs. Le projet de reconstruction est finalement abandonné dans les mois qui suivent, et Léon Ohnet est écarté en octobre-novembre 1856.

Travaux exécutés à la suite de la concession de 1864

Par délibération du conseil municipal en date du 19 août 1862, la Ville demande la rétrocession de l'établissement thermal à l’État, qui lui apporte une réponse négative et définitive en novembre 1863. Dès le 2 décembre 1863, un premier traité de concession (acte sous seing privé) est signé avec Paul Duquaire et Victor Fassy, propriétaires et négociants à Lyon (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2070). Il est approuvé par l'ingénieur en chef des mines le 4 février 1864 et converti en acte authentique le 11 février 1865. En échange d'une concession de 40 ans, les deux investisseurs, réunis en Société des Thermes de Bourbon-Lancy, s'engagent à dépenser 200.000 francs dont 100.000 francs dans la modernisation de l'établissement thermal avant le 15 mai 1867. La durée de la concession doit être prolongée de 50 ans si 300.000 francs supplémentaires sont dépensés. Malgré les conflits qui opposent rapidement les concessionnaires et l'hôpital, les obligations des premiers sont considérées comme remplies dans une décision du conseil de préfecture du 2 juillet 1869. Dans une transaction du 10 janvier 1872, les concessionnaires s'engagent à dépenser, dans les six mois, le reste de la somme qui aurait dû l'être avant le 15 mai 1867. Finalement, un arrêt de la préfecture du 10 juillet 1874 met fin à la concession.

Les travaux conduits par les concessionnaires Paul Duquaire et Victor Fassy portent avant tout sur la transformation de l'ancien couvent de la Visitation en Grand Hôtel. Deux campagnes de travaux ont lieu dans l'établissement thermal.

Modernisation des bâtiments existants (1864-1869)

Les travaux sont connus grâce à un rapport d'expertise (5 novembre 1868) accompagnant la décision du conseil de préfecture de 1869 : "Les cabinets ont été exhaussés, dallés luxueusement, enduits de ciment mouluré sur tous les murs et les voûtes, qui ont aussi été recouverts d'une peinture décorative simple et d'un bon goût. Les baignoires ont été creusées dans le sol, on y descend par plusieurs degrés garnis en faïence, les parois intérieurs sont enduites de ciment. De belles rampes en cuivre, fixées au sol des cabinets, entourent les baignoires, d'autres suivent la pente des degrés et servent d'appui pour les descendre. Les appareils ont été réparés, améliorés ou modifiés, et de nouveau ajoutés pour compléter l'installation." On y apprend également que le mur de la cour a été refait en moellon et pierre marbre de Gilly.

Construction du pavillon d'hydrothérapie et du pavillon des étuves (1873-1874)

Le pavillon d'hydrothérapie doit se situer à l'emplacement de la "maison Millet" qu'évoque Aubery (1604) lorsqu'il parle de la grande source d'eau chaude des bains, qui passe "sous une cave d'une maison appelée Millet". Il doit plus tard s'agir de la "maison Cuvilier" dont le rez-de-chaussée abrite des étuves d'après le rapport d'expertise de 1869. La maison est alors en mauvais état. Un projet de reconstruction est présenté à la commission de l'hôpital par les concessionnaires le 25 juin 1873 (Arch. dép. Saône-et-Loire, HDEP 2097). Le nouveau pavillon d'hydrothérapie doit être le pendant du pavillon d'entrée au nord ("il semblait rationnel de le dessiner à peu près semblable pour les proportions et les lignes principales"). Il doit abriter une piscine, une étuve et une loge de concierge, et être précédé d'une marquise. L'auteur du projet est Chetard, architecte de l'arrondissement de Roanne. Le coût des travaux est estimé à 66.000 francs, mais il comprend aussi la création d'un "système collecteur, élévatoire et distributeur des eaux thermales" (deux pompes à vapeur installées à l'extérieur, en remplacement des six pompes existantes, et deux réservoirs isolés, en remplacement des six réservoirs existants au premier étage de l'établissement thermal). Les travaux ne débutent que le 19 mars 1874. Le coût des travaux exécutés s'élève à 49.026 francs.

Les auteurs des guides du début du 20e siècle distinguent un "pavillon d'hydrothérapie" et un "pavillon des étuves". C'est le cas de Piatot (1903) : "dans la cour des bains, près des étuves, se trouve un pavillon d'hydrothérapie, avec salle de douches pour les dames et salle pour les hommes". Le pavillon d'hydrothérapie est "fait sur les plans de celui d'Auteuil, avec cabinets de toilette distincts pour les dames, et l'on peut recevoir toutes les variétés de douches et à toutes températures" d'après Les Thermes de Bourbon-Lancy (vers 1910-1920). Quant au pavillon des étuves, il "se trouve à droite et à gauche en descendant du perron, dans le voisinage du Lymbe" qui l'alimente, d'après Piatot (1903) : "il existe deux grandes étuves générales, rarement utilisées, et deux cabinets pour les bains de vapeur en caisse et deux [cabinets] pour les bains de vapeur locaux".

Travaux exécutés à la suite de la concession de 1879

Le 23 septembre 1879 est constituée à Mâcon la Société anonyme des Thermes de Bourbon-Lancy, au capital de 1.000.000 francs, par un "groupe de propriétaires de Saône-et-Loire" d'après le Guide aux eaux thermales de Bourbon-Lancy (1880). Le président du conseil d'administration est Alphonse Michoud, propriétaire du château de Chazou à Hurigny près de Mâcon. Le vice-président est Luc Guillet-Brossette, négociant, place Bellecour à Lyon. Aymé Duquaire est membre du conseil d'administration. A. de Surigny est directeur-administrateur. La société détient une concession de l'établissement thermal ainsi que du Grand Hôtel d'une durée de 75 ans, soit jusqu'en 1954.

Dans la Cure thermale de Bourbon-Lancy (1903), le médecin-consultant André Piatot définit la ville comme une station "chlorurée sodique moyenne" entre Bourbonne-les-Bains ("chloruée sodique forte") d'un côté, Luxeuil-les-Bains et Plombières-les-Bains ("chlorurées sodiques faibles") de l'autre. Selon lui, elle est une "station régionale" où les indications sont nombreuses, en l'absence de spécialisations marquées comme à Luxeuil-les-Bains (orientée vers les maladies des femmes) ou Plombières-les-Bains (orientée vers les entérites). Il conclut en écrivant que "Bourbon-Lancy est une station calmante qui convient aux rhumatisants qui souffrent, aux malades excitables, aux enfants neuro-arthritiques à qui l'excitation de la mer est préjudiciable, aux cardiaques fonctionnels et aux cardiaques lésionnels dont le coeur est en imminence de décompensation".

Rehaussement de l'ancienne aile et reconstruction du pavillon est (1880)

Le Guide aux eaux thermales de Bourbon-Lancy (1880) précise que "la nouvelle société a complètement remis à neuf les thermes, qui comprendront des cabinets au premier étage, des piscines avec douches au rez-de-chaussée, des cabinets d'étuves, de massage, une belle salle de pulvérisation, des douches ascendantes et une vaste piscine [...]. La nouvelle société n'a pas perdu son temps : immédiatement elle faisait dresser des plans et devis par son architecte, M. [Adrien] Pinchard ; elle traitait avec l'entrepreneur Bruno". Les travaux portent d'abord sur l'entrée ("une magnifique entrée sur la place d'Aligre a été créée, et donnera accès dans les bains du premier étage et les bureaux de l'administration"). Le cadastre indique bien d'ailleurs la construction autour de 1880 d'un nouveau "pavillon" (10 ouvertures) qui doit correspondre à ce pavillon d'entrée, à l'extrémité orientale de l'ancienne aile de 1807. Selon toute vraisemblance, les travaux entraînent l'ajout d'un étage à cette aile, afin d'harmoniser les façades sur la cour des bains, ce dont rend bien compte un passage de la Caravane hydrologique de septembre 1887 : l'établissement thermal est présenté comme une "grandiose construction de trois étages, à laquelle les voûtes du rez-de-chaussée, les galeries à colonnes des deux étages, donnent un aspect vraiment saisissant, tenant à la fois du cloître et du palais".

Cinq sources aux compositions très proches sont utilisées : Lymbe (57-58°C), Marguerite (47°), Saint-Léger (47°), La Reine (52°) et Descures (54°). La Reine est destinée aux boissons dans la cour des bains. L'auteur du Guide aux eaux thermales de Bourbon-Lancy (1880) énumère les équipements, en précisant bien qu'il n'y a pas de distinction de classes, les différences de tarif des soins étant justifiées par les horaires de ces derniers : "Une vaste piscine de natation de 190 mètres carrés située dans le parc de l'établissement, 30 cabinets de bains au premier étage, 20 bains romains au rez-de-chaussée, avec douches descendantes chaudes et froides, [...] quatre salles d'étuves pour bains de vapeur, quatre cabinets d'étuves avec accessoires, une douche circulaire, deux douches ascendantes vaginales, deux douches ascendantes en siège, un bain de siège, une piscine romaine de quatre à six personnes, une vaste salle d'inhalation, avec appareils d'eau pulvérisée pour douches de gosier, nasales, auriculaires".

Construction du pavillon annexe (1897)

Plusieurs indices montrent que la construction d'un second pavillon, à l'extrémité sud de l'aile en retour d'équerre de 1839-1841, est prévue dès le début des années 1880. D'abord on peut lire dans le Guide aux eaux thermales de Bourbon-Lancy (1880) que "l'année prochaine, un second pavillon, dit de l'Horloge, terminera les vastes portiques de la Cour des Fontaines, en complétant le service balnéaire". Par ailleurs, la construction de ce pavillon est "anticipée" sur une gravure de la Caravane hydrologique de septembre 1887, qui doit être davantage considérée comme une "vue idéale" de l'établissement thermal que comme un état de ce dernier à cette date. Une carte postale circulant encore au début du 20e siècle montre en effet l'aile inachevée.

Les plans du pavillon sont dressés par René Moreau, architecte à Moulins, le 11 janvier 1897. Ils sont approuvés par le Conseil des Bâtiments civils le 4 avril, puis par le Comité d'hygiène publique le 21 juin. Le coût des travaux est estimé à 33.202 francs. Le pavillon comprend huit cabines dotées de baignoire au rez-de-chaussée, et six chambres dans chacun des trois étages. Pour les façades et la toiture, l'architecte s'inspire de celles du nouveau pavillon d'entrée de 1880. La distinction entre plusieurs classes apparaît à cette date, puisque Piatot (1903) évoque "huit salles de bains dites de luxe, de construction récente".

Il ne reste rien de l'établissement thermal de l'Ancien Régime, qui n'est connu que par des documents figurés. En 1807, une première aile (nord) est construite à proximité d'un bassin de refroidissement extérieur, ancien "bain royal" lui-même vestige des thermes antiques. Le maître d'ouvrage n'est pas connu. Un second bassin de refroidissement est créé en 1823. Cette première aile est prolongée vers l'Ouest et complétée par une aile en retour, construite d'après un projet de l'architecte François Agnéty en 1839-1841. Il est également l'auteur de la piscine d'eau courante en 1844. Le pavillon d'hydrothérapie et le pavillon des étuves sont quant à eux bâtis par l'architecte Chetard en 1873-1874. L'édifice prend la forme actuelle après le rehaussement de la première aile et la reconstruction du pavillon est par l'architecte Adrien Pinchard en 1880, puis la construction du pavillon annexe par l'architecte René Moreau en 1897. Le 7 juin 1904, l'établissement thermal est touché par une grande inondation. Dans les années 1970, les deux bassins de refroidissement disparaissent et une galerie en rez-de-chaussée est construite devant la façade de l'aile nord. Plus tard, à la fin du 20e siècle ou au début du 21e siècle, cette galerie est dotée d'un étage (actuels vestiaires) ce qui a profondément altéré l'édifice d'origine. Dans la cour, un bâtiment abritant une piscine est construit devant le pavillon annexe autour de 1990. Il est complété par un second bâtiment abritant un couloir de marche en 2012-2013. Le 16 avril 2019, un incendie détruit une grande partie de la toiture. L'établissement thermal rouvre ses portes en 2021. Aujourd'hui, l'établissement thermal propose deux orientations thérapeutiques : les maladies cardio-artérielles et la rhumatologie.

L'édifice est composé de deux ailes, chacune terminée par un pavillon, et de bâtiments annexes au sud-est. Le rez-de-chaussée est le niveau de la cour. Le premier étage est le niveau de la rue. Un mur de soutènement, doté de deux escaliers droits, sépare la place d'Aligre et la cour. Les parties anciennes sont construites en calcaire enduit et couvertes d'un toit brisé en ardoise. Les parties récentes sont construites en béton. L'emplacement de la source principale, le Lymbe, est encore visible dans la cour.

  • Murs
    • calcaire enduit
    • béton
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit brisé en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Bibliothèque nationale. Ms.fr. 6143. Mémoire du traitement fait par la maison du Roy à M. le Cardinal de Chigi, légat a latere en France, de Paul Fréart de Chantelou (1664).

    Bibliothèque nationale, Paris : Ms.fr. 6143
  • Archives nationales. F 21/2532. Procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils. Année 1836, dossiers n°309, 474 et 503. Avis sur un projet d'agrandissement de l'établissement thermal de Bourbon-Lancy.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F 21/2532
  • Archives nationales. F 21/2533. Procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils. Année 1837, dossier n°316. Avis sur un projet d'agrandissement de l'établissement thermal de Bourbon-Lancy.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F 21/2533
  • Archives départementales de la Côte-d'Or. C 2541. Domaine de l'Autunois, châtellenie de Bourbon-Lancy. État des usurpations commises sur le Domaine (1594). Contrat d'aliénation de la crue de la Cornière faite par les commissaires du roi à M. Chalmoux, sieur d'Avigneau (1623). Dossier d'une instance entre le Domaine et Mlle Marthe Robert, au sujet de la recherche des anciens thermes ou bains romains (1611). Dénombrement de la seigneurie des Monts, par Philippe Guy de Salives (1685). Déclaration du domaine du Fourneau, par Claude Bourachot, bourgeois de Bourbon-Lancy (1685). Débats entre le Domaine et Léger Vauduron, au sujet d'un cens sur sa maison, à Bourbon-Lancy (1718). [1506-1718].

    Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon : C 2541
  • Archives départementales de la Côte-d'Or. C 3801. Bâtiments, Bourbon-Lancy. Procès-verbal de délivrance des réparations à faire aux prisons (1656). Construction du pont du Château (1671). Délivrance des réparations à faire à l'auditoire et aux prisons (1690). Bains ou thermes. Reconnaissance des travaux nécessaires pour rétablir le troisième bain et enfermer les bains dans un mur de clôture (1680). Procès-verbal de visite de l'établissement, ordonnée par les Élus. Marché pour la construction d'une galerie en charpente de 60 pieds de longueur (1703). Devis dressé par l'ingénieur Morin des travaux nécessaires « pour éviter l'entier dépérissement des eaux. » Délivrance de ces travaux, montant à 1.666 livres. Reconstruction du mur du bassin des bains (1718). Devis dressés par l'ingénieur Bonnichon des réparations « urgentes » à faire aux bains et à la maison royale. Marché (1737-1738-1742). Délivrance des réparations à faire aux bains et estimées 3.800 livres. Devis dressé par l'ingénieur Dumorey (1751). Procès-verbal de reconnaissance. Construction d'un cabinet joignant la maison de l'intendant des eaux et d'un appui en fer autour du bassin de ces eaux (1753). Construction d'une balustrade en fer autour du grand puits des eaux chaudes (1755). Institution de M. Verchère comme intendant des eaux (1775). Délivrance des réparations à faire aux bains (1785). Devis. [1656-1789].

    Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon : C 3801
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. Cadastre de la commune de Bourbon-Lancy.

    - Atlas parcellaire (1837)

    - État de section (1838) : 3 P 047

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 047/1 MA, registre 1 (folio 1 à 480) et registre 2 (folio 485 à 958)

    - Matrices cadastrales dites "matrices noires" des propriétés bâties : 3 P 047/1 MR, registre 1 (folio 1 à 480) et registre 2 (folio 481 à 1105)

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 3 P 047
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. GG 1. Bourbon-Lancy. Paroisse Saint-Léger, registre des baptêmes, mariages et sépultures. [1578-1604].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : GG 1
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. 2 B 25. Baillage de Bourbon-Lancy. [1620-1680].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 2 B 25
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 1983. Hôpital Saint-Jean et hôpital des Bains. Lettres patentes, confirmation : lettres patentes (1700). Administration, désignation de quatres personnes : arrêt du Parlement de Dijon (1700). Réunion de l'hospice St Jean et de l'hôpital des Bains : lettres patentes originales de 1757 et retranscrites (1783). Contentieux avec les filles de la Providence : observations, mémoire, objection, délibération de l'assemblée générale de la ville de Bourbon-Lancy, retranscription de l'acte de 1697 (1783). Congrégations féminines, confirmation de l'emploi par l'évêque d'Autun : requête (1700).

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 1983
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 1988. Hôpital des Bains. Secours, demande : requête aux États de Bourgogne (1703), récépissé (1718). Rentes, constitution par M. De Bonnaire de la Camaldule de Grosbois (1728), par François Pingré de Farivilliers (1701), par le comte de Neuvy : quittance, remise de cession, acte notarié (1721). Donation par François Dormy de Vinzelle à Louis Aubery (1694), de Louis Aubery vicaire de saint Pierre de Moulins à l'hôpital des eaux (1703) : actes notariés. Bâtiment de l'hôpital, acquisition par M. de Pingré de Farivillers : acte notarié (1693). Domaine des Buttes, acquisition : acte notarié (1785), actes d'origine de propriété (1664). Bâtiment des soeurs de la Croix, gestion et acquisition : actes notariés (1698). Maison du Vignaud, acquisition : acte notarié (1757). Grosse de l'arrêt du parlement de Bourgogne ordonnant une aumône annuelle de 28 bichées de blé seigle pour les pauvres de l'hôpital de la Providence de Bourbon-Lancy (1699).

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 1988
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 2082. Établissement thermal de Bourbon-Lancy. Exploitation des eaux. Projet de développement et de rénovation : correspondance (1852-1854). Mise en concession : baux à ferme, projet de société anonyme, cahier des charges, autorisation de mise en régie, correspondance. Concession Claude Baizery, adjudication : acte notarié, main levée d'inscription (1817). Concession Fraty : arrêté préfectoral, bail à ferme (1848-1855). Rétrocession à l'état, projet : procès-verbal d'enquête, délibération des conseils municipaux de Bourbon Lancy, Maltat et Chalmoux (1862-1863). Concessions non retenues : correspondance (1875-1876).

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2082
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 2093. Établissement thermal de Bourbon-Lancy. Projet de l'architecte Agnéty. [1837-1841].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2093
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 2094. Établissement thermal de Bourbon-Lancy. Projet de l'architecte Lambert. [1850-1854].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2094
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 2095. Établissement thermal de Bourbon-Lancy. Projet de l'architecte Ohnet. [1855].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2095
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 2096. Établissement thermal et hospice de Bourbon-Lancy. Travaux [1856-1862].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2096
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. HDEP 2097. Établissement thermal de Bourbon-Lancy. Concessionnaires. Travaux. Plans. [1864-1875].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2097
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. M 2027. Eaux thermales de Bourbon-Lancy : comptabilité, travaux, affaires diverses.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : M 2027
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. 1 X 178. Projets de construction d’une chapelle, d’un hospice et d’un établissement thermal. [1850-1862].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 178
  • Archives départementales de Saône-et-Loire. 1 X 180. Projets de construction d'un établissement thermal (1892-1899), d’un casino (1902) et d’un hôtel des postes (1903). [1892-1903].

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 180
  • Archives municipales de Bourbon-Lancy. Cadastre de la commune de Bourbon-Lancy.

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties

    Archives municipales, Bourbon-Lancy

Bibliographie

  • Bibliothèque Mazarine. Ms. 3243. Généralle Description du Païs et Duché de Bourbonnois, Nicolas de Nicolay. 1569. Texte publié et annoté par Maurice d'Irisson d'Hérisson sous le titre : Description générale du Bourbonnais en 1569, ou Histoire de cette province (villes, bourgs, châteaux, fiefs, monastères, familles anciennes, etc.). Moulins : C. Desrosiers, 1875.

    Bibliothèque Mazarine, Paris : Ms. 3243
    F° 159-160.
  • Du Fouilloux, Antoine. Discours de l'origine des fontaines, ensemble quelques observations de la guarison de plusieurs grandes et difficiles maladies faicte par l'usaige de l'eau médicinale des fontaines de Pougues en Nivernoys. Nevers : Pierre Roussin, 1595. 121 p. Contient : Pidoux, Jean. Des Fontaines de Pouques en Nyvernois, de leur vertu, faculté et manière d'en user. [Paris] : [Nicolas Nivelle], [1584].

    P. 121.
  • Aubery, Jean. Les bains de Bourbon Lancy et Larchanbaũ. [Paris] : Adrian Perier, 1604.

  • Banc, Jean. Les Admirables Vertus des eaux naturelles de Pougues, Bourbon et autres renommées de France, en faveur des malades qui ont recours en leurs salutaires emplois, depuis peu descouvertes par I.B. Bourbonnois, docteur et professeur en médecine. Paris : L. Giffart, 1618. 140 p. Contient : Banc, Jean. De l'usage et employ des eaux naturelles contre les maladies. Paris : Pierre Sevestre, 1605. [constitue le livre 2 de l'édition de 1618]. Et : Banc, Jean. La Mémoire renouvelée des merveilles des eaux naturelles en faveur de nos nymphes françoises et des malades qui ont recours à leurs emplois salutaires. Paris : Pierre Sevestre, 1605. [constitue le livre 3 de l'édition de 1618].

  • Mouteau, Pierre. Les Miracles de la nature en la guérison de toutes sortes de maladies par l'usage des eaux minérales de Bourbon-Lancy. [s.l.] : [s.n.], 1655.

  • Comiers, Claude. Lettre de M. Comiers, prévost de Ternant, touchant les eaux minérales de Bourbon-Lancy. In : Mercure galant, juillet 1681, p. 175-199.

  • Blegny, Nicolas de. Lettre sur les bains de Bourbon-Lancy. In : Journal des nouvelles découvertes, concernant les sciences et les arts, qui font parties de la médecine, t. 3, avril 1681. p. 186.

  • Pinot, Jean-Marie. Dissertation sur les eaux minérales de Bourbon-Lancy en Bourgogne, avec quelques réflexions sur la Saignée. Dijon : Imprimerie Du Fay, 1752.

  • Moreri, Louis. Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane. Nouvelle édition comprenant les suppléments de Claude-Pierre Goujet et augmentée par Étienne-François Drouet. Paris : Libraires associés, 1759.

    T. 2, p. 384.
  • Courtépée, Claude. Bequillet, Edme. Description historique et topographique du Duché de Bourgogne. T. 4 comprenant le Charolois, le Brionnois, les Baillages de Montcenis & de Bourbon-Lanci, l'Histoire de Chalon-sur-Saône, & des Villes du Chalonnois, Seurre, Verdun, Louans, Cuiseaux, Cuisery. Dijon : Causse, 1779.

    P. 377-409.
  • Tellier. De l'action des eaux thermales et salines de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) dans le traitement des maladies chroniques. Moulins : Librairie de Desrosiers, 1844

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Rérolle. Édouard. Notice sur les eaux minérales de Bourbon-Lancy. Lyon : Imprimerie de Louis Perrin, 1849.

  • Rérolle, Édouard. Observations recueillies aux eaux de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). De l’action de quelques agents thérapeutiques nouveaux, et de leur influence pour seconder le traitement thermal. Lyon : Imprimerie de Louis Perrin, 1854.

  • Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis. Recueillies et annotées par Louis Jean Nicolas Monmerqué. t. 8. Paris : L. Hachette, 1862.

    P. 98-118.
  • Lettres, instructions diplomatiques et papiers d'état du cardinal de Richelieu. Recueillis et publiés par Denis-Louis-Martial Avenel. t. 7. Paris : Imprimerie nationale, 1874.

    P. 138-149.
  • Rossignol, Claude. Les Thermes de Bourbon-Lancy, histoire de dix ans de concession. Moulins : Desrosiers, 1875.

  • Guide aux eaux thermales de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) : Wiesbaden français. Mâcon : Protat Frères, 1880.

  • Pietra Santa, Prosper de. Joltrain, A. Les stations d’eaux minérales du Centre de la France. La caravane hydrologique de septembre 1887. Paris : Georges Carré, 1888.

  • Révérend du Mesnil, Edmond. Les origines de Bourbon-Lancy d’après les auteurs anciens et les cartulaires de la région. Moulins : Imprimerie Étienne Auclaire, 1894. 101 p.

  • Piatot, Adrien. La cure thermale de Bourbon-Lancy. Mâcon : Protat Frères, 1903. 187 p.

  • Bonnard, Louis. La Gaule thermale. Sources et stations thermales et minérales de la Gaule à l'époque gallo-romaine. Paris : Librairie Plon, 1908. 521 p.

    P. 438-444.
  • Les Thermes de Bourbon-Lancy. [S.l.] : Société des thermes de Bourbon-Lancy, [vers 1920].

  • [Boirot, Max]. Livret-guide aux eaux de Bourbon-Lancy. [Bourbon-Lancy] : Syndicat d’initiative, [années 1930].

  • Leniaud, Jean-Michel. François Agnéty, architecte néo-classique de l’Allier. In : Monuments historiques, 1er semestre, 1978. p. 20-25.

  • [Exposition. Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts. 1985]. Villes d'eaux en France. Dir. Lise Grenier. Paris : Institut français d’architecture, 1984. 397 p.

    P. 293.
  • Louis, Hubert. Rateau, Jean-Jacques. Bourbon-Lancy. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2009. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 9782813800336.

    P. 85-108.
  • Barriquand, Lionel. Guillot, Ludovic. Bourbon-Lancy. L’établissement thermal gallo-romain. In : La Physiophile, n°167, décembre 2017.

  • Barriquand, Lionel. Guillot, Ludovic. Bourbon-Lancy. Le complexe thermal et ses évolutions architecturales. In : La Physiophile, n°168, juin 2018.

  • Barriquand, Lionel. Guillot, Ludovic. Bourbon-Lancy. Le collecteur d’eau de l’établissement thermal gallo-romain. In : La Physiophile, n°169, décembre 2018.

Documents figurés

  • Pourtraict desdits baings [de Bourbon-Lancy] / [auteur inconnu]. [1569]. Enluminure. In : Nicolas de Nicolay. Généralle Description du Païs et Duché de Bourbonnois. 1569. Folio 160.

    Bibliothèque Mazarine, Paris : Ms. 3243
  • Veüe du chasteau de Bourbon Lancy, et des bains dudit lieu, bastis du temps de Iules Caesar / Israël Silvestre (dessinateur). Nicolas Perelle (graveur). [17e siècle]. Gravure à l'eau forte sur papier vergé (filigrané). Feuille : 21 x 30,9 cm. Trait : 30,7 x 22 cm.

    Musée des Beaux-Arts, Orléans : 2008.0.1048
  • Bain de Bourbon / [Giovan Paolo Canini]. 1664. Dessin. In : Mémoire du traitement fait par la maison du Roy à M. le Cardinal de Chigi, légat a latere en France, de Paul Fréart de Chantelou (1664). Folio 7v-8.

    Bibliothèque nationale, Paris : Ms. fr. 6143
  • Plan des bains de Bourbon-Lancy / [auteur inconnu]. 1681. In : Comiers, Claude. Lettre de M. Comiers, prévost de Ternant, touchant les eaux minérales de Bourbon-Lancy. In : Mercure galant, juillet 1681, p. 175-199.

    Bibliothèque nationale, Paris
  • [Plan des bains de Bourbon-Lancy] / [auteur inconnu]. [1681]. Gravure. 14 x 21 cm. Fac-similé (non légendé) de : Plan des bains de Bourbon-Lancy / [auteur inconnu]. 1681. In : Comiers, Claude. Lettre de M. Comiers, prévost de Ternant, touchant les eaux minérales de Bourbon-Lancy. In : Mercure galant, juillet 1681, p. 175-186.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2097
  • [Saône-et-Loire. Bains thermaux de Bourbon-Lancy]. [Plan du rez-de-chaussée et du premier étage] / [François Agnéty]. [Septembre 1836]. Dessin.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F 21/1900
  • Saône-et-Loire. Bains thermaux de Bourbon-Lancy. [Plan du second étage et élévation sur la cour] / [François Agnéty]. Septembre 1836. Dessin.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : F 21/1900
  • Plan intérieur [sic] de la cour de l'établissement thermal de Bourbon-Lancy / [auteur inconnu]. 1844. Gravure. In : Tellier. De l'action des eaux thermales et salines de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) dans le traitement des maladies chroniques. Moulins : Librairie de Desrosiers, 1844.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Arrondissement de Charolles. Hospice de Bourbon-Lancy. Eaux thermales. Plans des puisards, bains de vapeurs, réservoirs de douches et autres accessoires à construire / Gauthey. 30 mars 1846. Dessin à l'encre et à l'aquarelle sur papier. 35 x 26 cm. Échelle 1/50.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2093
  • Arrondissement de Charolles. Hospice de Bourbon-Lancy. Eaux thermales. Coupe en travers pour les bains de vapeurs et réservoirs de douches à construire / Gauthey. 30 mars 1846. Dessin à l'encre et à l'aquarelle sur papier. 35 x 25 cm. Échelle 1/50.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2093
  • Construction projetée par le Conseil d'Administration de l'Hospice / [Jean-Baptiste Constant] Lambert. [Troisième quart du 19e siècle]. Gravure de Revel. 47 x 39 cm, plié dans un cahier.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 178
  • [Projet pour l'établissement thermal de Bourbon-Lancy] / Léon Ohnet. [Troisième quart du 19e siècle]. Dessin fragmentaire. 31 x 66 cm.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : HDEP 2097
  • Ville de Bourbon-Lancy. Établissement thermal et hospice. Plan général des divers bâtiments à édifier / [Jean-Baptiste Constant] Lambert. [Troisième quart du 19e siècle]. Gravure de Revel. 47 x 39 cm, plié dans un cahier.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 178
  • Ville de Bourbon-Lancy. Plan général de l'établissement thermal et de l'hospice indiquant les propriétés lui appartenant et celles nécessaires à acquérir ou à exproprier pour compléter ces divers établissements et suivre les nouveaux alignements / Gabriel Lambert. 30 janvier 1852. Dessin sur calque. 114 x 84 cm. Échelle 1/1 000.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 178
  • Bourbon-Lancy. Fondation d'Aligre. Plan général / Léon Ohnet. 7 juillet 1852. Dessin sur calque. 95 x 93 cm.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 178
  • [Vue de la cour de l'établissement thermal, avec l'aile construite en 1807 et l'ancien couvent de la Visitation avant sa transformation en 1879] / [auteur inconnu]. 1865. Photographie.

    Collection particulière : Jean-Jacques Rateau, Bourbon-Lancy
  • [Vue de la cour de l'établissement thermal, avec l'aile construite en 1807 et le monument du marquis et de la marquise d'Aligre érigé en 1843] / [auteur inconnu]. [Avant 1882]. Photographie.

    Collection particulière : Jean-Jacques Rateau, Bourbon-Lancy
  • [Vue de l'établissement thermal de Bourbon-Lancy] / [auteur inconnu]. [1888]. Gravure. In : Pietra Santa, Prosper de. Joltrain, A. Les stations d’eaux minérales du Centre de la France. La caravane hydrologique de septembre 1887. Paris : Georges Carré, 1888.

  • Établissement thermal de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). Projet d'agrandissement. [Plan des quatre niveaux] / [René] Moreau. 11 janvier 1897. Calque. 65 x 91 cm.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 180
  • Établissement thermal de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). Projet d'agrandissement. [Façades] / [René] Moreau. 11 janvier 1897. Calque. 49 x 96 cm.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 180
  • Établissement thermal de Bourbon-Lancy. Construction d'un pavillon. Coupe sur l'axe du pavillon / [René] Moreau. 11 janvier 1897. Calque. 31 x 43 cm.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 180
  • Établissement thermal de Bourbon-Lancy. Plan d'ensemble / [René] Moreau. 12 janvier 1897. Calque. 41 x 66 cm. Échelle 1/333.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 1 X 180
  • Bourbon-Lancy. Établissement / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [fin du 19e siècle].

    Collection particulière
  • Bourbon-Lancy. Établissement thermal. Vue générale / [auteur inconnu]. Bourbon-Lancy : Laurent Taillandier, [début du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 6 Fi 8460
  • Bourbon-Lancy. Cour des bains et place d'Aligre / [auteur inconnu]. Bourbon-Lancy : Perrin, [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon : 6 Fi 4259
  • Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). Cour intérieur de l’Établissement Thermal / [auteur inconnu]. [S.l.] : Chandioux, [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). Établissement thermal. Cour des Bains / [auteur inconnu]. Clermont-Ferrand : Éditions du Lys, [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Bourbon-Lancy. Une salle de bain et douche sous marine / [auteur inconnu]. [Mâcon] : Borgey, [années 1920]. Carte postale.

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dufoulon Fabien
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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